Je vais tenter de retranscrire ici ce qui m'a amené au soin et ce qui va se suivre. Je verrai pour rédiger la suite dans d'autre billets ou à la suite.
Tout à commencé à mon dernier craquage...
Jeudi dernier, suite à une N-ième attaque de ma patronne (convocation pour avoir couru dans les couloirs pour bien faire mon travail et convocation dans le bureau pour en parler), un jour où je devais, le soir-même signer les papiers de la succession de la perte de mon père... bref, un grosse journée de stress... J'ai mal réagit, j'ai bu plus que de raison.
Mme est venue me récupérer ivre mort dans la voiture arrivé à la maison. S'en est suivi une engueulade du soir dont je ne me rappelle pas du tout, une engueulade du lendemain dont je me rappelle, une engueulade du surlendemain avec toutes les remises en question possible et ma belle-mère (ex-belle-mère pour être exacte) qui me dit que je ne suis pas comme ça mais que ma consommation est trop importante...
Arrivé au dimanche, je craque... Whisky de bon matin, whisky toute la journée sans compter la bière, taillage de veines... Envie d'aller au CAC... finalement je n'y vais pas. J'ai trop bu, il ne faut pas, ce n'est que passager, rien ne sert de se précipiter.
Le lendemain, lundi, je vais au boulot. Je tiens 30 min et je vais prévenir ma chef que rien ne va. Elle me demande pourquoi, je ne lui répond juste que je dois partir à l’hôpital. Et donc je vais au CAC. Arrivé là-bas, j'attends, j'attends, bien plus qu'on pourrait attendre. Alors pendant temps je cours au supermarché m'acheter à boire, je pars m'acheter des lames de scalpel chez decat' et je reviens devant. Il est 11h30. Je reste dans la voiture, a boire et me scalper... Arrive une appel de Mme qui me dit que je n'y suis pas. Elle me demande ou je suis: devant le CAC, ivre mort dans la voiture, la peau découpée... je lui dit que je vais y aller et j'y vais. Encore un peu d'attente (très peu par rapport au matin) avant d'être pris en charge par une infirmière formidable, à l'écoute, qui m’emmène vers la psychiatre, qui décide de m'interner...
Quelques heures plus tard, j'apprends qu'ils sont en contact avec le service addicto de l’hôpital et que je vais être pris en charge d'ici 3 à 4 semaines... C'est long mais je sui prêt à attendre. passe encore quelques heures, le sédatif ayant fait effet, je n'ai pas vu le temps passer. (est-ce pour ça qu'ils nous shoote?)
le lendemain, elle revient me voir (la psychiatre) pour me proposer un suivi addicto (je me dis merde encore un médecin qui va me voir 1 fois tous les 3 mois pour me parler des mes consos (autant dire que ça m'aurait rien fait) mais finalement, quand je la rencontre, elle me propose une hospitalisation de
sevrage sur 2-3 semaines et là, je reprend espoir.
Le temps de digérer, jusqu’à ce matin, je me dit que c'est bien mais que rien n'est joué. Aujourd'hui, je me dit que tout est joué? Je vais la faire cette putain de cure et je vais suivre les suivis post-cure que je suis en train de multiplier et qu'il faudra trier au bon moment.
Tout ça pour dire, quand on a besoin d'aide, quelque soit le moyen, il faut y aller, ça ne peut que vous faire du bien?
J'ai trouvé un centre d'accueil et de crise (C.A.C) près de chez moi, peut-être d'autres services similaires vous seront bénéfiques mais voyez le bon coté: VOUS N’ÊTES PAS SEULS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!)
A bon entendant, avec tout l'espoir que je n'avait pas il y a 3 jours, je vous souhaite de trouver l'aide au bon endroit.
Aymeric