Mon dernier shoot de trop
En quelques lignes…
Ca fait deux ans que je n’ai rien injecté, je bois deux bières, puis je vais pécho du
bédo.
A la ZUP comme d’habitude. Une équipe carrée, pro, discrète, tu vas au 2, une minute après t’as ton morceau. Pas de coco pas de blèmepro.
Sauf que ce jour là, sur mon bras, une veine me fait de l’oeil et me dit «prends moi!». Vu l’état de mes avant bras ça se refuse pas. En arrivant il y a un gars que je connais pas, je lui demande, discret, s’il y en a. Il me rejoint en dix secondes, c’est bon, soixante euros et il s’esquive, avant que n’arrive l’autre dealer. «On parle de toi en bas, c’est pas bien» dit-il, moi : «c’est exceptionnel» «j’espère» finit-il en me passant mes 10 grammes de popo...et moi donc.
Exceptionnel?
Oui. Je retrouve une de mes planques du quartier, pose le stéri et ça rentre comme dans du beurre. Elle est forte.
Plus tard, posé chez un pote, j’ai la main plus lourde et là, c’est tout ce qu’on cherche. Une montée de chaud au cerveau, je sens la
dopamine inonder mes synapses, je parle pour dire mon euphorie et ma voix fait un écho métallique. La petite sonnerie, et en plus pas de stress ni flip : du kif comme rarement. Exceptionnelle oui.
Les heures et jours suivant se passent bien.
Trop bien?
Je garde en tête ce qui a du réveiller mes démons endormis.
Ca n’a pas loupé, j’en ai repris, pas la même, moins haut et plus bas. Courbatures pendant deux jours, et je m’en remets à peine.
C’en est trop, cette fois c’était la dernière!