...Dark Side of my Shroom...

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Sele homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 20 Dec 2019
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Salut,
J'ai pour habitude d'éviter de parler de choses sombres, notamment lorsqu'il s'agit d'expériences psychédéliques.
Je crois à la puissance de ces petites graines que l'on sème, souvent innocemment et qui un jour ... pouf, ça surgissent... dans ton esprit. Alors si comme moi tu as pour habitude d'éviter ce genre d'énergie négative et bien... je ne t'en voudrais pas de t'arrêter là :)

Mais.
J'ai tout de même envie de raconter cette histoire. J'en ai besoin, car je dois bien l'admettre, elle (je?) m'a rendu fou pendant un certain temps et m'a fait beaucoup de mal.

C'était il y'a 1 an et demi de ça, je découvrais le monde mystérieux des psychédéliques et de ma psyché, avec plusieurs expériences à 15g et + en truffes de toute sorte.
Expériences qui n'avaient fait que titiller mon envie d'en voir toujours plus, de l'expérimenter toujours dans de nouvelles situations.
J'aimais cette substance. Elle me faisait du bien. Vraiment.
Mais.
Je ne la respectais pas. Je ne me respectais pas. À mon sens du moins.
Étant à l'époque un novice en la matière, et peu porté sur les manières, mes sets&settings laissaient grandement à désirer...

Et un jour, il me fallut donc payer toutes ces erreurs, forcement.
Un rappel à l'ordre, salutaire.

C'était donc un vendredi, en sortant du boulot j'avais invité un collègue de travail avec lequel je m'entendais plutôt bien, un Néerlandais, qui ne parlait pas la langue de Molière pour un sou, à passer la soirée chez moi, j'avais commandé des champis séchés. ( Je traduirais donc nos échanges en français )
Ce gars, je le connaissais depuis 4-5 mois, il était rentré dans la boîte de dev en même temps que moi, c'était mon voisin dans l'open space. C'était aussi l'époque où j'avais commencé à explorer cette substance, seul, sans personne pour me guider... et sans chercher à être guidé.
J'avais des drôles de discussions avec lui, et quand je dis drôle, c'était du genre drôlement bizarre.
Entre conspirations globales, énergies de l'univers, ses secrets, anomalies... ayant une imagination débordante, ce genre de discussion me stimule énormément et laisse place aux plus idées folles et fertiles.
Mais ce gars. Il avait un truc. Un truc qui clochait, je ne savais dire quoi. Je ne faisais pas confiance à mon instinct à cette période-là. Trop gentil. Et surtout trop imprudent envers ma façon de consommer ces substances.

On passe donc prendre des bières à la petite supérette près de chez moi, il me dit qu'il avait choppé de l'herbe quelques jours auparavant et qu'il en avait pour ce soir. Chouette.

L'immeuble dans lequel je vis à l'époque est vieux, à l'aspect un peu(carrément) miteux, l'escalier qui mène à mon appart est très étroit, en montant les marches, il me sort ;
" Y'a un de mes anciens potes un jour, il a pris des champis, une grosse dose, il a tapé un bad de fou, il a cru que tout le monde allait le violer, du coup on a dû l'attacher blablabla".
" Ah ouais ? .. " ce genre de gars...
On s'ouvre une bière et je lui montre les champis. Il me sort ;
" Tu en prends combien toi ?
-Bah... je sais pas, un peu plus de la moitié je pense, je ne les connais pas trop ceux-là et toi?
-Ah je prends tout. Mais il faut qu'on prenne la même chose, qu'on soit dans le même état." Ce genre de gars... et moi, et moi ...
Il fait bien 15-20 cm de plus que moi, probablement autant de kilos. Sa logique est donc infaillible...
Ho, peut-être ai-je oublié de préciser, important. Il a 10 ans de plus que moi. Et il s'y connaît très bien en drogue et en psychédélique. Ce genre de gars ...
Alors on s'empiffre direct et on roule chacun notre joint. On se reprend une bière aussi, on a la descente rapide.
Il lance son logiciel de compo de musique sur mon pc, une version craquée de Reason.
C'était notre trip de faire de la zik, habituellement avec quelques joints.
Je venais de découvrir la psytrance en même temps que mes premiers trips champi (destin quand tu nous tiens) et j'espérais qu'il puisse m'initier à la compo avec son logiciel.
Pour moi c'était un putain de magicien.Avec son petit ordi portable tout naze, en quelques secondes il sortait un truc de fou.
Lors de notre toute première soirée, il m'a d'ailleurs fait écouter une de ses compos, je n'ai à l'heure d'aujourd'hui toujours rien écouté de tel, elle m'avait fait fondre en larme. Faut le faire. (Y'avais ni de pianos, ni de violons, un style d’électro qui ne ressemblait à rien que je connaisse)

Le champi à donc commencé à monter, je sens mes dents qui "frétilles", le petit malaise au ventre typique de la chose, petites fourmis dans les doigts, je souris, j'aime bien ces sensations, ça annonce toujours de belles choses.
Il commence à composer le beat principal de la zik et rapidement il me dit qu’il galère, l’écran bouge trop, tout se mélange, il ne capte rien.
Personnellement, ça bouge tranquillement, tout respire doucement, mais c’est largement gérable, c’est même light à mon sens, tant mieux, tant mieux.
Il se rue vers les toilettes et vomis bruyamment pendant quelques minutes.
Tandis qu’il se purge, je prends ma guitare électrique, j’enlève la saturation, rajoute du delay, de la reverb et un petit effet très léger qui change la tonalité toute les x secondes, ça donne un effet vague, j’ai l’impression de surfer à chaque fois.
Ce que je joue à ce moment-là s’apparente à My Brother The Wind - Death and Beyond ou My Sleeping Karma-Tamas, ce genre chose, très planant. Parfait pour l’accueillir après ses ébats vomitifs.

Il se pose sur le lit et m’écoute, il prend son pied, mais sûrement pas autant que moi.
Jamais je n’avais joué comme ça, jamais ressentis une telle osmose, un tel plaisir dans mes impros, c’était jouissif et le mot est bien en deçà de la réalité.
Mon corps était parcouru par des frissonnements, des flashs, la guitare vibrait chaleureusement sur mon ventre, le manche ondulait gracieusement, je jouais une bonne partie du temps les yeux fermés, des petits visuels, mais sans plus, j’avais surtout une sensation de grâce.
Les psychédéliques ont toujours eu, pour moi, cette magnifique faculté d’amener la musique à un stade qui dépasse celui que l’on goutte à l’état normal.
Il y ‘a quelque chose de mystérieux, d’authentique, un message que l’on comprend et qui, parfois, se révèle être presque ... sérieux.
Sûrement 30 minutes ont dû s’écouter, à la fin, ça devient carrément vénère, le rythme à bien accéléré, très rapide, j'ai atteins le pur état de trance.
Et je m’arrête soudainement. Je ne vais pas non plus abuser. J’aurais pu jouer des heures comme ça. Mais bon.
« Duuuude... »

Je souris, content qu’il ait apprécié, ça se voit.
Lui va mieux visiblement, la purge lui a fait du bien. Moi ça va toujours, rien de fou. J’ai eu des expériences beaucoup plus impressionnantes que ça, visuellement.
On se roule encore un joint, chacun. Des gros. Et puis on n’oublie pas les bières.
On discute un peu avant de se reposer sur l’ordi et de continuer la zik, je le regarde faire.
Et là, quelque chose ne va pas. Sa musique devient … violente. Son beat est agressif. Il tape. Ça me fait penser l’histoire de son pote qui .. ‘fin bref.
«  Tu peux faire quelque chose de moins violent stp ? »
-Non non, t’inquiète, ça va aller. 
-Baisse au moins le son stp.
Il ne baisse pas le son, évidemment. Je ne le baisse pas non plus, je ne suis pas du genre à m’imposer comme ça.
Je me roule une clope et la pose sur la table.
Il y’a un ciseau sur la table. Un gros ciseau de cuisine. Putain, mais… qu’est-ce qu’il fout sur la table ce ciseau ?
Je regarde mon collègue, il a les yeux exorbités, la tête tirée en avant a quelques centimètres de l’écran 32 pouces, absorbé par sa musique bien trop brutale pour moi. À ce moment-là, il a l’air d’un vrai psychopathe.
Ma clope posée sur la table attire mon attention.
« Si tu me fumes, tu vas mourir. »
Je regarde le ciseau. J’ai un mauvais pressentiment. Ce genre de pressentiment. Extrêmement … profond.
Je me dis qu’après toutes ces années, à se fumer 15 clopes par jour, il y en a bien une qui finira par me tuer. Et c’est celle-là. Fallait bien payer l’addition un de ces quatre hein.
« Putain, mais je suis en vrai délire, c’est n’importe quoi » je me parle tout haut à moi-même.
Il ne me capte pas. Absorbé.
Je prends la clope et me dirige vers la cuisine qui est juste à côté, il faut que je m’éloigne de ce son, que je prenne mes distances.
Je l’allume, j’ouvre la fenêtre et contemple la lune.

Et là…
Mes pensées partent vers l’univers, le concept du temps, de la mort. Il y a quelque chose d’extrêmement … intense, physiquement et mentalement, qui me traverse.
Que la mort va être inévitable et que, tout ton passé, tout l’avenir, n’appartient à aucune réalité à ce moment-là, cela n’existe pas. La mort c’est le pur instant présent, voilà la réalité. Tu ne vis même que pour ça. Pour mourir et vivre ce moment.
«  Hé, le temps n’existe pas, pas vrai ? »
«  Nop »
Il reste imperturbable, sa musique devient de plus en plus agressive.
« Hé, baisse le son stp ? »
Il ne baisse pas le son.
Mauvais pressentiment. Et si … putain, et si la mort c’était ça ?
Un connard qui aurait par je ne sais quel moyen trouvé une certaine forme d’immortalité et qui te massacrerait ? Ça expliquerait le mauvais pressentiment que j’avais envers ce gars...
Les accidents, les gens tués par balle, les maladies, tout ça c’est faux !
La finalité, c’est qu’un jour, forcément, tu invites ce gars chez toi, qu’il va te massacrer pour son bon plaisir et que, mon pote, tu vas le vivre l’instant présent. Et plus tu comprends la situation, silencieusement, dans ta tête, plus la peur monte, plus il va prendre son pied. C’est lui, la mort !
Ce ciseau sur la table…
Je ne le quitte pas du regard. Ma clope s’est éteinte.
D’ici quelques secondes, il va me sauter dessus. Et ça ne sert à rien de hurler et d’appeler à l’aide. Il n’y a personne, seulement toi et lui, bloqué dans un espace-temps, tu vas juste perdre le contrôle et lui, ça va le renforcer.
Près des plaques à induction, il y’a des couteaux. Des couteaux Ikea, bons couteaux, très cher, très coupants.
Mais je sais que ça ne va servir à rien, ça sera pire.
Ma peur atteint alors son paroxysme, je n’ai jamais ressenti ça de ma vie, je n’ai plus d’énergie, plus d’espoir, je ne peux simplement rien faire.
Tout ça pour ça. Satisfaire un psychopathe qui a tout l’air à ce moment-là d’être un dieu, un démon pervertit par l’immortalité.
« S’il te plaît, part de chez moi... »
« Non »
Il ne se retourne même pas. La musique est toujours plus forte, plus sombre.
Je me mets à parler en français, «  S’il te plaît, sort de chez moi, je veux rester seul, s’il te plaît »
Il se retourne vers moi, les yeux exorbités, rouge sang, la tête ravagée, un putain de démon.
Avec son petit sourire, il me dit qu’il ne comprend pas ce que je dis.
À ce moment-là, je ne sais pas pourquoi, je commence à me dire qu’il y’a, quelque part, une force lumineuse qui va m’aider, et me sortir de là.
Cette chose existe, je la sens là, maintenant, au bord du gouffre.
Pourtant, le danger est toujours là, il me fixe et dans son regard, il y’a la frénésie, la maladie d’une violence sans nom, le mal absolu.
Je longe le mur et me dirige vers la porte. J’enlève les verrous et attends dans la cage d’escalier. Je ne veux pas partir de chez moi, je veux que lui parte. Je veux que ce démon parte de chez moi.
Impossible de croiser son regard, je tends le bras vers les escaliers et je lui dis de s’en aller.
Il se met à rigoler, frappe sur le bureau en jurant.
Je me mets à genoux, les yeux baissés sur le sol, le bras et le doigt tendus vers l’escalier.
La musique se coupe. Enfin ...
Quelque chose est en train de me sauver, je le sais, je le sens, je n’ai plus peur, je ne risque plus rien désormais, mais je ne peux et ne veux toujours pas croiser son regard.
Et sans un mot, il passe devant moi et descends l’escalier.
Je ferme ma porte avec tous les verrous possibles.

Cette musique … je me dirige vers mon pc, tout a été effacé. Il ne reste rien. Comme par hasard.
La nuit n’est pas encore finie, j’ai passé le danger immédiat.
J’appelle mes parents, il faut que je leur dise que je les aime, je ne leur ai jamais dit, il faut qu’ils sachent. Répondeur. Je ne dis rien, je raccroche.
J’appelle ma sœur, pareil, il faut qu’elle sache. Répondeur.
J’appelle ma copine… je le lui avais déjà dit, mais là… il fallait que je lui redise,  plus fort ! Répondeur, toujours.
La peur remonte, petit à petit.
Je veux laisser une putain de trace dans son monde avant de partir bordel !
Je passe ma tête par-dessus la fenêtre de la cuisine et je hurle «  JE VOUS AIME !!! », deux ou trois fois, tout en rigolant.
Et j’entends un « TA GEULE » !
Il est 3h du matin. Mais au moins, on m’a entendu, et mieux, on m’a répondu. Je ne suis plus seul.
C’est mieux que rien.
Je coupe absolument tous les instruments électroniques de mon appart, je ne saurais dire pourquoi, je débranche tout.
Je me mets sous ma couette, dans le noir total.
J’ai deux solutions désormais; soit je continue de vivre ma vie comme ça, une vie de servitude, soit je m’enfuis, je pars en ermite, en voyage, quelque part, pour fuir dans l'immédiat ce malade, pour profiter de la vie, avant de l’heure fatidique.
Mais je ne bouge pas. Je me dis que je verrais ça demain. Le choix était déjà fait ...
Je ferme les yeux. Même si j’ai senti qu’il y avait quelque chose de puissant et de bon qui m’avait sauvé, j’ai toujours la peur au ventre, cette impression que, même chez toi, tu n’es pas en sécurité, tu n’es en sécurité nulle part.
Il faut que je retrouve le rire, si toute cette situation est un délire, après tout, on atteint le summum du ridicule.
Alors, sous ma couette, comme un gosse, je me mets à gueuler, «  Putain elle est trop forte la drogue !!». C’est con, et ça me fait marrer. Bien marrer.
Je retrouve le calme, je referme les yeux, demain sera un autre jour.
Quelle soirée nom de dieu…
Et là...des poings contre la porte.
« TOC TOC TOC »
Dans ma tête, une petite voix qui me dit «  Tu croyais que ça allait être si facile ? »



….




Ce que j’ai tiré de cette expérience, c’était que pour moi, il n’était plus question lors d’une quelconque session psychédélique de :
- Mélanger avec un quelconque autre produit, surtout avec l’herbe, ayant un de très forte chance de psychoter et d’être parano ( même si c’est avec ce combo que j’ai eu droit aux plus beaux visuels de ma vie, du genre le ciel bleu, qui s’éclipse totalement et me fait voir les étoiles … ) Ce qu'on a de plus précieux, c'est la santé mentale.
-Faire ça plutôt seul que mal accompagné. Je fais ça toujours seul désormais, avec des dosages moins élevés. Des trips plus doux, moins mentaux. ( Étant très sensible et ne connaissant personne ayant la même vibration que moi:/ )
-Être en pleine nature, de jour, dans un endroit que je connais. La nature est merveilleuse sous psyché ( p’tit clin d’oeil aux nuages et écorces d’arbre. ).

Et en règle générale, éviter les gens qui me sont néfastes, dresser des barrières et devenir imperméable à ces personnes, c’est important.
Quid à passer pour un fou ou quoi que ce soit smile

Ho, et pour ceux qui se demanderaient, il est revenu frapper pour chercher son tabac qu’il avait oublié.
Et il n’a jamais eu son tabac.
J’ai continué à travailler pendant un an à ses côtés et j’ai fini par démissionner.
La blague cosmique, c’est qu’il a démissionné lui aussi.

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Tenebrae homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 17 Dec 2019
7 messages
Woaw... quelle lecture.

Je ne pensais pas tomber là-dessus dans le froid qui m'assaille dans mon lit, entre deux épisodes d'un manga douteux.
Je m'étais tâté à ne pas poursuivre le post, cultivant actuellement mes premiers champis, et les testant d'ici 2 semaines environ.
Néanmoins, j'ai bien fait, j'ai tiré deux leçons de ton post : éviter les mélanges, et prévoir la parano.
Étant fan de belles lettres, je dois dire que je suis abasourdi !
Merci d'avoir pris de ton temps pour écrire cela, tu gères bien les discours internes, je te félicite ! J'aimerais dire beaucoup plus, mais je manque d'inspiration, comme toujours.

En espérant que tout se passe bien dans ta vie.

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Sele homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 20 Dec 2019
15 messages
Merci à toi Tenebrae pour ton retour !

Il m'a semblé primordial d'ajouter  à la fin une petite note, car au final, une mauvaise expérience, un bad, n'en est jamais vraiment un si tu en tires une leçon, quelque chose qui te fait grandir par la suite et t'évite de reproduire la même chose.
La preuve en est que je n’ai plus jamais eu de soucis sur toutes les xp qui se sont ensuivis.

Je te souhaite un bon voyage pour ton premier trip, tu nous raconteras j'espère wink

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