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Dernière modification par Martin Mystère (22 janvier 2011 à 18:52)
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Bref j'étais mortifié, je sais que c'est du à l'ignorance des gens plus qu'à une vraie méchanceté mais n'empêche c'est la première fois que ça m'arrive et ça fait un peu mal...J'espère ne jamais la recroiser.
Tu l'emmerdes cette pharmacienne, va pas te prendre la tête pour une inconnue, incompétente de surcroit. Si tu la recroises au pire ça te donnera l'occaz de la confronter et d'exorciser ce mauvais moment en lui disant ce que tu penses...
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Alain Will a écrit
Martin, et si tu faisais une rotation d'opiacés ?
Et oui !
Sympa le post de Martin, et faut pas culpabiliser la rechute, théoriquement il y en a quand meme un bon paquet avant d'arriver à vivre sans opiacé pour de bon.
A mon sens, il n'est pas utile vraiment d'etre clean au sens "physio pur" pour être clean, ce n'est pas la finalité. Il serait hasardeux de croire que la dépendance s'arrête avec l'arret du produit. C'est un rêve souvent partagé par les gens en sevrage, qui s'aperçoivent bien vite de ce qui signifie vraiment l'abstinence en terme de vécu et de ressenti.
Tout dépend du niveau d'addiction, du temps dedans, du besoin d'origine et du besoin présent (...) mais ca peut prendre vraiment des années.
La plupart des gens abstinents depuis des lustres (plusieurs années) te disent que c'est pas fini pour eux, qu'ils ont parfois des coup de barre pas possibles, des grosses envies qui remontent qu'il leur faut gérer.
Les alcoolos connaissent le meme probleme et bien d'autres dépendants aussi...
Mais sérieusement, j'ai envie de l'écrire, mais il faut aussi s'avouer chanceux d'etre toxico aux opiacés car c'est la seule toxicodépendance qui permet un soutien pharmacologique réel et qui marche vraiment, et c'est aussi la seule dépendance ou la consommation (si elle est maitrisée via un subsititut) permet une réinsertion totale et d'assumer sa vie au quotidien peut etre mieux que sans prodz...
alors forcément, arrêter un opiacé qui nous apporte des effets bénéfiques, qui finalement ne perturbe pas tant que ça nos vies, qui nous aident émotionnellement, qui nous aident physiquement, et qui nous "accrochent en plus", c'est forcément trivialement difficile.
Alors que tout va bien, d'un coup tout pourrit (avec le manque) et met des mois à se remettre en marche (peut etre meme jamais d'ailleurs) là ou quelques mgs te liberent en quelques minutes de ce malaise
La rotation reste pour moi un phénomène magique, bien qu'un peu cruel aussi, mais intéressant (en tout cas pour moi) surtout en jonglant avec des molécules qui ont le moins possible de tolérance croisée entre elles.... mais au fond est ce la question ? je ne pense pas...
Cet été encore j'ai pu me sortir du subu (4mg) sans passer par les 15 jours de manque habituelles et tres durs, tout ça grace à une période courte et rapide de morphine. J'ai quand meme jonglé une semaine, et au moment ou je me suis senti enfin "mieux" physiquement, c'est là ou j'ai senti un vide effroyable, un truc pas bon et j'ai reconso dans les jours suivant... pour etre toujours dépendant aujourdhui.
Je fais maintenant très très attention avant d'engager une tentative. Souffrir pour queud, je vois plus l'intéret. Et puis le niveau de tolérance qu'on croit gagner pendant le sevrage, on le reperd en quelques heures à la reconso...
au final, je ne vois que deux façons plausibles de sortir des opiacés.
- la meilleure technique, c'est celle qu'a fait Alain Will je trouve
- un sevrage plus brutal peut marcher mais nécessite un environnement propre (partir à l'étranger, sevrage en hosto etc...) mais tenter de se sevrer à la maison en lieu et en place de son lieu de conso préalable, je n'ai jamais vu personne y réussir.
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Dernière modification par Martin Mystère (24 janvier 2011 à 17:21)
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Martin Mystère a écrit
Une rotation d'opiacé ? Si c'est ce que je pense, j'y ai effectivement réfléchi, comme substituer la dhc par le kratom, à raison d'une ou deux fois par semaine dans un premier temps tout en essayant d'allonger peu à peu le temps entre les prises mais là j'ai eu un entretien téléphonique assez franc avec mon médecin qui m'a demandé à mots très polis mais en substance d'arrêter mes conneries...
Dans l'idée donc je dois faire confiance au processus de substitution, accepter la durée du traitement sur au moins un an et une diminution progressive. Ma psychothérapeute aurait même selon lui et malgré elle un peu trop déteint sur moi dans la genèse de cette tentative de sevrage paroxystique et cathartique.
M'enfin bref, à l'issue de cet entretien, j'ai repris 180 mg de dhc sans trop me faire prier.
Je continue mes lectures sur le boudhisme, bcp plus d'un point de vue psycho-spirituel que mystico-religieux, sur le fonctionnement psychique et la conscience c'est souvent d'une acuité réellement étonnante enfin je trouve. Puis le modèle quasi thérapeutique d'accomplissement de soi est d'un genre très addictif.
edit : je n'avais pas lu ton message desmundo, merci, c'est une très bonne conclusion à cette tentative d'arrêt "temporaire" (donc semi-raté) (et qui m'a permis de prendre conscience de tout ça nonobstant.)
Mais sinon pourquoi tu diminues pas ta conso doucement ? parce que je vois pas forcément l'intéret d'une subsitution si tu geres bien une conso d'un opiacé péripherique léger, que tu auras certainement moins de mal à évacuer que du sub par exemple... si t'es bien avec le dhc, cool et peut etre baisse d'un chouille par semaine. J'ai pu comme ca arriver un paquet de fois au plancher du plancher et là , c'est la motiv qui fait le reste: si t'as plus envie d'en consommer, ca se passe.
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Magicobus a écrit
Récit très intéressant, d'où ressort une réflexion qui te sera forcément utile pour arrêter.Je me risquerai même à dire qu'elle pourrait être la clé de ton sevrage :)
Les premières lignes sont dures à lire, et j'espère que le moral s'est amélioré depuis.
Si je puis me permettre, je me rend surtout compte qu'au delà d'un problème de dépendance plus psychique que physique, tu n'as pas l'air isolé, et tu peux compter sur un suivi médical fiable comme sur un entourage familial/amical (?) qui pourrait se révéler un véritable pilier pour te soutenir dans ce combat. Après je ne sais pas si ton entourage est au courant de ta conso de DHC, mais il me semble que ça pourrait t'être utile d'en parler si tu sens ta motivation flancher.
Au delà de solutions comme la rotation d'opiacés, je te conseille de te fier à l'avis de ton médecin qui sera toujours plus objectif car plus au fait de la situation réelle.
Bon courage, et continues ton travail de fond sur ton addiction par l'écriture de ce journal, il ne peut que te tirer vers le haut, en plus de te cadrer dans ton sevrage.
malheureusement je crois sincérement qu'aucune réflexion au monde ne peut arrêter des processus aussi profonds et automatiques que la neuroaddiction. La clef se retrouve plutôt dans une forme de non-intellectualisation, de laisser aller, d'acception émotionnel de la souffrance engendré par le manque mais surtout par le fait de ne plus rien consommer à long terme, ce qui implique un ennui, une profonde platitude qui contraste fortement avec l'intensité de la conso en terme de ressenti... je crois sincérement que la réflexion est malheureusement une voie de garage, qui ne fait qu'enfoncer plus, dans la mesure ou une surintellectualisation revient souvent à une forme de contrôle de soi, de non-lacher prise... c'est ce que j'en pense, pas dans le cas présent, mais de manière assez générale, sur ce que j'ai vu à travers moi et les autres pendant ces années...
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Dernière modification par Martin Mystère (26 janvier 2011 à 21:16)
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Martin Mystère a écrit
...Sinon sans aucunement remettre en cause l'intérêt qu'a pour moi cette tentative de sevrage, de la tenue d'un journal & et du volet psycho-analytique de la thérapie, je crois que desmundo n'a pas tort en parlant de surintellectualisation, d'hyper-réflexion sous-jacente à l'absence, au vide et à la souffrance.
[...]
Pour la petite histoire : je suis retourné à la pharmacie qui m'avait posé problème en partie pour exorciser mes démons (cf. mammon) ...
Les deux points me semblent bien valables... et surtout empreints d'un discernement sans faille : hyper-réflexion (machin-bidule, je ne suis pas un psy) ; tu me sembles cogiter beaucoup. Trop peut-être. Mais ce n'est pas forcément un mal. Les mots que tu as écris ici sont d'importance. Un ressenti exprimé ainsi est de grande valeur pour celles et ceux qui lisent. J'y retrouve des choses. C'est de l'auto-support au final...
Quant à tes vieux démons, tu as "bien fait" Je ne dirais pas que tu es parano au sens psy du terme ; tu serais beaucoup plus sujet à questionnements que ça... A mon sens, ne sois pas inquiet vis-à -vis de ce genre de ressenti. C'est ... "pas bien grave" de toute manière...
ps : si j'en reviens à ton hyper-réflexion ou ta surintellectualisation de la chose, je pense qu'il faut envisager que toi seul peut avoir réponse à tes questions... que toi seul peut conduire le cheminement de tes réflexions, aussi poussées soient-elles... En résumé, c'est (ce serait ?) à toi de "bosser" avant tout... En fait, ici, nous ne faisons qu'apporter des témoignages personnels... Guider l'autre n'est pas simple ; surtout "virtuellement"... Et, est-ce bien possible de guider ?
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Dernière modification par Magicobus (26 janvier 2011 à 22:57)
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Je m'explique: dorénavant, tes dosages doivent être limités au strict minimum pour seulement te permettre d'endurer un deuxième sevrage plus long que le premier
Du reste, je te rejoins sur le fait qu'il doit y avoir une guérison du corps avant celle de l'esprit, et en aucun cas une "exorcisation du malin" chez le patient traité.
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Mammon a écrit
...Magicobus (encore un fan d'HP sur le forum \o/)
[HS=On] C'est quoi HP ?? Hewlett Packard ? ^^ Nan, Harry Potter... Pff... Moi j'en étais resté au Magic(o)Bus d'ITW Ca me laissait rêveur... même si j'étais à côté de la plaque... Un "o" de trop... et un monde à part...[HS=Off]
Nan, sans plaisanter, ce sujet est bien intéressant. J'ai lu, relu, re-relu... Avec attention. Il faut tout garder. Mais je pense qu'il n'est pas inutile de négliger l'aspect physique de la chose après avoir écumé, analysé et engrangé les facettes psychiques et analytiques... Nul doute que la réflexion fait son bonhomme de chemin et que chacun d'entre-vous y trouve son compte dans son propre discours ou celui des autres.
Lorsque je lis "il doit y avoir une guérison du corps avant celle de l'esprit" (je cite), je suis sceptique. J'aurais opté personnellement pour l'autre sens = être bien dans ma tête avant de faire travailler la machine. Je me trompe peut-être.
Du coup l'importance et les subtilités du contenu de cette discussion me sautent à la gueule. Il n'y a que vous qui pouvez poursuivre...
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Dernière modification par Martin Mystère (28 janvier 2011 à 13:11)
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Lorsque je lis "il doit y avoir une guérison du corps avant celle de l'esprit" (je cite), je suis sceptique. J'aurais opté personnellement pour l'autre sens = être bien dans ma tête avant de faire travailler la machine. Je me trompe peut-être.
A voir, je disais principalement ça pour relativiser l'importance de l'aspect soutien pycho qui semble heurter dans mes propos, en fait je pense surtout que les deux vont de pair.
Que les traitements de substitution sont une voie facile par rapport au dur chemin de l'abstinence. Que :"quand on veut, on peut !" etc...
Arf, j'ai peut être paru très rigide et je m'en excuse. Ce que je voulais faire passer comme message c'est que la détermination ferme reste le moteur d'un sevrage réussi. Attention, elle n'est pas paradoxale au traitement par substitution, que je ne blâme pas bien au contraire.
Seulement, je met en garde contre le danger d'un rationnement trop "généreux" qui peut être un frein cruel pour la sortie. Cependant, qu'on se le dise, je ne suis pas ici pour proposer des théories archaïques de sevrages inadaptées par une catharsis absolue ou pire des encouragements vides de substance/solutions possibles, sinon j'irai sur Doctissimo..
Donc certes, il y a des points qui dérangent, je le conçois, car objectivement, oui il y a une résistance physique au manque qui est limitée, et même si la volonté peut légèrement repousser cette limite, ça reste relatif. Pour autant, comme je le rappelle, évitons de tomber dans un certain fatalisme, s'il y a des sevrages réussis ça n'est pas uniquement le fruit d'un travail sur le fond d'amélioration de l'état de santé physique, mais plutôt/aussi un "effort" personnel du patient.
Enfin, oui empathy, ce syndrome existe, mais il est à tempérer comme tu dis en fonction de l'intensité/durée de l'exposition aux opiacés. Dans le cas de Maritn Mystère, je ne saurais dire si
il peut être dans cette situation (peut être aux vues des symptômes de manque, et à la réaction de son médecin). Quoi qu'il en soit, ça n'est en rien un contre-argument pour le sevrage qu'il envisage, qui me semble plus approprié que le premier bien sûr! Par contre, je maintiens ma position sur le fait qu'il faille fournir un effort de conduite, sans aller vers la flagellation!
La volonté dont tu parles ne pourra rien y faire. A l'heure actuelle, seuls les médicaments de substitutions associés à un soutien psychosocial peuvent équilibrer cet état, ou normaliser les troubles si tu préfères.
Et qu'est ce que le soutien psychosocial sinon l'aide à la stimulation de la volonté personnelle?
Toujours, à lier avec un traitement de substitution adapté, traitement qui doit normalement avec le temps diminuer tandis que le suivi psychosocial gagnera en importance en conséquence.
Voilà , après veuillez ne pas mettre trop en parallèle mes dires avec vos propres expériences, ce serait inapproprié à part si elles sont similaires, car ici je parle en l'espèce, et je prendrai peut être une position tout à fait
divergente sur un autre sevrage. Ici, j'essaies (tout comme vous j'espère) de mettre en avant les points qui me paraissent judicieux à exploiter pour un sevrage à la DHC.
Ces précisions étant faites et pour en revenir à Martin Mystère,
la retenue de ton médecin quant à ta décision de reprendre un sevrage directement après ta rechute était prévisible.. il serait bête de refaire exactement la même erreur que la première fois,
à savoir couper net toute consommation juste sous la pression d'une culpabilité due à ta rechute.
Concernant ton traitement de substitution, je pense qu'il t´apparaît comme facile à gérer pour l'instant, cependant gardes à l'esprit que ton médecin l'initie juste après ta rechute, et donc qu'il l'a forcément démarré en douceur pour éviter que tu craques à nouveau. Pour l'instant, tu dis le vivre bien et c'est tant mieux, ne vas pas jusqu'à tester tes limites en diminuant de toi même les doses, ça ne raccourci pas le travail qui s'annonce dans les mois à venir, et ça pourrait au contraire te faire rechuter.
Par contre, rien ne t'empêches d'en parler à ton médecin lors de ton prochain rendez-vous (qui je pense sera synonyme d'une réduction du dosage) et envisages peut être avec lui de diminuer un tant soit peu le traitement. Mais vraiment, et ici c'est le plus important, il faut d'abord que tu analyses pendant ces 10 jours comment tu vis ce début de substitution.
Ton message me rassures dans l'ensemble, en plus de te voir fournir de toi même une bonne partie du travail à faire sur le plan psy, ton médecin m'a l'air de faire preuve de lucidité sans fausse compassion tout en te cadrant de la meilleure manière à mes yeux pour ta situation actuelle. Comme tu le dis, on ne sait pas ce que l'avenir nous réserve, mais c'est bon signe :)
Reviens nous voir!
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Martin Mystère a écrit
A la relecture :
Ce message est tellement chiant et égocentrique. Je bas des records et sans psychostimulant qui plus est.
Peut-être, mais si en plus tu effaces tout ce que tu écris au fur à mesure,...
Personne n'aurait une aspirine par hasard ??
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Alain Will a écrit
Martin Mystère a écrit
A la relecture :
Ce message est tellement chiant et égocentrique. Je bas des records et sans psychostimulant qui plus est.Peut-être, mais si en plus tu effaces tout ce que tu écris au fur à mesure,...
Personne n'aurait une aspirine par hasard ??
J'avoue, c'est difficile parfois de se relire, d'y voir clair et de se trahir.
J'ai remis ledit message, mais la vérité c'est probablement que je me cherche toutes les bonnes excuses du monde (et médicales qui plus est) pour continuer à gober mes gélules. Et que je tire plus sur les 360 mg que les 240 mg. Il avait bien prévu son coup avec ce dosage "fluctuent"...
M'enfin disons que ce sera 10 jours de stand-by.
Dernière modification par Martin Mystère (28 janvier 2011 à 13:23)
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Alain Will a écrit
ps : si j'en reviens à ton hyper-réflexion ou ta surintellectualisation de la chose, je pense qu'il faut envisager que toi seul peut avoir réponse à tes questions... que toi seul peut conduire le cheminement de tes réflexions, aussi poussées soient-elles... En résumé, c'est (ce serait ?) à toi de "bosser" avant tout... En fait, ici, nous ne faisons qu'apporter des témoignages personnels... Guider l'autre n'est pas simple ; surtout "virtuellement"... Et, est-ce bien possible de guider ?
Guider, orienter, ça me parait possible dans une certaine mesure même si rien ne remplacera le soin réel...
Pour ma part quand j'ai rencontré le psy de mon CSST (un mec de 40 balais qui a un putain de discernement), j'étais (je le suis encore beaucoup) comme Martin Mystere.... Grosse intelectualisation de ma dépendance opio, des sevrages etc... tout cela n'était en fait qu'une grosse obsession, source et cible de ma dépendance... La réponse, pour moi, si il y en a une un jour, ce sera dans les affects, dans le coeur, dans le désir. Les cognitions mentales sont pour moi un faux-semblant. Quand on réfléchit de trop, cette abondante activité cérébrale peut s'avérer d'autant plus insupportable en post-sevrage et conduire à trop y penser, tout le temps, chaque heure, chaque minute, jusqu'a inévitablement s'y remettre.
La substitution est un bon moyen pour défocaliser. Finalement, si on arrive à vaincre le caractère obsessif de la came, une grosse partie du chemin est faite. Et c'est là que le TSO a une valeur certaine: parce que briser l'obsession prend du temps et nécessite une reconfiguration profonde de sa vie. Un schéma A nous a conduit à consommer puis s'accrocher. On peut se sevrer des dizaines de fois (mon cas par exemple), une fois l'euphorie d'avoir vaincu le manque évaporé, il reste quoi ? un affreux vide, un gris, et surtout un ennui...... des plus intenses.
Certains ont mentionné dans ce fil le caractère potentiellement irreversible de la dépendance opiacés, en terme de déreglement neuro-hormonal. Il faut quand même émettre un bémol sur cette "hypothèse". J'ai téléchargé et lu une grosse partie des publications sur la question (articles que j'ai à vos dispositions en PDF d'ailleurs) et une chose est certaine: les études sont contradictoires.
Pour certains chercheurs, 9 personnes sur 10 pourraient redevenir totalement abstinents sans contrainte, et ce même après des décennies de conso.... d'autres publient un chiffre tout à fait inverse, à savoir qu'apres observation longitudinale d'une population en sevrage de méthadone, seul 9% sont arrivé à conserver leur abstinence de façon définitive (+ 5 ans) alors que les 91% autres ont rechuté. Les auteurs concluent que l'objectif d'abstinence n'est pas réaliste pour tout le monde, en fait pour la majorité d'entre nous.
Maintenant à savoir si ce phénomène serait purement métabolique et définitif, rien ne le prouve. Et il suffit d'un exemple pour contredire l'hypothèse, et des ex-ud qui ont arrété la metha ou le sub, mine de rien il en existe plus qu'on ne le croit!
Pas évident comme question. Est ce que la came nous casse chimiquement pour toujours ??? perso, je ne le pense pas. Il est évident que le temps de réadaptation biologique est certainement 100 fois plus long que les "7 jours de sevrage" classiquement annoncé.
Les sub-ex-users avec qui j'ai discuté relatent tous plus ou moins une période pouvant s'étendre à presque un an, avec de plus en plus minces ressenti d'inconforts imputables à la conso...
Pas simple.
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[ PsychoWIKI ] PAWS, le syndrome prolongé de sevrage |