Je me demande si je m'en sortirai un jour

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dopeless homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour à tous, j'ai plusieurs fois parcouru votre site et ce soir, un peu perdu, j'ai pensé à vous. Je me suis dit que j'avais besoin de communiquer avec des personnes qui passent par les mêmes épreuves. Merci à ceux qui me lieront.

Je suis assez jeune, 20 ans, et je me vois déjà descendre la piste de la mort. Peut-être pas cette année ou la suivante, mais un jour je sens que je serai totalement hors de contrôle avec mon addiction. Mais peut-être est-ce parce que je suis aussi jeune que tout va si mal dans ma tête?

Ca fait plus d'un an maintenant que je n'ai pas retouché à une seringue, l'héroine, ma drogue de choix depuis mes 14 ans. Mais je prends de la cocaine assez souvent ces derniers temps, et aussi du xanax, parfois du valium. Je fume aussi énormément de cannabis mais ça je ne le compte pas vraiment. Ca fait trois semaines depuis ma dernière défonce au xanax, comme d'habitude j'attends de retourner chez mon docteur pour ma prochaine ordonnance. En attendant je me contente de théralène et de tercian pour dormir, ce qui ne fonctionne pas toujours. J'attends pour ne pas donner l'impression à mon docteur que je me défonce avec ces médocs, et au fond continuer à avoir cette précieuse ordonnance tous les mois. En général ça me fait 4 ou 5 jours de grosse consommation, et après je m'arrête. Et quand je n'arrive pas à tenir je me prends une boîte sur le marché noir...

Alors à chaque fois je tiens plutôt bien le fait de m'arrêter, dans le sens où je suis toujours capable de gérer ma vie, je tiens le coup psychologiquement, mais juste parce que je sais que je recommencerai.

En ce moment ma vie ne va pas si mal en comparaison avec les années précédentes, j'ai énormément évolué en tant que personne, j'avance sûrement vers des buts bien définis. Je pratique ma passion qui est le cinéma et l'écriture, c'est un peu comme si j'avais une nouvelle chance de vivre. Mais j'ai l'impression que je n'arriverai jamais à m'enlever cette envie de consommer des drogues durs, celles qui gâcheront ma vie. Celles qui gâcheront tous les efforts que j'entreprends pour réussir.

J'ai essayé d'aller aux réunions de Narcotiques Anonymes, ça a plutôt bien fonctionné pendant quelques semaines. J'avais l'impression d'avoir trouvé la solution, je me sentais super bien et libéré de cette envie de consommer. Mais ça n'a pas duré, l'envie est revenue. En plus de ça entre mon boulot et les projets de films je n'ai même plus le temps d'y aller.

C'est juste que parfois je pense avoir trouvé la solution, et soudainement ça ne veut plus rien dire. Lorsque je suis clean je me sens vide, comme si j'étais éteind à l'intérieur, comme si je ne pouvais pas entendre les voix dans ma tête, je suis un consommateur, j'apprends, je m'enrichie, mais je ne crée pas. Lorsque je suis défoncé, surtout au xanax, soudainement les idées me viennent de tous les côtés, je peux écrire des heures sans m'arrêter. Et quand je me réveil le lendemain et que j'adore ce que j'ai écris c'est encore plus satisfaisant. Mais là ça fait trois semaines et je suis incapable de pondre quoi que ce soit. Je n'arrive juste pas à m'exprimer.

Je ne sais plus quoi faire pour vivre une vie sobre et heureuse. J'ai déjà été heureux et clean, mais ça n'a jamais duré, et en général c'était les mois qui suivaient mes premières désintoxication, où j'étais comme sur un petit nuage pensant que j'avais combattu le plus dur.

Ma question évidemment est "comment s'en sortir?", disons que je suis un peu désespéré, tout conseil est bon à prendre...

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L'Italien homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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C'est plutôt bon signe de pas entendre les voix dans ta tête..

Y'a pas de recette miracle, ça commence par un choix, celui de plus se flinguer et s'y tenir, j'ai arrêté l'héro et la métha en bloc, puis aussi tout les prods festifs, le cannabis j'en ai plus refumé depuis des années..

Changer de vie, virer les gens lié à la défonce, au trafic, nouvelle sim, en fait c'est d’après moi au niveau du rapport à Soi et par ce rapport indirectement ton rapport à la défonce (besoin d'évasion, produit qui guérit une souffrance, te donne de la confiance (va faire de la thai dans ce cas, en 1 ans t'iras beaucoup mieux) ou autre raison X..

Et ce choix n'est pas évident à tenir car si tu peux facilement te dire "plus jamais" juste après un sevrage, les mois suivant tu dois lutter contre des envies (souvent pernicieuses), et comme dans chaque lutte il y'a un rapport de force, si tu balances du côté de la conso (ce que je juges pas hein je me suis mis en l'air des années, ton corps ton choix) bah tu va pencher de ce coté,

Sur ce site beaucoup te diront oui ce n'est pas lié à la volonté blablabla enfin de mon expérience et pour connaitre des gens qui sont sorti de grosses addiction et restés complètement clean et qui jamais retoucheront (trop souffert, trop dégouté, trop agés ou autre) Je peux te dire que la volonté ça commence par la, je ne nie pas la dualité être clean/consommé, ni les consommateurs chronique qui auront pour certains énormément du mal à ne pas retoucher, il faut faire le deuil de la défonce, passé des années, le travail sur soi doit se faire, et on se détache ou pas des mécanismes qui nous ont fait nous reposé sur la béquille qu'est le produit..

Arrêter = Pas reprendre.. Y'a rien à faire mais "juste" à ne pas faire.. Et quand les envies viennent prendre sur soi le temps qu'il faut pour que ton cerveau recrée de nouveaux biais neuronaux, faire autre chose, sport, sexe, des activités fun, voyagé ça aide, t'as tendance à rebooter une partie de toi dans un nouveau lieux, la mémoire émotionnel des lieux est hallucinante, chaque fois que je prends la ligne 13 je pense à la came..

Mais sans volonté de changement, il ne se passe rien.. Personne ne peut te sevrer pour toi, tu as beau prendre une substitution (ce qui n'est pas être clean) ni une incarcération ni une obligation de soin ne va sevrer quelqu'un qui ne veut pas faire ce chemin.. Et la rechute fait partie du processus, jusqu'au moment ou t'as assez donné et basta t'y vois plus l'intérêt..

Demande toi pourquoi tu veux arrêter, ce que t'y gagneras (meilleur santé, finance, plus de soucis de justice ect) vs ce que t'apporte la conso (plaisirs ? à chercher ailleurs, facilité dans la gestion d'affects difficiles ? Travail sur soi à faire thérapie ou autre, expériences te permettant de mieux te connaitre et d'évoluer..

C'est bien que t'es des passions, accroche toi dessus..

Ça prend du temps et passer aux travers de phases de vide en fait parti, faut redécorer ta vie avec autre chose

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Rick
Adhérent Psychoactif
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Salut dopeless

dopeless a écrit

J'ai essayé d'aller aux réunions de Narcotiques Anonymes, ça a plutôt bien fonctionné pendant quelques semaines.

A part si cela t'apporte beaucoup et que tu aiimes ça , je te conseil de te méfier des gourous de N.A et plutôt de te diriger vers un CSAPA, CAARUD. Enfin reste sur tes gardes...  Et puis les N.A prônent toujours un arrêt intégral et définitif de toutes les substances, sauf que cela ne convient pas à tout le monde or quand tu es l'une de ces personnes, ils finissent par t'isoler, te rejeter si tu décides de ne pas rester sur leur sentier à eux..; Sans parler du coté "spirituel" qui est loin d'être adapté à tous et universel (forcément).

dopeless a écrit

Lorsque je suis clean je me sens vide, comme si j'étais éteind à l'intérieur

dopeless a écrit

Je ne sais plus quoi faire pour vivre une vie sobre et heureuse. J'ai déjà été heureux et clean, mais ça n'a jamais duré

J'ai l'impression que tu n'es pas encore prêt pour être sobre, que tu n'en as pas envie au fond de toi. Si tu arrives à consommer de manière safe, sans que cela impacte négativement ta vie  et que tu arrives à revivre...pourquoi pas? car si c'est pour vivre sobre et dépressif, je ne comprends pas trop l'intérêt. C'est ton souhait, ton choix.
Sinon pour vivre sobre et heureux j'imagine qu'il faut remplir les espaces vides laissé par l'arrêt de s consomattions : lecture, jeux, études, travaux , relations etc.

a+

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dopeless homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Merci beaucoup pour vos réponses, je me dis que le problème c'est que je ne veux devenir sobre que pour les autres c'est jamais au fond pour moi que je le fais. Parfois je suis fatigué de l'image que beaucoup de personnes ont de moi, certains pensent que je n'arriverai jamais à rien juste parce qu'ils ont été témoin de périodes où je consommais beaucoup. Alors tout de suite j'ai l'étiquette d'un bon à rien. Et ça me fait chier alors je veux leur prouver que je suis capable d'être clean. Ca fait aujourd'hui 8 jours que je ne prends plus aucun médicament, je ne fume que du cannabis. Mais ce n'était pas vraiment un choix, c'est juste que j'ai été dans l'impossibilité de retourner chez le docteur. Sachant que je travail tous les jours avec beaucoup de choses à gérer, je réussis à garder la tête sur les épaules. Mon insomnie ne s'arrête pas, je n'arrive à trouver le sommeil que depuis deux jours, et c'est 3 heures par nuit. Je suis épuisé mais je me dis que j'en suis déjà à 8 jours, c'est déjà tellement. Ca fait très longtemps que je  n'ai pas tenu comme ça. En fait, j'ai commencé à me dire que j'allais rester clean jusqu'aux concours d'entrée de l'école de cinéma qui m'intéresse. Que j'allais tout donner dans mon travail actuel pour envisager le déménagement et surtout la réussite des épreuves. Et que si tout se passe comme prévu, peut-être que ma vie prendra un tournant qui me plaira vraiment et je serai heureux clean. Je me dis pour l'instant essayons de tenir et puis voyons où ça me mène...

Merci encore, je vous souhaite une très bonne nuit :)

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Lilas24 femme
Bavarde
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 31 Jul 2017
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Bonjour,

Tu es déjà bien lucide pour quelqu'un de si jeune. Tu as pas mal réfléchi à tes consommations, leurs motivations, mais aussi les raisons qui te poussent à arrêter parfois, puis à replonger.

L'essentiel c'est de faire attention à ta santé un minimum mais aussi à ne pas franchir les lignes qui te sépareront durablement de notre société, même si elle est parfois plus un fardeau qu'un cadeau.

En faisant attention à cela, je pense que continuer à t'interroger va peu à peu te faire avancer, changer tes perspectives. Tu te sens mieux et créatif en consommant, un jour tu comprendras peut être que c'est une illusion.

Le jour où tu cesseras de placer tant de choses positives dans ta consommation et que tu ne croiras plus à ses effets bénéfiques, alors tu seras prêt à arrêter, pour toi et pas pour faire plaisir aux autres. Tu franchiras peut être les portes d'un CSAPA ou autre.

Ca c'est ma petite théorie perso mais en fouillant sur le net, j'ai lu quelques articles de psychiatres ou de psychologues sur la dépendance psychologique et les croyances que l'on place dans les stupéfiants.

Ca s'est révélé vrai pour moi qui a connu 3 périodes de dépendances à la codéine dans ma vie dont la dernière a été très longue. L'envie de consommer a disparu quand j'ai compris qu'elle ne me servais à rien, qu'elle m'abrutissais au lieu de calmer mon anxiété. C'est là et seulement là que j'ai pu entamer et réussir un sevrage dégressif qui tient depuis 16 mois sans que l'envie ne soit revenue.

En effet, une fois les croyances et espoir perdus, il ne restait que les risques de détruire mon foie, les risques d'occlusions, les difficultés respiratoires, l'impossibilité de voyager par peur de me faire chopper avec mes boites (même si la codéine était en vente libre), la honte de parcourir toutes les pharmacies de Paris pour qu'on ne me reconnaisse pas.

C'est seulement là que j'ai pu accepter de laisser de côté ce doux sommeil cotonneux avec un corps léger et sans douleur, le plaisir qui arrivait encore une fois de temps en temps, par surprise...

Malheureusement, je fais partie des gens très réceptifs aux opiacés qui ne savent pas être de simples consommateurs occasionnels. Un petit plaisir une fois de temps en temps, je connais pas. Une fois mes croyances sur l'utilité de la codéine sur moi disparues, l'envie est partie et j'ai laissé derrière moi ce plaisir fugace avec un peu de nostalgie mais pas de vrai regrets.

Il m'a fallu des années de réflexion sur moi-même pour en arriver là. Ma petite voix intérieure a été rude, violente, dénigrante, mais aussi couarde, lâche, analytique, puis lucide un jour enfin.

J'espère que ta réflexion te mèneras à comprendre que la dépendance aux stupéfiants et médocs n'apporte rien que tu resteras un consommateur occasionnel ou sevré totalement si tu ne peux pas picorer de temps en temps.

Ah et pour l'Italien, j'ai vu un reportage incroyable sur ARTE dans lequel j'ai appris qu'on peut entendre des voix dans notre tête sans être schizo ou malade (je ne parle bien sur pas de notre voix intérieure, elle est à nous celle-là). Il y a des gens parfaitement sains d'esprit qui entendent des voix émanant de personnes existant ou imaginaires et des tests sous scanner ont montré les modifications du cerveau quand ces voix s'expriment...étonnant !

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morphe07120 homme
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Bonjour Dopeless !
J'ai lu ton témoignage qui m'a renvoyé quelques flash-back de mon passé smile
Je suis personne, ne juge personne, et je n'ai pas de leçon de vie à donner !
On souffre tous à des échelles plus où moins différentes ! Hélas....
Comme toi, comme beaucoup d'autres personnes toxicomanes où pas, j'en ai un peu bavé et mangé de la souffrance. Pour ma part, et nous sommes nombreux dans cette situation, ça à commencé lors de ma conception, ma mère toxicomane que je ne connais pas, prenait de l'héro et de la méthadone pendant sa grossesse. Je suis née en manque et j'ai été placé en protocole de sevrage néonatale.
Mais ma première expérience volontaire de l'héro en shoot remonte à mes 14 ans, après un grave accident, ce qui je pensais, était le seule moyen pour moi d'euthanasier ma douleur physique et psychique du choc que je venais de vivre et par la suite me permettait d'encaisser facilement ma routine. Sans n'est suivi ma descente aux enfer ! Enfer qui est loin derrière maintenant !
Et mon expérience de vie m'amène à te dire (après avoir lu ton témoignage)
Regarde qui tu es devenu ? Une personne pleine de vie, de passions, pleine de remises en questions, pleine de curiosité et qui encore toute la vie devant soit. Concentre toi sur qui tu es, sur qui tu souhaites devenir.  Tu as 20ans, tu es en vie, en bonne santé mental et physique, du moins, c'est ce que tu laisses transparaître au travers ton témoignage. Tu as des passions qui sont transcendantes, tu as des amies ainsi qu'un travail, peu être une famille qui tient à toi ? Je te le souhaite ! Tu as de beaux projets et tous ça ce n'est que du putain de positif qui doit te faire vibrer et te faire jouir de la vie. Accroche toi à ça !
Tu as la chance d'être bien entouré. Nous avons pas tous cette chance.


En revanche tu dis plus haut
" En fait, j'ai commencé à me dire que j'allais rester clean jusqu'aux concours d'entrée de l'école de cinéma qui m'intéresse. Que j'allais tout donner dans mon travail actuel pour envisager le déménagement et surtout la réussite des épreuves. Et que si tout se passe comme prévu, peut-être que ma vie prendra un tournant qui me plaira vraiment et je serai heureux clean. Je me dis pour l'instant essayons de tenir et puis voyons où ça me mène" .....
Mais si tous ne se passe pas comme prévu ?
Peut être que ta vie prendra, elle aussi, un tournant qui te plaira vraiment !
Ce n'est pas parce que les choses ne se passent pas comme on aurait aimé qu'elles se déroulent que, forcément le pire nous attend ! l'inconnu à lui aussi pleins de belles surprises qui peuvent nous amener à des conjonctures et à des interactions nous permettant de trouver notre équilibre.

Mais par contre et je peux me tromper mais j'ai le sentiment que pour l'instant tu n'as pas envie d'arrêter pour toi pour ton bien et ça malgré toutes tes bonnes tentatives d'une vie clean si tu ne commence pas par faire les choses pour toi pour ton bien alors je pense que c'est être motivé sur de mauvaises bases !!

Et puis enfin, n'ait pas peur du jugement des autres et ne pas se comparer aux autres ! Car l'envie de mener et d'avoir une vie saine et équilibré n'est pas fournie avec un mode d'emploi universel, chacun trouve son chemin son équilibre à sa façon et comme il l'entend. Mais ça nous le savons bien !

Je te souhaite que du bonheur et pleins de réussite dans tes projets et n'oublie pas que l'échec est une belle leçon de vie sans être une fin en soi mais simplement un complément qui te sert à devenir plus fort, plus performant !
Notre difficulté e tant que consommateur, c'est que notre esprit tourne autour de ça, nous empêchant de saisir l'instant et les moments de joies, bonheurs tristesses, bien être.

Dernière modification par morphe07120 (12 avril 2019 à  19:50)


“Celui qui navigue la psyché”.Ernst Junger

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L'Italien homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Fait les choses pour toi, tu trouveras des gens qui accepteront ta totalité, conso comprise si c'est ton choix, et pour ceux que tu ne peux ou ne souhaite pas virer de ta vie genre la famille, au bout d'un moment ils acceptent ou coupe les ponts, après à toi aussi de pas arriver complètement chargé devant des gens à qui ça ne plait pas, je pense que c'est une manière de respecter autrui que ne pas leurs imposés ce qui les dérange et peut être évité..

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dopeless homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 04 Apr 2019
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Lilas 24 : C'est vrai que parfois je me dis avoir bien conscience de ma relation avec la drogue et des raisons qui me poussent à consommer. Je sais que mon esprit est traumatisé par des abus quand j'étais gosse, une personne que j'aimais qui s'est suicidé lorsque j'étais encore très jeune. Puis toutes les choses immondes de ce monde que j'ai pu voir... Je sais que je replonge à chaque fois parce que tous ces souvenirs m'empêchent de trouver le sommeil et lorsque c'est le cas je suis réveillé par des cauchemards. Même avec la meilleure volonté du monde et que des choses positives se présentant à moi, je finis souvent par faire comme une crise de panique lorsque je pars me coucher.  Je connais les lignes directrices de mon mal être, mais peut-être qu'il faut que je cherche encore plus loin pour vraiment comprendre.

Comme tu dis je fais de mon mieux pour ne pas retourner dans un comportement complètement marginal. Je me fais des nouveaux potes qui m'apportent un environnement sain, je mets du coeur dans mon boulot merdique qui est de bosser dans un fast food, j'ai même été élu employé du mois. J'ai commencé à parler un peu à une fille, ce que je n'aurais jamais fait ces derniers mois à cause de ma dernière relation qui m'a encore plus détruit. Tous mes projets ne font qu'avancer vers la réussite. Je reste vraiment impliqué dans ce qui se passe dans ma vie. Mais lorsque je vais pour enfin rentrer chez moi, je roule aussi vite que je le peux, je grille les sens interdits parfois pour rentrer le plus vite possible et enfin me poser seul, dans ma bulle, le stylo à la main avec de la musique ou un film. J'ai complètement conscience que de me défoncer pour écrire et être plus créatif est une illusion, c'est pas vraiment une histoire d'être plus créatif, prendre des drogues me permet juste d'être davantage motivé et m'enlève cette peur d'être "mauvais". Défoncé, je me fiche de savoir si ce que je suis en train d'écrire est de qualité, je ne pense qu'au plaisir que je prends à la faire. Mes barrières s'effacent et ce que j'écris semble beaucoup plus authentique et personnel.

J'ai déjà suivi une thérapie une fois dans un CSAPA quelques semaines avec un psy et c'était pas vraiment utile, peut-être que je suis juste tombé sur la mauvaise personne... Mais aucun rendez-vous m'a amené quoi que ce soit, mon psy ne se souvenait pratiquement jamais de ce que j'avais pu lui raconter durant la séance précédente. Il me donnait des conseils à la con du style "respire pronfondément 20 fois avant de t'endormir". Comme si ça allait faire quoi que ce soit à mon insomnie qui est plus qu'extrême. D'ailleurs je crois que c'est le seul conseil qu'il m'ait jamais donné, les séances consistaient juste à me faire parler. Si je m'arrêtais de causer, c'était le blanc direct, avec le mec qui attend juste que tu continues au lieu de réagir. Donc j'ai arrêté le CSAPA et l'année dernière j'ai commencé les réunions NA. Au début oui ça m'a bien motivé mais franchement ça a pas duré. J'ai déjà parlé avec mon beau-père plusieurs fois de mon problème, et c'est vrai qu'il m'a amené beaucoup de soutien et de positif dans ma vie. Mais pareil, cette aide n'est toujours pas suffisante... Je ne sais vraiment plus à qui demander cette fameuse aide dont j'ai besoin. Je suis une psychologue depuis quelques mois qui est vraiment très bien, elle a énormément d'années d'études de psychologie des son bagage plus énormément d'expérience avec les jeunes en difficulté. Mais j'ai accès à ce genre de psy haut de gamme seulement grâce à une association dans laquelle elle est bénévole, donc ça veut dire la voir une fois par mois si pas tous les un mois et demi. Je sens que ça pourrait être bénéfique si seulement je pouvais la voir plus souvent.

Mes félicitations pour ta sobriété!! J'espère vraiment avoir le même déclic que toi un jour. Je me demande vraiment où il va falloir en arriver pour que mon cerveau comprenne enfin que consommer est une mauvaise chose. Avec tout ce que j'ai vu et vécu à cause de ça, moi-même je ne comprends pas comment j'ose encore y toucher.

Je pense qu'on est pareil sur ce point, du moment qu'on y retouche ne serait-ce qu'une fois, c'est un retour dans l'abus presque instantané. J'ai l'impression que le jour où je voudrai devenir sobre pour de bon, il me faudra arrêter absolument toute substance. Par exemble dans une soirées où il tourne des drogues dures, à l'arrivée je vais dire non, et après quelques verres de Vodka je me mets à réclamer.

Merci beaucoup pour ton témoignage, tu m'inspires merci de me dire que c'est possible.

morphe07120 : Ton petit message est vraiment gentil et motivant merci beaucoup! C'est justement quelque chose qui me met beaucoup en colère, le fait que je sois à un âge et dans une période de ma vie avec beaucoup d'oportunités, les choses semblent enfin me sourire et pourtant la torture psychologique ne s'arrête pas. Ca me donne l'impression de ne pas être un poil reconnaissant pour les belles choses qui m'arrivent. Je promets que je le suis et c'est pour ça que j'arrive à continuer à mener ma barque malgré toutes ces choses qui me poussent à couler. Mais rien ne semble empêcher pour de bon mes rechutes... Mais merci d'être aussi là pour me dire que même avec notre passé compliqué, il est possible de s'en sortir. Vous me faites tous garder espoir et me poussent à continuer d'essayer de trouver ma propre solution, parce que je crois comprendre qu'il n'y a aucun remède universel pour briser les chaînes de l'addiction. Les besoins de chacun sont différents... C'est un long processus de guérison qui implique faire face à tout ce qui nous a mené là, une remise en question, apprendre à se connaître au lieu de fuir et trouver un style de vie sans drogue qui nous rend tout de même heureux. C'est un travail très personnel qui demande beaucoup de courage... Alors vraiment félicitation à vous tous.

L'italien: Parfois c'est ce que je me dis, je peux être un consommateur occasionnel et juste kiffer de temps en temps, mais il m'a été prouvé maintes fois que seulement un verre de vodka réveil en moi une consommation compulsive... Quand je me dis que je gère c'est clairement un mensonge.

A l'heure d'aujourd'hui où je reviens aux nouvelles, j'ai tout simplement complètement replongé depuis un peu moins d'un mois. Après mon dernier message je suis resté campé sur mes positions concernant le fait de ne pas retourner voir mon docteur. Je suis resté pendant deux mois sur une consommation se résumant à 2 joints le soir avant de dormir. J'étais vraiment fier de moi, je pensais voir enfin le bout du tunnel, comme à chaque fois que j'arrive à plus d'un mois de sobriété, je me dis que j'ai parcouru le plus dur mais c'est tellement pas la réalité. Plus le temps passe et plus la frustration est grande. Je suis retourné voir mon docteur, je me suis fait un weekend de trois jours de grosse défonce au xanax, puis j'ai réussi à m'arrêter là et reprendre ma vie. Quelques semaines plus tard je recommence à sortir entre potes chose que je ne faisais plus depuis plusieurs mois. J'ai goûté de nouveau à l'alccool, ça m'a fait du bien et le lendemain je me suis acheté une bouteille. J'ai commencé à boire tous les soirs, puis la coke a recroisé mon chemin pile à un moment de gros craving et j'ai pas su dire non. Après quelques railles j'ai sorti l'argent pour un gramme. Et là ça fait deux semaines que chaque jour je consomme plus d'un demi gramme de coke, quatre grammes de cannabis, des somnifères et quelques verres. C'est une catastrophe parce que j'ai dépensé plus de la moitié de toutes mes économies nécessaires à la réalisation de mes projets, si vous faites le calcul c'est une belle somme... Lorsque la défonce redescend je me retrouve dévasté par ce que j'ai fait, alors j'en reprends pour oublier empirant encore davantage le problème initial. En plus de ça je dois me rendre à un évènement très important dans deux jours, je ne vais pas en dire plus pour protéger mon identité. Dans tous les cas c'est quelque chose qui va déterminer beaucoup de choses pour mes années à venir. Je vais devoir me donner à cent pour cent sur une longue période avec aucune possibilité de toucher sans risquer gros. Et c'est dans deux jours, vu la situation ça risque de vraiment être un feu d'artifice dans ma tête. Actuellement je ne reste jamais plus de cinq heures sans me faire un raille et si c'est le cas je deviens simplement agressif et me renferme sur moi-même, c'est à l'exact opposé du comportement à adopter lorsque je serai là-bas. J'ai vraiment peur de tout foirer juste parce que j'aurai pas su contrôler mes pulsions, si ça se passe mal je pense que je vais péter un plombs... C'est la dernière ligne droite pour que tous mes buts actuels se réalisent, je m'étais mis toutes les cartes en main pour réussir, j'arrivais à passer au dessus de mes phases de craving. Tout s'annonçait se passer exactement comme je l'avais prédit, jusqu'à ce que mes insomnies finissent par me faire perdre la raison avec un trop grand besoin de faire redescendre la pression. Et me voilà 48h avant l'évènement pour lequel je me suis préparé si assiduement ces derniers mois, fauché et complètement intoxiqué. Je vais essayer d'arrêter la coke dès demain, je m'interdis d'aller acheter avant de prendre mon train. Je vais continuer à prendre un peu de somnifères pour pouvoir dormir, et les joints seulement le soir. Me faire un dernier trait avant de me lancer serait la pire des idées, si je suis en redescente là-bas c'est la fin pour moi. Une petite désintoxication de deux jours se trouve être mon seul semblant de solution, je dois dès demain me répéter constamment que si j'en reprends c'est comme si je tirais un trait définitif sur mes dernières chances. J'espère que j'y arriverai... Quoi qu'il arrive je me donnerai à cent pour cent en redescente ou pas, je ferai de mon mieux pour contrôler mes émotions et les inclure sainemant dans mon processus créatif. Stresser et me rabaisser ne servira à rien. Ce qui est fait est fait, maintenant je dois garder la tête sur les épaules et donner le meilleur de moi-même. Je vois mon addiction comme une antité et je lui dis d'aller se faire foutre, c'est mon moment, tu ne me l'enlèveras pas. Même si je ne réussis pas, je veux savourer l'instant, la chance d'être déjà arrivé jusque là, je ne lui permettrai pas de faire de ce moment un mauvais souvenir.

Merci beaucoup pour votre soutien les amis, je vous souhaite à tous une très bonne nuit!

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champi vert82champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour, à 20 ans on a toute la vie devant soi mais il faut gérer sa venue.
Concentre toi plutot sur ta vie future (cinéma, littérature, vie affective) et sur ce qu'il faudra faire pour la faire venir (ecole du cinéma par exemple).
Et aujourd'hui essaie de négocier la meilleure vie possible mais en vue de l'avenir. Et, notamment, concernant tes consommations la Réduction des Risques (y compris les risques financiers et sur ton entourage)  plus que l'abstinence.
Tu es à un âge où beaucoup de jeunes hommes continuent à se prendre des cuites parce qu'ils ne savent pas gérer leurs consommations. mais cela s'apprend , ne t'inquiète pas.
Je pense qu'une aide pro serait utile. Les psychologues il faut souvent en essayer plusieurs avant que ça ne "matche". Et pas forcément dans un CSAPA si tu peux te le permettre financièrement. C'est plutot une aide dans la vie dont tu as besoin plus qu'une aide avec les consommations.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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