Boujour cheres et chers psychonautes.
J'aimerais créer ici un petit sujet d'échange s'adressant aux rêveur lucides car une question me taraude :
Les rêveurs lucides sont ils prédisposés au bon trip ? Pour ceux qui ont le courage de tout lire je vais développer ci-dessous ma question.
Commençons par le début.
ContexteJ'ai 36 ans, j'ai entrepris plusieurs voyages à la
psilocybine depuis mes 15/16 ans (en teufs, soirée, ceuillette dans les champs avec les copains) avec à chaques fois de bonnes expériences mais pas non plus transcendentales (visu' modérées, pensées philosophiques basiques, petits fous rires).
En parallèle, je suis surtout devenu dépendant au
cannabis. Cette même dépendance m'a oté la plupart des souvenirs de rêves (beaucoup de fumeurs décrivent ce symptôme : on a peut être rêvé mais on s'en souvient pas). Or, j'avais une tendance facile au rêve lucide, pratique que j'ai réellement commencer a explorer volontairement vers l'âge de 10 ans (faculté acquise selon moi à l'occasion d'un arret cardiaque et respiratoire au cours d'une anesthésie : je peut raconter en détail pour ceux que ça intéresse).
Cette dépendance au
THC m'a plus ou moins privé de mes rêves et donc de ce monde onirique dans lequel tout est faisable à condition qu'on sache le "piloter". Les rêveurs lucides aguéris confirmeront que l'état psychique au sortir d'un rêve lucide se trouve particulièrement éclairé, limpide : comme après un trip, il est possible de se sentir spirituellement élevé au reveil.
Petite précision : j'ai arrêté plusieurs fois ma consommation de
cannabis, parfois plusieurs mois d'affilé et l'effet sur mes rêves est assez puissant voir dur à supporter. Au bout de quelque jours sans
thc, je me met à rêver lucide et ce pendant plusieurs semaines tous les soirs et surtout TOUTE LA NUIT !!! A peine je m'assoupis que je suis déjà aux commandes du vaisseau. Je vous laisse imaginer à quel point un rêve lucide de 8h ponctué de petits éveils conscients peut être fatiguant physiquement et émotionnellement. Les balutiemments de la science à propos du sommeil suggèrent que le repos psychique s'opère en phase de sommeil paradoxal au même moment que les rêves : ce dont je doute pour les rêves lucides.
ExpérienceJ'ai toujours eu une attirance pour les drogues (pas toutes) en particulier celle qui peuvent plonger dans un état spirituel intense, du moins modifier sensiblement la conscience. J'ai lu du Castaneda, du Huxley, lewis Caroll etc...
J'ai donc tout naturellement expérimenté le
lsd et la
psilocybine à différents dosages. Plein de fois, sur environ 20 ans mais les effets ont toujours été modérés (question de dosage et de contexte). Récemment j'ai commencer à faire pousser mes propres cubensis mais j'ai également acheté des
truffes pour patienter
Mon premier trip aux
truffes Utopia (de chez Zam') fût parfait (seul dans mon appartement avec du rock progressif), et comme dans un rêve lucide j'ai conservé mon libre arbitre et un certains niveau de conscience qui me permettais à tout moment de me rappeller que j'étais juste en tran de triper dans mon canap. J'ai reproduit à une semaine d'intervalle avec la
truffe d'Holandia réputée un poil plus forte (je sais c'est court comme intervalle mais ma compagne voulait essayer et j'ai trouvé bien d'être également sous
psilocybine) et j'ai de nouveau eu un total contrôle sur mon trip, j'ai même volontairement limité "l'altitude" de mon voyage pour jeter un oeil bienveillant sur le trip de ma compagne qui a quant à elle expérimenté (Utopia) un tres bon trip et est revenue dans un état de béatitude classique.
Si il m'est possible de "contrôler" l'orientation de mes intra-voyages, les effets visuels et le rapport étroit à l'ambiance musicale sont puissants et inévitables, ce qui n'est pas pour déplaire
AnalyseJ'en viens tout naturellement à me questionner sur d'eventuelles prédispositions à naviguer plus ou moins librement dans son trip lorsqu'on est coutumier du rêve lucide. Je vous avoue que rien ne me ferait plus plaisir à l'heure actuelle que d'avoir vos temoignages et avis sur la question.
Merci d'avoir lu et de vous être intéressé.
Jibé.