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Benzo & Opiacé 



Mon histoire d'amour avec les anxiolytiques et les opiacés commença quand j'avais 16 ans. Ma mère absente, Je décida de lui chiper un cachet de Temesta et une gélule de Lamaline. Pour tout vous dire c'est quand je la voyais prendre ça après le boulot et le fait qu'elle planait complètement après qui m'as poussé à piquer dans son armoire à pharmacie. J'etait adolescent et curieux. Je voulais voir ce que ça ferait sur moi. Je goba les deux médocs avec un verre d'Oasis et je m'allongea sur mon lit. A l'epoque je savais que ma mère prenait ces deux médicaments pour ses angoisses et ses fortes douleurs au ventre, en tout cas c'est ce qu'elle me disait. Peu de temps après l'ingestion des deux molécules, Je senti une douce montée, qui était celle du Lamaline. Je me sentais bien, relaxé, dans ma bulle. La musique était encore plus agréable que d'habitude mais je me souviens d'un moment où je me suis senti encore mieux. Le Temesta commençait à agir. Plus de souci, plus d'angoisses (j'etait un garçon plutôt anxieux déjà à l'epoque) j'avais l'impression d'etre enfin libéré des chaînes de l'adolescence. Cette symbiose entre les deux substances était magique. C'était bon, si bon que je recommencerais souvent, en augmentant les doses, jusqu'à ce que ma mère s'en aperçoive...

Merci à vous de m'avoir lu, chères lectrices et chers lecteurs, et à bientôt ! wink

Catégorie : Tranche de vie - 19 octobre 2019 à  16:22

#benzodiazepines #opiacés #premierefois



Commentaires
#1 Posté par : blastfunk 20 octobre 2019 à  14:03
Salut,

C'est étonnant ce petit souci avec le passé simple...wink

 
#2 Posté par : Anonyme Acculée 20 octobre 2019 à  17:18
Au delà de la forme (la langue française et la conjugaison, c'est compliqué, faut avouer; il n'est pas rare que je fasse des vérifications, que j'aie, A-I-E, un doute...), le fond m'intéresse. Curieusement, je n'ai jamais eu l'idée de détourner un médicament de son usage défini. Pour moi, c'était comme du poison, une molécule qui ne devait être délivrée qu'à un(e) malade, pour une maladie bien précise, suite à la prescription rigoureuse d'un médecin qui devait être très instruit. En fait, sans leurs jeter la pierre, je réalise que ces médecins, surtout les généralistes ou non-spécialistes en psychiatrie, malgré le mérite de leurs longues études, leur sérieux, et la somme de connaissances acquises, je réalise, disais-je, qu'"ils" n'y connaissaient pas grand chose, ou plus exactement qu'à l'époque, "on" ne savait rien ou presque rien sur la chimie du cerveau, et sur les conséquences de tels traitements (*), à moyen-long terme. C'était un peu "aux grands maux les grands remèdes", on te balançait des benzos à doses de cheval parce qu'on savait que ça marchait, quelques soient - quels qu'en fussent (**) - les effets secondaires (du temps de ma mère, dans les années 60-70-80, je crois bien que la classe des benzodiazépines était une sorte de couteau suisse qui permettait de traiter aussi bien son épilepsie que sa dépression et que ses angoisses, un trois en un).


(*) fin 90, j'ai eu également une mauvaise expérience avec du Deroxat; c'était à la mode, dans le sillage de la révolution du Prozac, et le docteur avait vite fait de te faire une ordonnance pour t'aider à aller mieux, sans te poser plus de questions que cela. Résultat des courses, j'ai fait un virage maniaque et j'ai souffert aussi bien de mon excès d'euphorie (je me suis retrouvée avec 100000 nouveaux francs, 15000 euros, de dettes diverses, putes, etc...) que de la dépression lors du sevrage. Avec le recul, première expérience avec une drogue agissant sur la sérotonine, je me sentais trop bien, j'avais l'impression d'être Superman ! Pendant 1 an. Un avant-goût de ces chers RC...?

Cazale a écrit

Plus de souci, plus d'angoisses (j'était un garçon plutôt anxieux déjà à l'époque), j'avais l'impression d'être enfin libéré des chaînes de l'adolescence.

(**), c'est chaud, le français, je ne sais pas si c'est correct !


 
#3 Posté par : Cazale 20 octobre 2019 à  17:40

blastfunk a écrit

Salut,

C'est étonnant ce petit souci avec le passé simple...wink

Salut !
My bad, Je suis fâché avec lui semble t'il wink
Je m'appliquerais davantage les fois prochaines, promis.

Lena, c'est clair que les benzodiazépines furent (j'espère avoir bien conjuguer le verbe être, là) prescrit comme des petits pains durant des décennies, dont le début des années 90, vu que c'est là que ma mère a commencé à en prendre (elle me l'avait confié un jour). À cette époque elle était hyper angoissée mais elle en est devenue addict très vite et n'a jamais pu s'en détacher. Pour ma part le Temesta me poursuit encore aujourd'hui et je compte engager un protocole de réduction par le Valium à mon prochain rdv avec ma psychiatre car j'en ai vraiment, vraiment marre.

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