Rave en solo au milieu des champsLa rave suivante a lieu quelques semaines plus tard un vendredi soir.
Je savais que cette rave avait lieu mais mes amis avec qui j'étais
allé à toutes les raves ni allaient pas et pour ma part j'avais prévu
depuis un bon moment avec d'autres amis de faire la
descente de l'Aar
en bouée car c'est une tradition que beaucoup de Suisses font mais mon
groupe d'amis d'enfance ne l'avions jamais fait. Nous nous amusons
comme des fous, je peux exercer mon défi de compliments avec un plus
grand nombre qu'à l'habitude et je suis rempli d'une très grande
énergie en moi. C'est pour cela que même après cette longue journée je
décide d'aller en Rave même si je ne connais personne qui y allait.
Je savais que je retrouverais certainement des gens que je connaissais
déjà là bas, le monde de la nuit Suisse n'étant pas si grand que ça,
et je sais qu'en plus c'est l'endroit parfait pour me faire des
nouveaux contacts. De plus je donne souvent le conseils à qui veut
l'entendre que quand on a vraiment envie d'aller quelque part mais
qu'on ne réussit pas à motiver des amis à y aller il est de notre
devoir d'y aller quand même et que c'était la meilleure des occasions
de faire des rencontres de gens qui ont les même centres d'intérêt que
nous. Je monte donc dans le train et je me prépare à un long trajet.
Arrivé à une gare intermédiaire, j'ai quelques minutes à attendre dans
un quai vide qui donne face au train qui retourne à mon village. C'est
à ce moment que l'Univers décide de me tester et juste en face de moi
je vois mon ex-fiancée monter dans ce train qui rentre au bercail
pendant que j'attends toujours sur un autre quai. Nous nous échangeons
un regard masqué, qui est bien différent des regards que j'ai échangé
avec les filles aux dernières raves ou ceux que j'échangeais jadis
avec cette même fille. Mon train arrive et j'ai une heure de trajet
seul pour réfléchir aux émotions que ce regard m'a apporté.
Déjà, je ressens une très grosse boule au ventre. Cette personne m'a
traumatisé dans beaucoup d'aspects et elle a totalement changé ma
manière de vivre mes relations, y compris m'a relation avec moi-même.
Les pactes spirituels et les promesses que nous nous sommes faits
resurgissent dans mon esprit, et je ne peux m'empêcher de ressentir
une flopée d'émotions par rapport à la manière dont notre relation a
pris fin et comment je n'aurais jamais pu penser vivre tout cela après
les plans de vie que nous avions eu. Mais j'ai vite du comprendre
qu'avec une personne malade, les promesses n'avaient pas le même sens
que pour les autres. Ils n'étaient qu'une manière de contrôler les
événements de l'instant présent.
Néanmoins, je ne me laisse pas miner. Je sais que je vais vraiment
profiter de la rave et je n'ai surtout pas envie de me laisser me
pourrir tout seul avec les pensées limitantes qui m'envahissaient à ce
moment là. Je suis un adulte célibataire désormais et je n'ai de
comptes à rendre à personne. Mais cette phrase n'est pas simple à
accepter pour moi vu à quel point je m'étais déjà fait à l'idée dans
le passé que je passerais ma vie avec mon premier amour (possessif à
souhait en plus) de lycée qui vivait en plus dans le même village que
moi. Le Cancer en moi a essayé au plus possible de s'assurer un avenir
émotionnel stable mais à l'évidence ce n'était pas le destin qui
m'était écrit, l'Univers à d'autres plans pour moi. Je suis vraiment
content d'aller à cette rave seul et je suis bien décidé à profiter de
cette rave comme si c'était la dernière à laquelle je participerais.
Comme je m'y attendais, je rencontre plusieurs fêtards que je connais
déjà sur la route. Déjà dans le train j'entends plusieurs jeunes dire
quand je passe à côté d'eux : « C'est le mec qui fêtait son
anniversaire à la dernière rave avec la pancarte! », ce qui me
rappelle que je suis quelqu'un de remarqué mais en même temps avec une
grosse pancarte multicolore on passe rarement inaperçu !
Je me fais des amis, nous faisons connaissance sur le chemin de la
rave et nous nous racontons quelques aventures que nous avons déjà
vécu cet été. J'embrasse
Lucy sur la route de la rave, les étoiles
m'observant et m'envoyant une part de leur énergie.
La rave se trouve dans un petit amas forestier paumé au milieu des
champs du canton de Vaud. L'endroit est assez isolé mais vu le nombre
de personnes qui se sont mis en route pour y arriver, nous avons été
remarqué c'est sûr. Arrivés à la rave, je peux constater que
l'ambiance est beaucoup moins lumineuse que dans les dernières. Il est
très difficile de reconnaître les visages des gens et cela apporte un
certain charme à la soirée. Je commence à danser, je vais me chercher
une bière et je commence déjà à me sentir tout floppy. Les
organisateurs sont vraiment sympas mais je manque d'affinité avec le
premier DJ qui envoie une musique très agressive et sombre. Plus
l'
alcool monte et plus je me sens bizarre. J'ai bu 3 ou 4 grosses
tasses de café ce jour là aussi et la chaleur est à la limite d'être
insupportable, il fait en effet 29 degrés de nuit. Un grand écran est
présent et il y a des petits films qui sont passés dessus qui sont
tous plus bizarres les uns que les autres.
On peut sentir les hormones de tout le monde sous ébullition aussi.
Les regards que j'échange ne sont pas les mêmes que ceux que
j'échangeais dans les dernières raves. Il y a un petit arrière goût de
vice derrière chaque échange, et je dois dire que ce côté m'attire
beaucoup ce soir là. Bien qu'à mon habitude je sois plus un romantique
et sentimental que juste un tas de testostérone ambulant, je sens que
cette soirée sera une bonne occasion d'être un bad boy pour une fois
et de me permettre des folies que je ne me permets pas d'habitude. Une
fille regarde ainsi mes cheveux attachés et me dit qu'ils sont
incroyables, elle a la bave aux yeux et je dois dire que je ne suis
pas habitué qu'on me regarde comme ça. Le fait que la fille soit bien
plus jeune que moi pourrait me déranger habituellement mais pas sur le
moment, et je détache donc mes cheveux tel une pub Loréal et je me dis
que je le vaux bien. Elle me caresse les cheveux et après quelques
échanges je m'éloigne un peu pour faire d'autres rencontres du genre,
me disant que la soirée est longue et qu'il ne faut pas mettre tous
mes oeufs dans le même panier.
Le fait est que l'
alcool commence à vraiment me désorienter et que je
sens de l'anxiété venir, certainement à cause d'un excès de
caféine.
J'ai quelques
joints avec moi et mon hamac, et j'ai l’instinct qu'il
faut que j'aille faire une petite expédition solo comme à la Street
Parade 2015. Je sors du petit amas forestier et me dirige vers un
autre très ressemblant un peu à côté le long des champs. Arrivé dans
cette forêt je remarque que je suis vraiment très perché, peut-être
que
Lucy m'a fait deux baisers à la place de un sans que je le
remarque. Non sans difficultés, je trouve un endroit où installer mon
hamac et je me fais un campement digne des meilleurs clochards du
game. Je me couche et je sens que j'ai grandement besoin de repos
après cette journée de malade haute en émotion que je viens de vivre.
Je starte mon
joint et directement je me sens bien et je suis très
content d'avoir pris la décision de m'isoler un peu. Cela me permet de
vraiment réfléchir à ma situation émotionnelle, ce que je veux dans ma
vie, quelle direction je souhaite prendre et accepter les événements
qui me sont arrivés. J'accueille le fait que certaines émotions ne se
traient pas en quelques jours et qu'il est normal que certaines
rencontres fassent resurgir certains souvenirs. Je suis super content
d'être là, hyper perché et seul dans mon hamac, bien que j'entende
quelques animaux autour de moi que je décide volontairement de ne pas
effrayé car après tout je suis chez eux aussi. Je peux entendre au
loin tous les jeunes fous de la rave dans la totale déchéance,
j'entends des courses de motos le long des champs, des voitures faire
des dérapages et également des gens lancer fusée sur fusée vu que nous
étions le 1er Août, fête nationnale de notre beau pays. Je me dis que
c'est obligé que la police vienne fermer la rave après tout ce bordel
et je me dis que je dois faire attention quand je sortirai de la
forêt.
Je pratiquais la rétention séminale à ce moment là et je sens que mes
énergies sexuelles bouillonnent en moi et je repense à pas mal de
filles avec qui j'entretiens des petites relations sur le moment.
Jamais je crois que j'ai eu un tel moment de sensualité mentale seul,
je suis au bord de l'orgasme corporel et spirituel juste avec ces
pensées. Je me masse le dos, je ferme les yeux pour me reposer... Et
je me dis que je suis vraiment un ouf, que même si je fais des choses
risquées en rave j'ai toujours un plan de secours qui fonctionne au
cas où. Ce genre de pensées qu'il est bon de tempéré quand on est
sobre est plutôt salvatrice quand on est dans un état second et qu'on
se met à douter, c'est dans ces moments qu'il faut savoir booster son
égo, quand lui même lutte contre sa dissolution.
Bien reposé et après quelque chose comme 1h30 qui m'ont paru plutôt
durer 5h, je décide de retourner à la rave faire la fête comme un ouf.
Je me sens très bien physiquement et moralement. Je suis de retour à
la rave et autant dire que tout ce qui était déjà caractéristique de
cette rave deux heures plus tôt l'était beaucoup plus à ce moment.
Pour me repérer je suis obligé d'utiliser le flash de mon téléphone et
j'éclaire certaines scènes des plus coquasses. A mon âge, je ne suis
plus si étonné que ça d'apercevoir une quequette ou une chatte entrain
d'évacuer la bière et autre liquide de la soirée. Non plus de voir une
fille tailler une pipe à un gars juste à l'entrée de la rave. A vrai
dire, sans avoir des pensées voyeuristes, ce genre de scène me plaît
car elle démontre la liberté d'être naturels que les gens ressentent
en rave. Ce retour à notre nature sauvage, décomplexée de tous les
codes sociaux qui nous font ressentir de la honte pour avoir un
système digestif et ressentir des désirs sexuels envers d'autres
magnifiques personnes, est quelque chose de vraiment agréable à
observer tout en respectant l'intimité des gens qui désirent en garder
un peu, ce qui n'est pas le cas de tout le monde (et je serai le
dernier à juger ça
). Moins plaisant au regard, les scènes de
personnes probablement mineures dégurgitant une mixture chimique qui
s’apparente bien à l'agent chimique X qui aurait pu être utilisé pour
créer les super-nanas. Je me rappelle qu'à mes premières soirées et
raves il y a bien des années j'avais déjà été frappé par la dualité de
si belles personnes s'infliger un tel sort, mais ayant moi même mes
démons je sais qu'il ne faut pas se fier aux apparences et qu'on
traverse tous des moments ou pour clairement le dire on a juste besoin
de se la mettre à l'envers. Pour aider ça, j'essaie quand même de
toujours partager une certaine connaissance en
RdR aux jeunes, bien
que j'évite de jouer le rôle du grand frère car ce n'est pas ça que je
recherche en soirée. Après tout on grandit aussi avec nos expériences
et nos erreurs.
Le DJ a changé et je reconnais que c'est une des personnes avec qui
j'ai échangé plus tôt, et on m'a dit que c'était l'organisateur
principal et qu'il était vraiment un très bon DJ. Je peux vous assurer
que c'est le cas ! Mixant une musique que je qualifierais de psytrance
(je m'arrêterai là car j'aime pas donner trop d'étiquettes à la
musique je trouve que ça la restreint), il a mis le feu dans cette
petite forêt. Étant tout seul je décide sans aucunes gènes de
développer mon côté poisson et foncer à l'avant du dancefloor. J'ai
vraiment envie de danser plus que jamais. La densité de personnes est
très grande et des pogos se forment, je suis super content d'y
participer comme à la vieille époque et je me sens très jeune. Je
danse comme un malade avec le corps très fluide, je suis torse nu à
cause de la chaleur écrasante comme beaucoup d'autres et je sens
beaucoup de corps se frotter contre le mien, certains le faisant au
rythme de leurs mouvements non-contrôlés, d'autres volontairement dans
le but d'être en contact avec moi ce qui est très agréable à
ressentir. Je danse au contact d'une petite dizaine de personnes et je
suis vraiment content de me dire que j'ai passé le cap le plus dur de
la soirée et qu'à partir de maintenant j'étais prêt à faire la fête
comme un malade jusqu'à ce que j'en puisse plus et que je sente qu'il
faille rentrer chez moi. Je bénis la vie, je me bénis, je bénis le DJ,
je bénis les gens qui sont à cette soirée... Et soudain, comme un
refrain trop connu cet été, la musique se
coupe, et quelqu'un hurle
depuis la cabine de mix à tout le monde de fermer nos gueules. La
suite aura été une expérience de psychologie sociale très intéressante
à vivre de l'intérieur.
Comme vous pouvez vous y attendre, énormément de personnes n'arrivent
simplement pas à se taire à cause de tous les stimulants qui sont
consommés dans la soirée. Bien que les « chuuuuut » soient plus fort
que jamais à tel point qu'on aurait pu penser que c'était une nouvelle
sorte de grillons, beaucoup de personnes déblatéraient leur vie à
200km/h sans s'arrêter. Une fille particulièrement m'aura marqué.
Assise derrière moi, elle expliquait longuement une histoire à
quelqu'un avec qui elle avait probablement perdue contact depuis
longtemps. Elle raconte avec énormément d'émotions comment après
beaucoup de galères elle avait réussi à faire arrêter la
coke à son
copain avec qui ils étaient des gros consommateurs, et elle expliquait
qu'il lui avait dit qu'il avait arrêté mais qu'après un long moment le
couperet était tombé et qu'elle avait remarqué qu'il continuait de
consommer en cachette. Ensuite elle raconte les mensonges qu'il lui a
fait, les dettes dans les quelles il la mise en ne payant pas les
factures communes qu'ils avaient, des histoires de tromperie avec
d'autres filles... Je me suis beaucoup identifié à cette femme et
l'émotion qu'elle m'a fait ressentir était une de pitié d'avoir été
dans cette position de faiblesse, et je me dis que par beaucoup de
moments l'incompréhension de beaucoup de choses qui s'étaient passées
dans ma vie m'avait couper du moment présent et m'avaient bloqué comme
elle dans un passé douloureux dont le cerveau n'a pas encore traité
toutes les infos.
La police finit par nous trouver et je vois une synchronisation très
jolie d'une dizaine de lampes de poches pénétrer dans la rave comme un
couteau chaud perce le beurre. Directement ils vont vers la table de
mixage et au bar, prennent des photos et restent un long moment au
milieu de la rave. On entend beaucoup de personnes paniquer et fuir la
rave par les bois comme des malades. Je juge que c'est une mauvaise
option à faire, déjà parce que je n'ai rien à me reprocher
personnellement, et ensuite parce que je pense qu'on a beaucoup plus
de chances de se faire pincer en étant isolé dans les champs par des
flics qui s'attendent bien à ce qu'il y ait des gens qui les fuient.
Beaucoup de jeunes personnes qui vivent certainement ce genre de
moment pour la première fois demandent à leurs amis si ils risquent de
contrôler les cartes d'identité car ils ne sont pas majeurs, ce qui me
donne un sourire au lèvre bien que ça me fasse un petit coup de vieux
aussi. « T'inquiète pas meuf, ils vont pas contrôler ta carte! » que
je lui dis, avant qu'une fille très charmante ne vienne se joindre à
la discussions. Probablement sous
ecstasy comme la plupart des
personnes à cette soirée, sa manière de parler dégage un charme qui
éveille le sapiosexuel en moi. Elle explique que tout se passera bien
et qu'on va gagner parce que c'est nous les gentils. Elle a l'air très
convaincante sur le moment mais j'émets quand même un peu plus de
doutes qu'elle vu que la situation avec le coronavirus donne plus de
droits au policiers de faire un peu ce qu'ils veulent comme ils
veulent. Après pas mal de déblatérations entre les orgas et la police,
la police finit par partir. Je vais demander aux organisateurs une
update de la situation et ils m'expliquent que les policiers ont dit
qu'il faudra payer une amende et qu'à 7h du matin tout soit rangé et
propre, ce qui me parait être la chose logique à demander. Après un
petit instant, la musique reprend et la fête avec !
Je sors un des
joints qu'il me reste et je le fume très rapidement
pour faire baisser la tension que la police à apporter. Je le fais
tourner à une personne qui m'a prêté son feu, réflexe que j'adopte
souvent en soirée. La musique bat son plein et les danses extatiques
avec. Je suis vraiment vraiment content qu'il y ait de la musique
plutôt qu'il n'y en ait pas, et à peine je me remets dans la musique
que les policiers reviennent en plus grand nombre. De nouveau, le
silence se fait dans la panique de plus en plus grande de pas mal de
monde. D'autres se font des traces blanches de je-ne-sais-quoi alors
que la police est juste à côté. Après un moment, les policiers partent
et j'en viens au fait qu'il est temps de partir aussi. J'ai mon hamac
après tout mais j'ai plutôt envie de marcher. On me dit que je suis à
environ 1h30 à pied du lac Léman. Je m'attelle au chemin du retour et
je suis super content de voir ce magnifique ciel étoilé que la
campagne vaudoise apporte. Nous sommes toute une troupe de fêtard se
dirigeant vers une gare ou le lac pour faire une after, et nous sommes
tous subjugués par la beauté du ciel et des étoiles. Nous avons même
la chance d'observer pas mal d'étoiles filantes, si courantes cet été.
Je fais la rencontre de plusieurs personnes plus jeunes que moi mais
très sympathiques. Après une longue route, nous arrivons au lac et il
fait encore nuit noire. A ce moment là nous ne sommes pas beaucoup,
peut-être une quinzaine de personnes. A environ 40m du bord se trouve
un plongeoir qui monte jusqu'à peut-être 5m de haut, et j'hésite à
nager jusque là avec mes nouveaux potes mais je me dis que c'est trop
dangereux vu mon état et que ce n'était probablement pas qqch de
responsable à faire. En effet, j'ai déjà assez fait le fou dans ma vie
et je ne dois pas oublier que le miracle de la vie ne tient qu'à un
fil par moments et qu'il convient donc de ne pas la mettre en péril
inutilement. Je prends quand même un bain de minuit très agréable vu
la chaleur et cela suffit amplement à m'apporter ce sentiment de
fraîcheur et de vivacité. Mes potes vont quand même sur le plongeoir
faire des back-flips et autres pirouettes, et je me dis que je peux
toujours vivre cette expérience à travers eux et mes souvenirs de ma
période casse-cou qui s'est arrêté après la première fois où j'ai fumé
de la
DMT.
Le jour se lève et je me dis qu'il faut que je rentre, et sur le
chemin du retour je croise les copines que je me suis faites à la rave
où j'ai fêté mon anniversaire. Je leur dis salut avec plaisir mais vu
leur réactions elles sont vraiment très contentes de me voir. Cela me
fait vraiment plaisir de voir que je puisse provoquer de telles
réactions à de si belles personnes. Elles me demandent ce que je fais
et je leur dis que je rentre, et elles me disent qu'elles ne veulent
vraiment pas me forcer mais que ça leur aurait fait trop plaisir que
je retourne avec elles au bord du lac me baigner. Face à autant
d'enthousiasme je les suis et retourne donc au lac. Le soleil levée,
l'ambiance est plus propice qu'avant à se baigner mais j'ai déjà fait
mon bain de minuit et je n'ai plus d'affaires sèches. Je décide donc
de prendre un peu de recul et d'observer tout cela d'un oeil plus
éloigné, alternant comme d'habitude dans les soirées où je rencontre
Lucy entre un désir d'acter comme si j'étais sur scène et d'autres où
j'ai plutôt envie de prendre du recul et d'être l'observateur du
théâtre de la vie sans trop y prendre part. A partir de 9h du matin je
me dis qu'il serait bon que je rentre chez moi car il est prévu que
j'aille à une fête toute la journée du « lendemain », 5h après quoi.
Je rentre, roule un dernier
joint et vais tourner une vidéo avant
d'aller me coucher car j'en ressentais l'envie d'être un peu productif
et il y avait un sujet en particulier dont je voulais parler.
Préparation pour le retour au travailAprès ces raves, je suis retourné faire la fête dans certains endroits
mais ce n'était pas comparable à l'intensité des dernières bien
qu'elles aient été très agréables à participer. L'énergie a bien été
pompée pendant l'été même si toutes ces expériences m'en ont amené
aussi. On me propose plusieurs fois de retourner en rave mais
j'explique qu'il faut que je fasse une petite pause mentale pour
marquer le coup entre l'été qui était une période de relâchement et la
rentrée qui était aussi un événement attendu pour moi. En effet, je me
réjouis beaucoup chaque années des rentrées et des nouvelles
rencontres qui se font dans cette période. Cet été particulièrement,
en plus de l'aspect social, je me réjouissais aussi beaucoup de
retrouver mon travail et de continuer d’apprendre quelque chose qui me
passionne vraiment et qui m'aide à avoir une vision sereine de
l'avenir par rapport à la période de ma vie où je n'avais aucune idée
de quelle était ma vocation.
Je verrai
Lucy 3 fois dans la dernière vingtaine de jours qu'il me
reste de vacances. La première fois je l'ai vu avec des amis à moi
dans un cadre plutôt tranquille, et même mes amis que j'ai depuis
toujours n'ont pas réussi à dire que je venais de la voir et cela me
faisait quand même bien marrer que je puisse faire passer ça de
manière inaperçue.
La deuxième fois a eu lieue pendant des vacances avec mes amis dans un
chalet se trouvant aux rives d'un très beau lac suisse-allemand.
J'avais déjà passé des vacances dans cet endroit et le fait qu'elles
aient lieu une semaine avant que je recommence le travail m'aide
beaucoup car je sais que ce week-end de vacances avec mes amis
d'enfance sera le parfait moment pour mettre fin à cette période qu'on
vient tous de vivre et pouvoir reprendre le travail en étant bien
conscient qu'un nouveau chapitre de ma vie s'ouvre. Je suis toujours
un peu nostalgique quand les vacances d'été finissent vu à quel point
je les aime, mais cette année j'étais vraiment particulièrement
content de me remettre dans le moule.
Je vois
Lucy autour d'un bon café ce qui a le don d'exciter mon
humeur. Deux de mes amis proches avec qui nous sommes en vacances
fêtent leur anniversaire à ce moment et on décide tous que le dimanche
soir sera le soit de fête car c'est celui ou il y a le plus de
personnes qui sont présentes pendant les vacances. Le début de ma
rencontre avec
Lucy se passe bien, mes amis eux ayant ramené Molly
mais personnellement je préfère attendre encore un peu avant de la
revoir. Alors qu'ils vont se mettre à table pour manger moi je n'ai
pas du tout faim et je leur dis que je vais fumer un
joint au bord du
lac.
Je fais le point sur ma vie aux abords de ce magnifique endroit et je
suis absolument sous le charme de tout ce qui rentre dans mon champ de
vision. Je suis assis sur un petit ponton qui se jette dans le lac et
devant moi je vois une magnifique presque-île jaïr du lac. L'eau est
extrêmement pure et magnifique, tout comme les couleurs de la nature
qui est extrêmement colorée de manière vive. Je peux apercevoir le
début des alpes, et je suis impressionné par la beauté des jardins
privés qui longent le lac et à quel point cela reflète les beaux
aspects de la mentalité suisse-allemande que je taquine souvent avec
malice comme tous les romands que je connais, mais on sait tous que
c'est de bonne guerre. Je passe peut-être en temps effectif 30 minutes
aux abords de ce lac mais l'importance de ce moment et la présence
d'esprit que j'ai me donnent l'impression que je viens d'y passer 4h.
Comme à mon habitude dans mes expériences psychédéliques de ce genre,
j'en profite pour masser mes muscles et les étirer car j'ai toujours
l'impression qu'il est plus simple de comprendre comment les muscles
fonctionnent dans cet état. Je suis vraiment dans un très grand moment
de paix intérieur qu'un de mes amis vient casser d'une manière assez
étrange et à vrai dire son arrivée soudaine et brutale m'a amené pas
mal de sentiments négatifs envers lui. En effet, nous avons toujours
pas mal d'histoires non-résolues tous les deux et le fait qu'il soit
venu casser mon moment de calme pour jouer de la musique juste à côté
de moi m'a pas mal dérangé même si le fait que je ne lui ai rien dis
sur le moment m'empêche de vraiment pouvoir lui faire un reproche,
mais toute personne qui a déjà connu ce genre d'états sait bien que
des fois on a envie de dire quelque chose et qu'on sait que c'est la
chose à faire mais on le fait pas. L'inconfort que je ressens à ce
moment n'aura pas servi à rien cependant parce qu'il m'a vraiment
rappelé en rétrospective que j'aurais du lui dire tout simplement que
j'avais envie d'être seul et que c'est une demande totalement légitime
à faire et que le fait que je ne sois pas à l'aise pour le dire montre
bien encore des signes de co-dépendance résiduels en moi qui font que
je n'arrive pas à toujours mettre des limites claires pour protéger
mon temps et mon énergie. Je partage quand même un moment avec lui,
nous nous baignions et nous retournons vers les autres ensuite,
déterminés à aller faire la fête au max !
Mes amis décident de voir Molly en fin de soirée et je décide de
revoir
Lucy pour un, deux voir trois baisers supplémentaires... Je me
dis que peut-être j'en ai fait trop mais avec mes amis je me dis qu'il
ne peut pas se passer quelque chose de mal. 1H plus tard, un de mes
meilleurs amis est déjà torse nu en train de danser comme un malade
dans le salon et je le rejoins. Mes amis les plus endurants et moi
feront ainsi la fête jusqu'à 6h du matin. Ce qui s'est passé là bas
restera là bas, c'est une des décisions que nous avons prises, mais je
peux vous dire que c'était vraiment une des soirées les plus drôles de
ma vie et j'en garderai un souvenir vraiment longtemps et elle m'a
encore une fois rappelé l'importance de mes amis dans ma vie et quelle
chance j'avais de faire parti de ce groupe qui nous côtoyons tous
depuis 20 ans maintenant.
Je recommence ensuite le travail avec beaucoup d'enthousiasme. Je
rencontre plein de personnes et cela me fait vraiment plaisir, et les
circonstances font que je passe une semaine assez loin de mes amis.
J'ai la chance de pouvoir acheter un ordinateur à mon travail pour des
cacahuètes et j'occupe donc une bonne partie de mon temps à pouvoir
retravailler sur des projets nécessitant ce genre de machine. Le
week-end venu, plusieurs personnes me proposent d'aller à une rave
avec eux à Lausanne et je suis très flatté que les gens pensent à moi
et me le propose. Néanmoins, je décide de finir la saison du Lion et
commencer celle de la Vierge d'une manière plus adéquate et je décide
donc de rester voir
Lucy seul dans mon appartement et d'en profiter
pour écouter de la musique et tout ranger chez moi. Je suis vraiment
content qu'après cet été je puisse me donner assez d'amour pour
refuser ce genre de propositions et penser aux « moi du futur » en
investissant mon temps et mon énergie pour mieux organiser mon espace
de vie.
En effet, je suis célibataire et contrairement à plusieurs mois en
arrière je ne pense plus que la chose la plus importante dans ma vie
soit une relation sentimentale, en tout cas plus en ce moment. Toutes
les manifestations que j'ai faite depuis l'été se centraient ainsi
beaucoup plus sur moi et non sur ma relation avec les autres, et je
suis vraiment content d'avoir des projets dans lesquels je peux
investir mon temps de cette façon. Je danse pendant le rangement et
comme dans le premier trip que j'avais fait seul chez moi depuis le
confinement, je mets de la musique sensuel et je fais le ménage comme
si j'étais dans une sitcom et que je devais jouer un stéréotype. Je
balance du Kanye West à fond pendant que je fais le ménage nu chez moi
et je pratique mes skills de rappeur en même temps. Je suis vraiment
content de m'amuser comme un malade seul et je prends la décision de
continuer de vivre de cette manière et de m'entourer de personnes qui
sont motivées à s'amuser de la même manière avec moi. Finit la
sur-adaptation pour satisfaire des gens et obtenir leur compagnie, je
me donne ma propre compagnie moi-même et la personne qui veut être
avec moi doit le vouloir pour la beauté de la chose en soit et non pas
pour essayer de me contrôler et obtenir des choses de moi.
Je sors fumer un
joint au bord du lac de mon village et je commence
une séance de yoga légendaire d'au moins 2h qui m'aura fait énormément
de bien,
Lucy me permettant de vraiment avoir la patience de bien
prendre mon temps pour détendre mes muscles et rester le plus
longtemps possible dans les exercices. Cela me fait vraiment
(re)-remarquer à quel point c'est important de garder la position
longtemps pour bien laisser l'effet sur le muscle venir. Je peux
visualiser de manière très clair comment quand on étire un muscle, on
crée de l'espace entre les tissus pour laisser le « poison »
s'échapper, et les tensions qu'on ressent quand on s'étire sont juste
la traduction nerveuse de cet acide qui part des muscles. Cela me
paraît une évidence sur le moment et même si je ne connais pas la
chimie exacte de ce qu'il se passe dans un muscle pendant des
étirements je me dis que je n'ai pas besoin de la connaître et que
j'ai envie que ce genre d'intuitions me soit plus parlantes que de la
théorie scientifique que je n'ai pas moi même recherchée.
Après la séance de yoga je commence à méditer et à faire des exercices
de respiration quand une famille se pose juste à côté de moi sans dire
bonjour. Il y a deux parents, le père étant plus âgé que la même d'au
moins une vingtaine d'années, et deux jeunes filles de probablement 4
et 2 ans. Ils décident tous d'aller se baigner et mon cerveau ne leur
accorde pas trop d'importance. Pendant que je médite, j'entends des
synchronicités qui n'arrivent que quand on est en présence de
Lucy.
J'entends en effet un enfant parler au milieu des cris des mouettes et
crier à son amie « Oh quelle coïncidence, toi aussi tu es née le 13
juillet ?!? », ce qui a le don de me faire rire vraiment profondément
étant donné que c'est précisément la date de mon anniversaire aussi !
S'ils avaient été plus proches de moi je leur aurais fait part que la
coïncidence allait encore plus loin. Quelques minutes plus tard,
j'entends deux enfants parler de la mort et cela m'a vraiment fait
rire aussi. J'ai pu constater (ce que j'avais déjà vu avec mes nièces)
que souvent se sont les parents qui ont plus peur de la mort que les
enfants, car les enfants jouent toujours avec le concept de la mort et
ils arrivent très bien à intégrer dans leurs jeux le fait que la mort
n'est pas un état permanent mais juste une étape avant un « après ».
Je me dis que les enfants ont beaucoup de sagesses et que nos
expériences de vie nous apportent beaucoup mais nous enlèvent aussi
beaucoup de choses.
J'ouvre les yeux et je vois la famille que j'ai vu avant dans l'eau,
et là commence une des scènes les plus bizarres que j'ai vécu cet été.
En effet, la plus petite des filles semblent éprouver des difficultés
et alors que la maman reste très calme, le père commence à paniquer
dans l'eau. Il commence à stresser et monter le ton, il perd son
souffle et engueule toute sa famille. La plus grande des filles joue
dans l'eau avec ses palmes et elle est totalement au dessus de la
panique de son père et elle rigole à plein nez et s'amuse dans l'eau
comme jamais. La plus petite fille est sur le dos de son père qui est
vraiment dans un état de panique et j'ai la sensation que la mère a
honte de son mari qui panique dans cette situation au lieu de garder
son calme. Je sais qu'il y a un bord où ils peuvent se reposer
quelques mètres à côté de là où ils sont et je m'attends à ce qu'ils
se dirigent là bas mais ce n'est pas la direction qu'ils prennent pour
rentrer au bord. A ce moment là tout va à 200à l'heure dans ma tête,
je ne sais pas si je dois sauter à l'eau les sauver ou si je dois
rester sur le bord. Il y a une autre jeune personne qui regarde la
situation et évidemment je me dis que cette personne a la situation
sous contrôle. Sauf qu'évidemment mes études en psychologie m'ont
aussi appris qu'il y a déjà eu des personnes qui se sont fait
poignardées dans la rue alors que des dizaines de personnes
regardaient par les fenêtres sans qu'aucune ne réagisse vu qu'elles
pensaient toutes que « qqn » avait la situation en main. Je me
redresse et je me dis que si j'entends une des 4 personnes appeler à
l'aide ou si j'en vois une couler je sauterai dans l'eau. La mère
demande au père de se calmer, elle a l'air plus soulée et gênée qu'en
mode panique, mais le père déverse toute sa colère sur ses enfants.
Pas mal de jugements me traversent, notamment sur la condition
physique du père que je juge et sa capacité d'agir en homme pour aider
(ou en tout cas calmer) sa famille. Ils sortent finalement de l'eau et
je peux sentir l'énergie du père pour qui cela devait faire des années
qu'il n'avait pas autant frôlé la mort et je pouvais bien voir que
cette expérience l'avait marqué, alors que ses deux filles étaient
déjà en train de faire des pirouettes dans l'herbe. Je le vois
décharger sa haine sur sa femme alors qu'au fond c'est lui le seul qui
a vraiment failli se noyer. Je vois le regard de sa femme qui me
regarde comme pour me dire que si ça avait été moi le père de ses
enfants cela ne se serait pas produit. Je vois le père me balancer des
regards extrêmement sombres pour ne pas être allé l'aider et
probablement car il sent bien que sa masculinité a été mise à mal, et
j'ai pu percevoir en sous-texte le genre de problèmes de couples
qu'ils traversaient, je me demande même si ses enfants sont vraiment
les siens ou si ce n'est pas une de ces situations où la mère des
enfants choisis un autre père biologique pour eux mais laisse quand
même le seul homme qui veut être là s'en occuper. Je pense que ces
jugements sont un mécanisme de défense face à des regards que je juge
hostiles et un ton de voix qui me fait dire que le père pourrait venir
me dire qqch, mais la beauté du moment réside justement dans le fait
que je peux avoir du recul sur ce que je pense et cela est toujours
une occasion d'observer comment l'égo se défend. Une partie de moi
prend le contrôle et calme cette partie que je remplace par un
bénissement envers la famille et je me dis que j'espère que le père
adopte le même comportement que ses filles et se mette à jouer dans
l'herbe avec elles en célébrant le fait qu'ils ne se soient pas noyé
plutôt que de leur reprocher qu'elles n'adoptent pas le bon
comportement dans l'eau alors qu'on ne leur a jamais appris et qu'au
moins elles savaient intuitivement que paniquer dans l'eau est la pire
des idées.
Le retour chez moi me permet de nettoyer tout mon appartement, en
commençant par mon coin sacré. Je suis très content d'avoir fait un
bon nettoyage d'été qui me permet également de faire un nettoyage
interne et ranger mes vieilles manières de penser et garder ce qui est
utile. Ma mère, de signe astrologique Vierge, m'a toujours martelé
l'importance de ranger comme exercice psychologique et je connais
plusieurs autres personnes que je porte en estime qui le conseillent
aussi. J'ai une très forte tolérance au désordre ce que je pense être
un avantage en soit, mais je range surtout pour les invités et pour
les bienfaits internes. Je sais qu'avant de vouloir avoir un impact
sur le monde il faut déjà commencer par mettre sa vie en ordre et le
lieu où l'on vit est une composante essentielle de notre soit. Exténué
par le rangement, je vais me coucher très content d'attaquer le
week-end dans un appartement en ordre et je suis fin prêt à commencer
un nouveau chapitre de ma vie.
Conclusions de cet été de folie :L'année 2020 aura été une année de folie pour tout le monde sans aucun
doute. L'Univers et Gaïa nous ont lancé un défi d'envergure pour des
raisons qui nous échappent encore soyons franc. Mais je suis persuadé
que tous ces événements qui sont passé dans notre vie ne sont pas
arrivés par hasard et qu'ils sont un coup de pouce de la Terre pour
accélérer certains processus clés et faire passer le monde dans une
nouvelle ère. Les vieilles paterns n'ont plus lieu d'être et tout le
monde a eu besoin de faire un grand nettoyage interne et une remise en
question profonde de beaucoup de choses. Par moments c'était trop dur
et l'escapisme était grand, mais je crois sincèrement d'après ce que
j'ai vu ces six derniers mois que tout le monde est ressorti plus fort
et se porte mieux aujourd'hui qu'avant. Mais ce n'est peut-être que
parce que j'ai attiré ces personnes là vers moi et repousser les
autres, ça je ne peux le savoir finalement je ne peux que rapporter
mon point de vue et mes expériences.
J'ai emménagé deux semaines avant le début du confinement dans un
nouvel appartement avec la personne qui je pensais allait être la mère
de mes premiers enfants, une semaine plus tard elle est partie en
voyage à l'autre bout du monde, et dès son retour au pays 3 semaines
plus tard il était évident pour moi que je devais m'éloigner au
maximum de cette fille à cause de sa toxicité que j'avais entrevu
pendant les 5 années que nous avons passé ensembles mais que j'avais
hautement sous-estimé avant certaines révélations de sa part pendant
qu'elle m'a faite pendant son voyage par téléphone.
Avoir une déception amoureuse de ce calibre n'est jamais une chose
simple mais j'accueille toutes les expériences de la vie car on ne
peut pas vivre l'ivresse d'une passion amoureuse si il n'y avait pas
le déchirement du coeur qui arrive à leur fin. Mais je ne peux pas
retransmettre par écrit la transformation qui s'est passée en moi sans
évoquer le fait que cette séparation ait eu lieu au tout début du
confinement alors que je venais d'emménager dans un nouvel
appartement. Le fait qu'il faille attendre encore plusieurs semaines
avec les affaires de mon ex chez moi n'était clairement pas simple
pour tourner rapidement la page également, ni la somme importante
d'argent qu'elle a décidé de ne jamais me rendre. Mais c'était à
double tranchant je pense et au final je suis vraiment content que ça
ait eu lieu à ce moment. Cette relation était simplement antagoniste
avec mes plans de vie et les siens, donc même si la manière n'y était
pas je suis content que ça ait eu lieu. J'ai eu énormément de temps
pour processer les informations et les émotions dans ma tête pendant
les mois de télétravail qui ont suivi et cela m'a vraiment permis de
passer à un nouveau chapitre de l'histoire de ma vie. Mais cela n'a
clairement pas été simple tout le temps et certains challenges ont été
très durs.
En effet, j'ai pris les distances sociales très au sérieux au début de
ce confinement. Cela veut dire qu'après le départ en vacances de mon
ex j'ai passé presque deux mois complets avec un check-du-pied comme
contact le plus intime avec une personne que j'ai eu. Je suis passé de
dormir tous les soirs collé à une personne et être quelqu'un de très
tactile avec mes amis à ne toucher personne pendant tout ce temps.
Cela m'a vraiment appris beaucoup cependant, et très vite j'ai réalisé
que le plus long que j'étais passé sans faire au moins un câlin a
quelqu'un ne devait pas être de plus de 3 jours dans TOUTE ma vie,
donc autant dire que j'ai vraiment explosé mon record.
Peu de temps après ma séparation je cherchais vraiment à combler le
vide qui est inévitable après la fin d'une relation de co-dépendance.
Heureusement le destin a mis les bonnes personnes sur ma route pour
m'aider à comprendre que ce n'est pas ce dont j'avais besoin et je ne
suis pas retourné désespérément dans une relation toxique même si par
moments je ne désirais que ça au fond de moi. L'Univers m'a obligé à
prendre du temps pour moi, et j'ai pu développer énormément de
nouvelles passions pendant ce temps et découvrir beaucoup de talents
inexploités en moi.
Je me suis reconnecté avec énormément de parties de moi pendant cette
période. J'ai eu énormément de temps pour sortir dans la nature et
sentir que je ne fais qu'un avec elle. J'ai pu faire des rencontres
qui m'ont permis de voir que dans la vie aucune relation ne vaut le
coup qu'on se bousille pour elle. J'ai pu me sentir jeune comme jamais
ces dernières années. J'ai pu apprendre à profiter de plein de moments
qui font que ça vaut le coup de se relever et de se battre après les
coups durs. Le manque de contact physique m'a appris à ne pas me gêner
de me masser tout seul ou d'aller faire des câlins à des arbres. Et
heureusement, j'ai pu cultiver beaucoup de relations pendant ce
confinement et me j'ai pu me reconnecter avec beaucoup de vieux amis
que j'avais perdu de vu ou qui vivent à l'étranger. Cela m'a vraiment
aidé à apprécier la valeur d'un câlin et je me suis bien rattrapé
pendant l'été car j'ai fait des câlins à des centaines de personnes.
Et ils sont clairement mieux maintenant !
J'ai aussi pu faire un rêve que j'avais depuis des années et j'ai
commencé à faire des vidéos sur le développement personnel et d'autres
sujets de réflexion, et cela m'a apporté beaucoup plus de choses
positives que j'aurais pu penser et très vite. J'ai pu vraiment me
reconnecter avec ma partie masculine, et en écrivant cela je ne peux
m'empêcher d'avoir un sourire du coin de la bouche en me disant que
j'ai déjà écrit quelque chose de similaire dans un autre texte avant
de dire dans le suivant que je m'étais reconnecté à mon féminin. La
vie est respiration et alternance entre le ying et la yang, et c'est
fou le nombre d'endroits où l'on peut observer cela.
Je sors de cet été plus boosté que jamais et vraiment remerciant
envers la vie de tout ce qu'elle peut nous offrir. Une rencontre que
j'ai fait cet été m'a dit « On nous donne pas une vie qu'on est pas
capables de vivre », et ça m'a beaucoup impacté et je pense qu'on peut
tous se dire cela.
J'espère sincèrement que qui que tu sois, toi qui lis ce texte, tu ais
pu surmonter les obstacles et challenges qui ont été mis sur nos
routes tout au long de cette année 2020. J'espère que tu as pu faire
de l'ordre dans ta vie et que toi aussi maintenant tu as décidé de
prendre soin de toi avant de prendre soin des autres. Que toi aussi tu
as su faire le travail de l'ombre et regarder dans les yeux tes côtés
sombres qui amènent de la souffrance envers les gens que tu aimes, et
que tu as décidé d'en faire ta responsabilité de garder ce côté de toi
sous contrôle. J'espère que tu es en meilleur santé aujourd'hui que tu
ne l'étais avant, et j'espère que cela t'aide à accomplir tes rêves.
J'espère que si tu étais perdu, tu as su trouvé ta voie et quelle est
ta mission de vie, car on a besoin de tous les cerveaux conscients qui
existent pour faire le travail que la Terre nous demande de faire.
J'espère que tu as appris à t'aimer et que tu as appris comment
rayonner cet amour autour de toi. Et finalement, j'espère que tu as su
ouvrir ton esprit à de nouvelles idées et que tu as su jeter les modes
de pensées obsolètes à cette nouvelle ère qui commence désormais qu'on
le veuille ou non.
Nous ne faisons qu'un et j'espère que tu puisses expérimenter ce
concept de toi-même jusqu'à ce qu'il soit pleinement intégré à ta
chaire, même quand l'égo revient mettre ce concept en doute pour nous
aider à survivre et à nous reproduire.
S'aimer soit-même, c'est aimer les autres. Aimer les autres, c'est
s'aimer soit-même. Et surtout...
Don't forget to Rave it hard !