(Set and setting: homme de 27 ans, 173lbs, 181cm, 19 août 2018 vers midi, seul dans mon appartement et couché dans mon lit.)
Expérimenter l'impossibleCela devait faire environ presque un an que mon ami de longue date, que j’avais récemment rencontré, m’avait généreusement donné cette bouffée jaune et intrigante qui allait me faire vivre l’impossible. J’étais totalement conscient de ce que c’était et j'en avais imaginé et peut-être même, avais-je déjà pensé, frôler cette « autre réalité » derrière notre perception quotidienne.
Le
DMT est une des molécules des plus fascinantes que l’humain a pu croiser durant toute son existence. Cette substance mystérieuse, qui peut autant être synthétisée, trouvée pratiquement partout dans la nature, et qui peut aussi avoir une origine endogène (par activation de la glande pinéale) qu’exogène (par une absorption externe), est la plus hallucinogène sur Terre et peut-être même dans tout l’univers connu. Il est utilisé rituellement, sous différentes formes, depuis des millénaires par des tribus « sauvages » répandues un peu partout sur la planète. De façon stupéfiante, cette « molécule de l’esprit » se retrouve partout dans la nature dut à sa structure de
base facilement façonnable. Le
DMT est un dérivé de la
tryptamine dans lequel les atomes d'hydrogène de l'atome d'azote situé à l'extrémité de la chaîne carbonée sont remplacés par des groupements méthyle. Sa structure chimique est proche de la psilocine ou la
sérotonine.
“Nature … is drenched in
DMT. Is this simply an accident of biochemistry or is it an indication of something more profound, an inherent “intelligence” that is built into nature?”
-Dennis McKenna-
Le cadeau de mon ami était pareil à sauter les pieds
joints, les yeux fermés, dans le vide. Sauter dans l’inconnu absolu. J’avais eu du mal à me convaincre de prendre cette bouffée, puisque j’avais inconsciemment peur et envie de l’essayer en même temps. C’était totalement nouveau comme expérience psychédélique pour moi jusqu’à présent. C’était pourquoi, j’avais conservé cette bouffée sellée, bien au frais dans un petit pot hermétique et un ziploc entouré d’un élastique, le tout caché au fond du congélateur.
Alors, après environ un an d’attente et de peur de la perdre puisqu’elle ne serait peut-être plus psychoactive avec le temps et la qualité de conservation, j’avais décidé, en ce dimanche 19 aout 2018, de me lancer dans l’inconnu. « Advienne que pourra! » Sans regret! La nature récompense les courageux et les téméraires qui savaient se lancer dans la découverte, tels des pionniers, des explorateurs d’un monde nouveau. Ayant quand même un peu peur de ma réaction malgré mes centaines d’expériences de champignons à doses héroïques (5-7g), j’avais préparé un sceau pour déposer mon bong après la prise de la bouffée au cas où je le renverserais en faisant un faux mouvement ou quelque chose du genre (vomir par exemple). Juste avant, j’avais aussi égrainé du
cannabis, comme à mon habitude lors de voyages psilocybiens, pour calmer l’anxiété s’il y avait lieu, mais cela s’avéra inutile dans ce cas-ci. Mes mains étaient moites. Un peu plus que d’habitude.
J’avais donc préparé de la cendre pour enrober le
DMT dedans afin de ne pas le calciner en le brulant. Mon bong rouge était maintenant rempli de cendre. Ensuite, j’avais extrait du congélateur et du baggy la bouffée pour l’emmitoufler dans la cendre. Je ne voyais plus sa couleur jaune, un peu orange, très particulière. Dans la chambre à coucher où je m’étais préalablement installé, on pouvait sentir la fraicheur du climatiseur récemment éteint. Je ne voulais aucune distraction sonore afin de bien entendre ce qui allait se produire.
Pareilles à toutes les bouffées prises au bong, j’avais pris le temps d’aspirer toute la substance dans le réservoir de celui-ci avant de l’inspirer complètement dans mes poumons. J’aspirai tout d’un coup et prit le temps de tout déposer à côté de moi et de compter jusqu’à environ 3 ou 4 seconde... Cela m’avait rappelé l’impression d’une bouffée de
Salvia. La sensation de chaleur et de la conscience qui semblait sortir du corps subitement. Par contre, cette fois-ci ce fut infiniment plus intense et hallucinatoire. Toute l’expérience se passait malheureusement extrêmement trop rapidement dans ma conscience. Le tout se déroula en trois étapes : le voyage lui-même et les visions, puis l’ouverture des yeux avec le contraste étrange d’une perception altérée du décor en distorsion de ma chambre et en dernier temps, les effets secondaires après être revenu à mes esprits (effets que je vais expliquer plus en détail un plus tard dans le texte*).
Au départ, il y avait un grésillement visuel et puis auditif qui se produisit. Le grésillement aigu et omniprésent s’amplifia à son maximum et était accompagné d’une sensation de vibration intense dedans et autour du corps. Le son rappela l’effet que ça faisait de plonger la tête dans l’eau suite à un environnement sonore très bruyant mélangé à un son de réacteur de jet. Ce son devenu si fort et si intense qu’il coupa littéralement tout contact avec la réalité habituelle pour laisser progressivement et pleinement place à la vision psychédélique. Une vision incomparable à tout ce que j’avais pu expérimenter. Dans sa rapidité d’action, sa brièveté et sa complexité. Sauf exceptionnellement, dans le cas de voyage unique où parfois mes visions psilocybiennes ressemblaient à cela sans l’être pour autant. **
Rapidement, j’avais cru être mort puisque je ne ressentais plus rien. Aucune sensation de mon corps ou de quelconques distractions mentales habituelles. Comme si, simplement et uniquement, j’étais. J’étais une pleine conscience. Sauf que je fus rapidement rassuré que je fus toujours vivant quand je m’entendis respirer. En même temps que la vision me submergeait, j’avais pleinement conscience de chaque respiration. Une inspiration, une pause, une expiration et ainsi de suite jusqu’à la fin du voyage. Toute la vision hallucinatoire se passa en un éclair. Similaire à la vitesse de la lumière tellement tout était excessivement rapidement et m’échappait en même temps de me toucher directement. Au commencement, il y avait une sorte de mosaïque de cercles entremêlés formant une tapisserie infiniment complexe d’où j’avais l’illusion d’avancer en son centre. Le tout était accompagné d’un son vibrant et unique qui s’amplifiait et me propulsa dans les hallucinations qui s’intensifiaient et qui semblaient provenir de derrière cette tapisserie. Puis justement, elle avait rapidement disparu pour laisser place à l’étrangeté absolue. À ce moment peut-être, trente secondes après la bouffée, « la vision » était tellement intense que je pouvais autant distinguer clairement les yeux ouverts que fermés. Ce dont j’étais témoin était si intense qu’il se superposait à la réalité et au décor. Alors, j’avais décidé subitement d’en profiter pleinement les yeux fermés. Similaire à un bon voyage mental de
psilocybine.
“Sit down, shut up, watch with eyes wide close and learn!”
Au paroxysme des hallucinations, temps estimé ; 30sec-1min suivant l’expiration de
DMT, j’étais conscient d’être allongé dans mon lit. Je m’entendais respirer tranquillement, les mains déposées sur mon torse comme lorsque je dormais. Cette vision, qui s’imposait à ma conscience, avait l’air si familière et si étrangère en même temps. Comme si j’y étais déjà allé ou que c’était déjà là depuis le début, devant moi. Cette « autre réalité » invisible, désormais rendue apercevable par la substance, était indescriptible. Tout y était extrêmement psychédélique, des couleurs fluo partout, pleine de couleurs juxtaposées à d’autres couleurs impossibles. Cela donnait l’impression de voir littéralement se dérouler une « autre dimension » derrière mes paupières, directement transfusée dans ma conscience immédiate. Toutes les couleurs inimaginables délimitaient les formes. Comme si les formes géométriques ne se définissaient plus par la perspective et les ombrages, mais plutôt par le mouvement et les couleurs.
Cet « autre univers » se tordait, se pliait sur lui-même, se dépliait, puis se retordait et ainsi de suite infiniment. J’avais l’impression que ce que je voyais était une sorte de décor, une toile de fond. Un espace géométriquement impossible et en perpétuelle transformation. Invraisemblablement, j’apercevais les bribes d’un espace impossible; extradimensionnel, ultradimensionnel, omnidimensionnel pour ainsi dire. Les courbes semblaient droites et les droites semblaient courbes et se propageaient dans tous les sens. Cette omnidimentionnalité des formes était un défi pour l’attention. C’était comme si le simple fait de vouloir y fixer nettement et longuement mon attention, le sujet que je tentais de mieux appréhender n’était plus là ou plus le même que je fixais initialement, puisque tout était en perpétuelle transformation. Un sentiment que le souvenir de ce moment précis semblait inaccessible. Similaire à lorsqu’on tentait de se rappeler avec précision un rêve insolite et qu’il nous échappait au fur et à mesure de l’effort de s’en souvenir. Dans cette vision qui donnait aussi l’illusion d’être bien réel, tels certains rêves, rien ne restait statique et tout suivait une sorte de tension spatiale, une danse harmonieuse. Du moins au départ, comme mentionné plus tôt, j’avais le sentiment d’être dans un « autre monde », un paysage incroyablement fantastique et impossible à expliquer, mais il me semblait désertique et inhabité. Comme si je voyais les
bases physiques d’un monde inconnu, inimaginable et dont la compréhension était « au-delà des mots ». Aucune « entité » quelconque ne semblait y vivre. Jusqu’à un certain moment…
Je savais très pertinemment que ce que j’avais vu était causé par cette substance que j’avais prise consciemment en me doutant légèrement de ma réaction. Tel que décrit plus tôt, au moment le plus intense des hallucinations, j’avais le sentiment de seulement apercevoir « un espace géométriquement impossible » qui se tordait et se dépliait sur lui-même. Aucun extraterrestre, aucun reptile ou insecte, aucun dieu ou entité de lumière qui discuterait de connaissance avec moi, il ne semblait rien y avoir de vivant ou de conscient. Par contre, au summum des visions, il y avait eu un bref moment où l’espace semblait avoir laissé place à quelque chose qui semblait avoir pris conscience de ma présence. Ce sentiment était vraiment étrange et insolite. Surtout qu’au moment où j’avais davantage fixé mon attention sur ce qui semblait soudainement me « regarder », cette conscience émergea de son propre univers. Comme si, au fur et à mesure que je voyais plus précisément « cette chose » et à quoi elle pouvait ressembler, tout son univers se comprimait pour la laisser apparaitre. Je n’avais jamais vu une chose pareille auparavant.
Pour essayer du mieux que je peux de décrire de façon rationnelle cette chose, je commencerais par dire que cela n’avait rien d’humain ni d’extraterrestre comme on les imagine. Non, au contraire, cette chose était inimaginable. « Au-delà des mots », au-delà de l’imagination elle-même! « Cette chose » était constituée de façon similaire au décor duquel elle provenait : formes et contours délimités par d’innombrables couleurs fluo et vives en perpétuels changements. Mais différemment au décor, elle se distinguait par l’impression qu’elle avait conscience de ma présence. Comme si je m’étais pointé à l’improviste dans une scène d’intimité normale d’un être d’une autre dimension et qu’il était surpris et curieux de me voir. Cela ne dura vraiment que brièvement dans mon esprit. À l’instant où j’avais cru « la » regarder dans les yeux (qui en passant était loin d’être des yeux, mais c’est l’expression qui s’en rapproche le plus), tout se dissipa pratiquement aussi vite que c’était apparu au départ. Rapidement, je ne voyais plus « cette conscience » qui venait d’émerger de son univers impossible pour apparaitre et disparaitre subitement dans mon esprit. Sachant très bien que le
DMT se dissipait tranquillement, je décidais de rouvrir mes yeux…
*Lorsque j’avais ouvert les yeux pour voir ma chambre, tout me semblait si étrange avec des silhouettes difformes et incompréhensibles. J’avais encore dans la bouche le goût amer du
DMT, ressemblant à du plastique brulé et de la
Salvia. L’impact de la vision de ma chambre qui me sauta aux yeux était encore gravé dans mon esprit même aujourd’hui. Les premières secondes du retour étaient les plus psychédéliques. J’avais l’impression d’avoir une vision et une appréhension totale de mon champ de vision. Je voyais tout en même temps. J’entendais tout aussi. Spontanément, durant les premières secondes, j’entendis des pas marcher derrière moi. Normalement, je n’entendais personne marcher dans mon dos à cette endroit, mon appartement était bien isolé. De plus, j’entendis un énorme craquement qui semblait provenir de tout l’immeuble. Ensuite, juste avant que je ne sortis de la chambre, je m’étais mis soudainement à entendre un son rappelant un acouphène. Le sifflement s’amplifia tellement que sur le coup cela me fit peur, car je n’avais jamais rien entendu de si intense. Et surtout que cela ne faisait que s’empirer. Par contre et heureusement, le son qui me rendait partiellement sourd avait fini par totalement disparaitre. Du côté de ma perception visuelle, les formes étaient en distorsions et bougeaient légèrement, semblable à un high de champignon. Les détails des textures étaient très exagérés. Je me rappelais avoir été surpris par ma couverture dans la fenêtre et sur ma TV. Comme si je ne reconnaissais plus les formes. Sans oublier qu’il y avait des toiles de Dali, une de Van Gogh et une de moi. Je voyais toutes les formes et les couleurs des toiles tous en même temps. Les formes étaient exagérées et toutes similaires aux formes que prenaient les nuages de Van Gogh dans « Champs aux cyprès ». Ma toile totalement abstraite semblait n’être qu’une tache pratiquement uniforme, ce qui n’était pas le cas. Ma perception habituelle de ces toiles avait été radicalement bouleversée. On aurait dit que pour l’instant du voyage de
DMT, j’avais changé ma compréhension normale de ma perception de la réalité et de ses symboles communs pour être capable « d’assimiler et de comprendre » cet autre univers que j’avais aperçu. Un sentiment unique et fort d’une solennelle appréhension de l’impossible, des infinies possibilités de l’univers et de la réalité.
Peu après que les distorsions s’étaient dissipées, j’étais encore allongé dans mon lit sous le poids du terrible acouphène éphémère et de la contemplation de ce que je voyais. Même si ce n’était que ma chambre ordinaire qui semblait maintenant extraordinaire. J’avais le sentiment d’être hyperconscient comme mentionné plus tôt. Pour reprendre ce qu’avait écrit Aldous Huxley dans son livre les portes de la perception (1954 ) : « réfléchissant à ce que j’avais éprouvé, je me trouve d’accord avec l’éminent philosophe de Cambridge, le Dr C. D. Broad, quand il dit « que nous ferions bien d’examiner avec beaucoup plus de sérieux […] le type de théorie que Bergson a mise en avant au sujet de la mémoire et de la perception sensorielle. Ce qu’il suggère, c’est que la fonction du cerveau, du système nerveux et des organes des sens est, dans l’ensemble, éliminatrice, et non productrice. Toute personne est, à tout moment, capable de se souvenir de tout ce qui se produit partout dans l’univers. (Il faisait ici référence aux annales akashiques, également appelées archives, chroniques ou mémoires akashiques, sont un concept ésotérique créé en Occident par des théosophes à la fin du XIXe siècle, à partir d'éléments de la philosophie indienne.) La fonction du cerveau et du système nerveux est de nous empêcher d’être submergés et confus sous cette masse de connaissances en grande partie inutiles et incohérentes, en interceptant la majeure partie de ce que, sans cela, nous percevrions ou nous rappellerions à tout instant, et ne laissant que ce choix très réduit et spécial qui a des chances d’être utile en pratique. » Puis Huxley poursuit en disant : « afin de rendre possible la vie biologique, il faut que l’Esprit en général soit creusé d’une tuyauterie passant par la valve de réduction constituée par le cerveau et le système nerveux. Ce qui sort à l’autre extrémité, c’est un égouttement parcimonieux de ce genre de conscience qui nous aidera à rester vivant sur cette planète particulière. Afin de formuler et d’exprimer le contenu de ce conscient réduit, l’homme a inventé et perfectionné sans fin ces systèmes de symboles et de philosophies implicites que nous appelons les langues. […]»
Tout de suite après être revenu du voyage de
DMT, j’étais au départ très déstabilisé et désorienté. Quand je fis quelques pas hors de ma chambre, j’étais chancelant et avais du mal à faire deux pas droits un en avant de l’autre. J’avais aussi extrêmement froid. Sans oublier que j’avais éteint la climatisation de ma chambre avant de prendre la bouffée. Il faisait encore très froid dans la pièce. Et j’avais une sensation exagérée du froid, comme un peu de tout le reste, tellement que ma jambe gauche se mit à sursauter de frisson et surtout, avec rétrospection, accompagnée d’une surexcitation euphorique suite à ce que je venais de vivre. J’avais le sourire collé aux lèvres. Puisque j’avais si froid, je décidai de prendre une douche pour me réchauffer. Pendant cette douche, j’avais songé à tout cet évènement unique si incroyablement incompréhensible. Je ne voulais que rien n’échappe à ma mémoire. C’était pourquoi j’avais donc écrit ces lignes frénétiquement sans m’arrêter jusqu’à en avoir mal au bras. Par contre, je ne regrette nullement mon réflexe. Parque ainsi en relisant ces lignes, j’ai l’impression de revivre en
flashback un des moments les plus intenses et les plus indescriptibles de ma vie.
Suite à cette expérience incomparable et difficilement descriptible, j’avais senti l’intense pulsion de tout retranscrire du mieux que je le pouvais pour tenter de ne rien oublier et de comprendre le plus possible ce paradoxe de la logique qu’est le
DMT. Pour ne pas me répéter, et pour combler les quelques segments manquants de mon expérience, je vais retranscrire ce que j’avais rédigé dans l’heure qui suivit cette journée-là.
« En moins d’une fraction de seconde, j’ai été propulsé dans une autre réalité. Une réalité si étrangère, mais pourtant si familière. »
« Le cerveau humain façonne en permanence notre propre réalité jusque dans les moindres détails. »
« Un autre univers (réalité) si étrange et différent du nôtre qu’il est extrêmement difficile d’en expliquer chaque détail. Premièrement, par manque de mots en référence pour expliquer ce que l’on a vu et par le nombre incalculable de détails bizarres, très flous et très précis à la fois. »
« Pareil à si j’avais traversé le mur de la réalité et du son des vibrations ambiantes pour voir se dérouler et se déplier […] une autre dimension qui surpasse de loin la compréhension normale et limitée de l’humain ordinaire. »
« Comment une telle substance peut-elle exister et en plus avoir une réaction si profonde (et transcende) sur notre perception de la réalité? »
« Notre perception de la réalité est très malléable et élastique. Comment savoir ce que c’est exactement la « vraie réalité » après avoir vu une chose pareille se dérouler dans notre esprit? Immobile et silencieux, entre deux respirations, j’ai vu une autre dimension qui n’était que dissimulée derrière le voile de notre perception ordinaire et limitée par les capacités naturelles de notre cerveau, et par conséquent, de notre conscience. »
**-L’expérience de
DMT est très brève. Accompagnée d’hallucinations sensorielles uniques et très intenses et rapides, autant visuelles que sonores. Avec un champ d’action très rapide qui se dissipe aussi rapidement. Dure entre 5-10 minutes. Downset d’environ une ou deux heures. Impression d’avoir « expérimenté l’impossible ». J’ai essayé pour l’instant seulement une fois à l’âge de 27 ans (1re fois).
-L’expérience psilocybienne est beaucoup plus longue. Accompagnée d’hallucinations généralement visuelles, beaucoup de moments d’intuition sur une compréhension profonde de quelque chose (soit soi-même ou quelqu’un d’autre, etc.) Toutes sortes d’expériences hallucinatoires uniques qui varient d’un trip à l’autre. Les visions ressemblent rarement à celle du
DMT. Avec un champ d’action entre 15min à 1h et se dissipe lentement dans le système. Ce qui procure un voyage beaucoup plus long et moins intense sur l’incompréhension. Dure entre 1h à 12h, dépendamment de la dose. J’ai essayé pour l’instant plus d’une centaine de fois depuis l’âge de 16-17 ans (1re fois).