thanks brothers!je ferais bien un hommage à un Paris rempli, et sauvage, qui s'est aseptisé et est un froid décors de cinéma, en plus d'être co-vidé, heureusement je ne suis pas là pour voir ça.
J'étais à une réunion de famille (anniversaire de ma grand-mère et sa jumelle, survivantes de la 'shoah' j'aime pas ce mot, ça fait titre de film, disons qu'elles ont échappé à la mort, grace à des Français (qui les ont caché) et à un flic qui les a laissé partir le jour du vel d'hiv).
Nous étions dans un bus loué, un vieux 75 avec balcon arrière, on traversait le Paris de leur jeunesse apatride et à l'étoile, puis de la vie, en paix. Sans s'embrasser. Ca fait bizarre de pas se toucher.
Et des quartiers chics à Vincennes, en passant par la rue du Temple, on a vu des loyers 48 au XIXème et XXe arrdt 'juifs'. Et je voyais ce Paris s'agiter, en plein coronavirus, encore minoré...caché.
En me disant que j'aimais cette ville.
J'aimais cette ville, vile, mais là avec la fin de la colline, et moi qui essayait de résister au sirènes du
crack, y était confronté à chaque station de métro, et on se reconnaît facilement.
Moi je suis le touriste maintenant, et je préfère vivre à Paris (banlieue) que d'aller à Paris, voir les deux avenirs que j'ai manqué de peu, fonder une famille, et finir dans le caniveau, j'y étais presque un pied dans chaque...
Paris, le lendemain des attentats j'étais dans un bar kabyle de la rue de Ménilmontant, après avoir dormi rue Marie Louise, à côté du Carillon où j'allais tout le temps, pour le brassage social.
Dans le quartier du canal, ou ma famille habitait, ceux qui sont arrivés avant la montée des prix (acheté 100 000e, ou un million de francs, un appart qui en vaut 600 0000...). J'avais rencontré une italienne qui m'a jeté pour un autrichien...Les boules...
Depuis j'ai arrêté de draguer, et je suis seul, depuis 2015, aucun ami, sauf ceux qui ont des familles, les autres sont morts ou perdus de vue, plus une famille suspicieuse...plus personne t'invite, on a peur de toi...de quoi?
Je ne suis plus chez moi, c'est trop propre trop bien sous tous rapports, et Paris bourgeois ce n'est pas mon Paris c'est celui du travail!
Je me suis retrouvé écrasé sous la foule en panique le 15 novembre, lors de la bousculade, devant le petit Cambodge (découvert pour celui rue Richerand, en 1998) chacun pour soi, dites donc, alors que j'essayais de faire passer les enfants je me suis fait écrasé, par trois couches de gens. Et j'ai eu peur.
Puis je suis passé en boucle sur LCI comme témoin.
Pourtant le lendemain au bar, habituel, rue de Ménilmuche, les patrons nous ont fait la ronde des assiettes offertes, je n'ai même pas pensé à ne pas sortir, ce n'était pas 'que' pour les soutenir, mais boire un verre. Si Paris s'arrête de faire la fête et d'avoir ces spots de deals, ce n'est plus qu'un paris de riches avec des désaxés stigmatisés par leur présence partout, atomisés les fumeurs de crk.
Je connais les bobos il va y avoir un grand ménage qui ne servira à rien.
L'usage de drogue est une liberté individuelle,
l'addiction une maladie, dans les deux cas, que viendraient faire loi et police dans tes poumons, ton slip ou ton nez?
Dans les 90's on avait un sticker "ne laissons pas Paris au riches'. Pari perdu.
Rappelez vous des gens qui achètent à bas prix à la Chapelle, avant de vouloir faire virer les pauvres, qui eux squattent mais n'habitent que de moins en moins sont les même que les bobo de la rue Beaurepaire qui ont 'lutté' ces anciens 68ards contre 'la boutique' (aussi quelle idée ce nom de boutique, centre social sanitaire ok, mais boutique...).
Ce n'est plus qu'un décor et le voir vide me donnerait limpression d'une ville sous l'occupation...Et déserté par les riches, les pauvres sont repérés illico, et doivent être en sueur à chaque fois qu'ils vont pécho du pain ou de la galette.
Pourquoi ajouter le mal au mal.
Le jour où la banlieue se joindra aux gilets jaunes, Macron rira jaune, ira à Baden Baden, et moi, trop vulnérable (une gav, sevré de force, et je balance ma mère pour le casse de Nice) je serais dépendant de la loi sur les
TSO, tout est fini bientôt, et dire que les militants m'avaient prévenu, la drogue endort les masses, et la révolte.
Oui mais moi je suis le fruit de cette société, pourri, et je ne suis pas en mesure de me battre contre personne, moi même c'est déjà dur, surtout quand ça fume de partout.
J'ai arrêté mais s'il y en avait en bas de chez moi.....
Du PAF prêt à fumer, cela m'éviterais (au passé) m'aurait évité toutes ces
IV qui scarifient mes bras plus que les tatouages de premiers de la classe qui veulent faire plus 'j'ai du vécu'?
Même plus, c'est esthétique comme les prénoms...
Non les dessins et les lettres racontent des histoires,
et sinon, c'est de l'esbroufe : ta peau, contrairement au champs de bataille qu'est la mienne, est trop propre, trop 'clean' alors pour se distinguer, on se conforme, ça forme des cons tous pareil avec marqué Saké en japonais sur le bras, je trouve qu'une croix gammée même en tant que juif, a plus de panache qu'un numéro de camps de concentration
Spoiler (interdit le tatouage chez les Juifs les Israéliens se font tatouer celui du grand père, non mais ça va pas? Déjà que j'ai eu du mal à ne pas fixer ceux des vieux de ma famille et entourage alors qu'on en parlais et ne parle jamais des camps chez nous JAMAIS, ils n'aimeraient pas que j'en parle et c'est le Tabou, mon père a préféré être brûlé comme son grand père, au crématoire, et pas de Kaddish...communiste! Ca m'a choqué de le voir sortir par une cheminée...je m'égare un peu là...) alors un dragon chinois...Provoc, appartenance à une marge, pour la vie non? alors un petit tatouage...vide comme la ville.