Chers nouveaux coreligionnaires,
Merci de m'accueillir parmi vous; j'ai été attiré par le sérieux et la bonne humeur de vos échanges ainsi que par l'envie d'apprendre plus et le cas échéant contribuer modestement sein de la communauté. Je me présente donc à vous:
J'ai 63 ans et vis depuis je pense ma naissance, avec un fond dépressif suivis à l'adolescence de crises d'angoisse et de mal être très handicapant. Heureusement j'ai découvert assez tôt le
cannabis et l'apaisement qu'il procure. Rien d'original, je suppose que la plupart ici voient le "bazar" comme dirait mon compatriote le chanteur Arno. Ensuite ma curiosité et la chance me mirent sur la fameuse "route des Indes" de +/- 18 à 20 ans. Et c'est sur un de ces "chemins de Kathmandu" dans une fumerie de chandoo au Penjhab que La rencontre avec l'
opium - la magnifique fée brune a transformé ma vie car
j'avais compris qu'un remède d'une douceur bien au delà de mes espoirs les plus fous existait et qu'il me rendait calme et serein, plus sûr de moi, bienveillant et un rien euphorique mais aussi intellectuellement et physiquement beaucoup plus actif avec une seule idée en tête, repartir loin de cette déprimante (pour moi) Belgique. J'ai donc étudié la biologie moléculaire en plein boom à l'époque et réussi à me faire engager par les Nations Unies (F.A.O) qui m'ont envoyé dans le cadre d'une coopération, en République du Cap Vert en 1985; jeune pays qui s'était affranchi des colonisateurs portugais
en 1975. Une pépite. Ce petit archipel de 10 îles où tout était encore à inventer et construire. Avec 350.000 créoles vraiment gentils et super enthousiastes, tellement que 36 ans après j'y suis toujours; pour cause de pandémie, j'ai du néanmoins rentrer à Bruxelles au début de la crise.
Début 1990 marque la chute du mur de Berlin et l'ouverture du Cap Vert vers l'extérieur et donc aussi d'une arrivée massive de migrants du continent Africain qui est juste en face. Ceux-ci ont emmené avec eux des cargaison entières de
cocaïne et d'
héroïne qui tombaient sur ces îles (géographiquement intéressante comme hub.) absolument pas préparées à ce déferlement surréaliste qui au début toucha du pêcheur au ministre! J'ai donc plongé avec bonheur dans le
Brown sugar jusqu'en 2004 - tout en restant hyper concentré sur mon travail, à part 2 ou 3 épisodes "crack" qui ont faillit sérieusement me faire dégringoler...
En 2004 pour ne pas gâcher les débuts d'un 3ème mariage, je fais une nième cure de désintoxication, non plus pour faire un reset de mes récepteurs mu, delta ou kappa mais bien pour arrêter; pas simple mais jusqu'à ce jour je n'y ai plus touché. Un médecin bruxellois me prescrit
"généreusement" de la tilidine (valtran) ce qui me soulage un peu mais pas assez pour éviter de devenir alcoolique avec le retour des états dépressifs inévitablement. Je vis mal avec l'
alcool jusqu'en 2018 où j'arrête la bouteille aussi; lors de cette cure je rencontre enfin un médecin généraliste humaniste, sans préjugés qui me prescrit ce que je voulais ç.à.d. 60mg d'
oxycodone/jour plus de
Escitalopram pour mon faible taux de
sérotonine.
Voilà où j'en suis aujourd'hui avec le rêve fou de retrouver un jour l'
opium- mon grand amour...qui avec ses +/- 80 alcaloïdes est un vrai bonheur de subtilité qu'aucune autre potion n'aura jamais. Mais perdu à Bruxelles et ne connaissant plus personne...Mais haut les coeurs, tout arrive à son heure.
Merci beaucoup de m'avoir lu - j'ai peur d'avoir été un peu long, veuillez m'en excuser mais plus on vieillit fatalement....
Bonne soirée à vous et à bientôt.