Je voulais vous écrire la suite en parlant des états de mes finances. En vous racontant qu'en un an il a dépensé les économies d'une " vie". Et puis dans les com, il y a eu cette phrase qui a fait échos dans ma tête. Celle qui aura le plus bousiller mon gamin.
A bientôt, et puise dans la naïveté et la gentillesse de tes enfants ils semblent être à un age où ils racontent encore tout à leur mère, ce n'est pas éternel !
Mon fils s'est beaucoup rapproché de son père, avant et après l'opération de ma fille. J'étais contente de les savoirs proche. Peut être pour me donner un peu bonne conscience de l'avoir un peu laisser tomber. Attention j'ai toujours été très proche de mon ainé, c'est ma vie, mon cœur, mon unique amour. Mais la naissance de sa petite sœur a été une vrai épreuve et sa maladie m'a beaucoup accaparé. J'essayais de compenser comme je peux mais je n'ai que deux mains.
Ils partaient souvent ensemble mais il m'aura fallu un sacré moment pour comprendre ce qui se tramait. Et j'étais une fois de plus à mille lieu de m'imaginer l'ampleur des dégâts et de ce qui allait suivre.
Souvent je me demande si c'était par naïveté, par lâcheté de découvrir la vérité ou tout simplement parce que je suis trop conne pour voir plus loin que le bout de mon nez. J'en sais rien surement un peu des trois. Et en fonction de ce que la vie t'apporte des fois c'est plus facile de laisser coulé que de continuer à te battre contre un moulin à vent.
L'été avait touché à sa fin, la petite était radieuse et avait complétement changé après l'op. Je pensais qu'une nouvelle vie allait pouvoir commencer. L'avenir appartenait à ma famille, le pire était passé. J'allais enfin pouvoir respirer et à nouveau profiter de la vie, de mes enfants. Plus de craintes, plus de doutes, je pouvais, nous pouvions recommencer à vivre.
Mais rien ne se passe comme je le souhaite, je devrais le savoir pourtant. Depuis le temps je devrais arrêter de me faire des illusions. On dit toujours que l'espoir fait vivre. Et ben moi l'espoir me fait souffrir, et honnêtement c'est encore le cas aujourd'hui. L'espoir est mon pire cauchemard. J'attends surement de trop des autres, de moi, de la vie....
Ma vie commençait lentement à m'échapper, j'étais clairement dépasser par les événements qui se passaient sous mon toit. Les box, les dettes, les comptes vidés, après l'opération de la petite toute cette merde commençait à remonter à la surface. Mais quant allait-il au quartier? Il passait le plus clair de son temps de libre avec mon fils. Quant trouvait il le temps, l'argent oui, nos comptes étaient à sec, mais le temps.
IL NE FAIT PAS CA???? JAMAIS IL N'AURAIT LE CRAN ???? IL EST PAS AUSSI DEBILE ?????
Je deviens dingue, je m'imagine tout et n'importe quoi. Je dois en avoir le cœur net. Moi qui est toujours essayé de laisser mes enfants en dehors de ces histoires je me retrouvais à questionner mon fils sur ce qu'il faisait avec son père. Ou est ce qu'ils étaient? Qu'ont ils fait? et ainsi de suite.
Ils faisaient des trucs ensembles après ou avant d'aller aux quartier avec pour maitre mot NE RIEN DIRE A MAMAN. En contre parti de son silence, il avait le droit de faire des choses interdites par maman.
La première fois que mon fils me lâcha le morceau, il se senti soulager, je pense de ne plus avoir à garder un aussi grand secret. Mais il était aussi terrorisé. Tu ne dis rien à papa. Tu sais c'est notre secret et si il sait que je te l'ai dit il ne m'emmènera plus jamais avec lui. J'aime bien partir avec papa et je veux pas qu'il soit fâché. J'essaie de le rassurer comme je peux. De lui dire de ne pas s'inquiéter, que je ne dirais rien. Je lui demande aussi si il sait ce que papa va faire chez ces copains aux quartier. Il me dit que non, juste que c'est moi qui ne veut pas qu'il y aille. Puis il me regarde et me dit :
-Mais tu sais maman, c'est pas grave. Papa ne reste pas longtemps la bas. On y va, ils se disent des trucs et s'échanges des trucs et on part.
-Tu sais ce qu'ils s'échangent?
-Non mais papa lui il donne des sous et beaucoup. C'est pour ça que t'es fâché? Dis maman t'es fâché avec moi?
Je le sert dans mes bras, me retiens pour ne pas pleurer, ne pas m'effondrer, ne pas mourir.
-Bien sure que non. Pourquoi je devrais être fâché, ce n'est pas de ta faute. Tu n'as rien fait de mal et jamais je ne serais fâché contre toi. Ne t'inquiète pas et pour papa non plus. Tu n'as pas besoin d'avoir peur.
Je discute beaucoup avait mon fils, essaie de le rassurer, de lui dire que rien est grave que tout va s'arranger. Et que des fois même les grands font des bêtises mais que tout finira par s'arranger.
J'aurais voulu mourir. Il emmenait mon fils au quartier, sans penser aux conséquences. Je rêve, je je je sais plus... Je vais le tuer, le virer. Je suis au bout de ma vie........
Il rentre du boulot, pendant le repas je sent mon fils mal à l'aise, il a peur très peur je le sent. Et puis je connais mon fils. Je lui sourit, essayant de le rassuré comme je peux. A l'heure du coucher, je lui répète que c'est un secret que je ne dirais rien. J'essai de le rassurer comme je peux. Mais à l'intérieur de moi je suis en colère, désemparée, dégoutée, écœurée simplement anéantie.
Je me contiens autant que je peux jusqu'à ce que mon fils dorme. Il lui en aura fallu du temps, il angoissait, mon fils se faisait du souci et avait peur. J'ai essayé de le rassurer comme je peux.
Je me pose sur le canapé, le regarde sans dire un mot. Cet homme me devient inconnu...
T'as déjà emmené mon fils au quartier?
Je le revois comme si c'était hier, avec son sourire narquois au coin des lèvres me dire mais non ça va pas t'es folle? tu me prends pour qui?
Normalement je suis pas comme ça mais le jour là je lui ai tapé sur la gueule ou plutôt on s'est tapé sur la gueule. Comme des chiffonniers mais TROP C'EST TROP.
Il n'avouera jamais mais la suite et encore pire que tout....