[ Centre de cure & SSR ]

lola1929 · **lola1929** Nouveau membre 000 Inscrit le 29 Aug 2014 32 messages

Bonsoir à tous,

Cela fait bien longtemps que je n'ai pas posté ici ...

Bref me revoilà, 12 ans de poly addiction au compteur et descente aux enfers cette année avec la perte de mon travail, mon appartement, mon argent, retour chez les parents bref classic shit en vrai !

Je dis ça avec légèreté mais évidemment c'est un drame dans ma vie hein.
Le plus grave c'est que tout ces déclics ne m'ont pas empêché de re consommer...
du coup j'ai peur, c'est quoi le prochain déclic ? la prison ? la mort ?

alors je me suis enfin décidée, moi qui critiquais ca énormement, à faire une cure.

Elle dure 3 mois, sans téléphone rien bref j'ai vraiment hâte car je mise bcp sur la cure.
c'est un peu ma dernière chance.

sauf que voilà : j'ai toujours eu une philosophie en tant qu'addict, 'cest de dire : il faut avoir réglé mentalement, dans le sens (et ceux qui ont déjà été sobre comme moi 1 an par exemple savent de quoi je parle) être prêt à dire au revoir au produit mentalement AVANT d'y aller, cest à dire ne pas attendre de la cure de m'apporter ce mindset.

Or je consomme encore, bref j'ai peur que ca ne fonctionne pas, voilà tout ça pour dire ça.

qui en a déjà fait ? qu'en pensez vous ? des conseils ? n'hésitez pas à parler en privé

merci bises à tous

lola1929 · **lola1929** Nouveau membre 000 Inscrit le 29 Aug 2014 32 messages

PS : j'ai un meilleur débat à lancer ,

Comment déconstruire sa fascination pour les drogues, les marginaux, le dark ?
Ca fait plus de 10 ans que je ne lis que des livres à ce sujet, ne regarde que des films là dessus, que ca me passionne et me fait peur en même temps et in fine ça me mène à que de la merde

je sais que le taf principal c'est d'arrêter d'être fasciner et je ne sais pas comment

par exemple , ca m'est déjà arrivé de matter sur youtube des tutos pour se faire des fix (je n'en ai jamais fait) - c'est quand même super chelou quoi

je pense pas être la seule à avoir cette fascination, est ce que certains ont réussi à s'en débarasser et à je ne sais pas devenir fasciner par le quinoa ? j'exagère mais t'as capté

Marco 68 · **Marco 68** Psycho Head 2710 Inscrit le 29 Jan 2019 2323 messages

Oui il faut tu te lance dans autre chose, voir le quinoa....faut pas en parler il faut le faire.... t'as capté j'imagine.
Pour le cure moi j'ai fait que 15j d'hospitalisation plusieurs fois pour décrocher et ça était bien mais il faut décider à l'avance avec le docteur la thérapie a suivre et pas changer pendant le séjour. Ici en France on m'as toujours bien aidé dans les structures publiques

lola1929 · **lola1929** Nouveau membre 000 Inscrit le 29 Aug 2014 32 messages

La mienne dure 3 mois, avec 15j de sevrage en hopital avant.
et j'ai réalisé que pour faire une cure il faut le vouloir, ca fait un mois que je suis dans l'admin à envoyer des dossier, passer des appels, etc etc juste pour trouver une place et en fil d'attente.

Myrmidon · **Myrmidon** Nouveau Psycho 000 Inscrit le 04 Aug 2022 87 messages Blogs

C'est des choses ancrées depuis tellement longtemps parfois...

Déjà enfant / jeune ado j'ai toujours été intrigué par les états de conscience modifiée. Sans ordre, ça a été les fameux sons binauraux, les délires magie / occultisme, "comment entrer en transe chamanique" sur Google, des essais de méditation, la pratique du rêve lucide, induire des paralysies du sommeil et même des tentatives de voyage astral ahaha.

Je me souviens avoir assez jeune vu un des scary moovie où tu as le grand cliché du fumeur de beuh : des mecs avec des dreadlocks totalement hilares dans une voiture enfumée.

Bha quand je voyais ça, ça me bottait, ça m'intrigues, je me demandais "qu'est ce que ça fait ? Qu'est-ce qu'on ressent".

Je pense que ce sera toujours là et que ça partira pas totalement, ma passion pour le rêve éveillé, l'ivresse.

Je ne sais pas pour les autres bien sûr.

J'imagine qu'il faudrait son équilibre, et se trouver d'autres passions, d'autres choses qui nous font vibrer. Enfin, ce sont là des lieux communs. Les balades très tôt, à l'aube, dans la nature, les voyages, les nouvelles expériences, la spiritualité voire la foi si tu es croyant... ça peut aider à trouver sa "dose" d'émerveillement ailleurs.

lola1929 · **lola1929** Nouveau membre 000 Inscrit le 29 Aug 2014 32 messages

Oui mais il y a de la poésie dans ce que tu décris toi,
Moi c'est bcp plus dark, c'est la déchéance, la perdition, l'oubli de soi...

mais tu as raison quand tu parles d'équilibre
l'autre fois j'ai vu un addicto, j'ai refusé de le payer car il était agressfif (poing sur la table, haussement de voix etc) et ce malade, quand je lui parle de mon gout pour le sombre, il me dit "il faut faire un choix soit tu choisi d etre sdf et prendre de l'héro soit tu choisis d'etre comme ta famille" - comme si la vie était binaire!

heureusement une psy derrière m'a aidé parce qu'il m'avait bien traumé, je me croyais perdu, j'ai fait mille recherche sur les marginaux etc.

je pense que l'équilibre est a trouvé mais il y a quand mm une deconstruction à faire et je ne sais pas comment

Myrmidon · **Myrmidon** Nouveau Psycho 000 Inscrit le 04 Aug 2022 87 messages Blogs

La poésie est là aussi pour le plus sombre, le plus laid. Baudelaire et Rimbaud, pour les plus connus, nous l'ont montré.

Trainspotting, c'est aussi un peu ça, une œuvre cinématographique ( et littéraire avant ça, meme si j'ai pas lu) avec le vomi, le vol, la chiasse, le manque, la négligence, etc..

Je comprends cette envie de regarder au fond de l'abîme et de marcher au bord, l'envie que le temps s'arrête, surtout face à toutes les galères que tu traverses.

"Le royaume des ombres où tout a perdu son sens" est tentant, pour traduire une chanson que j'adore.

Je pense qu'on a tous au fond de nous cet attrait pour le macabre, chacun le vit différemment bien sûr. Je pense qu'on peut y trouver de la beauté, et parvenir à avoir un rapport plus apaisé avec lui, à l'exorciser, quand il est sur le point de nous submerger, à l'aide des mots et des autres formes d'expression, et peut-être encore d'autres choses pour d'autres.

Ce sera jamais facile, mais ça fait partie de la condition humaine, à mon sens en tout cas.

Je te souhaite de trouver ta façon de gérer cet attrait pour le sombre, de pourquoi pas le sublimer, et de trouver dans cette ombre ta lumière, même lointaine.

Je te souhaite beaucoup de courage pour ta cure.

Dernière modification par Myrmidon (30 août 2023 à 00:08)

Monsieur Grossier · **Monsieur Grossier** Banni 310 Inscrit le 31 Aug 2023 157 messages

Salut,

Difficile de se détacher de ce qui te plaît et d'entrer en cure alors que tu continues de consommer.
Mais peut-être que, justement, le déclic viendra là-bas.

Pour ma part, il a à chaque fois fallu que je me retrouve au pied du mur pour pouvoir trouver la force de changer. J'ai envoyé un de mes proches à l'hosto, manqué mourir, plié deux voitures...

As-tu un suivi psy ? Essayé des thérapies pour l'EMDR ?

Et le sport ? Je me rends au boulot à vélo Depuis mon dernier accident (50km/j) et je me rends compte que ça m'aide énormément. J'ai l'impression de me reconnecter à ce corps jusque là négligé, ça donne un égo-boost pas croyable et m'aide à combattre les pensées obsédantes que je peux avoir par moments.

Anonyme3894

salut, avant tout je n'ais pas lue tout les messages!

une cure???

j'en ais fais 3 la denière je suis partie le lendemain en signant une décharge! je sais plus ou c'était, la bouffe était imangeable je me rappelle

la 1er j'ais aussi signé une decharge (paul brousse) par se qu'il le vale bien!

je me suis tapé la deusième à vièlle église dans le 77 je crois.... ça à changer ma ton dit! et pas en bien, mais j'ais quand même restisté, et j'ais tenue 9mois sans cannabis

toutes des point en commun:

on s'y fait chier!!!!! mais d'une force.......

y'a rien à y faire, comme chez MC circulaire en vendée! aucune activité vraiment interessante, à par si t'aime la tv et la musculation quoi que faut qu'il y est de la place!

la bouffe est vraiment pas bonne: les cons, ils ne connaisse pas le dictons, les 3 chose importante de la vie: la bouffe! la touffe!!! et le gainsou!!!! si on retire tout il reste rien, pas droit au plaisir de manger, de la bouffe degeu
prévoire des bouteille de tabasco pour assaisonné et passer le gout pas bon

les gens sont dans des état "pas glop" due au manque alors ça se ressent dans les relation.

Kalei

Salut .
J’ai pas de réel avis comme j’ai jamais fait de cure de désintoxication mais ça fait quelque temps que j’en aurai bien fait une .
Je ne peut pas puisque je suis hébergé donc en faire mettrai mon hébergeur au courant au vu de mon absence tout du moins .
Mais j’ai comme le sentiment qu’une cure m’aurais fait du bien .
Après ce serait pour une pause indéterminé et pas pour arrêter complètement . Donc pas sûr qu’on te laisse aller en cure dans ces conditions .
Mais arrêter quelques semaines ou mois m’aurait fait du bien je pense . Et comme tout seul je n’arrive pas à me contrôler pour arrêter réellement sur une période assez longue, je pense qu’une cure aurait put me convenir malgré l’ennui à l’hosto etc.
Me mettre à l’écart du monde et des contacts ainsi que de la possibilité de chercher du produit etc me semble possible en étant en cure .
Le truc c’est est ce que à la sortie la frustration ne prendra pas le dessus et e verrai courir vers le premier dealer venu ? Ça je ne peut pas le savoir mais ça me semble bien possible me connaissant. Donc pas certain que pour le post cure, le temps passez en cure soit efficace si je peut m’exprimer ainsi .

psychodi

lola1929 a écrit
PS : j'ai un meilleur débat à lancer ,

Comment déconstruire sa fascination pour les drogues, les marginaux, le dark ?
Ca fait plus de 10 ans que je ne lis que des livres à ce sujet, ne regarde que des films là dessus, que ca me passionne et me fait peur en même temps et in fine ça me mène à que de la merde

je sais que le taf principal c'est d'arrêter d'être fasciner et je ne sais pas comment

par exemple , ca m'est déjà arrivé de matter sur youtube des tutos pour se faire des fix (je n'en ai jamais fait) - c'est quand même super chelou quoi

je pense pas être la seule à avoir cette fascination, est ce que certains ont réussi à s'en débarasser et à je ne sais pas devenir fasciner par le quinoa ? j'exagère mais t'as capté

salut lola

je sais pas comment on peut "arrêter" une fascination...le monde des drogues m'intéressent depuis + de 20 ans maintenant, j'en ai consommé et en consomme toujours...et je travaille dans le monde des drogues (dans un centre qui proposait "des cures", qui est devenu juste un lieu de "sevrage" au fur et à mesure avec la réduction des moyens alloués aux hôpitaux)...pourquoi donc ne pas en faire une richesse plutôt que de chercher à t'en éloigner ?

sans avoir connu la marginalité personnellement, je me suis aussi intéressé aux marginalités, aux "hors normes"... au côté "dark" de la vie des hommes...pourquoi culpabiliser de trouver cet aspect de l'humanité intéressant ?

concernant "les cures de désintoxication" ... bin déjà le terme est désuet, ça ne s'appelle plus trop comme ça... et je comprends un peu la complexité de tes réflexions...pour moi, les cures, ça ne sert pas à "arrêter", ça sert surtout à réfléchir (pourquoi on consomme ? pourquoi on veut arrêter ? et SURTOUT pour quoi faire ?)
...bonne continuation à toi...

Marco 68 · **Marco 68** Psycho Head 2710 Inscrit le 29 Jan 2019 2323 messages

Kalei a écrit
Donc pas sûr qu’on te laisse aller en cure dans ces conditions .

Ciao
J'ai fait une dizaine d'hospitalisation pour juste arrêter 10 15j et resorti recommencer, il y as rien de mal.

Kalei

Salut Marco.
Je trouve pas ça mal non plus . Mais peut être à tort je me dis que les médecins verraient peut être ça d’un mauvais œil si je disait que je compte pas arrêter mais que j’ai juste besoins d’une pause .
Après si ça dérange personne ben tant mieux.

psychodi

Kalei a écrit
Salut Marco.
Je trouve pas ça mal non plus . Mais peut être à tort je me dis que les médecins verraient peut être ça d’un mauvais œil si je disait que je compte pas arrêter mais que j’ai juste besoins d’une pause .
Après si ça dérange personne ben tant mieux.

et je te suis dans cette idée...et donc pas besoin d'en parler ouvertement aux médecins, ça t'appartient après tout non ? je me permets de t'écrire ça parce que c'est un combat un peu quotidien que je mène là où je travaille notamment auprès des infirmiers et médecins (et je travaille depuis + de 20 années, hein) : sortir du dogme de l'abstinence comme unique projet à la sortie d'un séjour ! y a encore beauuuucoup de boulot de ce côté (c'est même en régression actuellement avec des jeunes infirmiers très "clean", en mode 5 fruits et légumes par jour et méditation pleine conscience, parfois ça me fout le bourdon, tant de normalité normalisante)...et donc il est parfois un peu nécessaire d'être hypocrite avec les soignants et de les laisser à leurs fantasmes du "hors abstinence point de salut" pour pouvoir envisager ce que tu veux/peux faire de tes conso...en t'affranchissant des discours moralistes et "pour ton bien"...

si tu vas en "cure"...bin tu arrêtes bel et bien, non ? au moins le temps de la cure...quant à l'idée de ne pas reprendre en sortant...bin ça t'appartient totalement...donc oui, tu peux tout à fait dire que tu veux arrêter (et peut-être garder pour toi que tu n'envisages qu'une pause...qui pourrait peut-être durer par la suite, qui sait ?)

tout mon soutien dans ta démarche

Dernière modification par psychodi (20 juin 2024 à 15:59)

bdm1978 · **bdm1978** Nouveau Psycho 000 Inscrit le 01 Oct 2018 63 messages

hello!!!

moi aussi les états de conscience modifié m'ont toujours intrigué, j'écoute quelques fois sur internet les récits de personnes qui prenne de la dmt et qui se retrouve projeter dans un mode parallèle, géométrique et multicolore entre autres même si je n'ai jamais été si loin (les seules drogues que j'ai pris était de l'alcool et le cannabis)

en ce qui concerne les cures j'en ait jamais fait, ce n'est vraiment pas simple d'avoir vécu avec tel ou tel produit plus ou moins longtemps et se dire qu'on ne le consommera plus jamais, on est pas vraiment préparé, c'est un combat contre soi même

j'ai fumé du cannabis en gros pendant 25 ans de ma vie (j'en ait 45) et j'ai du arrêter parce que mon corps m'envoyait des signes comme quoi il ne le supportait plus les défonces, mon sevrage a été difficile a vivre (grosses anxiété a un point ou ce que je mangeait n'avais plus bon gout, insomnies, cauchemars gore, légères bouffées de chaleur, pensées obsessionnelles sur l'autoproduction) j'ai réussit a m'en défaire mais plus de 2 ans après parfois une partie de moi me dit de remettre ma lampe en marche et une autre me dit que sa sert a rien de fumer si c'est pour me sentir mal comme les dernières fois (les traumatismes on ne les oublie pas)

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