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Dernière modification par pierre (04 juin 2021 à 19:42)
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Mr28 a écrit
J'ai un énorme blocage au thorax, comme une boule qui m'empêche de faire quoi que ce soit dans cette vie.
J'ai beau apprendre, lire sur le développement personnel, essayer de vivre. J'arrive pas à être heureux, je suis seul et j'arrive pas à être autre chose que malheureux.
C'est troublant. C'est la description détaillée (ainsi que bien d'autres passages, hors histoire personnelle) de ce que je ressentais (et ressent toujours, mais bien moins fort) autant profondément physiquement que psychiquement au plus dur de ma dépression (diagnostiquée, mais pas vraiment détaillée. mmm pas clair.)
ça me bouffait les viscères, littéralement. Ça débute dans le bas du diaphragme et ça.. pulse, se propage aux alentours. Dans le pire des cas, les extrémités, les pointes vibrantes et insondables de ces sensations vont jusque dans le milieu de la poitrine, et au dessus du nombril. (précis, j'avoue. mais je suis sérieux dans mon estimation de cette.. sensation dégueulasse).
Ça immobilise, ça dévore tout, l'énergie, l'envie, le plaisir, ça empêche le moindre bonheur simple et gratuit que la vie peut offrir de s'installer en soi. C'est constant, lancinant, sourd, profond, et pas vraiment délimité dans le corps ou l'esprit.
Ça donne l'impression de subir l'univers et ses causes, de se sentir incapable de s'imaginer tenter d'attraper la moindre prise pour tenter de se rattraper, incapable de voir autre chose qu'une couleur grise et délavée
juste rester là, à souffrir. et le temps passe.
De temps à autres, ou souvent selon la période, je réussissais à oublier la bête qui me bouffait les entrailles, mais impossible de se sentir réellement heureux.
Du coup, jsuis sous sertraline depuis.. euh.. wow, ça fais 12ans en fait (cque jprends!), et c'est pour moi une bequille, réelle mais légère. Que je trouve saine, je crois. Sans, je finis par glisser vers des états comme ça. Le tout accompagné d'une irritabilité constante, à fleur de peau.
la bête est plus paisible, docile, mais toujours accrochée. et elle ne s'en ira jamais je suppose.
Si ru n'as pas déjà fait des démarches dans le genre, il faudrait, selon moi, que tu trouves un professionnel compétent dans la psychologie/psychiatrie, qu'ils te trouvent une bequille pas trop "malsaine", qui t'aide a apercevoir quelque couleurs, juste un peu moins fades.
Ou toutes autre solution (médicamenteuse, thérapeutique, méditative, sportive, artistique...) que celle d'éviter le monde à tout prix avec des substances plutôt addictives et nocives(bien facile à dire hein. mais j'arrive/veux pas l'appliquer, va savoir.)
J'ai ptet trop écrit, tournures de phrases trop alambiquées, trop qqchose d'autres va savoir, m'y attendait pas, mais ça m'a fais du bien de cracher quelques mots noirâtres.
C'est en les voyant sortir hors de soi qu'on en voit le sens complet des fois.
Courage à toi, prends soin de toi.
Il existe des issues, des chemins, des sentiers discrets pour atteindre sa clairière paisible, et y faire un arrêt, même court. Il existe toujours un passage.
Et c'est bien de t'être lancé à écrire.
JFD
Dernière modification par JellyFish's Dream (05 juin 2021 à 00:47)
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Marco 68 a écrit
Me fatigue écrire en français mais vous avez résumé ce que j'aurais écrit moi, vraiment.
Le goût de la vie, de se réveiller avec le sourire à moi c'est la plongée sous-Marine à Madagascar qui las redonné. À l'époque je pensais me suicider. Plonger sous l'eau m'as sauvé la vie, je mets en compte aussi l'effet "defonse" que fait l'azote à partir de moins 30metres, et que m'as montré qu'il y avait autre chose à faire
Plonger sous cannabis doit être super sympa, après c'est trop risqué pour s'y tenter, ou alors il faut vraiment être pro de la plongée ! Tu parles malgache ?
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