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Dernière modification par pierre (30 octobre 2024 à 09:29)
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Bonjour Ad2000
A mon avis, il faut rendre à César ce qui est à César. A chacun ses préoccupations.
Ca, c'est ELLE :
"elle reste persuadé qu il et absurde de la rapproché de professionnels ou de démarrer un traitement"
Et ça, c'est TOI :
"j ai peur pour elle"
"je tien beaucoup à elle"
"je ne supporte pas de la savoir ou de la voir malade"
C'est ton problème à toi tout ça, pas le sien.
Si ça devient trop envahissant, trop dur à supporter pour toi, tu peux couper les ponts avec cette personne, ou bien te faire aider en travaillant sur TES difficultés.
Pour moi, ça n'est pas la raison ni la bienveillance, mais tes propres angoisses qui te conduisent à ce comportement :
"j essaye de lui faire comprendre de manière amicale sans lui opposé de contrainte"
Ca part d'une bonne intention, mais la suggestion, le "faire comprendre", c'est partir du principe que tu sais mieux qu'elle ce qui est bon pour elle. Ca te fait te focaliser sur tes propres pensées, tes propres peurs, et tes propres conceptions. Plus tu les suivras, plus ça te fermera complètement à elle. Au bout du compte, si tu insistes, tu risques de rompre le lien qui vous rapproche, de la faire culpabiliser encore plus, et de devenir une relation toxique pour elle.
Ad2000 a écrit
J aimerais avoir un impacte positif sur elle
Dans ce cas, il faut la prendre au sérieux, tenir compte de ce qu'ELLE DIT avant toute chose, et t'intéresser à ce qu'ELLE RACONTE plutôt qu'à ce que TU PENSES toi.
Essaye d'arrêter de te focaliser sur CE QUI TE FAIT PEUR, et de laisser de côté TES IDEES SUR CE QU'ELLE DEVRAIT FAIRE.
Ca n'est pas simple, mais c'est à ce prix que tu peux l'aider "sans lui opposé de contrainte". Souvent quand on veut être amical alors qu'on est inquiet pour quelqu'un, ça nous transforme en manipulateurs obtus et autoritaires, et c'est tout à fait contre-productif. Je pense que si tu veux l'aider comme elle le mérite, il vaut mieux faire attention à ça.
Amicalement.
Dernière modification par Pesteux (29 octobre 2024 à 14:39)
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Pesteux a écrit
Si ça devient trop envahissant, trop dur à supporter pour toi, tu peux couper les ponts avec cette personne, ou bien te faire aider en travaillant sur TES difficultés
Salut,
Juste pour dire que dans les CSAPA sont censés pouvoir accompagner aussi les proches.
Du coup tu peux peut être prendre un rdv pour toi, pour parler de tes peurs et de tes craintes.
Sinon pour spécifier aussi que prendre de la came n'est pas égal d'évanouissement ou OD.
Je croise les doigts en touchant du bois (car la prohibition nous expose à un marché illégal parfois avec des coupes dangereuses certes), mais je consomme depuis des dizaines d'années et pour le moment je ne me suis jamais évanouie à cause de la came. Et je ne suis pas la seule.
Du restr, c'est pas forcément beaucoup plus dangereux que traverser une route. Pourtant j'imagine bien que tu ne lui souhaiterais pas d'être bloquée à chaque carrefour, juste tu peux lui souhaiter de ne pas traverser avec les yeux fermés la nuit...c'est pour ça que la rdr comme ce forum existe.
Même si je suis d'accord avec certaines remarques de Gastox, dans le sens qu'on ne peut pas effacer des habitudes comme ça, d'un claquement de doigts et c'est parce qu'il y a des raisons. Mais contrairement à son avis, moi je suis de l'idée que les drogues pour moi ça peut recouvrir différentes fonctions. Certes, il y a aussi celle d'alléger une douleur, parfois profonde, mais parfois je consomme car je suis plus performante au taf, je me sens mieux avec les autres, ça me donne du recul, ça me permet de me relaxer etc etc bref pas parce que je suis au fond du gouffre. Au contraire quand je ne suis pas bien psy, ce n'est pas les moments où je consomme.
On ne marche pas tous pareil, mais juste déjà pour dire que ce n'est pas obligé qu'elle soit une pauvre victime. Juste elle a sûrement trouvé sur le moment l'outil qui lui permet (peut être à court terme compte tenu de l'aspect illégal de la molécule) d'améliorer son quotidien. Et que certes, s'il y a de la dépendance physique bah ça ne suffit pas de le "vouloir" pour arrêter...
En fait, tu n'as pas l'air de connaitre vraiment le sujet...mais tu veux la convaincre pour son bien.
Je crois que le plus gros bien que tu peux lui faire c'est que ce soit elle qui décide quoi faire pour son bien.
Et certes être là si elle te demande...
Mais lui parler, ça pourrait déjà être juste écouter et apprendre ce que –si elle en a envie– de te dire sur sa conso...sans que tu la juges à priori. Discuter en tant que potes ne signifie pas juger l'autre. Franchement je n'ai absolument envie de parler de mes consos à des gens qui croient savoir mieux que moi ce qui est mon bien, qui ont des idées préconçues sur la came et les gens qui en consomment.
Pourtant je ne minimise pas tes peurs et craintes, c'est pourquoi je t'invite déjà à prendre rdv POUR TOI au csapa.
Ce qui au passage te donnera une petite idée du fonctionnement des centres de soin en France.
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cependant a écrit
Juste pour dire que dans les CSAPA sont censés pouvoir accompagner aussi les proches.
Du coup tu peux peut être prendre un rdv pour toi, pour parler de tes peurs et de tes craintes.
Salut, oui c'est juste, les CSAPA peuvent donner des RDV pour les proches.
Il y a longtemps, moi et ma compagne avions eu un RDV commun avec l'infirmière du CSAPA, dans la foulée on avait eu chacun un RDV en tête à tête avec la même infirmière, afin d'aborder des sujets plus personnels.
D'expérience ce sont des RDV très utile pour les proches qui ne comprennent pas la situation mais qui souhaitent aider une personne.
kaneda
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