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L'EMCDDA publie sur Drogues et Covid en Europe

Résumé

Depuis le début de 2020, les pays européens connaissent une menace de santé publique sans précédent avec l'émergence de la maladie des coronavirus (COVID-19). Afin d'enquêter sur les effets et les implications de cette pandémie pour les consommateurs de drogues en Europe, l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) a lancé une étude de tendance à méthodes mixtes pour enquêter sur la situation actuelle. Cette séance d'information donne un aperçu de la situation en ce qui concerne l'impact du COVID-19 sur les modes de consommation de drogues et les méfaits liés aux drogues pendant les premiers stades de la pandémie.
* Les résultats préliminaires suggèrent une baisse globale de la consommation de drogues, ou certaines formes de la consommation de drogues, en Europe au cours des trois premiers mois de la pandémie.
* Une combinaison de facteurs pourrait expliquer cela, notamment les mesures nationales de confinement, qui ont réduit les possibilités de consommation de drogues dans les environnements sociaux, et la perturbation des marchés de la drogue dans la rue, entraînant une baisse du la disponibilité de certaines substances.
* La consommation de cocaïne et de MDMA semble avoir été la plus affectée, en grande partie liée à la fermeture de l'économie nocturne et à la mise en œuvre de mesures de maintien à domicile. La diminution de l'utilisation de ces médicaments a été confirmée par des études sur les eaux usées dans un certain nombre de villes européennes.

Une image plus mitigée est rapportée concernant le cannabis. Les données disponibles ici suggèrent que certains utilisateurs occasionnels peuvent avoir cessé d'utiliser ou réduit leur utilisation pendant la période de verrouillage, tandis que ceux qui avaient des modes d'utilisation plus fréquents ou intensifs peuvent avoir augmenté leur consommation. Le soulagement de l'ennui et de l'anxiété ont été cités comme raisons de l'augmentation de l'utilisation par les répondants à l'enquête Web européenne. Au cours de la période, des augmentations de l'intérêt pour la recherche en ligne ont été observées dans certains pays tels que `` acheter du cannabis '', `` graines '' et `` cultiver du cannabis '' et `` livraison de cannabis à domicile '' dans la plupart des pays européens.
chez certains opioïdes dépendants, cela aurait dans certains cas entraîné une augmentation de l'utilisation de substances de remplacement, ainsi qu'à une augmentation des tentatives d'accès aux services de traitement de substitution aux opioïdes dans certains pays. ,
une augmentation de la consommation d'alcool a été signalée, parallèlement à une augmentation de l'utilisation des médicaments sur ordonnance, en particulier des benzodiazépines, dans certains groupes.
Cela peut s'expliquer en partie par les utilisateurs souhaitant lutter contre l'anxiété ressentie en réponse à la pandémie de COVID-19 et les mesures de verrouillage qui en résultent.
*  Une mise en garde importante ici est que la situation au niveau national semble être hétérogène et variable selon le type de drogue. Par exemple, les données sur les eaux usées en Finlande et un surveillant de la ville en Norvège suggèrent que la consommation d'amphétamines a augmenté au cours des premiers mois de 2020.
* Gardant à l'esprit qu'il y a eu une réduction globale de la prestation des services de santé au cours de la période, en particulier pour les problèmes non liés à COVID-19, les cliniciens dans un certain nombre de pays ont mis en évidence une augmentation des présentations d'urgence pour les problèmes de santé mentale, mais une chute pour ceux associés aux drogues illicites
En conclusion, les données actuellement disponibles suggèrent qu'il y a eu quelques changements dans les schémas de consommation de drogues pendant les phases initiales de la pandémie de COVID-19 en Europe, résultant principalement de la mise en œuvre de mesures de confinement et de distanciation sociale. Il est urgent de continuer à suivre de près l'évolution de la situation dans ce domaine, en particulier en ce qui concerne la mise en place de modes d'utilisation particulièrement dommageables ou risqués.

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (24 juin 2020 à  13:08)