Récit d’expérience de sevrage sec subutex

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Viaflie homme
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Coucou, j'ai arrêté pareil a sec l'année dernière, ça a duré cinq jours super compliqués et deux semaines de galère derrière, par contre je suis restée insomniaque et en craving pendant Des mois. Tout ça pour replonger un an après.
Comment ça se passe aujourd'hui ?
Édit : ah merde j'avais pas vu la date (juste celle du dernier post et je croyais que c'était celle du sujet), courage à tous, c'est possible c'est sur mais je trouve qu'on est vulnérable derrière

Dernière modification par Viaflie (08 avril 2020 à  21:01)

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newbop homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Lorent a écrit

Moi perso je prends du sub depuis 25 ans!!! J ai décroché à la dur seul chez moi dans la souffrance avec l aide de jus de plantes racines fruits et légumes..... j ai cru y être parvenu,j ai tenu 2 mois et demi..... mais après il a fallut retourner bosser et la c est devenu impossible sans sub??? j avais l impression d être mou et craintif qd on m approchait de trops prés....du mal à être détendu dans la conversation.... du coup je suis revenu à 2 mns de sub depuis 2 ans..... maintenant je n me ment plus à moi même je sais malheureusement que j en aurais besoin à vie?

Salut,
C'est bien mon problème aussi (avec la métha)... Décrocher n'est qu'une étape. L'étape d'après, c'est retourner au taf (en fait à la vie "normale"!).
Moi j'en suis là aussi! Avec des réussites et des rechutes.
Je me dis malgré tout que j'avance. J'ai réussi à décrocher une fois pour 3 mois, la prochaine sera encore plus facile et on avancera comme ça.
Et après y'aura l'étape, je continue le taf ("vie normale") sans plus besoin du coup de pouce d'un produit. Mais je ne puis t'en parler pour l'instant!
Et surtout basta la culpabilité, ça, c'est une étape des + importantes à passer, et pas la + dure!
Love

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Gaelle67 femme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Coucou ?

Ca me fait plaisir de lire ce témoignage, car moi actuellement j'ai l'impression que je ne vais jamais m'en sortir...
Je regrette même d'en avoir parlé au médecin traitant et d'être allée chez l'addicto...
Car si au début ils m'ont paru "sympas" et plutôt compréhensifs, maintenant j'ai les "nerfs" de ne plus avoir accès si facilement aux opiacés qu'avant.

Chez moi, c'était à la base une addiction à la codéine, à la (belle) époque en vente libre à la pharmacie, sans ordonnance...
Je précise que l'on m'a diagnostiquée TDAH réellement il y'a seulement 3 ans, même si les médecins évoquaient le diagnostic déjà depuis longtemps, et 2 ans que je suis sous traitement : d'abord Ritaline, et à présent Concerta 54 mg LP.

J'ai toujours été plutôt dans les "nuages", depuis petite j'ai du mal à aller vers les gens, alors que seule je suis une vraie pile électrique...

A l'adolescence et jeune adulte, je prenais de l'alcool pour me "désinhiber", et du coup me sentais plus à l'aise, puis pour une douleur j'avais eu du simple dafalgan codéiné, et j'ai apprécié les effets... Du coup, je cherchais régulièrement du codoliprane à l'époque où il était en vente libre, et bien sûr j'ai dû vite grimper en doses pour retrouver "l'effet que j'aimais tant". Je faisais parfois plusieurs pharmacies pour avoir 2 ou 3 boites qui me tenaient 1 ou 2 jours...
J'ai aussi réussi à me faire prescrire pendant plus de 10 ans du Tramadol à raison de 400 mg par jour, au départ pour de vraies douleurs, mais ensuite je mentais et simulait des douleurs pour justifier ma dose quotidienne... Je faisais aussi le tour de la famille / amis, quand j'avais vraiment mal, et allait mentir et simuler des douleurs pour obtenir des antalgiques du moment que c'était des opiacés (codéine, tramadol, lamaline, actiskenan ou skenan simple, oxycodone... bref, tout ce qui est opiacés), et je n'ai jamais éveillé les soupçons... Et quand je mentais, je m'en voulais de mentir à mon entourage, mais l'envie du produit était plus forte, pour moi ça valait bien un petit mensonge...

Là où j'ai augmenté les prescriptions, c'est quand la codéine a été retiré de la vente libre, en juillet 2017... Pendant quelques mois, y'avais encore moyen d'en obtenir en pharmacie, en faisant genre "ah bon ? j suis pas au courant que c'est sur ordo, je prends celui-là pour dépanner quand le doliprane ne marche pas et comme je vois le médecin dans 2 jours, ça dépanne", mais après plus moyen...

Du coup, il y'a 2 ans 1/2 j'ai changé de médecin traitant, au départ il insistait sur "les douleurs sont si fortes, vous voulez pas diminuer", et au bout d'un moment il a dit qu'il croit que j'ai un soucis avec le tramadol, et qu'il préférerait que je lui dise la vérité, et de m'en prescrire, disant qu'il valait plutôt mieux le dire, que de me mentir à moi-même, et que c'est pas pour autant qu'il arrêterait la prescription, du coup j'allais 2 fois par semaine m'en faire prescrire, avec une leçon de morale à chaque fois, mais essayais quand même a avoir en plus a droite à gauche.
En 2018, j'ai été hospitalisée en médecine / addicto, car je refusais net la psychiatrie où j'ai déjà été une fois pour dépression et pour anorexie mentale, et pas supporté d'être infantilisée, de me faire prendre mon téléphone, et pire dans le service pour l'anorexie : chantage au poids, à chaque fois que je perdais, ils allaient jusqu à m enlever livres et tout, du coup j'ai mangé mes plateaux pour sortir et ai tout reperdu en 1 mois, et les troubles physiques du sevrage m'ont pas dérangée : tremblements, diarrhée, yeux qui coulent, sueurs la nuit, mais c est l'effet du produit qui me manquait : j'étais "nostalgique" de l'effet...

J'ai tenu 3/4 mois sans rien prendre et ai recommencé.
Du coup, en mars 2019 j'ai été mise sous méthadone, pour changer en juin 2019 pour de la suboxone (l'addicto ne voulait pas me donner le subutex a cause d'antécédents de sniff), et la méthadone me faisait direct "gonfler", ce que j'avais énormément de mal à accepter étant donné que j'ai des antécédents d'anorexie où je suis plus dedans comme quand j'étais en sous poids, mais me maintient à un minimum pour ne pas retourner dans cet hosto...
J'ai commencé à 4 mg de suboxone, que j'ai fini par sniffer car le mélange citron/amer pendant 15 minutes ne me convenait pas, au début je trouvais l'effet plutôt bien 2/3 mois, puis j'ai dis à l'addicto que je gardais pas ça sous la langue, qu'à la limite citron tout court ou amer, mais pas les 2 mélangés (encore une excuse pour me débarrasser du naloxone), et il est passé a la buprénorphine générique à 6, puis à 6.8 car en début d'après-midi j'étais en nage, et il a pensé que je métabolisai vite, puis à 8 car toujours envie de consommer, jusqu'à arriver à 12 mg au jour d'aujourd'hui, et qui finalement ne me fait aucun effet à part le manque physique (qui serait pourtant supportable, comparé à mon état psychologique d'aujourd'hui...).
En gros, depuis début d'année, ils ont dit que la façon dont j'ai augmenté était énorme, qu'ils ne m'augmenteraient pas plus, que je devais essayer la relaxation dirigée, en mars j'ai en plus eu de grosses douleurs au genou, je dois faire une irm pour voir d'où ça provient prochainement (j avais les ligaments croisés déchirés il y a 6 ans), et entre temps, ils ont dit " pour vous c'est doliprane, et rien d'autre), et depuis j'y pense encore plus, et regrette la "belle époque" où j'avais ce qu'il faut, facilement, alors que maintenant ils passent leur temps à me fliquer...
Actuellement je suis même jalouse des personnes ayant une maladie physique et qu'on soulage, alors que la douleur psycho ils s'en tapent...
J'ai essayé de leur expliquer ça, ils s'en foutent !!!
Pour eux, tout ce qui compte c'est les dégâts que ça cause aux autres organes, qu'en gros ça va nous bousiller plus tôt que prévu, alors que moi je préfère vivre moins longtemps, sans ces fichues angoisses qui me bouffent du matin au soir, j'oublie tout, car je pense à tout en même temps, je ne vais plus du tout vers les gens, m'isole de plus en plus, et je me dis qu'entre vivre moins longtemps, et en me sentant bien, et de vivre hyper longtemps en bonne santé "physique", mais état psychologique actuel : y a pas photo !!! Meme pas 1 an j'espère encore vivre comme ça, a passer ma vie à chercher partout où y a du produit...
En gros, actuellement, je ne vis pas, je "survis", la vie je la "subis", j'ai honte de dire ça, car y'a des gens qui eux ont l'inverse, mais ça me fout les nerfs les médecins qui ne prennent pas en compte le psychique, et pourtant je fais tout pour ne pas y penser, en essayant de m'occuper a autre chose, mais pas moyen...
Du coup, ça m'arrive de shooter la buprénorphine, dernièrement ça m'avait un peu refroidie car j'ai eu des douleurs atroces dans le bras, j'arrivais quasiment plus à plier le bras pendant des jours, j etais angoissée, mais je preferai encore avoir mal que d'avoir le médecin traitant qui me gueule dessus...

Je vois un psy aussi, ça fait des mois que je lui en parle, j'ai toujours les mêmes réponses : "vous avez 54 mg de concerta LP, je ne peux pas faire plus"...
En gros, j'ai juste l'impression d'être un cas désespéré, un boulet, qu'ils se refourguent entre eux, et que je dois continuer à vivre comme ça, fumer le moins possible aussi, car c est pas bon, et vivre le plus longtemps possible avec une bonne santé physique, mais moral à 0, et me taire et rentrer dans les normes...

J'espère en tout cas avoir comme toi, vivre bien sans penser aux opiacés...

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Corano homme
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Inscrit le 04 Apr 2020
45 messages
Coucou, tu as l'air de passer des moments difficiles Gaëlle67, j'espère que ça ira vite mieux. En général, tout s'arrange avec le temps. Seuls les moments de désespoir peuvent faire mal.

Si tu n'arrives pas à trouver une position stable, peut-être que changer de médecin traitant/psy serait une solution ?

Juste une piste comme ça, je te souhaite du courage et une meilleure situation le plus rapidement possible !

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Dounia femme
Psycho junior
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Inscrit le 13 Apr 2018
220 messages
Héhé, cette discussion que j’avais initié il y a deux ans revit un peu!

Pour quelques nouvelles, pas de rechute en ce qui me concerne (ni héro ni sub). Ça va bientôt faire quatre ans que j’ai fait ce sevrage et je pense avoir vraiment passer le cap.

Apparemment, c’est encore très dur pour certains cependant.. je pense en particulier au témoignage touchant de Gaëlle67...

Je suis bien entendu disponible pour vous soutenir autant que possible et répondre peut être modestement à des questions, si vous en avez?

Je vous souhaite de tout cœur beaucoup de force et de courage pour affronter les difficultés de cette vie (avec ou sans sub... parce qu’arrêter n’est pas une fin en soit, et ne convient pas forcément à tout le monde)
Reputation de ce post
 
Prends soin de toi, ton histoire m'a aidé à réécrire la mienne / Corano

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