11 juin 2021
tournant en épingle au croisement de la vie.
avec huit ans de conso d'opis occasionnelle dans les pattes (dont quatre de came), arrive inévitablement le moment où les occasions se créent et se rapprochent jusqu'à devenir quotidiennes.
Mais après deux bons mois d'héro dans les narines, je me bats contre cette inévitabilité, destin tragique de chaque « drogué » qui perdrait tout plaisir sans arriver à arrêter son vice.
je trace hors des chemins battus. j'aimerais que l'addictologie ouvrait ses modèles de pensées, en arrêtant de reproduire, comme la société, le renfermement dans des parcours obligés de douleur et rédemption.
je ne suis pas spéciale, ni extraordinaire, mais comme tout à chacun, j'ai ma propre expérience et mon propre vécu. Bien sûr qu'il peut être assimilé à celui de tant d'autres et à des schémas comportementaux établis. Mais ça garde ses spécificités et il se doit d'être écouté et pris en compte pour ce qu'il est. Je souhaite des solutions qui me correspondent et me conviennent. Je suis tox, mais personne avant tout et il y a autant de façon d'être tox que de personnes addictes.
Je plane peut-être, mais je suis motivée à garder une conso occasionnelle.
Je ne peux pas concevoir un arrêt définitif, mais je ne veux pas amoindrir ma défonce en l'inscrivant dans la quotidienneté. Équation peu mathématique au résultat incertain.
Sans aucune prétention d'avoir gagné une quelconque guerre, hier je me surprends à vaincre une petite bataille intérieure.
J'attends au chaud que le rdv de mon pote se termine. Il en sort bredouille : refus de prescription de subutex. Sous prétexte (faux) qu'un généraliste ne peut pas faire « ce genre de choses » (relis ton serment d'Hypocrite, après on en reparle). Blouses blanches qui parlent de relation de confiance, mais elle est où la confiance quand c'est le médecin qui raconte de bobards pour ne pas assumer sa toxicophobie ?
Moi, le matin même, j'avais réussi à trouver deux boites de tramadol et j'étais décidée à entreprendre une pause de came (en attendant le délai interminable d'un rdv avec l'addicto).
Il monte dans la voiture, il pleure de rage envers ce médecin qui n'a rien d'un soignant, il tremble du manque et me demande de l'accompagner au four.
Route qu'on a multes fois parcourus, dans l'espoir qu'aujourd'hui ce soit mieux serv' qu'hier.
Je suis lasse de ce parcours, de ce schéma, où, malgré mon envie d'y mettre un terme, je me retrouve tout le temps sur le même chemin. À finir mes thunes pour finir à taper des traces qui ne me défoncent même plus. Ça pourrait être l'énième dernière fois, puis demain on y va plus...
Je lui dis non en m'enrageant contre moi-même. Je fais pour le déposer au rond-point de la nass pour qu'il fasse du stop. Je me ravise. Il était bien en manque exprès pour pouvoir commencer le sub direct, je n'ai pas envie de le laisser en galère à cause d'un connard qui ne sait pas faire humainement son job. Mais je n'ai pas envie non plus de me retrouver à céder pour une trace. Mon cœur balance. Je me mets en pilote automatique, en essayant d'effacer de ma tête toutes les fois que je m'étais promise de ne pas me retrouver dans la même situation.
On y arrive, il chope, il sort son alu et s'envoie la fumée qui fait tant de bien. On rentre.
Il fait pour me préparer une trace, comme d'hab.
Mais je suis bien, 200mg de tramadol me sauvent la mise. Je ne suis pas en manque, j'ai le moral, j'en ai marre de ne pas arriver à me faire du bien.
Je ne croyais pas possible que ça se passe. J'ai dit non, que je ne voulais pas de trace.
Je suis contente qu'il puisse continuer sa conso sans que ça se répercute sur moi. Ça me donne de la force de me dire que je n'ai pas à lui demander qu'il change pour que je puisse changer. On me l'avait faite cella, il y a un moment, je ne l'avais pas bien vécu. Qu'on puisse vivre ça ensemble sans que j'ai à lui demander de modifier ses envies pour moi.
Il me demande si je suis sûre que je ne veux pas qu'il me laisse un truc de tec.
Non, je ne suis pas si sûre, mais oui, je ne veux pas. Et je suis contente que finalement ce soit si simple. Le plus dur a été de surmonter ma même peur.
Le plus difficile a été d'obtenir une substitution qui me convenait provisoirement (un pallier 2 c'est encore plus galère qu'un TSO officiel). Que je ne me retrouve pas à craquer juste parce que, malgré mes bonnes résolutions, je suis en chien, pas bien et je sais que cette trace marronatre à le pouvoir de faire disparaitre d'un trait ce mal-être.
Là je savais que j'en avais pas besoin. Les petits tramas me réchauffaient, me boostaient même un petit peu. Et des traces de cette came faible auraient au mieux laissé une trainée acide dans ma gorge et un goût amer dans ma bouche, sans m'envoyer dans le cocon berçant qui aurait pu me faire craquer.
Ce n'est pas l'exercice plus aisé du monde, refuser une trace de came. Mais ça me rend heureuse, et j'ai envie de souffler toute la poudre du miroir à la gueule des professionnels de l'addicto qui voulaient me renfermer dans des comportements obligés, sans me donner les moyens pour suivre la voie qui me convient.
Ce n'est pas une question de motive, j'ai beau en avoir, mais si j'avais pas eu des molécules pour ne pas être mal, cette trace je l'aurais avalé du nez avant même de la sortir du pochon.
17 juin 2021
Ça fait pile une semaine que de tout ça.
Je dirais des siècles. Je repense au miroir avec la came dans une aura onirique...
Je suis à 100mg de tramadol, la moitié qu'au début.
Aujourd'hui ça va bien. Demain on verra, mais je compte passer à 75mg à midi et 25mg l'aprèm. Puis réduire doucement.
En sept jours, j'ai traversé des hauts et des bas. Je n'ai pas renoncé à me percher avec d'autres molécules : speed, md et coke (j'ai remplacé ce soir là le trama avec 10mg de metha, pour éviter les interactions séroto). Son, musique, alcool et paroles. Rivière, chaleur et sourires. Je me sens bien à l'aube, les rayons du soleil naissant dans les cils.
J'ai pris des benzo pour la redescente (qui n'a pas, du tout, du tout été facile) et malgré les larmes et les pleurs, j'ai évité de gober 40mg de metha pour me défoncer jusqu'aux orteils.
D'ici dix jours, peut-être, j'aurais fini d'amortir ma session étalée sur deux mois.
Et je ne rêve que de la baisse de la tolérance, pour enfin apprécier la prochaine trace que je m'enverrais (dans un mois ? on verra).
Catégorie : Carnet de bord - 17 juin 2021 à 17:56
#héroïne #craquer #tappering
1
cependant a écrit
Son, musique, alcool et paroles. Rivière, chaleur et sourires. Je me sens bien à l'aube, les rayons du soleil naissant dans les cils.
ca m'a fait à la lecture comme un "instantané", un moment ou le temps se fige, serein et apaisé :)
ces moments me sont encore rares actuellement, et me manquent. hâte aussi de les retrouver
Anonyme813 a écrit
chez moi le coté séroto du tramadol le rend totalement compatible avec une vie libidineuse, très différent des autres opi
Tu peux m'expliquer car je ne comprends pas le seroto..
Marco 68 a écrit
Tu peux m'expliquer car je ne comprends pas le seroto..
yep marco
donc le tramadol c'est un opioide atypique
il a une action sur les recepteurs opi , et aussi une action sur la serotonine
moi je trouve que ca fait l'effet codeine+esctasy (pas très dosé, mais c'est pour décrire)
un peu euphorisant et dynamisant, et bien antidépresseur je trouve
c'est pour ca que selon la dose, l'usager, etc.... il peut etre ressenti comme plus propice libido + activité sexuelle par certaines usager(e)s par rapport à d'autres opiacés
mais, contrairement à d'autres opiacés ou les doses peuvent etre augmentées presque "indéfiniment" quand la tolérance grimpe, le tramadol et son action serotoninergique créé un risque épileptique important quand les doses sont augmentées de facon trop importante
(max thérapeutique sur notice est 400mg/jour répartis en plusieurs prises, bien sur variations entre individus etc ;
souvent formulé avec du paracetamol = surveiller la dose de paracetamol idéalement max 1g/prise 4g/jour, la N-acétylcystéine (NAC, ex: mucomyst, exomuc) est l’antidote reconnue dans les hépatites aiguës dues à une intoxication au paracétamol )
a cause de ce risque épileptique qui fait que de fait ya "une dose max sinon epilepsie", dans mon experience, c'est pas toujours possible quand t'es usager d'opi avec une tolerance importante, de trouver une dose de tramadol "équivalente" qui soit safe ET coupe tous les symptomes de manque. Mais ca dépend vachement du niveau de tolerance.
et là encore, dans mon expérience, quand je tournes longtemps (xx semaines) au tramadol, le syndrome de sevrage est différent de la codeine ou la morphine, je me tape un creux de dépression bcp plus important. et quand ca m'arrive je fais pourtant du degressif en fin de session, et je consomme d'autres trucs. Je dirais que c'est la 2ème face de l'aspect seroto. moi je le ressent comme ca quand + de 4 semaines continues de prise
il y a beaucoup de discussions sur le tramadol, c'est devenu l'opioide palier 2 le plus prescrit/facile d'accès, mais pour moi faut garder en tete que dans la famille opioides, il est un peu "special"
[/fin HS ]
souvent formulé avec du paracetamol = surveiller la dose de paracetamol idéalement max 1g/prise 4g/jour, la N-acétylcystéine (NAC, ex: mucomyst, exomuc) est l’antidote reconnue dans les hépatites aiguës dues à une intoxication au paracétamol )
Je rajouterai juste au post par ailleurs très complet, que même si on peut trouver de la NAC en libre-service en pharmacie ou sur internet, et que c'est l'antidote utilisé à l'hôpital pour les surdoses de paracétamol, il ne faut pas croire qu'on puisse gober X grammes de paracetamol accompagné d'une dose X de NAC pour s'en protéger. À l'hôpital la NAC est utilisée en IV, à un dosage que je ne connais pas. Croire qu'on peut faire sa tambouille soi même en se protégeant du paracetamol par de la NAC orale, c'est un jeu très dangereux. Toujours respecter les doses de paracetamol, ou faire une cold water extraction est à mon sens primordial !
Anonyme6525 a écrit
Croire qu'on peut faire sa tambouille soi même en se protégeant du paracetamol par de la NAC orale, c'est un jeu très dangereux
c'est pas un jeu. "ca ne protege pas du paracetamol", meme si j'ai du mal à bien saisir le terme.
c'est un antidote de l'hépathite aigue dans une intoxication au paracetamol
Anonyme6525 a écrit
Toujours respecter les doses de paracetamol, ou faire une cold water extraction est à mon sens primordial !
oui, tout pareil.
la cwe, l'extrait ,c'est adapté pour reduire la dose de paracetamol
c'est primordial
la NAC c'est quand un surdosage est "en cours"
REMARQUE: en cas de surdosage un traitement par NAC est primordial dans les 8 premières heures pour un effet majeur à complet sur la réduction des conséquences potentielles, mais meme au-delà des 24 heures peut encore être utile. En effet, lors d’intoxications importantes, il est encore possible de trouver du paracétamol dans le sang au-delà de ce délai. De plus, la NAC aurait un effet sur la régénération hépatique et sur une réduction de l’œdème cérébral.
ici en France, emploi hosptitalier en IV ( + analyses bio + imagerie)= c'est la norme à ma connaissance (tout à fait faillible), Hospital!
ailleurs, pour le reste de la terre, ou des personnes qui auraient des difficultés d'accès à l'hopital, pas de différence d'efficacité démontré entre voie oral et IV, mais une surveillance médicale est sans aucun doute la norme, nécessaire et utile
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2658376/
https://emj.bmj.com/content/35/10/643.2
"The 2006 Cochrane review of several case series concluded there was no clear difference in efficacy (in terms of hepatoxicity and mortality rates) between intravenous and oral routes. No studies have demonstrated any difference in safety or side effects"
et depuis longtemps, pleins de protocoles en langue anglaise, je suis presque sur aussi dans le champ de la RdR bas seuil mais je peine à retrouver le protocole que j'avais vu
==> exemple de protocole avec oral et IV https://poisoncontrol.utah.edu/newslett … l7_No1.pdf
au delà de la règle "primordiale" de CWE et étant donné les risques graves/mortels du surdosage du paracetamol, ca m'est deja arrivé sans que ce soit une bonne idée pour autant d'en consommer trop, parce que pas separable, pas d'autres solutions, sans aucun doute parce que pas le bon choix. ben heureusement que j'ai pu trouver la NAC sans prescriptions en pharmacie, et quelqu'un m'avait partagé cette info c'est pas le top mais quand c'est le mieux c'est beaucoup beaucoup beaucoup mieux que rien
et je sais pas pour vous mais le tramadol j'ai des fois des galéniques etranges, avec des gelifiants maintenant presque systématiquement, paracetamol ou pas. pas séparables, trop épais pour etre "pluger" à la seringue, tu dois prendre une cuillere :)
(pardon cependant, je pourris ton blog, dis moi si il faut je viendrais suppimer mes trollages, j espere que ca va bien)
c'est pas le top mais quand c'est le mieux c'est beaucoup beaucoup beaucoup mieux que rien
Dans ce cadre là, dans le cas ou l'usager ne peux pas se retenir au péril de sa vie (c'est un cadre particulier, mais je ne nie pas qu'il puisse arriver), alors effectivement peut être qu'une dose de NAC orale forte, en tout cas au moins 1200mg (ce qui est recommandé pour le craving) sera "mieux que rien". Mais éthiquement, difficile de considérer ce cas. AUCUNE IDÉE DE L'EFFICACITÉ.
Ils parlent d'ailleurs de 72h d'administration de NAC par voie orale. Combien par dose ? Combien par heure ? Il ne faut pas confondre un avis de forum d'usagers et un avis médical. La surdose de paracetamol est un cas médical. On est pas là pour même suggérer qu'il n'y a pas urgence médicale lorsque la personne a consommé plus que 4g en prises séparées pendant 24h de paracetamol. C'est en tout cas mon avis.
oral NAC The FDA approved oral dosing regimen is 140 mg/kg as the loading dose, then 70 mg/kg every 4 hours for 17 doses starting 4 hours after the loading dose.
A vous de choisir de suivre ce protocole en cas d'abus. Je pense que ça relève d'une urgence médicale.
Shorter courses of therapy may be used when noelevations in transaminases are noted at 36 hours postingestion and there is no longer acetaminophen detected inthe blood.
Réguler la dose nécessite des dosages des transaminases et du taux de paracetamol dans le sang. Encore une fois, ceci doit être fait en milieu médical quand cela peut simplement évité avec une CWE.
Anonyme6525 a écrit
Il m'apparaît donc évident de déconseiller toute prise de NAC pour contrer les effets du paracetamol.
je ne le conseille pas..
je dois m'exprimer super mal, tu fais bien de me reprendre. tu mets bien en perspective les limites qui font qu'il ne faut pas le prescrire, ou le conseiller :) je crois que j'ai écris à l'hopital! ?
parce que je ne prescris rien dans la vie, je ne suis pas médecin. donc ce n'est en rien une prescription, qui est un terme juridique précis. je le recommande pas non plus, ne le conseille pas non plus. je n'ai pas mis de protocole "en recommandation"
Néanmoins, je partage l'info, librement, et sans aucun doute mal contextualisée vue la crainte prescriptive exprimée.
En cas de surdosage de paracetamol, c'est une urgence médicale, il faut une prise en charge par des professionnels soignants/personnel médical, ils administreront peut-etre un protocole NAC encadré, évalué, controlé (dans les 2 à 4 premières heures suivant l'intoxication, un protocole au charbon-actif est indiqué). La phase d'hépatite aigue toxique dure jusqu'à 72h. L'adaptation par le médecin du protocole de prise en charge dépend des risques associés à l'intoxication (dose intitale, temporalités, examen bio, comorbiodités)
Pourquoi la NAC? car son mécanisme d'action empeche "la destruction du foie" dans ce contexte d'intoxication. Le surdosage de paracetamol est la 1ère cause d'insuffisances hépatiques chroniques dans de nombreux pays, avec l'alcool, les hépatites. C'est pour ca que d'autres pays ont fait choix de politique de prévention diffusant largement l'information sur son usage comme antidote, parfois en raison de l'absence de structures medicales de proximité en mesure d'effectuer les examens complémentaires liés à la prise en charge : dosage sanguins, etc
Il serait naif et inadapté que de se limiter à l'injonction "tu dois" sans avoir un regard sur les réalités de vie effective des individus je crois, AMHA c'est trop normatif, et donc excluant, et illusoire. Et improbable aux regards des autres informations partagées sur des substances actives prises hors prescription sur la plateforme :)
mais tu as raison il faut etre aussi réfléchit, mesuré et juste dans les termes employés. Après sinon, ils pourraient dire ce qu'on ne voulaient pas qu'ils disent
Merci
Anonyme6525 a écrit
Mais éthiquement, difficile de considérer ce cas
je viens de me faire exclure en raison de mes pratiques sur un argument éthique?
... à méditer. Mais ailleurs pour ma part, dans une discussion autre que le blog de cependant
(pardon cependant)
Anonyme813 a écrit
Mais ailleurs pour ma part, dans une discussion autre que le blog de cependant
(pardon cependant
Dont worry
Pour ma part, arrivée à 75mg, j'ai repris de la meuh deux jours, 10 de metha (ou 15 je ne sais plus à combien était ma gélule), puis 100mg de trama+200mg d'opium, puis 150mg de trama +40mg de codéine (à déconseiller l'association, ça augmente les effets secondaires surtout sans tolérance, c'est comme ça que Pauline est décédée).
Demain ça va pas être facile (conditions stressantes un peu), je vais essayer à 125mg de tramadol + codé pour faire l'appoint. Ou rester sur 150...Je crains encore ne pas en avoir assez.
Ce n'a pas été un craquage, mais un " relâchement "...finalement j'y gagne quoi à ne rien prendre ?
Lundi addicto, on verra.
Isoretemple a écrit
Salut Cependant,
Par contre je suis scandalisée par ton addicto. Quel sens ça a de t'encourager dans cette voie en ne te prescrivant rien ?? C'est le patient qui se démerde pour trouver son traitement tout seul maintenant ? En plus il te met dans la galère, comme tu l'expliques bien, et donc t'entraîne plus à l'échec qu'à la réussite. C'est incroyable...
I.
Merci pour ton message...
Oui je trouve ça un peu étrange, d'autant plus qu'il a bien dit que choper des médocs au black ça me met en danger...
mais comme j'avais encore un peu, je n'ai pas voulu insister en mode je viens "juste" pour une prescription
Puis il voulait que je fasse des analyses de sang d'abord (pour vérifier que je ne suis pas alcoolique ?)
Bon je ne vois pas le rapport. Je pense que lundi de toute façon je vais bien lui dire que pour que je réussisse à baisser me faut encore une prescription.
Moi je serais plus pour de la codéine que du tramadol, histoire de ne pas trop galérer avec l'effet séroto à l'arrêt, mais ça il n'avait pas l'air chaud du tout.
Je vais lui demander ce qu'il pense d'un contramal en gouttes (si j'avais eu les thunes j'en aurais acheté sur le net) pour vraiment descendre doucement.
Après c'est vrai que même si j'arrive bien à descendre et m'y tenir, l'envie de défonce fait partie de moi. Mais ça me dérange pas si c'est de temps en temps...et ça il n'est pas prêt à l'entendre. Je sais que même si j'avais un TSO, j'aurais besoin de « vacances » de défonce de temps en temps (du coup, à part augmenter ma tolérance, je n'y vois pas de grands avantages au traitement).
Bref, voilà quoi
J'y travaille, j'ai un suiv psy et tout, mais je me demande si c'est un problème au fond. J'ai l'impression que je ne peux pas être bien sans rien, même avec l'amour, les potes et les belles choses que j'arrive à vivre.
cependant a écrit
Après c'est vrai que même si j'arrive bien à descendre et m'y tenir, l'envie de défonce fait partie de moi. Mais ça me dérange pas si c'est de temps en temps...et ça il n'est pas prêt à l'entendre. Je sais que même si j'avais un TSO, j'aurais besoin de « vacances » de défonce de temps en temps (du coup, à part augmenter ma tolérance, je n'y vois pas de grands avantages au traitement).
Bref, voilà quoi
J'y travaille, j'ai un suiv psy et tout, mais je me demande si c'est un problème au fond. J'ai l'impression que je ne peux pas être bien sans rien, même avec l'amour, les potes et les belles choses que j'arrive à vivre.
Comme je me reconnais dans ces mots. Je sens souvent un décalage entre les professionnels, psys ou addictos et moi. Pour eux ce désir de défonce ou même d'ailleurs l'intérêt qu'on trouve à consommer pour vivre mieux (qui après tout est quelque chose de positif et d'optimiste en un sens, vivre mieux c'est bien !) est forcément négatif, c'est parce qu'on a une faille quelque part, qu'on va mal, qu'on n'a pas les ressources en nous pour nous adapter au monde... Alors que pour moi avoir besoin d'une défonce de temps en temps c'est plutôt sain, savoir s'évader du monde dans lequel on vit c'est une bonne chose, et puis ça nous permet parfois d'atteindre des états qui nous enseignent des choses ou de créer et tout. Quant à consommer pour vivre mieux, et d'avoir besoin de quelque chose pour aller bien... c'est ma plus grande interrogation. Pourquoi ne pas utiliser les prods quand on sait qu'ils nous apportent quelque chose ? Mon addicto dit que si à chaque fois que j'en ressens le besoin je consomme, je ne développe pas mes propres ressources et après je ne saurais plus faire sans, ça je comprends, mais quand on a un besoin et qu'on a le remède, c'est un peu con de ne pas le prendre non ? Parfois j'ai l'impression que la société veut qu'on serre les dents et qu'on continue à souffrir en silence, que la drogue nous permet d'ouvrir des portes que ça ne les arrange pas qu'on ouvre... Je vais peut-être un peu loin mais bon...
Pardon pour le pavé mais tes mots m'ont inspirée ! J'espère en tout cas que tu auras la force de demander à l'addicto la prescription... Bonne idée le contramal en gouttes pour y aller progressivement.
Courage et donne des nouvelles de ton rdv si tu peux !
I.
Anonyme813 a écrit
J'espère en tout cas que tu auras la force de demander à l'addicto la prescription
Demain ça va pas vraiment question de force mais bel et bien d'éviter d'être en chien...même si à 75mg de tramadol depuis trois semaines ça devrait pas être si catastrophique, je n'ai aucune envie de me taper des symptômes de manque !
(Et puis bon comme j'imaginais j'ai fait quelques écarts ce week-end : speed, alcool et coke. Et du coup de l'opium à la place du trama pour éviter l'accumulation seroto + pour la descente)
Hier je n'ai que pris 100mg dans la nuit (à l'oeil) d'op car avant hier j'ai forcé un peu la main et j'avais fait 400mg d'op frais, mais hier 0 effets de manque, meme si la boulette était toute petite et enfin de journée .
Et ce soir environ 250mg d'op assez frais (=pas très fort) et encore pas du tout de symptômes. Je vois bien l'avantage d'une molécule dont la durée d'action est plus longue que celle du tramadol...c'est bien plus confort !!
L'op on dirait me couvre largement les 24h, ça me change des réveils en éternouant
Mais alors là avoir une prescription d'opium je crois ça n'existe pas trop...
En tout cas, je verrai demain
cependant a écrit
Je vois bien l'avantage d'une molécule dont la durée d'action est plus longue que celle du tramadol...c'est bien plus confort !!
L'op on dirait me couvre largement les 24h, ça me change des réveils en éternouant
ouais pareil op mangé c'est super long (et doux) comme effet je trouve
cependant a écrit
J'arriverais à me dermerder sans eux. Merci beaucoup, mais j'arrête de perdre mon temps avec des gens qui se foutent de ma gueule.
fé chié.......... c'est sur que c'est direct pas aidant, pas collaboratif, descendant, ....
j espere que tu trouveras solution... et des temps plus confortable, ou le soleil du matin se fige dans un cil...
a+
cependant a écrit
Je suis grave deg !!!
Le mec me remballe en disant je ne suis pas votre dealeur...alors que si je voulais me défoncer avec ce qu'il me prescrit, je prendrait bien la metha...
C'est hallucinant... Et le mec est addicto...