Revue de presse Cannabis thérapeutique du 13 mars 2018 ->>
<<- Revue de presse Cannabis thérapeutique du 11 février 2018
IACM-Bulletin du 24 Février 2018
Science/Homme: L’usage médical du cannabis améliore les performances cognitives
L’usage médical du cannabis améliore la performance des tâches testant la cognition. Ceci est le résultat de la recherche de scientifiques de l’hôpital McLean à Belmont, États-Unis. Les participants ont été testés avant de commencer la prise de cannabis et 3 mois plus tard. Les patients ont complété le test d’interférence multisource (MSIT) tout en subissant l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Le MSIT a été conçu pour étudier la cognition humaine normale et la physiopathologie psychiatrique.
Après 3 mois de traitement, les patients qui utilisaient le cannabis ont démontré une meilleure performance des tâches accompagnée de changements dans les voies d’activations cérébrales dans certaines régions du cerveau (cortex cingulaire et régions frontales). Les auteurs ont écrit qu’après le traitement au cannabis, «les voies d’activations cérébrales semblaient plus semblables à ceux observés par des témoins sains qu’à des patients prétraités issus d’études antérieures, ce qui suggère une normalisation potentielle de la fonction cérébrale par rapport aux valeurs basales». Ils ont conclu que leurs résultats suggèrent que l’usage médical du cannabis «peut entraîner des effets différents par rapport à l’usage récréatif de la marijuana, car les consommateurs récréatifs ont démontré une diminution de la performance de la tâche accompagnée d’une activation cérébrale altérée.» Les patients ont également signalé des améliorations de leur état clinique et des mesures liées à la santé.
Gruber SA, Sagar KA, Dahlgren MK, Gonenc A, Smith RT, Lambros AM, Cabrera KB, Lukas SE. The Grass Might Be Greener: Medical Marijuana Patients Exhibit Altered Brain Activity and Improved Executive Function after 3 Months of Treatment. Front Pharmacol. 2018;8:983.
Science/Homme: L’usage médical du cannabis est sans danger chez les personnes âgées
L’utilisation thérapeutique du cannabis est sûre et efficace pour les personnes âgées, selon une étude menée par des chercheurs de l’Université Ben Gourion du Negev à Beer-Sheva, en Israël, sur un groupe de 2736 patients âgés de plus de 65 ans, qui a participé à un questionnaire. L’âge moyen était de 74,5 ans. Les indications les plus fréquentes pour le traitement au cannabis étaient la douleur (66,6%) et le cancer (60,8%).
Après six mois de traitement, 93,7% des patients ayant répondu au questionnaire ont rapporté une amélioration de leur condition et le niveau de douleur rapporté a été réduit de 8 sur une échelle de 0-10, à une médiane de 4. Les effets indésirables les plus courants étaient: vertiges (9,7 %) et la bouche sèche (7,1%). Après six mois, 18,1% ont cessé d’utiliser des analgésiques opioïdes ou ont réduit leur dose. Les auteurs ont déclaré que leur «étude conclut que l’usage thérapeutique du cannabis est sûr et efficace chez les personnes âgées. La consommation de cannabis peut diminuer l’utilisation d’autres médicaments sur ordonnance, y compris les opioïdes.»
Abuhasira R, Schleider LB, Mechoulam R, Novack V. Epidemiological characteristics, safety and efficacy of medical cannabis in the elderly. . EUR J Intern Med. 1 Fév 2018. [in press]
Science/Homme: Le CBD est efficace contre les crises du syndrome de Lennox-Gastaut
Le CBD peut être utile dans le traitement des crises d’épilepsie dues au syndrome de Lennox-Gastaut. Ceci est le résultat d’une étude contrôlée par placebo sur un échantillon de 171 participants, menés par des chercheurs du programme de l’épilepsie pédiatrique de l’Hôpital Général du Massachusetts de Boston fait dans 24 sites cliniques aux États-Unis, aux Pays-Bas et en Pologne. Les patients étaient âgés de 2 à 55 ans et recevaient soit 20 mg / kg de CBD par jour soit un placebo pendant 14 semaines en plus de leurs médicaments habituels.
La réduction médiane en pourcentage de la fréquence mensuelle des crises par rapport au départ était de 43,9% dans le groupe CBD et de 21,8% dans le groupe placebo. Les événements indésirables sont survenus chez 86% des patients du groupe CBD et 69% dans le groupe placebo; la plupart étaient légers ou modérés. Les auteurs ont conclu que «le cannabidiol ajouté au traitement habituel chez les patients présentant des chutes de crises associées au syndrome de Lennox-Gastaut est efficace et généralement bien toléré».
Thiele EA, Marsh ED, French JA, Mazurkiewicz-Beldzinska M, Benbadis SR, Joshi C, Lyons PD, Taylor A, Roberts C, Sommerville K; GWPCARE4 Study Group. Cannabidiol in patients with seizures associated with Lennox-Gastaut syndrome (GWPCARE4): a randomised, double-blind, placebo-controlled phase 3 trial.Lancet. 25 Jan 2018. [in press]
En bref
Israël: Netanyahou arrête l’exportation de cannabis médical
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que le président américain Donald Trump avait appelé et exprimé son opposition aux exportations israéliennes de cannabis. Channel 2 News a rapporté qu’Israël renoncerait à son projet de devenir un exportateur pionnier de cannabis médical, par peur de contrarier Trump.
Jerusalem Post du 7 Février 2018
Un coup d’œil sur le passé
Il y a un an
Science/Homme: Lors d’une étude clinique contrôlée le cannabis a amélioré la survie de patients atteints d’un cancer agressif du cerveau
Science/Homme: Selon un petit essai clinique le cannabis peut être utile dans le traitement du TDAH
Suède: Les premiers patients obtiennent l’autorisation d’utiliser du cannabis à des fins médicinales
Irlande: Un rapport du gouvernement propose la légalisation du cannabis à des fins médicales
Science/Homme: Le THC a montré des résultats mitigés dans le traitement de la douleur et la spasticité de la sclérose en plaques
Il y a deux ans
Science/Homme: En cas de saignement dans le cerveau, la consommation de cannabis a été associée à une amélioration
Science/Homme: Le cannabis a réduit la douleur et la consommation d’opioïdes dans le cadre d’une étude clinique
Catégorie : Actualités - 24 février 2018 à 18:20
1
La consommation de cannabis est associée à une prévalence réduite des étapes progressives de la maladie alcoolique du foie
Contexte
La consommation abusive d'alcool comporte des risques bien établis pour la santé, notamment une maladie du foie (ALD) caractérisée par une stéatose alcoolique (SA), une stéato-hépatite (AH), une fibrose, une cirrhose (AC) et un carcinome hépatocellulaire (CHC). Fait frappant, un nombre important de personnes qui abusent de l'alcool utilisent également le cannabis, qui a connu une légalisation accrue à l'échelle mondiale. Alors que le cannabis a démontré des propriétés anti-inflammatoires, son utilisation combinée avec l'alcool et le développement de la maladie du foie restent peu claires.
Objectif
Le but de cette étude était de déterminer les effets de la consommation de cannabis sur l'incidence des maladies du foie chez les personnes qui abusent de l'alcool.
Méthodes
Nous avons analysé les données du bilan des patients hospitalisés à l'échelle nationale (NIS) du Projet de coût et d'utilisation des soins de santé de 2014 pour les patients de 18 ans et plus qui avaient des antécédents de consommation abusive d'alcool (n = 319 514). En utilisant les codes de la Classification internationale des maladies, neuvième édition, nous avons étudié les quatre phases distinctes de l'ALD progressive par rapport à trois groupes d'exposition au cannabis: les non consommateurs de cannabis (90,39%), les consommateurs de cannabis non dépendants (8,26%) (1,36%). Nous avons tenu compte de la méthodologie complexe d'échantillonnage de l'enquête et avons estimé le rapport de cotes corrigé (RAA) pour le développement d'AS, AH, AC et HCC en ce qui concerne la consommation de cannabis (SAS 9.4).
Résultats
Notre étude a révélé que chez les consommateurs d'alcool, les personnes qui consomment du cannabis (consommation de cannabis dépendante et non dépendante) présentent des risques significativement plus faibles de développer AS, AH, AC et HCC (AOR: 0.55 [0.48-0.64], 0.57 [0.53-0.61 ], 0,45 [0,43-0,48] et 0,62 [0,51-0,76]). De plus, les utilisateurs dépendants avaient des chances significativement plus faibles que les utilisateurs non dépendants de développer une maladie du foie.
Conclusions
Nos résultats suggèrent que l'usage de cannabis est associé à une réduction de l'incidence des maladies du foie chez les alcooliques.
Etude
1