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Dernière modification par bighorsse (01 mars 2011 à 20:53)
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bighorsse a écrit
je remarque dans pas mal de discussions que les gens ont peur d'arrêter la came à cause de la vie qui va suivre: on s'imagine alors qu'on va tomber dans une normalité assommante, dénuée d'intérêt, vide de sens, bref qu'on va s'ennuyer de la vie trépidante qui est celle des tox :recherche du prod, course poursuite avec la police parfois, arnaques , vie la nuit, le jour inversé bref, une vraie vie pleines de surprises, même si le spectre du manque nous hante et nous fait agir...
Besoin d'exces je ne sais pas.
Besoin de toxique, ou en tout cas une forte predisposition a la dependance ou a l'appetit envers les substances, j'en suis quasiment sur.
Il y a bien sur le contexte, la volonté, etc... Mais je sur que le physique joue enormement, comment expliquer que pour 2 amis ayant decouvert dans la came depuis des années, sur une periode de conso commune aux memes dosages, l'un tombe a fond dans la dope alors que l autre peux se permettre de taper 5g en deux jours arreter une semaine, prendre 15G sur la semaine d'apres et ne plus taper pendant un mois... (J'ai un de mes meilleurs potes qui est comme ça, c'est un peu du vecu mon exemple. Héhé...)
Je pense qu'il y a d une part la predisposition genetique (qui a été prouvée il me semble bien par des chercheurs) mais aussi une autre, on va dire plus aleatoire, qui vient de la façon dont notre corps parviens a assimiler, a metaboliser, a eliminer, peut importe le terme, la drogue.
Alors bon je vais prendre du particulier pour en faire du general, mais j ai remarqué que la plupart de mes connaissances qui sont partis loins dans leurs dependances sont des gens dont on disait (avant qu'ils deviennent dependants) qu'ils "tenaient bien la defonce" (je sais pas comment le dire autrement).
Par exemple moi, j'ai toujours bien toleré les opiacés, les premieres fois ou j ai touché a la dré avec mes potes quand j avais dans les 17 balais, j'etais souvent un de ceux qui tenait le mieux, quand ils vomissaient tous j'allais en general bien, quand ils piquaient grave du nez moi un peu moins, etc... Je dis pas non plus que j ai jamais été malade mais vous voyez le tableau... Resultat, la plupart d'entre eux on vite dit bye bye a la came, ou y touchent seulement de façon occasionnelle, moi vous savez ou ça m a mené...
2e exemple: Meme si au lycée je fumais beaucoup (6 à 10 joints et une 20aine de douille apres etre passé au bang), je suis pas quelqu'un qui tolerait tres bien la fumette, ca m est arrivé plusieurs fois de faire des bad trip physiques (chute de tension, vue troublée, tout blanc, vomissements, etc..) apres le debut des prods c est devennu encore pire, je pouvais quasiment plus fumé sans etre mal... J'ai fait une pause de 6 mois et repris de façon moderé et ça se passe tres bien maintenant... Mais ce que je voulais dire c'est que mes potos qui se foutaient de moi quand j'etais par terre a degueuler (de la meme façon que moi quand ils degueulaient leur came!), et ben eux il fument tous au moins 7 ou 8 pecos par jour dont ils peuvent vraiment pas se passer, alors que meme si j adore fumer de la bonne herbe (j ai completement arreté le shit commercial depuis plus de 4 ans) je peux me permettre de ne pas fumer pendant une semaine ou un mois si j'en ai pas envie (meme en ayant un bocal rempli de bonne herbe à portée de main).
Donc je pense qu'on est predisposé a devenir accro a tel ou tel produit, si on le rencontre pas aucun probleme, je pense pas qu on aille le chercher, mais si on tombe dessus BOUM! on a de grandes chances de s y mettre, en tout cas beaucoup plus que d autres...
C'est dédé fortin des Colocs je crois qui chantait dans Belzebuth: "J'suis chimiquement fait pour la fete", je crois que ça resume bien.
Apres le manque d'exces je sais pas, quand je regarde mon parcours a la sale epoque c'est clair les journées etaient bien remplies: Fric, plans, attente, deal, galeres...
Alors c est clair quand t arretes tes journées te paraissent vraiment VIDES, mais au final les journées de camés a part la came y a quoi qui la rempli vraiment: Des problemes en pagailles, des faux amis, des relations superficielles, des gens que tu connais depuis une eternité qui te la font à l envers... Sans parler du materiel, galeres avec la justice, les finances, le boulot...
Alors qu'a coté tu pourrais passer ta journée avec tes potes (les vrais... Mais qui finiront presque tous par se barrer quand meme tellement t es tombé bas), vivre ta vie amoureuse (mon ex a mis presque 3 ans a se barrer, mais le menage a 3 avec la dope elle en voulait plus et je la comprend). Quand tu dis a ta femme: "j'en ai que pour une heure" et que tu rentre a 2h du mat', soit defoncé jusqu'au trognon soit en manque severe, d'une elle apprecie pas et deux t'auras une fois de plus pas passé la soirée avec elle (une de plus, et parfois une de trop..).
En fait tu passes quasiment a coté de tout: culture, sorties, relations...
A coté de tout sauf à coté de la came...
Alors c'est vrai que quand t arretes ta vie te parait un peu terne, voir tres terne au debut, mais tu peux toujours repasser de la couleur, suffit de te bouger pour acheter les pinceaux et de s'y mettre... Petit a petit tu redecouvre que tu peux etre passionné par autre chose.
Apres ça te manqueras toujours, c'est un souvenir qui marque.
Combien de mec se mettent dans la coke apres avoir racroché la dope, justement pour retrouver le petit frisson, le moment d'excitation, que de toute façon tu ne trouves que dans les produits... Moi ça m'est arrivé avec la keta, ca me paraissait bien moins malsain qu'avec la came, au final le resultat a pas été joli-joli.
Faut arriver a vivre sans je crois. Ou pas. Moi j'ai pas encore reussi, meme si j'aimerais...
Je crois, et c'est valable pour tous les humains, drogués ou non, qu'on ne se sent vraiment vivant que dans le danger, l'excitation, la passion... Un sportif de haut niveau qui arrete la compet trouvera surement sa vie aussi terne qu'un mec qui arrete la dope.
On a tous notre "drogue" et meme si c est dur de l'oublier c'est possible d'en faire le deuil et c'est pas pour ça a mon avis que tu vas devennir un Mr ou une Mme tout le monde...
C'est meme souvent le contraire, la vie c'est tisser des liens, et dans les produits t'en tisse pas des masses, en tout cas quasiment aucun de durables, reciproques, sains...
Au final, il faut faire le deuil du ou des produits, tant que c'est pas fait je pense que tu repiqueras toujours a plus ou moins long terme.
Apres c'est pas pour ca que tu vas devenir quelqu'un de plat ou de banal... Ca c'est le choix de chacun...
Bon j'en ecris encore un roman... Va falloir que je pense a dormir, au moins essayer, ca va etre dur dur demain sinon...
PS: P'tite question pour BigHorse, sur tes plus de dix ans de TSO, c'etait quoi le plus long sans héro? Et au bout de ses X années, est ce que t'avais toujours des pensées pour le produit, des envies de piquer du nez? Ou est ce que t'arrivais à ne plus y penser?
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Dernière modification par clemz (04 mars 2011 à 08:14)
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bighorsse a écrit
quant à la vie qui va avec, l'illégalité, ou la vie nocturne correspond à un besoin d'aventure qu'on ne peut pas trouver dans la vie moderne (à moins d'aimer la guerre auquel cas on a de quoi faire!)
Je ne suis pas d'accord Big, la vie nocturne, le danger etc ne sont pas reserver a la drogue ou la guerre. D'ailleurs les guerres ont souvent lieux en journées.
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