La séparation de l’opium de la
Lamaline :
Pour séparer les 3 substances présentes dans le médicament, il faut déjà avoir une idée des proportions. (Cela va aider à connaître la pureté des produits.)
Il y a 300mg de
paracétamol ;
30mg de
caféine ;
10mg de poudre d’opium.
Il existe diverses méthodes (détaillées à la fin), mais partant du principe que tout le monde n’a pas le matériel d’un laboratoire ; il m’a fallu trouver comment faire avec un matériel restreint. Une cuisine, et Internet et des marchants.
Vous aurez besoin de :
– 2 bêcher (verre ; gobelet... récipient) ;
– 1 cuillère (tige métallique) ;
– 8 doses d’éthanol (alcool ménager sans odeur) ;
– 2 doses de
Lamaline ;
– 1 filtre à café ;
– 1 tamis (maillage inconnu sorry !) ;
– 1 lame (couteau ; rasoir unique...) ;
– Toutes les gélules vidées ;
– 1 balance de cuisine.
J’ai tout d’abord théorisé, puis mis en pratique pour valider.
J’ai commencé par observer la
Lamaline à la loupe. Puis remarqué des fragments de diverses tailles. Mais n’ai pas pu différencier l’opium du reste.
En analysant l’histogramme, j’ai pu supposer que l’opium était chimiquement collé au
paracétamol, chose qui nous arrange.
J’ai donc approfondi et observé au microscope optique. Puis par un ingénieux montage, à l’aide d’une lampe de poche de 1000 lumens j’ai pu observer à la loupe (grossissement 400x) les diverses particules.
La
caféine est séparée du
paracétamol, mais ce n’est pas le cas de l’opium.
Voici le protocole que j’ai déduit :
– Peser l’intégralité de vos gélules pleines et noter ça dans un coin.
– Tout d’abord retirer la
caféine ;
– Retirer le
paracétamol ;
– Retirer les produits ajoutés entre temps ;
– Vérifier les proportions des diverses substances pour mesurer l’impureté ;
– Récupérer la substance.
Au microscope j’ai pu remarquer que la
caféine faisait de petits amas plus gros que la poudre si fine qu’est le
paracétamol+opium.
C’est donc naturellement que j’ai décidé de retirer le plus gros.
La première étape est de se rendre sur internet et de trouver un tamis.
Prenez un tamis pour la farine la plus fine qui soit au minimum. Le plus fin, c’est le mieux.
Je ne préciserais pas la taille du maillage, car je ne me souviens plus comment calculer la largeur d’un objet dans mon microscope.
Ce qui reste dans le tamis, vous l’aurez deviné c’est la
caféine. Mettez-la de côté (très utile en cas de coup de mou).
https://tice.ac-montpellier.fr/ABCDORGA … feine.htmlIl reste donc l’opium et le
paracétamol.
Certains pensent à l’eau... froide. Mais c’est la méthode la plus inefficace que je connaisse.
https://pubs.acs.org/doi/10.1021/je990124v#Voici la réponse sur la méthode pour dissoudre le
paracétamol.
L’alcool !
L’éthanol à 90%. On le trouve en supermarché, mais il a souvent une odeur. L’alcool qui me paraît être parfait c’est celui des flacons mercurochrome. Par contre le prix est plus conséquent.
« Mon droguiste » vend des produits ménagers, dont l’éthanol.
Il n’y a pas de quantité à ne pas dépasser pour ce qui est de l’éthanol, mais selon mes expériences sachez que 20% (1 dose contre 5) de poudre contre 80% d’alcool à 90°.
(Surtout, ne prenez pas d’alcool comestible comme le rhum/vodka/absinthe/gnaule...!! Il restera de l’eau.)
Dans votre récipient se trouve l’objet de votre désir et le
paracétamol.
Touillez, touillez... touillez !!
Pendant une ou deux minutes.
Puis laissez reposer pendant plusieurs minutes, 5/10/15. À vous de voir ; ça dépend de la quantité initiale. Je l’ai fait pour deux gélules et 1 minute a suffi.
Enfin, prenez votre filtre à café et versez dans votre second récipient. Le contenu du premier. Il vous reste la poudre.
Laissez sécher, ou raclez le filtre avec une lame.
(Si vous comptez consommer immédiatement il suffit de verser après que le fond du récipient se soit concentré. Et de garder cette partie. De l’allumer et respirer. Des informations sont encore à suivre.)
Avec les gélules vides, vous pouvez reprendre la
caféine et remplir légèrement !! les gélules avec. (Trop=arrêt cardiaque)
https://tice.ac-montpellier.fr/ABCDORGA … feine.htmlVous pouvez stocker l’opium.
Et vous pouvez stocker le
paracétamol qui contient encore un peu d’opium une fois l’alcool évaporé.
Puis enfin pesez à nouveau toutes vos gélules vides ou non, vos diverses poudres.
Le but étant d’avoir le même poids qu’au début (c’est un multiple de 340), sinon vous avez raté la manipulation et perdu de la matière, mais ce n’est pas grave. Si vous prenez X gélules : vous aurez 340*X grammes de substance au début. (En théorie, mais la pratique nécessite une vérification réelle.)
Le pire serait de ne pas avoir un bon résultat à ce qui va suivre :
– Pesez le
paracétamol :
Il y a 88.2% de
paracétamol.
Soit X* 300mg
Pour une gélule, il y aurait 300mg de
paracétamol à la fin en théorie.
– Pesez l’opium :
Il y a 2.94% d’opium.
Soit X* 10mg
Pour une gélule, il y a donc 10mg d’opium à la fin... en théorie.
– Pesez la
caféine :
Il y a 8.82% de
caféine.
Soit X* 30mg
Pour une gélule, il y a donc 30mg de
caféine à la fin. En théorie.
En additionnant les poids respectifs, vous devez obtenir le poids du début. Pas de panique il va en manquer. 5% maximum si tout va bien.
Le point particulièrement important à surveiller est que le pourcentage d’opium à la fin ne dépasse pas 3%. (2.94% dans l’idéal... voir moins.)
Si vous avez du mal avec les mathématiques, c’est simple :
– Prenez le poids d’opium final, divisez-le par le nombre de gélules, et divisez par 3.4.
Ou :
– Prenez le poids final, divisez par le poids initial (théorique), et divisez par le 3.4 puis multipliez par 10.
Pourquoi 3.4 ? (300+30+10=340 et pour les pour-cent on doit avoir 100, et 340/3.4=100)
Si on veut juste avoir la pureté en pourcentage, il faut faire :
Avec Qr la quantité réelle, et Qt la quantité théorique.
(1/(Qr/Qt))*100
Ce qui se simplifie par : 100Qt/Qr
Exemple :
Si j’ai 40 gélules, j’ai donc 400mg d’opium théoriquement en fin d’expérience. Mais, moi, j’en ai 430mg.
(100*400)/430 = 93%
Il faut savoir qu’une grande partie des
opioides contenus dans l’opium sont soluble, peu soluble, ou très solubles dans l’ethanol. C’est pour cette raison que les deux parties contiennent de l’opium ; enfin des portions. Vous ne pourrez probablement pas avoir 93%. Ni même 80%.
J’ai fait un peu plus de 80% une fois.
D’autre part, si vous comptez respirer les vapeurs d’opium il n’est pas forcément utile de faire sécher ni de filtrer. Mais je le conseil tout de même.
Faites attention à votre éthanol, parfois il lui est ajouté des produits olfactifs qui sont dangereux à la consommation, surtout dans l’éthanol ménager.
L’éthanol dont je puisse me porter garant c’est le mercurochrome 90%.
Je pense sans certitude que sur « MonDroguiste » on trouve l’éthanol pur à 90% sans additifs.
Parlons maintenant de l’extraction à l’eau. N’étant pas un grand connaisseur, je vous dirais simplement que je pense judicieux de retirer la
caféine avant tout de même.
En mettant la poudre dans un grand tube, puis en secouant latéralement, puis en l’allongeant pour faire lentement couler tout en faisant tourner : la poudre ça se répartir de telle sorte à ce que les particules fines reste au fond et les grosses au bord. La
caféine étant grosse il suffit de la faire couler pour l’enlever. Le tour est joué.
Je n’ai jamais essayé la méthode de l’eau. Ne consommant pas de drogue cette méthode ne me permet pas de reconstituer mes médicaments à la fin.
Les notions de chimie :
https://tice.ac-montpellier.fr/ABCDORGA … AUDANOSINESolubilité des produits :
-
Paracétamol : Eau:10 g.L-1 à 20 °C ; 250 g.L-1 à 100 °C ; Ethanol: soluble ;
Ether: très peu soluble.
-
Caféine : chloroforme : soluble ; eau et éthanol : légèrement soluble.
Parmi les molécules présentes dans l’opium :
-
Morphine : insoluble dans eau, éther, acétone. Un peu soluble dans l’éthanol. Soluble dans le méthanol et la pyridine.
-
Codéine : Éthanol, éther, benzène, chloroforme.
- Thébaïne : Très soluble dans l’éthanol et le chloroforme ; soluble dans le benzène ; légèrement soluble dans l’éther ; insoluble dans l’eau.
- Papavéraldine : soluble dans le benzène et le chloroforme ; légèrement soluble dans l’éthanol et dans l’éther ; insoluble dans l’eau.
- Papavérine : Très soluble dans l’éthanol, le chloroforme ; soluble dans l’acétone, le benzène, la pyridine ; légèrement soluble dans l’eau.
- Narcéine : Ethanol.
- Narcotine : Le composé lévogyre est soluble dans l’éthanol, la propanone, le benzène, le chloroforme.
- Laudanosine : inconnue.
- Dans l’idéal il faudrait un mélange de 15% de méthanol ; 45% d’éther ; 40% de chloroforme, pour séparer l’opium du
paracétamol et filtrer simplement le tout avec le filtre à café. Mais il est particulièrement difficile de se procurer ces produits. D’autre part le méthanol est un poison pour le corps humain (l’éthanol aussi, mais beaucoup moins) ce qui signifie qu’il faut attendre que la poudre soit parfaitement sèche. Pour cette méthode, il suffit de remplacer l’éthanol de mon protocole par ce mélange. Et bien sûr dans le filtre il reste le
paracétamol et le peu de
caféine restant. Il faut laisser s’évaporer le tout.
- Sinon il reste une méthode beaucoup moins efficace à cause des taux d’ébullitions des produits inférieurs à celui de l’eau. En effet le
paracétamol est très soluble dans l’eau à 100°C, mais les
opiacés entrent en ébullition aux alentours de 80°C pour les plus fragiles. Après avoir filtré la
caféine au tamis, il suffit d’introduire la poudre dans l’eau bouillante, et mélanger très intensément, et dans le temps le plus court possible filtrer à travers un filtre à café le liquide et son dépôt d’opium.
En conclusion :
L’éthanol seul ne permet pas de conserver l’intégralité des composants de l’opium, mais constitue le meilleur compromis. Surtout pour la rentabilité.
L’extraction à l’eau reste un excellent moyen mais telle qu’elle est répandue n’est pas une solution viable.
J’ai une formation scientifique, je vérifie ce dont je parle, je teste et expérimente. Même si ma documentation est sérieuse ; je ne suis pas un chimiste de profession.
D’ailleurs je n’ai jamais consommé de drogues, et serait par conséquent incapable de dire si oui ou non mon
opium est bon. Raison pour laquelle je ne l’ai pas utilisé. Essayez par vous-même : c’est toujours la meilleure méthode.