Difficultés fin de sevrage (heroine) dégressif

Et merde, j’ai encore perdu ma réponse tapée directement sur le site plutôt que dans un doc externe qui ne bouge pas. Donc, je recommence.

La lecture de ton post m’a rajeuni de 40 ans, époque à laquelle je vivais une succession de sevrages ratés qui ont fini par épuiser mes réserves d’énergie et mon incroyable moral.

Je n’ai jamais réussi à mener au bout un sevrage d’héroïne avec l’aide d’un peu de codéine (en vente libre jusqu’en 2017). C’est trop dur dans la première phase de la première semaine de manque. J’ai toujours craqué pour une pause (ce que tu appelle un écart) qui mettait tout par terre en une seconde (le temps d’appuyer sur le piston). Pour moi, c’était, comme pour toi, le premier d’une nouvelle série non négociable de visites chez mon dealer, etc…..

c'est pourquoi ton titre est un peu trompeur avec les mots "fin de sevrage". C'est pas encore gagné loin de là.

La révolution a eu lieu en 1993 avec la mise en place de la substitution. Cela a soulagé la souffrance d’un paquet d’usagers et le mythe méthadone et Subutex  est devenu réalité.
L’histoire, c’est aussi la création de nombreux CSST (devenus CSAPAS), centres spécialisés en addictologie  qui délivrent entre autres de la méthadone.

J’en ai profité en 2001, ayant bien accroché à la codéine et j’en suis ravi à ce jour, maintenance méthadone acceptée et très bien vécue. Personne ne me suggère de me sevrer un jour de ce TSO et les opiacés sont devenus de l’histoire très ancienne dans ma vie quotidienne.  Leur place est dans 3 gélules avalées dès le réveil avec le café. Mes récepteurs sont saturés  24h/24h et j’ai la paix. Rien à voire avec l’état du vécu post sevrage (le PAWS décrit dans le psychowiki du forum).

Pourquoi, au lieu de tenter ton sevrage par la voie la plus difficile, tu ne vas pas taper à la porte d’un Csapa et obtenir une aide substantielle ? Cela se fera certainement quand tu seras prêt à accepter que tu as besoin d'aide.

Dans ces centres, l’anonymat est de rigueur et les équipes sont en général un peu mieux formées que les soit disant spécialistes des années 80 (mon addicto des années 80 me prescrivait des doses colossales de Tranxène et de speed et ça ne m‘a pas vraiment aidé. Leur trousse à outils était vide et leur jugement sévère).

Ce coup-ci j’ai pu te répondre sans perdre mes idées et coller le résultat.
Aides-toi (c'est déjà parti pour) et le CSAPA t'aidera. Ainsi soit-il !

Amicalement

Fil

Dernière modification par filousky (13 mars 2020 à  09:28)

2 ou 3 jours de cold turkey, même a si petit dosage, ça me paraît difficile.

Que tu tappe x ou y quantité, ton corps a besoin de remettre des choses en route, et ça ne peut pas prendre si peu de temps.

Qd tu passe à 0, tu morflé, que tu tappe x ou y, c'est juste l'intensité du mal qui change, pas la durée.
Enfin c'est mon point de vue et comme ça que je l'ai ressenti à chaque fois
Bon courage