Salut a tous, je poste sur mon blog, car ce que je me demande est assez personnel et ne sera pas vraiment d'une quelconque aide ou utilité sur le forum.
Depuis quelque temps déjà , je me bats avec les
opiacés. Pour situer le contexte:
J'ai bientôt 30 ans, et j'ai commencé relativement jeune mon parcours avec les substances en général. A 9 ans, je piquais des gitanes à mon beau-père, et des gauloises bleues à ma mère. Vive les séances de gerbe que j'ai enduré. Au collège, j'ai fumé mes premiers
joints, et en entrant au lycée, j'avais 16 ans, les premières
douilles, puis très vite, j'ai connu le milieu des raves.
C'était au début des années 2000 (2002/2003), et franchement à cette époque, même si c'est pas si vieux que ça, la qualité des prods était juste "wahou", comparé a ce que je trouve aujourd'hui en teuf, ou ailleurs, d'autant plus que les
RC n'étaient pas encore répandus.
La "chance" que j'ai eu, ça a été de commencer les prods festifs avec des personnes "habituées", qui savaient ce qu'elles prenaient et avaient des plans surs. Alors autant dire que mes premières perches aux
taz, comme les Mitsubichi ou les V2, étaient exceptionnelles.
Avec un demi, voire un quart pour certains
taz, c'était parti pour des heures et des heures d'yeux dans le blanc, de mâchoires dévissées et de sens du toucher sur-développé.
Les
empathogènes m'ont vraiment plu, ca m'a permis d'avoir des discussions absolument époustouflantes avec ma sœur ("mind-blowing" comme ce
GIF qui résume bien la sensation, lol), au sujet de notre relation et de notre famille. J'ai aussi connu ma première vraie copine à ce moment là , et ma première cuite aussi, que j'ai pris après mes premiers
taz. L'
alcool ayant toujours été tabou chez moi, et j'ai d'ailleurs longtemps détesté la boisson.
A force de tester différents produits, plantes hallucinogènes, etc... j'en suis fatalement arrivé à l'
héro. Les personnes avec qui je trainais, plus âgées que moi, m'ont toujours mis en garde, ils voyaient bien que j'aimais l'excès dans tout ce que je faisais, entre les drogues et les activités extrêmes, toujours à la recherche d'un truc qui fait monter en l'air. Mais un jour j'ai voulu essayer, j'avais a peine plus de 17 ans, je rentrais en 1ere S, je me rappelle.
L'
héro a été une révélation, moi qui adorais plus que tout la perche, les redescentes étaient proportionnelles malheureusement donc j'ai voulu essayé en redescente de
MD, et là , pouf! Magnifique, la
descente n'en était plus une. J'avais pris une dose minuscule je me rappelle, du coup aucun effet négatif du aux opis, pas la gerbe rien. Par contre la suivante, ça a pas été la même, mais malgré tout, j'ai encore plus apprécié ce piquage de nez, cette chaleur, et ce monde entre réel et rêve.
J'ai fini par tout laisser tomber, les études, le sport, la famille, pour me focaliser sur la fête, encore et toujours, du vendredi au lundi, repos jusqu'au jeudi et rebelote, pendant des années.
Bon désolé, je me perds, mais aujourd'hui, j'en suis a avoir un
TSO, j'ai réussi à décrocher 3 fois, de différentes manières, pour finalement toujours y revenir au grand galop.
Je regrette rien, ca fait parti de mon vecu, mais maintenant, j'ai presque 30 ans, je sens que si je prends pas vite une décision, je vais y laisser des plumes. Les problèmes de santé commencent à apparaitre, au niveau du nez, des dents, et ô mon dieu, j'ai remarqué il n'y a pas si longtemps que je chope même des cheveux blancs.
Du coup je me pose des questions sur le
sevrage. J'ai déjà essayer à la dure avec le sub , une fois de 0,4mg a 0 et plus jamais je veux ressentir ca. A une dose si faible, je pensais que ca serait pas trop difficile, mais ca a été horrible pendant presque 3 semaines. Je pensais pas le corps humain capable d'endurer autant de souffrance et de privation de sommeil. Surtout que je travaillais, un métier physique qui plus est. Ca m'a vraiment marqué psychologiquement, mais finalement après un mois et demi, ça allait un peu mieux. Et voila qu'à peine 6 mois après, rebelote, j'ai revu de vieilles connaissances, et le cercle vicieux a recommencé. C'est incroyable comme la volonté est faible face au plaisir. Le pire, c'est qu'en à peine 4/5 jours, je me tapais déjà les même doses de cheval que je prenais avant au bout d'un an (came de mauvaise qualité, heureusement d'ailleurs!).
Me revoilà donc a la case
TSO pour la 2eme fois, puis rechute, et enfin re-TSO.
Je commence vraiment à fatiguer.
Et maintenant j'en viens à cette réflexion: le sub est-il vraiment la solution? Je suis stable depuis peu, mais je sais qu'à la moindre occas, je sauterais à pied
joint dedans, et avec le sourire en plus. Surtout que je continue à me faire des extras, à la rach, aux
RC opioides, et des fois un peu d'
héro, mais sans plus.
Est-ce que c'est vraiment sans fin?
N'y a t-il pas un moyen de combler cette période si courte mais pourtant si longue qu'est le mois et demi après l'arrêt total, sans souffrir?
Ca me fait penser au post de Skenman d'il y a deux trois jours au sujet du
tramadol. J'en viens a penser que ca pourrait etre une solution pour moi aussi.
Ou alors, est ce possible d'utiliser des IRS comme la
MDMA ou la
3MMC, pour camoufler le manque le temps que le corps refabrique son endorphine tout seul? La
sérotonine peut-elle remplacer l'endorphine, ou du moins masquer son absence?
Tant de questions...
Désolé pour le pavé, en plus je suis assez défoncé donc je dérive vite.
tldr: J'en peux plus de ce train de vie, en gros, lol :)