1
Résumé
Différents médicaments contre l'abus ont un impact sur la morphologie des cibles dopaminergiques fronto-striatales de manière à la fois commune et unique. Alors que le volume striatal dorsal suit la sévérité de la dépendance à travers les classes de médicaments, les opiacés impactent le cortex préfrontal ventromédial (vmPFC) et la neuroplasticité du noyau accumbé (NAcc) dans les modèles précliniques, et les psychostimulants alterent le controle inhibiteur, enraciné dans des régions corticales telles que le gyrus frontal inférieur (FIG). Nous avons émis l'hypothèse de changements de volume de matière grise parallèles (VGM) associés à des troubles liés à l'utilisation de l'héroine ou de la cocaine (HUD/CUD) : diminution du GMV de vmPFC/NAcc dans le HUD et de l'IFG dans le CUD, et du putamen GMV pour être associé à des mesures de gravité de la dépendance (y compris le craving ) dans les deux cas.
Dans cette étude transversale, nous avons quantifié le GMV (p : 0,05 corrigé) chez les personnes appariées pour l'âge, le sexe et le QI pour le HUD (n x 32; 7 femmes), le CUD (n x 32; 6 femmes) et les contrôles sains (HC : 32 ; n x 32 ; 6 femmes) et comparé le volume fronto-striatal entre les groupes à l'aide de modèles linéaires généraux voxel et de tests de permutation non paramétriques.
Dans l'ensemble, les personnes atteintes de HUD avaient des volumes de vmPFC et de NAcc/putamen plus petits que les HC (contrôles). Les profils bilatéraux de GMV de l'IFG plus faible étaient particulièrement évidents dans le CUD vs. HUD. Les corrélations entre les mesures de gravité de la dépendance et le taux de mortalité n'ont pas atteint le niveau de significativité nominale de cet échantillon.
Ces résultats indiquent des modifications dans les régions "dopaminergiques" (dans le vmPFC et NAcc) en cas de dépendance à l'héroine. Pour la première fois, nous démontrons un GMV IFG plus faible spécifiquement dans le CUD par rapport au HUD, suggérant une signature de réduction du contrôle inhibiteur, qui reste à tester directement à l'aide de mesures comportementales sélectionnées. Dans l'ensemble, les résultats suggèrent des changements volumétriques spécifiques à la substance dans la dépendance humaine aux stimulants ou aux opiacés (nb= cela avait été trouvé chez la souris), avec des implications pour l'affinage du biomarquage et l'identification du traitement selon la drogue primaire d'abus.
Hors ligne
prescripteur
Bonjour prescripteur, est-ce que tu peux nous apporter plus de précisions ou un complément d'informations ?
Peux tu me "traduire" l'article ?
Hors ligne
Dernière modification par prescripteur (17 octobre 2022 à 12:29)
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
prescripteur a écrit
Au passage, ça pourrait bien expliquer le PAWS. S'il y a des changements dans la structure du cerveau on peut penser qu'ils ne se corrigent pas immédiatement. Amicalement
Et pour mon cas je pense que le retour de la structure de mon cerveau à l'état normal est impossible.
J'ai arrêté la methadone 6 mois, au bout de 6 mois, l'amélioration n'était pas assez importante j'ai préféré reprendre la méthadone
plutôt que de rester souffrir des années comme ça.
Hors ligne
kaneda a écrit
Et pour mon cas je pense que le retour de la structure de mon cerveau à l’état normal est impossible.
Salut, Tetsuo !
La bande originale d’Akira, je l’écoute encore aujourd’hui : une tuerie !
J’ai un peu lu ton parcours et te vois souvent te poser cette question. À moins que je me plante complet. Dans ce cas-là, oublie le commentaire qui suit.
Perso, je pense qu’une maintenance de méthadone à vie peut s’avérer vertueuse sur un individu, mais reste catastrophique à long terme sur une communauté.
Mais pardon, je t’épargne mon avis sur le PAWS et les TSO : te voici rassuré.
Moi, après vingt-cinq années de came, dont deux sous bupénorphine et huit sous méthadone, je me suis enfin désintoxiqué une fois pour toutes. Ne jamais dire jamais, mais tu m’as compris.
Je ne compte plus le nombre de sevrages par lesquels je suis passé. Le pire, ce fut pour décrocher de la méthadone.
Après un cold turkey de 80 mg, j’ai mis plus d’un an à m’en remettre : l’enfer sur Terre, une des pires expériences de mon existence. En même temps, j’étais encore jeune et fringant : j’avais 28 ans.
À l’époque, je détenais très peu d’info sur un tel sevrage brutal. Du coup, j’étais inconscient de ce qui m’attendait, inconscience couplée d’hectolitres de Jack Daniel’s qui m’a permis l’impossible.
« Je savais pas que c’était impossible, donc je l’ai fait. » — dixit notre cher Marvin Rouge.
Comme quoi, parfois, trop d’informations tuent l’information.
Aujourd’hui, grâce à un changement radical de style de vie, mon cerveau a complètement recouvré son homéostasie ; je ne pense pas avoir de séquelles « physiologiques ». Des séquelles « psychologiques », peut-être.
Mais bon, comme dirait l’autre : « Arrête avec ta dichotomie platonicienne ! L’esprit, c’est le corps ! »
Bref, je me demande pourquoi tu te poses la question (si tu te la poses réellement). Car souvent, peu importe les réponses, c’est les questions qu’il faut questionner.
Regrettes-tu de ne pas avoir poussé ton sevrage de méthadone un peu plus loin ? La méthadone t’empêche-t-elle de vivre correctement ?
Bien sûr, rien ne t’oblige à me répondre — libre à toi de me renvoyer la balle en me demandant d’aller questionner mes propres questions.
Mais si vraiment les opiacés engendrent des séquelles biochimiques irréversibles (j’ai des doutes), il faut donc apprendre à marcher en boitant, ce que de toute façon la plupart des gens font pour d’autres raisons.
Sinon, il faut vivre sous méthadone sans culpabilité, avec les contraintes que cette dernière engendre.
Des deux côtés, t’as du bon et du mauvais. Le tout, c’est de faire un choix, de s’y tenir et de ne pas avoir de regrets.
Conclusion clichée qui sert un peu à rien, je sais.
Hors ligne
Zénon a écrit
Salut Zénon, elle trop bien la B.O d'Akira ! J'adore !
Je tiens à te dire que j'apprécie souvent tes interventions.
Concernant tes questions tu n'es pas à côté de la plaque, je vais te répondre, y a aucun problème.
En fait je ne me pose pas la question "est-ce que l'héroïne provoque des séquelles biochimiques irréversibles ?" je constate que c'est le cas sur moi, et je l'écrit sur le forum de temps en temps, lorsque le sujet le permet.
Tu as du remarquer on n'a pas beaucoup de nouvelles informations sur ce sujet, (hormis le sujet sur lequel on est, que prescripteur à ouvert) que ce soit de la littérature scientifique ou des retours d'expérience de consommateurs de came, on a presque uniquement le classique et repris par beaucoup "l'héroïne n'est pas nocif pour l'organisme" Ça ne reflète pas du tous ce que je constate, malheureusement.
Pour les consommateurs qui n'ont pas abuser de came et qui ne sont pas sous TSO je veux bien croire que ça n'affecte pas leur biochimie mais moi qui ai beaucoup abuser d'héroïne et qui suis sous TSO méthadone et ben je vois bien un déséquilibre de mon organisme.
Non je ne regrette pas du tout d'avoir repris la métha, j'aurais repris la came comme en 14 si ça n'avait pas été le cas.
Je commençai à compter les jours qui restent avant le prochain extra, fin bref tu connais le truc...
J'ai subit le PAWS qui est de mon point de vu, un gros dérèglement de l'organisme, au bout de 6 mois ne voyant pas une amélioration significative, j'ai décidé de reprendre la méthadone, le craving étant ce qu'il est j'avais déjà réussi à avoir un traitement Skenan pour me sentir mieux et faire disparaître ce de PAWS...
Et pour répondre a ta dernière question, oui la métha m'empêche sous certains aspects de vivre comme tous le monde.
Voilà j'ai fini !
Hors ligne
kaneda a écrit
Tu as du remarquer on n'a pas beaucoup de nouvelles informations sur ce sujet, (hormis le sujet sur lequel on est, que prescripteur à ouvert) que ce soit de la littérature scientifique ou des retours d'expérience de consommateurs de came, on a presque uniquement le classique et repris par beaucoup "l'héroïne n'est pas nocif pour l'organisme" Ça ne reflète pas du tous ce que je constate, malheureusement.
On en parle quand même
https://www.psychoactif.org/forum/2021/ … .html#divx
J'avais souvenir d'un thread où on parlait d'accouphènes liés aux opis aussi...
Dernière modification par Morning Glory (16 octobre 2022 à 18:13)
Hors ligne
Hors ligne
Dernière modification par Zénon (17 octobre 2022 à 15:09)
Hors ligne
1
[ Forum ] Droguézeureux - Classification des effets des stimulants
|
1 | |
[ Forum ] Social - Survivre dans se monde en étant différents xP
|
2 | |
[ Forum ] Actualité - OD d'opiacés (Le Monde)
|
11 |