guéri ? 

Bonjour,
avant-hier mecredi je suis arrivé chez mon psy en lui disant, tout fier de moi parce que c'était prémédité depuis environ un quart d'heure que je venais de passer dans la salle d'attente, que j'étais guéri et que je ne reviendrais probablement qu'une seule fois, deux semaines plus tard.
On se sera vus environs huit fois, parce qu'à  l'origine j'avais mal supporté la réaction de mon épouse chérie d'amour au fait que j'aie beaucoup trop fumé pour moi selon elle, pendant un gros mois, et j'acquiesce.
Tout ça suite à  la première commande de beuh sur le DW que j'étais parvenu à  mener à  bien, et qui m'ouvrait l'horizon à  un fumage sans limites car sans limite d'accès au fabuleux produit qu'est la beuh.

Ceci dit, si je me suis estimé guéri ce jour là , c'est que j'aurais été malade auparavant ! (Dingue d'elle, oui, ça c'est sur, mais quoi d'autre ?)(Même de moins grave)

Depuis lors, il est arrivé une fois (une première inédite d'ailleurs) que nous fumions ensemble, chez une pote à  elle qui a été sa témoin à  notre mariage, et chez qui il y avait une fête inopinee où j'ai été invité avant le repas improvisé, pour amener du champagne.

Et cela nous a amenés par la suite à  confronter nos fumages respectifs, nos habitudes ou usages respectifs de fumage.

Elle, elle dit avec fierté qu'elle ne fume qu'en des occasions festives.

Ma façon à  moi serait plus chronique, ce qui ne lui plaÎt qu'à  moitié ou moins, d'ailleurs;
chaque soir disais-je même dans un de mes touts premiers posts ici sur le forum, et l'état amorphe combiné d'apathie que cela me cause dans ce cadre ne lui plaÎt pas ou ne lui convient pas. (d'où le psy)(comme si un psy [gratuit, d'un CSAPA] pouvait changer grand chose à  nos états d'âme respectifs ou à  nos relations relationnelles)

Ma façon à  moi (de fumer) serait plus la recherche de la perche comme j'ai appris à  le dire ici, ou d'être cassé selon mon ancienne terminologie. Même qu'en des temps reculés et lointains, et même lointainement reculés, un des potes du groupe dont je parle un peu plus bas mais dont je n'ai plus de nouvelles, avait dessiné sur le dos de sa main les grosses lettres "K", et "C", décorées de petits poils tout autour pour signifier à  tous ceux à  qui il montrait ça qu'il était "cassé velu" ou "KC velu", ce qui fait qu'entre nous ce mot "velu" est devenu synonyme de "très, très". (très, très KC dans ce cas là ) (Et pour cela, dans les premiers temps où je l'ai vu, je lisais le pseudo de akck [bonjour akck si tu lis] comme ackc ou "assez cassé")

Ma façon à  moi serait également plus intérieure, selon moi, et par force, puisque les occasions plus festives qu'elle dit mettre à  profit pour ce faire, sont inévitablement plus bruyantes de par l'entourage qu'elles impliquent.

Donc moi je fume en silence, enfin dans un environnement silencieux qui serait celui de ma terrasse, et de façon quasi-quotidienne, hormis quelques conditions festives que j'aime à  pratiquer également, en particulier avec des potes avec qui je partage un passé très, très lourd, et inavouable publiquement, encore que le fait que je l'évoque ici en laisse supposer un petit peu la teneur. (AàE, AàE, AàE la teneur, et YOUPLABOUM)

Et à  part ça, le silence de mon fumage est parfois brisé par mes propres exclamations rigolardes à  des pensées délirantes que m'aurait amenées ce fumage.

Ceci est pourquoi je parlais de produit fabuleux ci dessus; j'adore les pensées délirantes qu'il peut m'amener, ce fumage.
Et d'ailleurs, bien que de nombreux posts encensent la vaporisation sur le forum, ça ne me plaÎt pas autant.

J'ai parlé il y a quelques jours d'un bouquin de Salman Rushdie dont j'avais entamé la lecture; hier soir en la poursuivant, avant un petit apéro égoïste, je me suis exclamé qu'il devait surement fumer, ce mec là , vu les enchaÎnements farfelus d'idées qu'il écrivait.
Et elle me répond que justement non peut-être; et peut-être aussi que l'accueil assez chaleureux, et même très chaleureux que j'ai vu avoir lieu de toutes parts à  sa sortie en est la démonstration, qu'il sait écrire des trucs délirants, avec ou sans fumer d'ailleurs, la question n'est pas close.
Enfin officiellement il n'en a jamais été question de nulle part à  ma connaissance, mais pour moi, "c'est comme si".
Cela voudrait il dire pour moi, que avoir des enchaÎnements d'idées farfelus et délirants, voire rigolards, "c'est comme si" on avait fumé ?
Bin oui, et ce ne serait même à  peu près QUE la seule chose intéressante ou valable que ça m'apporte. (selon qui, moi seul ? Et quelle importance alors ?)

Bon, et les rigolades avec les potes, ne serait-ce pas contraire au "QUE" de la phrase précédente.
Et la connexion d'idées que ça implique, de rigoler ensemble des mêmes choses ?
("On peut rire de n'importe quoi, mais pas avec n'importe qui" disait Desproges, puisque les idées ou les convictions du "n'importe qui" peuvent empêcher la connexion d'idées indispensable en pour rire, du n'importe quoi)
Portez vous bien,
David