Ma vie avec lui n'a jamais été rose, je ne lui en demandait pas autant.
On s'est installé ensemble un peu par obligation, ma grossesse, mais c'était. Il m'apportait de la tendresse et moi je sais pas. Les premières années, je n'étais ni heureuse ni malheureuse. Je vivais assez bien mon quotidien, semblant de vie de famille, mon petit homme me suffisait pour me combler de bonheur.
Moi sous sub, je ne supportais plus de le voire se détruire les veines, de passer des heures aux toilettes pour un pète de sub. Il passait à côté de pleins de choses et son quotidien le rendait malade. Après mainte et mainte discussion, et un premier dérapage aux
skenan suivi d'une "cure", il commença son traitement de métha. C'était il y a cinq ans.
Cinq ans que ma vie m'échappe, que je suis spectatrice de sa destruction, de notre destruction.
Ma vie va lentement devenir un enfer....
J'ai laissé ma vie devenir un cauchemard éveillé.
Je me souviens encore du premier box que j'ai trouvé. Ce jour là j'ai cru que le sols s'ouvrait sous mes pieds pour m'engloutir toute entière, c'était la pire chose qui pouvait arriver. J'étais là à me répéter, attends que le petit dorme, essaie de ne pas t'énerver, essaie de relativiser. Surtout ne crie pas sinon il va se braquer, juste essayé de comprendre, c'est peut être à mille lieu de ce que t'es entrain d'imaginer.
Le petit au lit, je cherche le box et le lui pose devant le nez sur la table basse du salon, sans dire un seul mot. Je voulais des réponses. Il regarde son box, moi et vise versa plusieurs fois. Je bouillonne de l'intérieur, je n'ai qu'une envie le lui faire bouffer son truc. Au bout de 5min il désert les dents pour me demander où j'avais bien pu le trouver. Non mais il est sérieux, je lui réponds simplement là où tu l'a planqué. Mais c'est un vieux truc, d'avant que je commence la métha etc...
Il se foutait clairement de ma gueule on avait déménagé et déjà là j'en avais jeter pas mal. Je me mets dans une colère noire. Je lui ai sortie toute mes vérités.
Mais le jour là , vous savez ce qui m'a le plus blessé? C'est pas qu'il ai tapé mais qu'il m'ai menti et en prime qu'il me fasse passer pour une conne. S'il m'avait dit ok j'ai craqué l'autre jour. Voilà point, ça arrive, je suis humaine je peux comprendre. Même les jours d'après j'ai essayé d'en reparler, de lui montrer que je pouvais comprendre que ce n'était pas dramatique, enfin tout ça quoi. J'étais aussi passé par là . Mais rien à faire il restait de glace, ne me répond pas ou peu. Je me trouvais face à un mur.
Soupçonneuse, je commençais tout naturellement à faire un peu plus attention à ce qu'il faisait. Mais rien n'avait vraiment l'air d'avoir changer. Je restais quelques temps sur mes gardes, mais ça avait l'air d'aller. Je l'avais classé comme un dérapage et je suis vite passée à autre chose.
Les découvertes de ce genre finir au fil du temps par se faire de plus en plus fréquentes, à mon grand regret. Et toujours ce même silence. Je pétais les plombs toute seule, le seul truc qu'il me disait c'est que je devais arrêter de me prendre la tête pour rien, qu'il n'y avait rien.
Quant pendant deux mois je n'avais pas trouver de box, il me disait que je venais de trouver un vieux truc qui date de loin. Enfin que des conneries qui ne tiennent pas la route. Jamais il n'a été franc avec moi. Il essayait toujours de me faire passer pour une conne qui fait des montagne pour rien. Qui trouve des trucs vieux d'un siècle ect... Pendant 2-3 ans, je trouvais régulièrement des box plus ou moins bien planqué, ses comptes n'étaient pas fameux, mais les enfants ne manquait de rien. Régulièrement j'essayais de lui parler, sans résultat. Impuissante, je l'ai laissé faire. Je fouillais régulièrement la maison, la voiture, les poches tout les endroits improbables. Qui au passage ne traverse que l'esprit d'un tox. Ca me rendait malade, j'étais clairement impuissante. Je le voyais sombrer, petit à petit mais peu importe ce que j'essayé de faire. rien ne marchait. Il me repoussais, me blâmais. Il me méprisait tout en se moquant ouvertement de moi. J'ai vraiment très mal vécu cette période car il a réussi à me faire douter de moi. Je me suis remis trente six mille fois en question à ce moment là . De part ça façon de faire, de dire et d'agir à la fin des fois, je me sentais responsable, impuissante et surtout très conne.
J'ai le sentiment que tout à vraiment dérapé il y a deux ans, l'été 2013. Ma petite dernière âgée de moins de un an a du subir une importante opération. Cette opération était décisive quand à l'avenir de ma fille. Je pense que c'est là qu'il a perdu pieds mais aussi qu'il nous a "abandonné".
J'ai passé les heures de l'opération de la petite toute seule à l'hôpital (6h d'OP), il aurait du me rejoindre mais à eu un empêchement. J'ai traversé cette épreuve seule tant bien que mal et il ne débarqua que vers la fin de l'après midi vers les 17H et reparti 1h après. Sur le coup je m'"tais dis que ça avait du être trop dure pour lui de voire notre fille en réa, branché de partout, semi consciente, la tête enflée et déformée de l'opération. je lui en voulais sans lui en vouloir. Mais le jours qui suivirent toujours des visites tardive et courte. J'aurais eu besoin de lui mais il n'était pas là . Il avait toujours d'autres excuses qui ne tenait pas la route. Il était en congé, ma belle sœur, ma nièce et bien d'autre s'étaient porté volontaire pour garder le grand. Je ne comprenais vraiment pas. C'est bien plus tard que j'ai tout appris.
Comme l'a toujours si bien dit ma mère, "LA MERDE REMONTE TOUJOURS A LA SURFACE". Tout se sait un jour ou l'autre. Je n'allais pas tarder à savoir.
La première chose qui m'a mis la puce à l'oreille s'était le samedi avant notre sortie. Mon fils âgé de 7ans me dis qu'il avait vu plein de flics qu'ils avaient encerclé le quartier, et qu'il a eu peur. Alors je commence à l'interroger, surprise par son récit. Quoi de plus normal je suis sa mère après tout. Son père coupa court au récit de mon fils et m'expliqua qu'ils étaient au Mc Do et que voilà , ils avaient vu les flics encerclé le quartier. J'en été bouche bée mais en même temps sur le coup j'ai pas réfléchi plus loin. D'abord les derniers jours j'avais très peu dormi, le contre coup de l'opération... etc. Je n'essai pas de me trouver d'excuses, vraiment pas, mais je pense que je n'avais pas les capacités à ce moments là de faire des rapprochements ou de réfléchir plus loin. Pour info, ils ne sont venus qu'à 16h.
Retour à la maison, la petite va de mieux en mieux, on recommence entre guillemets à vivre. On va se baigner dans un étang, pas trop loin de chez nous et près des quartiers. Il disparaÎt 1h, pratiquement à chaque sortie. Tout doucement mon cerveau va recommencer à fonctionner, et ça ne va pas me plaire du tout. Je deviens méfiante, questionne, observe....
J'apprends tout d'abord que pendant l'hospi de la petite il déposa tous les jours le grand dans la famille à 13h pétante. Les 3 premier jours de réa il venait sans le petit mais pas avant 17h, les jours suivant il est venu avec le petit toujours après les 17-18H, prétextant qu'il n'avait trouvé personne pour le garder. Enfin ce genre de conneries. Cerise sur le gâteau, ce fameux samedi, il était coincé au quartier qui avait été bouclé avec le petit d'où le repas au Mc Do pour lui faire passer le temps.
Avant de m'énerver, j'essai de le questionner, de lui donner la chance d'être honnête, mais rien à faire, je me tourne des films, jamais il n'aurait emmené le gamin au quartier. Que je devais arrêter de psycoté et j'en passe. Il est cline, prend la métha et moi je suis cinglé, je lui prend la tête pour rien. Et son excuse préférée avec quel tunes? c'est sa phrase culte à mon mec avec quel tunes?
Pas de preuve, que des soupçons, je le garde à l'œil. Les mois passent, se ressemblent et empirent. Je retrouve de plus en plus souvent des box à la maison, ce qui me choque le plus c'est qu'au final il ne les planque même plus vraiment. J'enchaine les crises, les menaces, les pleures. Souvent je le supplie d'arrêter de se faire aider, je lui parle des enfants, je négocie. C'est une lutte de presque tout les jours, dès que les enfants sont au lit, le combat commence. Et au final je m'épuise toute seule face à un mec de marbre qui ne me répond pas. Qui tourne tout mes propos en dérision quitte à me faire passer pour une folle dingue qui se tourne des films. Je suis clairement désemparée. Alors que je croyais avoir atteind le fond, je vais vite me rendre compte que ce que je vis jusque là c'est de la rigolade comparé à la suite....