Au delà de la forme (la langue française et la conjugaison, c'est compliqué, faut avouer; il n'est pas rare que je fasse des vérifications, que j'aie, A-I-E, un doute...), le fond m'intéresse. Curieusement, je n'ai jamais eu l'idée de détourner un médicament de son usage défini. Pour moi, c'était comme du poison, une molécule qui ne devait être délivrée qu'à un(e) malade, pour une maladie bien précise, suite à la prescription rigoureuse d'un médecin qui devait être très instruit. En fait, sans leurs jeter la pierre, je réalise que ces médecins, surtout les généralistes ou non-spécialistes en psychiatrie, malgré le mérite de leurs longues études, leur sérieux, et la somme de connaissances acquises, je réalise, disais-je, qu'"ils" n'y connaissaient pas grand chose, ou plus exactement qu'à l'époque, "on" ne savait rien ou presque rien sur la chimie du cerveau, et sur les conséquences de tels traitements (*), à moyen-long terme. C'était un peu "aux grands maux les grands remèdes", on te balançait des benzos à doses de cheval parce qu'on savait que ça marchait, quelques soient - quels qu'en fussent (**) - les effets secondaires (du temps de ma mère, dans les années 60-70-80, je crois bien que la classe des
benzodiazépines était une sorte de couteau suisse qui permettait de traiter aussi bien son épilepsie que sa dépression et que ses angoisses, un trois en un).
(*) fin 90, j'ai eu également une mauvaise expérience avec du
Deroxat; c'était à la mode, dans le sillage de la révolution du
Prozac, et le docteur avait vite fait de te faire une ordonnance pour t'aider à aller mieux, sans te poser plus de questions que cela. Résultat des courses, j'ai fait un virage maniaque et j'ai souffert aussi bien de mon excès d'euphorie (je me suis retrouvée avec 100000 nouveaux francs, 15000 euros, de dettes diverses, putes, etc...) que de la dépression lors du
sevrage. Avec le recul, première expérience avec une drogue agissant sur la
sérotonine, je me sentais trop bien, j'avais l'impression d'être
Superman ! Pendant 1 an. Un avant-goût de ces chers
RC...?
Cazale a écrit
Plus de souci, plus d'angoisses (j'était un garçon plutôt anxieux déjà à l'époque), j'avais l'impression d'être enfin libéré des chaînes de l'adolescence.
(**), c'est chaud, le français, je ne sais pas si c'est correct !