Salut,
en effet la question n'est pas tant ce qu'on en pense nous de ta conso...mais ce que t'en penses toi...
Certes, sur le moment n'est pas toujours facile de se répondre sincèrement mais essaye...
- Quels sont les avantages/bénéfices que tu as grâce à ta conso ? (efficacité au travail, relations sociales, équilibre psy...).
- Quels sont au contraire les désavantages/problèmes/risques pour toi ? (ex. économiquement, le temps que ça prend d'aller en chercher, manque de sommeil, etc).
Perso c'est un peu les questions que je me pose quand je sens qu'une conso commence à prendre de la place dans ma vie.
Quand je trouve que les désavantages sont plus que les bénéfices, je considère que c'est moment de réfléchir à mettre en place des stratégies pour modifier ce qui ne me convient pas.
Selon les prods et les moments, pour moi ça a été une pause, demander de l'aide à des pros (même si ça, franchement, ça ne m'a pas toujours vraiment aidée...par exemple je suis tombée sur un addicto et un psy odieux avant de trouver des soignants de confiance !), trouver des stratégies pour diminuer/adapter ma conso (l'associer à un contexte particulier par exemple, à un rituel précis), en parler autour de moi avec des personnes qui partagent des expériences similaires, mettre en place d'autres activités qui m’empêchent de consommer (voyages, sport, travail, etc), travailler sur des plaisirs autres, compenser parfois avec d'autres prods qui me comblent et qui ont moins de désavantages pour moi etc.
Après c'est sur que la tolérance ça existe et la dépendance aussi, mais ce n'est pas des problèmes en soi (même si ça peut être galère) pour moi. Mais bon, c'est pratique de savoir que la dose efficace aujourd'hui ne le sera pas forcément demain...du coup j'essaie aussi de le prendre en compte dans mes consos et je tente de trouver des moyens pour les limiter si ça me pose problème.
Bref, c'est sûr qu'on pourrait te dire qu'1g/jour c'est une quantité qui peut commencer à poser problème à certaines personnes (qui n'arrivent pas à suivre sur le plan financier, qui accumulent de la fatigue, qui perdent du poids, qui commencent à angoisser et paranoïer, etc), mais ces personnes ce n'est pas toi !
Pour moi c'est important juste d'être, le plus possible, sincère avec soi même, sans se culpabiliser et être honnête sur les points positifs et négatifs de sa conso.
Et à partir de là trouver des stratégies/solutions qui nous conviennent...
ce n'est pas forcement simple et ça prend du temps...et c'est propre à chacun, car l'addiction n'est pas une loi universel et mécanique, c'est le croisement de facteurs propres au prod, à la personne (état psy, métabolisme, antécédents, situation sociale, etc) et un contexte (social, relationnel, etc), à un moment précis de la vie.
Par exemple pour moi, j'avais pris des
opiacés à 20 ans et je n'avais pas du tout aimé, j'ai fumé du
cannabis pendant 15 ans sans problème et aujourd’hui j'ai préféré arrêter le
cannabis (car ça ne me le fait plus) et je suis dépendante aux
opiacés...(et je le vis bien :) car ça m'apporte plus que ça ne me dessert...
À toi de voir donc :)