[ Arrêt & Sevrage ]

j'ai peur que quand je vais arrêtez la méthadone de rechuté dan la cam...

MrKawa a écrit

Jvais la faire coutre: les opios ont toujours été ma catégoris préf . Et quand j'ai découvert l'héro GROSSE révélation; dès la première prise je me suis dit dans ma tète " MAIS MAIS Je ne pourrai jamais vivre ma vie sens!!!''. pendant presque 3 ans c'était devenue l'enfer parcours type d'un héroinomane moyen quoi . Cela fais 3 ans que je suis sous métha cela me conviens très bien je suis a 80 mais je prend que 40 j'accumule les autres pour me faire des kiffesà 240 parfois:P. Mais la je suis motivé et à partir dans 3 semaines on commence à baisser . Mais une fois le traitement fini y'a l'alarme qui va sonnez très fort dans ma tète en disant " DINGU SINGUE:pompom: LES EFFETS REFONCTIONNE TU PEUT KIFFER A NOUVEAU!!! EHE:demon: " Et c'est cela qui me fait peur jme connais jvais tous faire pour plus jamais y retoucher mais je .. je sais pas si j'y arriverais.


Des conseils pour ceux qui on arrêter la metha? Comment ca c'est passé par la suite ?

Hello

Pour ma part, après une période relativement courte de conso d’héroïne en IV, mais assez longue pour être bien accrochée psychologiquement, et dépendante physiquement, ne supportant plus de subir le manque régulièrement, j’ai été consulter au CSST (l’ancêtre des CSAPA) pour avoir du Subutex.
L’idée n’était pas du tout le sevrage à l’époque, mais de moins subir les hauts et les bas permanents entre défonce et manque.
L’intérêt de mon traitement tenait surtout au fait que je ne courais plus autant après le produit et l’argent, donc plus de stabilité malgré tout au quotidien. Quand je ne pouvais pas me fournir, je prenais mon sub et menais ma vie presque normalement. Mais le sub ne m’a jamais vraiment convenu.
Malgré une augmentation de mon dosage à la dose max prescrite à l’époque, et même en prenant le double, je n’étais pas en manque, mais je n’étais pas confortable, et surtout j’avais toujours autant envie de consommer, avec des craving que je vivais très mal, à tel point que quand je n’avais pas la possibilité de me fournir en héroïne, je pouvais me shooter de la flotte, juste pour le geste (bizarrement ça m’apaisait un peu).
J’avais tenté de shooter le sub, mais je n’y ai jamais trouvé d’avantage par rapport au sublingual.
Et à cette époque, nous n’avions accès qu’aux filtres « coton » des Steribox, peu performants pour filtrer les excipients contenus dans le Sub (comme l’amidon). Ayant constaté les dégâts de l’IV de Sub à long terme sur mes camarades (syndrome de Popeye) et n’y trouvant pas mon compte en terme d’effets, j’ai très vite renoncé à l’injecter.
Après un an et 1/2 sous bupré en sublingual, j’ai demandé à passer à la méthadone, il était admis que ça comblait mieux les craving en particulier chez les injecteurs. Ça s’est fait assez rapidement.

J’ai mis longtemps à trouver une stabilité avec la méthadone. Malgré l’augmentation importante des doses (jusqu’à 160mg/jour), quelque chose clochait, les premières heures je piquais du nez, mais au bout de 20h à peine j’étais déjà gênée par les premiers symptômes de manque.
Grâce aux témoignages lus ici j’ai découvert l’existence du phénomène de métabolisation rapide/ultra-rapide, et j’en ai parlé à mon médecin du CSST.
Après des analyses sanguines, pour doser l’évolution de la concentration sérique de la méthadone (= la méthadonémie résiduelle), il a été confirmé que j’éliminais particulièrement vite la méthadone, et que le taux sanguin résiduel après 20h était clairement insuffisant pour être efficace. Je suis passée à 2 prises par jour au lieu d’une, sans changer de dosage dans un premier temps, et miracle, plus de manque au réveil!
Une fois enfin stabilisée, au bout d’un moment je commençais à en avoir marre de la méthadone, toutes ces fioles à stocker, transporter, boire alors que le goût est dégueulasse…
En accord avec mon médecin du CSST, j’ai pu diminuer progressivement mon dosage (dont je n’avais plus besoin depuis que je prenais ma méthadone en 2 fois), sans en souffrir du tout, à ma grande surprise.
J’étais arrivée à un point où je saturais des contraintes de ce traitement, je rêvais même de faire un sevrage à l’hôpital pour arrêter cash…
Mais j’ai du me raisonner car c’était juste impossible au dosage où j’étais.
J’ai fini par accepter ce traitement au long cours, d’autant plus quand ils ont sorti la forme gélule!
Plus de sale goût, de sirop bourré de sucre… de dizaines de fioles qui pèsent des tonnes et que je devais garder et ramener!

Petit à petit je prenais de moins en moins fréquemment de l’héroïne, j’étais souvent frustrée de ne pas ressentir les effets attendus, même en sautant ma prise de méthadone. Lassée j’ai fini par ne même plus en avoir envie. Je me suis tournée vers la coke, toujours en IV…

Le temps a passé, je suis sous substituts depuis maintenant presque 20ans, dont 18ans sous méthadone.
J’ai compris que même si je ne consomme presque plus d’opiacés par ailleurs, c’est un garde-fou qui me protège, me stabilise, régule mon humeur, m’aide à gérer les craving lorsque je consomme de la coke ou d’autres produits… et bien plus encore.
J’ai accepté que je n’arrêterai peut-être jamais la méthadone. J’ai de nouveau envie de diminuer mon dosage, pour différentes raisons, mais pas de me sevrer.
J’ai aussi renoncé à sortir les autres prods de ma vie. Chacun de ceux que je consomme a un rôle, ils m’aident sur de nombreux plans. Il n’y a pas que des avantages, parfois c’est difficile, mais dans l’ensemble j’y trouve mon compte, mon équilibre. Même ma famille, totalement catastrophée quand ils ont appris pour l’héroïne il y a des années, a admis que j’ai beau consommer, ça ne m’empêche pas de mener ma vie, de travailler, de remplir mes responsabilités, et ils ne cherchent plus à me convaincre d’arrêter.

J’ai du néanmoins apprendre à gérer mes consommations, et rien n’est jamais acquis dans ce domaine^^

Bonjour, j'apporte mon témoignage, j'ai été 15 ans sous morphine (oxycodone) et en 2022 j'ai décidé de stopper vu ma grosse tolérance au produit cela ne servais à rien de continuer, j'ai fais 19 jours en clinique psychiatrique ça été un enfer les 1 er jours vu que je n'avais droit à aucun substitut sevrage se, la clinique partait du principe de ne pas me mettre une autre addiction en suppriment une autre, 1 an plus tard le résultat je suis clin malgré que j'ai toujours des douleurs chronique, donc je pense qu'on peu sens sortir sans,

Dernière modification par chesterfield44600 (12 février 2024 à  23:55)

Salut...
Entièrement d'acc avec le post de Marco...

J'ai stoppé la métha en 2018 (après dix années en haut dosage chroniquement : à l'époque dans ce (génial) C.S.A.P.A de Nantes...) puis après 6 jours de douleurs intenses, (j'ai stoppé d'un coup >> erreur terrible et stupide) j'ai switché au sub par un shoot (je savais qu'il fallait attendre avant de passer au sub etc...) j'ai eu la flippe d'ma vie (marchera ? Marchera pas ?) Si, apaisement soudain. Passons les détails. Début 2022 je stoppe le sub aussi d'un coup, j'avais auparavant déjà tenté mais j'avais souffert comme jamais (surtout au niveau des jambes, tjrs ses foutues jambes...) Puis un beau soir, le manque a cessé d'un coup, je n'ai ressenti que des vagues de frissons dans mon pieux et (c'est inexplicable bordel !!) le lendemain j'étais totalement sevré du sub. Mon seul conseil camarade, ne fais pas la même connerie que oim, ne switch pas/jamais avec les benzos. Surtout pas. Je m'en mords les doigts en cet instant même. J'ai récemment tapé une ligne de marron, bonne montée et aucun effet délétère. (les taquets j'ai stoppé depuis mes excès non-stop à la C.C >> le tout premier billet de mon blog haha ^^)

Ne jamais stopper un T.S.O de la manière aussi brutale que je l'ai faite. La galère qui s'en suit après quelques jours de pseudos-redécouvertes de "la vie", la chute est simplement vertigineuse. D'où mes premières prises de benzos (sans jamais calculer les dosages). Le tercian ne m'aide même plus. Une plaquette entière gobée à l'arrache me fait l'effet d'une pisse de chat.
Pourquoi j'ai stoppé la métha ? Le mystère reste et restera entier. (peut-être à part que je piquais du nez sur les échafaudages et que ça faisaient littéralement péter les plombs à mes collègues de chantier...)  J'avais aussi une peur bleue (irrationnelle s'il en est) des "pénuries" à l'époque, bien avant le confinement.

Les arrêts brutaux de T.S.O sont des erreurs totales, et - de mon point de vue - tu ne "retomberas" pas forcément dans l'héro...

Amicalement :)

Dernière modification par Nils1984 (13 février 2024 à  02:26)