ah mon humble expérience, la
morphine ne procure pas de plaisir en tout cas pas sur moi. Elle te met dans le gaz, l'
héroïne te fait l'amour avant de dormir la
morphine te met un coup de pine et dodo. C'est vulgaire ça. Désolé. Mai tu vois ce que je veux dire.
Spoiler Dès qu'un médicament est connu pour donner du plaisir on ne le prescrit plus, si on a moins bien mais sans kif, de même la douleur ne part pas elle est juste moins vive, vite dit, quand t'as très mal, tu as toujours très mal mais tu le supportes mieux, tu apprivoises, chouïa, la douleur. Ou c'est moi le seul?
de toute façon je veux pas faire le vieux con mais laisse béton, courre les filles ou les gars, plutôt, les jeunes accros font des vieux en solo.
Tu as la chance de pouvoir savoir, nous (ou plutôt les grands frères, à cinq ans près) on y était confronté, sans même savoir ce que c'était, on était accro et pas de
TSO...Paris était jonché de milliers de boites de néo-codion, c'était ça la
substitution à bas seuil, sinon le tem gesic, ils ont pas eu l'idée de la
morphine, valait mieux dire "j'ai mal au dos" que "je suis toxico, je te braque tes ordos".
Nous vivons une époque formidable! Mon pote peut dire à ses parents et sa fille qu'il prend du
skenan (en
IV tous les jours), et que c'est thérapeutique, sauf l'
IV (on fait semblant de ne pas savoir) (une infirmière lui amène). Inimaginable à mon époque de jeune, on était censé "refuser la
morphine" aux docteurs "pour vivre une douleur salvatrice, oui comme le christ". J'exagère mais c'est dans notre inconscient douleur égale jésus,
morphine égale sorcière ou pire, le diable.
Pourtant on sait depuis 1880 que la
morphine en bon usage ne provoque d'addiction que pour le pourcentage prédisposé, qui de toute façon n'a pas le choix. Ou alors on l'ampute à sec...La maladie du soldat ne touchait que très peu de monde mais il y avait beaucoup de soldats, plusieurs millions en France en 1914! Tout était légal. Pas plus de tox..Moins! si on considère que beaucoup ont été traités pour blessures et qu'on prescrivait (ou même pas, vente libre par correspondance ou pharmacie) pour tout, des
opiacés, qui c'est vrai soignent beaucoup de symptômes, mais ne guérissent rien. Tu prendras un substitut de substitut après? (je plaisante)
Pendant ce temps là on donnait du dinnintel, du ... et des trucs qui sont interdits aujourd'hui dont je ne vais pas dire les noms au cas où. Je veux pas être à l'initiative d'achats dans les pays où ils sont toujours vendus par la poste.. Dans ta cuisine tu as plus fort que la
morphine mais en vain, le trop n'est jamais assez, et sinon, c'est fini.