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Médicaments Vieillissement
. 2013 août;30(8):587-92.
doi : 10.1007 / s40266-013-0090-z.
Syndrome de sevrage des agonistes dopaminergiques : implications pour les soins aux patients
Melissa J Nirenberg 1
Affiliations
PMID : 23686524 DEUX: 10.1007 / s40266-013-0090-z
Résumé
Les agonistes de la dopamine sont des traitements efficaces pour une variété d'indications, y compris la maladie de Parkinson et le syndrome des jambes sans repos, mais peuvent avoir des effets secondaires graves, tels que l'hypotension orthostatique, les hallucinations et les troubles du contrôle des impulsions (y compris le jeu pathologique, l'alimentation compulsive, les achats/achats compulsifs, et hypersexualité). Le moyen le plus efficace d'atténuer ces effets secondaires est de réduire ou d'arrêter le traitement par agoniste de la dopamine. Cependant, un sous-groupe de patients qui diminuent la dose d'agoniste dopaminergique développent un syndrome de sevrage des agonistes dopaminergiques (DAWS), qui a été défini comme un ensemble grave et stéréotypé de symptômes physiques et psychologiques corrélés au sevrage des agonistes dopaminergiques de manière dose-dépendante, provoquant une détresse cliniquement significative ou un dysfonctionnement social/professionnel, sont réfractaires à la lévodopa et à d'autres médicaments dopaminergiques et ne peuvent être expliqués par d'autres facteurs cliniques. Les symptômes de la DAWS comprennent l'anxiété, les attaques de panique, la dysphorie, la dépression, l'agitation, l'irritabilité, les idées suicidaires, la fatigue, l'hypotension orthostatique, les nausées, les vomissements, la diaphorèse, la douleur généralisée et les envies de drogue. La gravité et le pronostic du DAWS sont très variables. Alors que certains patients présentent des symptômes transitoires et se rétablissent complètement, d'autres ont un syndrome de sevrage prolongé qui dure des mois, voire des années, et peuvent donc ne pas vouloir ou ne pas pouvoir interrompre le traitement par DA. Les troubles du contrôle des impulsions semblent être un facteur de risque majeur de DAWS et sont présents chez pratiquement tous les patients concernés. Ainsi, les patients qui ne peuvent pas interrompre le traitement par agoniste de la dopamine peuvent présenter des troubles chroniques du contrôle des impulsions. À l'heure actuelle, il n'existe aucun traitement efficace connu pour le DAWS. Pour cette raison, les prestataires sont invités à utiliser judicieusement les agonistes dopaminergiques, à avertir les patients des risques de DAWS avant le début du traitement par agonistes dopaminergiques et à suivre de près les patients pour détecter les symptômes de sevrage pendant la réduction progressive des agonistes dopaminergiques.
Le PAWS pourrait donc etre un composant d'un ensemble plus vaste comprenant la depression, le deuil etc.. lié à la perte de "shoots dopaminergiques" qu'ils soient liés au sevrage des psychotropes, à la limitation alimentaire, au deuil ou à la perte des "petites plaisirs" de la vie, due à des accidents de l'existence.
https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT05203861
Description détaillée:
L'anhédonie, ou perte d'intérêt ou de plaisir pour les activités habituelles, est caractéristique de la dépression, de certains types d'anxiété, ainsi que de la toxicomanie et de la schizophrénie. L'anhédonie est un prédicteur de mauvais résultats à long terme, y compris le suicide, et une mauvaise réponse au traitement. Les traitements psychologiques et pharmacologiques existants sont relativement inefficaces pour l'anhédonie. Il existe donc un besoin thérapeutique non satisfait pour ce symptôme à haut risque. Les progrès récents des neurosciences affectives ont permis d'élucider les processus qui peuvent sous-tendre l'anhédonie et qui devraient être ciblés en thérapie. Plus précisément, l'anhédonie est associée à des déficits du système de récompense appétitif, notamment (1) la motivation de l'approche de récompense, (2) la réactivité initiale à l'obtention de la récompense et (3) l'apprentissage de la récompense. Nous avons développé un nouveau traitement psychosocial transdiagnostique pour l'anhédonie, le traitement de l'affect positif (PAT), conçu pour améliorer les déficits de sensibilité aux récompenses. Les indices de sensibilité aux récompenses et de sensibilité aux menaces seront évalués en tant que médiateurs de PAT et la médiation modérée sera testée en comparant la médiation de sensibilité aux récompenses dans PAT vs NAT.
Comportemental : traitement de l'affect positif
Sessions 1-7 : Planification de l'engagement dans des activités agréables et renforcement des effets positifs de ces activités sur l'humeur Sessions 8-10 : Exercices axés sur l'identification des aspects positifs de l'expérience, assumer la responsabilité des résultats positifs et imaginer de futurs événements positifs Sessions 11-14 : Exercices pour cultiver et savourer des expériences positives Séance 15 : Prévention des rechutes.
Comportemental : Traitement des effets négatifs
Sessions 1-7 : Expositions à des scénarios évités Sessions 8-10 : Restructuration cognitive Sessions 11-14 : Normalisation de la réponse d'éveil à l'exposition Session 15 : Prévention des rechutes
L'interêt de cette approche est qu'elle ouvre la voie à des traitements centrés sur la dopamine cérébrale (en général non affectée par les traitements antidepresseurs) et/ou sur l'interaction glutamate/dopamine, qui semble importante dans le phénomène de dépendance. (certains medicaments comme le mucomyst ou la gabapentine sont deja proposés dans ce sens) Ou pour le PAWS à des traitements spécifiques de l'anhédonie, comme la psychothérapie citée dans le paragraphe précédent.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5716179/
Dérégulation du système dopaminergique dans les troubles dépressifs majeurs
Pauline Belujon, PhD et Anthony A Grace, PhD
Résumé
L'anhédonie est considérée comme une caractéristique essentielle du trouble dépressif majeur, et le système dopaminergique joue un rôle central dans les déficits hédoniques décrits dans ce trouble. L'activité dopaminergique est complexe et sous la régulation de plusieurs structures cérébrales, y compris le subiculum ventral de l'hippocampe et l'amygdale basolatérale. Alors que des études fondamentales et cliniques démontrent des déficits du système dopaminergique dans la dépression, l'origine de ces déficits réside vraisemblablement dans une dérégulation de ses circuits afférents régulateurs. Cette revue explore les informations actuelles concernant la modulation afférente du système dopaminergique et sa pertinence pour le trouble dépressif majeur, ainsi que certains des effets au niveau du système de nouveaux antidépresseurs tels que l'agomélatine et la kétamine.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4690450/
https://www.frontiersin.org/articles/10 … 00172/full
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (19 février 2022 à 19:35)
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prescripteur a écrit
Bonjour, le PAWS (Syndrome prolongé ou post sevrage) survient chez certaines personnes après sevrage de psychotropes (tous y compris alcool) et se traduit par différents symptomes pouvant durer des mois, depression, anxiété etc..
Toutefois je pensais que la plupart des témoignages de PAWS sur PA mettent surtout en avant l'anhedonie c'est à dire la difficulté à trouver du plaisir.
Je serais très intéressé par des témoignages à l'appui ou démentant cette hypothèse.
Bonjour prescripteur,
Suite à mon sevrage de méthadone effectué en juin dernier (voir mon post sur PA pour plus de détails), j'avais, je pense, développer un PAWS.
Par contre pour éviter d'être HS est-ce que tu pourrais préciser ta question, stp. Si je peux, j'essaierai de te répondre ou d'apporter mon témoignage. :)
kaneda
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prescripteur a écrit
Bonjour, le PAWS comporte en principe anxiété, dépression, fatigue, troubles du sommeil et.. anhedonie. Ma question est "est ce que tu as l'impression que le plus important et gênant de tes symptomes de PAWS était le fait de ne plus ressentir de plaisir (anhedonie) , ou au contraire un autre symptome ?".
Salut, Je trouve ça très bien de vouloir approfondir le sujet, suite à mon sevrage j'en avais parlé à mon addicto, il n'a pas voulu reconnaître que j'avais un PAWS.
Pour lui le PAWS n'existe pas (Pas encore reconnu par toute la communauté scientifique, je pense) il m'a expliquer mes symptômes par le fait qu'il fallait du temps à mon corp pour "récupérer" que ça pouvait duré de quelques mois à 1 année maximum, que de son expérience, il n'a jamais vu les symptômes duré plus d'un an.
Moi j'ai "tenu" ou je dirais plutôt j'ai "lutter" 7 mois avec ce mal-être ensuite faute de ne voir aucune amélioration, d'avoir de plus en plus envie de reprendre de l'héroïne, j'ai repris un traitement à 20mg de métha.
Reprise de la méthadone = Fin du PAWS.
Je viens de relire l'intégralité du psychowiki sur le PAWS. C'est d'ailleurs pour moi la meilleure source d'information Fr sur le PAWS, merci à toi prescripteur qui en est l'auteur.
Pour répondre à t'as question qui est :
"est ce que tu as l'impression que le plus important et gênant de tes symptômes de PAWS était le fait de ne plus ressentir de plaisir (anhedonie), ou au contraire un autre symptôme ?
Je n'ai pas ressenti de symptômes prédominant, c'était un mélange de symptômes qui était :
(j'ai essayé de les classer par ordre, du plus gênant au moins gênant)
● La fatigue +++
● Une énergie variable
● L'irritabilité
● Augmentation de la sensibilité à la douleur (surtout au début)
● Craving
● Un faible enthousiasme pour tout, sauf pour l’opiacé…
● Des troubles du sommeil
● Manque d'initiative
● Sensibilité au stress
Pour moi, le symptôme le plus gênant n'était pas le fait de ne plus ressentir de plaisir (anhedonie)
Je pouvais ressentir des plaisir, les petits plaisir de la vie quoi, mais des plaisirs si petit a coté de la puissance de la méthadone ; en fait je ressentais surtout un grand vide, le vide laissé par l’arrêt la méthadone. Je n'ai pas réussis a comblé ce vide et crois moi, j'ai tout essayer.
D’ailleurs il y a une dizaines d'années, avant de prendre un traitement méthadone, (j'avais dèjas fais XXX sevrages à la dure) j'avais essayé une dernière fois de me sevré de l'heroine, j'avais "tenu" 3 semaines, et j'avais eu les même symptômes de PAWS.
Autre sujet.
Dans t'on post tu site un médicament utilisés pour traiter la maladie de Parkinson et qui lors du sevrage pourrais provoquer un "syndrome de sevrage des agonistes dopaminergiques (DAWS)"
On m'a prescrit (suis-je le seul ?) de l'ADARTREL (Ropinirole) pour soulagé mon syndrome des jambes sans repos. On m'avais mis en garde contre les effets secondaire, mais pas contre le DAWS. Ce médicament a très bien fonctionner sur moi, j'ai du en prendre pendant 3 mois. Je l'ai arrêter progressivement.
Ce médicament aurait-il pu me provoquer un DAWS ?
A-t-il pu amplifier mon PAWS ?
Existe-t-il des symptômes croiser PAWS x DAWS ? (ça commence a faire beaucoup pour une seule personne...)
Au vue de ce que tu expliques sur le DAWS, était ce judicieux de me le prescrire ?
J'espère avoir répondu a tas question. N’hésite pas si tu as d'autres questions, j’essayerais d'apporter mon témoignage.
kaneda
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Après l’arrêt ou la diminution du traitement par ROPINIROLE MYLAN, comprimé pelliculé :
Informez votre médecin si vous présentez des symptômes tels que dépression, apathie (indifférence), anxiété, fatigue, sueurs ou douleur après l’arrêt ou la diminution du traitement par ropinirole (appelé syndrome de sevrage aux agonistes dopaminergiques ou SSAD). Si les problèmes persistent plus de quelques semaines, votre médecin pourrait procéder à un ajustement de votre traitement.
https://www.maiia.com/medicaments/requi … e-28-37800
Syndrome de sevrage aux agonistes dopaminergiques (SSAD)
Des cas de SSAD ont été rapportés avec des agonistes dopaminergiques, y compris le ropinirole (voir rubrique Effets indésirables). Pour arrêter le traitement chez des patients atteints de la maladie de Parkinson, la dose de ropinirole doit être diminuée progressivement (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Des données limitées suggèrent que les patients présentant des troubles du contrôle des impulsions et ceux qui reçoivent une dose journalière élevée et/ou des doses cumulatives élevées d'agonistes dopaminergiques peuvent être plus à risque de développer un SSAD. Les symptômes de sevrage peuvent inclure l'apathie, l'anxiété, la dépression, la fatigue, la sudation et la douleur et ne répondent pas à la lévodopa. Avant de diminuer progressivement et d'arrêter le ropinirole, les patients doivent être informés des symptômes de sevrage potentiels. Les patients doivent être étroitement surveillés pendant la diminution des doses et l'arrêt du traitement. En cas de symptômes de sevrage sévères et/ou persistants, une ré-administration temporaire de ropinirole à la dose efficace la plus faible peut être envisagée.
Pour le PAWS, je te cite
Pour moi le vide dans la vie est une des formes de description de l'anhedonie = ne pas ressentir le plaisir de vivre, même si on ressent quelques uns quand même. Mais qu'en penses tu ?
https://www.doctissimo.fr/psychologie/d … ce_ar.html
Anhédonie : quelles conséquences ?
Le “vide abyssal” que peuvent ressentir les personnes anhédoniques “va les couper du monde, c’est une spirale infernale de la dépression, remarque le psychiatre. Plus l’anhédonie est grande, plus le vide se creuse et il est donc difficile de s’en sortir.”
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (20 février 2022 à 13:23)
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prescripteur a écrit
Pour moi le vide dans la vie est une des formes de description de l'anhedonie = ne pas ressentir le plaisir de vivre, même si on ressent quelques uns quand même. Mais qu'en penses tu ?
Anhédonie : quelles conséquences ?
Le “vide abyssal” que peuvent ressentir les personnes anhédoniques “va les couper du monde, c’est une spirale infernale de la dépression, remarque le psychiatre. Plus l’anhédonie est grande, plus le vide se creuse et il est donc difficile de s’en sortir.”
Je ne peut pas dire que je ne ressentais pas le plaisir de vivre, ce n'étais pas du tous le cas même, je dirais plutôt qu'il me manquer quelque chose pour pouvoir vivre pleinement, sereinement.
Ce quelque chose étais la méthadone/opioïdes/endorphines des que j'ai repris mon traitement, les symptômes que je trainer depuis 7 mois on disparus, volatilisé lors de la montée du médicaments, et ne sont jamais revenues depuis.
Pour moi le “vide abyssal” = "vide endorphines" ≠ "ne pas ressentir le plaisir de vivre"
kaneda
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● La fatigue +++
● Une énergie variable
● L'irritabilité
● Augmentation de la sensibilité à la douleur (surtout au début)
● Craving
● Un faible enthousiasme pour tout, sauf pour l’opiacé…
● Des troubles du sommeil
● Manque d'initiative
● Sensibilité au stress
C'est la liste presque exhaustive de ce que peut créer un manque en testostérone chez l'homme (https://www.cureus.com/articles/41689-l … -therapy). La fatigue, l'anhédonie, la sensibilité au stress/douleur, un faible enthousiasme, des troubles de sommeil, un manque d'initiative. Tout cela m'évoque un système dopaminergique à la ramasse, comme vous l'avancez prescripteur. Mais si le manque de testostérone est avéré, un traitement de replacement à la testostérone adapté pourrait augmenter énormément la qualité de vie, la testostérone fonctionnant comme un "thermostat" du niveau de transmission dopaminergique.
Il est accepté que l'abus de substance a un impact sur le système hormonal. Dans le cas des opiacés (c'est la classe de produit où il y a eu le plus de recherche j'ai eu l'impression), la plupart des personnes récupèrent sans soucis après consommation. Mais tout comme les PAWS, certaines personnes subissent des dérèglements hormonaux au long cours, sans que j'aie vu d'explication à ce phénomène. Serai t'il possible que certaines personnes soient moins résilientes que d'autres à l'impact hormonal qu'ont les produits ?
Sans se limiter à la testostérone, j'ai lu plusieurs revues extrêmement intéressantes mettant en avant le rôle clef du DHEA dans les processus de craving, de rechute, et de résilience au stress.
Par exemple :
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20227436/ a écrit
Conventional substance-abuse treatments have only had limited success especially for drugs such as cocaine, methamphetamine and nicotine. Newer data have begun to shed light on the complexity of the addictive process and new treatment approaches, including interference with brain neurosteroids, to attenuate drug-seeking behavior, are in advanced stages of development. Neurosteroids are synthesized in the brain and peripheral tissues, from cholesterol or steroidal precursors imported from peripheral sources. The most abundant neurosteroids in the human body are DHEA and its sulfate ester, DHEAS. These neurosteroids can act as modulators of neurotransmitter receptors, such as γ-aminobutyric-acid-type A (GABA(A)), NMDA, and sigma-1 receptors which may contribute to apparent enduring behavioral manifestations facilitated by substances of abuse. Neurosteroid concentrations respond to environmental and behavioral circumstances, such as stress and mood, both which are involved in the progression of substance use that advance substance addiction. This article reviews the current literature pertaining to neurosteroids and substances of abuse, focusing on DHEA, and discusses its role in drug-seeking behavior as suggested by preclinical observations.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30029736/ a écrit
Drug addiction has a great negative influence on society, both social and economic burden. It was widely thought that addicts could choose to stop using drugs if only they had some self-control and principles. Nowadays, science has changed this view, defining drug addiction as a complex brain disease that affects behavior in many ways, both biological and psychological. Currently there is no ground-breaking reliable treatment for drug addiction. For more than a decade we are researching an alternative approach for intervention with drug craving and relapse to its usage, using DHEA, a well-being and antiaging food supplement. In this chapter we navigate through the significant therapeutic effect of DHEA on the brain circuits that control addiction and on behavioral performance both in animal models and addicts. We suggest that an integrative program of add-on DHEA treatment may further enable to dynamically evaluate the progress of rehabilitation of an individual patient, in a comprehensive assessment. Such a program may boost and support the detoxification and rehabilitation process, and help patients regain a normal life in a shorter amount of time.
Je pense que l'addictologie aurait à gagner à identifier toutes les déficiences et dérèglements hormonaux chez les personnes dépendantes, et à les traiter. Il n'en est pourtant jamais question.
Mon expérience là-dessus, c'est finalement me plaindre à mon psychiatre d'une faible libido. Je suis envoyé chez un urologue, qui me détecte un taux très bas de testostérone. Contre toute attente, il me propose un traitement de remplacement à la testostérone (ce qui est extrêmement rare en France). Je me renseigne sur les symptômes de manque à la testostérone, et je me rends compte que j'ai tous les symptômes ou presque : Faible mémoire, faible énergie, mauvaise performance au travail, peu de plaisir dans les actions du quotidien, sensibilité au stress, manque de confiance en moi... Je décide donc finalement de sauter le pas.
En quelques semaines, j'ai le sentiment de revivre. Cela faisait des années que j'étais dans une espèce d'anhédonie légère entre coupée de périodes de consommations (dissociatifs, GBL). Et là tout d'un coup, c'est comme sortir la tête hors de l'eau. La testostérone n'impacte pas mon désir de consommer, mais elle me donne quelque chose de crucial : La motivation et l'énergie à faire des choses. J'ai l'énergie de pratiquer les choses qui par expérience (avec une dizaine d'années à lutter pour contrôler ma consommation à un niveau pas trop incapacitant) me font du bien, méditation, sport. J'ai encore de l'énergie pour juste profiter de la détente le soir quand je rentre. Je ressent un plaisir normal aux petits stimulus du quotidien. Je n'ai plus le sentiment de survivre en gardant ma respiration pendant mes périodes de sobriété, avec le besoin de reprendre mon souffle au bout de quelques semaines/mois avec un produit (ce qui inévitablement me refout un coup de matraque dans mon équilibre). Mon stress ne s'est pas totalement évaporé, mais il a été grandement diminué. J'entreprends des nouvelles choses, je suis moins replié sur moi-même, j'ai retrouvé le goût de la vie.
Face à un tel impact positif sur ma personne, je m'interroge. Pourquoi ne pas considérer un traitement hormonal d'appoint aux personnes dépendantes qui en ont besoin, dans un but de maintien de l'abstinence et de l'augmentation de la qualité de vie ?
L'urologue, après lui avoir demandé des tests hormonaux complémentaires (DHEA, progesterone, allopreganolone, ...) s'est senti dépassé et m'as dit d'aller voir un endocrinologue. Il m'a donné un mot pour l'endocrinologue : "Mr. X suit un traitement de substitution androgénique de confort. Quel est votre avis ?"
Mon confort ??? Pourquoi tant de rétention, alors qu'on a voulu me prescrire du subutex pour 3 boîtes de codéines par semaine, qu'on m'a proposé anxiolytiques, antipsychotiques, antidépresseurs... Je comprends mal la retenue du corps médical Français en matière de traitement hormonal et j'aurais aimé débuter plus tôt.
Fraser Il ya plus d'un an
brève histoire de cas : Je suis un homme de 24 ans, j'ai pris divers opiacés pendant presque 2-3 ans, l'année dernière, j'ai commencé à prendre de la méthadone... ce qui était une erreur majeure. dans tous les cas, j'ai sevré de la méthadone et pour éviter les sevrage, j'ai commencé à prendre de la vicodine quotidiennement pendant 3 semaines ; J'ai ensuite complètement abandonné les opiacés et j'ai enduré environ une semaine de légers retraits avec l'aide de divers médicaments et suppléments en vente libre.
maintenant aux trucs "juteux". Je ne suis pas médecin et je ne sais pas comment cela affecte les femmes, car les hormones des deux sexes agissent très différemment. cela étant dit, prenez cette information avec un grain de sel. Je suis un homme parlant d'expérience personnelle.
La testostérone est la reine de toutes les hormones, en particulier chez les hommes... elle est fabriquée dans les testicules et est responsable des émotions, de la libido, de l'attitude, de l'appétit, de l'énergie, du sommeil, etc. cette information est essentielle car elle vous aidera à comprendre certains des symptômes de sevrage . MAINTENANT, lors de l'utilisation d'opiacés pendant de longues périodes, les niveaux et la production de testostérone sont sérieusement appauvris. redémarrera de lui-même, il y aura un déséquilibre de votre biologie totale pendant un certain temps.
c'est là que mon expérience a joué un rôle dans ma compréhension de ce qui arrive au corps pendant la désintoxication. après une semaine de sevrage, j'ai commencé à ressentir de l'agitation, des éruptions cutanées et une peau très grasse sur mon visage, et une énergie dont je ne savais pas quoi faire. parce que mon corps était déséquilibré, j'étais dans un état de « limbes » : j'étais énergique et fatigué en même temps. J'ai parlé à mon médecin et il s'est avéré que mon taux de testostérone était à travers le toit ! lors de la désintoxication et des opiacés hors de mon système, mon corps a commencé à produire de la testostérone à des niveaux presque dangereux... c'est comme traverser à nouveau la puberté ! maintenant... c'est à la fois bon et mauvais. trop de testostérone peut entraîner la possibilité d'un cancer des testicules, et ce n'est pas moi qui essaie de vous effrayer... l'expérience de chaque individu varie, il n'y en a pas deux pareilles. de toute façon ... maintenant pour les bonnes nouvelles. après une semaine de léthargie mais d'agitation et de peu de sommeil, je me suis forcé à aller à la gym. MEILLEURE DÉCISION JAMAIS . votre corps produit toute cette testostérone après les opiacés, autant l'utiliser. Je SAIS ce que ça fait de se lever et de traîner son cul au gymnase, mais je vous promets que ce sera revitalisant.
J'ai fait quelques étirements et exercices de base et je me suis procuré des protéines très résistantes. J'ai également appris que la testostérone est plus facilement et directement distribuée dans vos jambes, ce qui pourrait être un facteur jouant un rôle dans le SJSR. pensez-y, la production de testostérone monte en flèche, la testostérone est responsable de l'énergie, vous ne mettez pas cette énergie à utiliser et rend donc vos jambes folles quand tout ce que vous faites est de rester allongé et de ne rien faire. Quoi qu'il en soit, j'ai fait quelques exercices de base, je suis rentré à la maison, j'ai fait le plein de vitamines et j'ai bu un shake protéiné nutritif et cette nuit-là, j'ai dormi comme un rocher. le lendemain, je me sentais comme un million de dollars ... mais parce que je prends de la méthadone depuis un an, à ce jour (37 jours après la méthadone), je ressens toujours des symptômes très très légers mais perceptibles de w / d (bouffées de chaleur et truc).
après m'être FORCÉ à me lever et à aller au gym, je suis sorti de mon état de "limbes", je suis énergique le jour et je dors beaucoup mieux la nuit.
La CLÉ ici est : connais maintenant ton corps, comprends-le. vous êtes peut-être sobre, mais loin d'être normal . il est donc crucial de faire tout ce qu'il faut pour aider votre corps à retrouver cet équilibre.
J'espère que cela t'aides.
https://bluelight.org/xf/threads/testos … al.884287/
J'aimerais avoir la permission du gouvernement américain et aller de l'avant pour ouvrir un centre de désintoxication / de réadaptation pour les toxicomanes aux opiacés qui essaient de se nettoyer.
J'ai personnellement remarqué que le sevrage des opiacés alors que je prenais de la testostérone est entièrement différent de ce qu'il n'est pas.
Cela me porte à croire que l'épuisement de la testostérone chez les hommes est en partie la raison pour laquelle il est si difficile de se débarrasser de drogues comme l'héroïne ou l'oxycodone.
J'ouvrirais littéralement une cure de désintoxication et au lieu d'une thérapie assistée par médicaments, je commencerais les patients avec 50 mg de test P par jour, avec 3 repas par jour et la majorité du temps de la journée consacré à l'exercice physique / à l'activité, à la nutrition et à l'éducation aux stéroïdes.
L'Amérique serait un meilleur endroit si la moitié du pays prenait de la testostérone au lieu de l'héroïne,
Meth et crack.
#2
Est-ce vraiment une si grande différence ? Le retrait est facile. Ce sont les interminables journées où je me sens mort à l'intérieur après ça qui m'atteint.
3
la testostérone est une drogue comme les autres drogues, elle ne marche pas pour tout le monde
Le test n'est certainement PAS comme les autres médicaments, il est naturellement présent chez tous les humains, et pour les hommes, c'est l'une des hormones les plus importantes.
Il régule tellement de fonctions dans le corps que même être faible en test sans les retraits est vraiment mauvais.
Être sérieusement déprimé, de mauvaise humeur, confus, démotivé et extrêmement faible en énergie physique et mentale, avoir une coordination motrice considérablement réduite, dormir comme de la merde et être toujours somnolent n'aidera pas à rester sans drogue.
C'est une énorme différence. La testostérone n'est en aucun cas un remède contre la dépression, mais je pense qu'avec le régime alimentaire et l'exercice, elle m'a essentiellement débarrassé de la dépression.
outre le fait que je n'ai plus de jambes sans repos, d'insomnie, de manque d'appétit lors du sevrage. De légères sueurs froides et de la fatigue sont à peu près tout ce que j'obtiens si je fais une dose modérée de test.
En fait, ça marche pour tout le monde. Chaque homme a besoin de testostérone à des niveaux modérés pour fonctionner correctement. Comme l'indique Phobos, il est fondamentalement essentiel à la vie
https://www.reddit.com/r/Testosterone/c … prolactin/
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Dernière modification par prescripteur (20 février 2022 à 15:57)
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Bien que cet article ne traite pas du sevrage des antidépresseurs (et suggère horriblement leur utilisation pour atténuer les symptômes du sevrage endocrinien), j'ai trouvé la description des mécanismes de sevrage courants (entre endocriniens et drogues abusives) assez intéressante.
Le tableau 5 montre quelques exemples d'implication de la sérotonine, de la dopamine et du GABA dans le système endocrinien. Il s'agit d'un visuel très simplifié auquel on pourrait se référer lorsque les effets neuroendocriniens à long terme des psychotropes ne sont pas reconnus par les médecins.
Cette information est bien au-dessus de ma tête ~ peut-être que quelqu'un d'autre pourrait trouver des informations plus utiles en texte intégral.
Endocr Rev. 2003 Aug;24(4):523-38.
Les syndromes de sevrage endocrinien.
Hochberg Z, Pacak K, Chrousos GP.
Source
Division d'endocrinologie (ZH), Hôpital pour enfants Meyer, Haïfa 31096, Israël.
Résumé sur http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12920153 Texte intégral sur http://edrv.endojournals.org/content/24 … ng#ref-166
L'hypersécrétion d'hormones endogènes ou l'administration chronique de fortes doses des mêmes hormones induit plus ou moins de tolérance et de dépendance. L'élimination de l'hypersécrétion hormonale ou l'arrêt de l'hormonothérapie peut donner lieu à un tableau mixte de deux syndromes : un syndrome de déficit hormonal typique et un syndrome de sevrage générique. Ainsi, des hormones aux effets physiologiques complètement différents peuvent produire des syndromes de sevrage similaires, avec des symptômes et des signes rappelant ceux observés avec les drogues d'abus, suggérant des mécanismes communs. Cette revue postule un syndrome de sevrage endocrinien unifié, avec des modifications de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien et du peptide opioïde central, dans lequel les systèmes noradrénergique et dopaminergique du cerveau agissent comme des liens communs dans sa pathogenèse. Les adaptations à long terme aux hormones peuvent impliquer des changements relativement persistants dans les commutateurs moléculaires, y compris les systèmes de signalisation intracellulaires communs, des récepteurs membranaires aux facteurs de transcription. Les objectifs de la thérapie sont de soulager les symptômes de sevrage et d'accélérer le sevrage du patient de l'état d'excès hormonal. Les cliniciens devraient recourir aux principes fondamentaux de la diminution progressive des hormones au fil du temps, même en cas d'ablation brutale d'une tumeur productrice d'hormones. De plus, la prévention du stress et l'administration concomitante d'antidépresseurs peuvent améliorer les symptômes et les signes d'un syndrome de sevrage endocrinien.
Dernière modification par prescripteur (20 février 2022 à 16:09)
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Je ne pense pas que mon PAWS était dû à un manque de testostérone, c'était plus tôt le contraire, un surplus de testostérone.
Tu as surement raison étant donné que j'ai vu un article où ils disaient que la sévérité du sevrage d'opiacé était corrélée positivement au taux de testostérone. Mais la libido c'est tellement plus complexe que juste un fort taux de testostérone. Il faut que toutes les hormones soient à un taux harmonieux pour avoir une bonne libido. Trop de testostérone, c'est une plus grande aromatisation en oestradiol, hormone très importante pour la libido, mais si elle est trop élevée ça coupe tout.
Cette augmentation de la testostérone à durée tous le long de ma pause de metha.
Tu parles test sanguin à l'appui ? Où le déduis par une libido augmentée lorsque tu as fait ta pause méthadone ? Et combien de temps était ta pause métha ? Pour savoir combien de temps les déraiglements hormonaux (si c'est bien de ça dont il s'agit) peuvent durer...
Chez moi, tous les dissociatifs éclatent mon taux de LH/FSH, hormones qui activent la production de testostérone. J'ai cru qu'avec un taux artificiellement stable de testo, j'aurai beaucoup moins d'effets secondaires. Mais je me trompais, j'ai plié un gramme de 2FDCK au nouvel an, et j'ai eu les symptômes habituels (perte qualité du sommeil, déprime passagère, confusion). Par contre l'envie d'entreprendre est revenue plus vite, je pense grâce à la testostérone. Après, c'est tellement spécifique à chaque personne, difficile de tirer des conclusions qui s'appliquent à d'autres personnes.
J'ai aussi vu que pour le sevrage à l'alcool, moins de testostérone augmentait les risques de convulsions. Y'a une énorme quantité de littérature en matière d'endocrinologie, mais pour l'intersection drogues/hormones c'est beaucoup moins fourni malheureusement. Mais je suis en train de creuser, le sujet est passionant.
Anonyme6525 a écrit
Tu parles test sanguin à l'appui ? Où le déduis par une libido augmentée lorsque tu as fait ta pause méthadone ?
Salut guygeorges, je n'ai pas fais de test sanguin, je me suis dis que ma testostérone avait augmenté parce que ma libido avait augmenté. En faite je ne sais pas si elle avait augmenté ou si ma libido était revenue à la normale.
En tout qu'à j'ai encore constaté ca en décembre dernier, après avoir repris la metha que la metha pouvait faire baisser le taux de testostérone, tout le mois de janvier j'avais ma libido à 0. Aujourd'hui ma libido est à peu près revenu à la normale.
Mais tu sais il y a une dizaine d'années lors de ma mise sous metha, on m'avait prévenu que c'était un effet secondaire possible et que pour compenser on pourrait être attirer par des stimulants...
Anonyme6525 a écrit
Et combien de temps était ta pause métha ? Pour savoir combien de temps les déraiglements hormonaux (si c'est bien de ça dont il s'agit) peuvent durer..
Ben j'ai arrêté la metha début juin 2021, et depuis le mois d'août je ne me sentais pas très bien, fatigue, etc.. j'ai déjà cité les symptômes. Ne voyant aucune amélioration, j'ai décidé de reprendre la metha (20mg) au mois de décembre. Le jour de ma reprise les symptômes se sont volatilisé, comme par magie.
Je ne suis pas du tous quelqu'un de pessimiste mais je pense qu'il m'aurait fallu plusieurs années pour redevenir normale. Mon malaise était si intense qu'il me paraissait inconcevable attendre plus longtemps (6,5mois)
kaneda
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