comme une ordonnance sécurisée, on ne peut pas antidater les posts sur PA.
j'ai trouvé sur des morceaux de papiers imaginaires des phrases s'en volant vers les mois que je viens de traverser.
c'est en vrac, c'est pas clair.
brouillé d'amours éphémères, incértitude et envies frôlant le
craving.
je voudrais me rassasier dans le képa, mais je ne le fais pas.
je voudrais me mettre des ailes et atterrir dans ses cils noirs et longs.
être capable d'assumer mes escapades.passer une nuit aux pupilles minuscules dans les flaques d'encres taggués en intra-cutané.
30 SET 23:45
je gobe des chapelets de bouléttes foncées d'espoirs incapables de devenir réalité
mais suffisantes pour me soulager d'une tension insoutenable dans mon lit
muscles figés et durcis, tétanie des pensées dans mes draps à barreaux
à la recherche du cocon perdu
chaleur amicale givrée par le mistral qui a balayé des ententes faciles et éteint les ardeurs estivales sous le ciel étoilé d'étincelles de galette qui éclatent
trop d'eau dans la cups, trop près de la flamme
je me noie, je m'essouffle et je crame
les ailes qui n’ont jamais poussées
sur les boulets que je me trimballe aux pieds, des casseroles qui hurlent une cacophonie insupportable
J’ai oublié d’acheter du liquide vaisselle, pour liquéfier toute cette saleté qui encroute les couverts où les mouches vertes pondent leurs œufs
Je métamorphose dans un insecte qui rampe
Le long d’une pente qui monte bien trop haut
Et moi je reste toujours au fond
De l’abîme que je creuse dans la boue de mes larmes
En remplissant les trous de cailloux marronnâtes qui s’effritent en crépitant
Sans servir de crépi aux parois décrépites du puits
D’où la nuit je ne vois pas de lune
1 OCT 23:56
(d'une conversation privée, d'échanges en bribes)
La fin de l'été m'affecte et ce n'est pas que de la météreopathie. il fait soleil, d'une lumière de polarïd scandinave. il fait froid à l'interieur. Des amants partis, et avec eux le possible d'autres instants chauds, étoiles tatoués sur des fesses et dans le ciel noir, une amie perdue dans les méandres d'une liaison douteuse et aveuglante (mais fini les petites cuilleres pour aller la récuperer cette fois). un futur qui se dessine étroit par des opportunités à ne pas rater.
Je n'ai plus acheté de
came depuis août (et la dernière, dans des contrées lointaines, bien meilleure que celle où je ressentais que la
caféine me taper sur la tête), mais je ne me suis pas libérée de la douceur opiacée qui m'affecte et me hante à chaque instant, même quand elle n'est pas là, surtout quand elle me manque.
Les stims je les apprécies dans ces nuitées colorées de paroles à flot et sons en saccadés, croustillants à craquer dans les cendres. mais avec moderation, car je suis bien trop fatiguée maintenaint pour monter dans les tours.
et je reste dans une plaine brouillardeuse en attendant que les feuilles tombent...
3 OCT 07:42
j'aspire juste à
me noyer dans une baignoire d'orgasmes infinis
où tout s'efface, des frissons plein le corps, une décharge amnésiante des orteils aux cheveux, la respiration saccadée
Comme du
crack mais en mieux
Et cet instant, juste après, à se demander "où on est", tellement la tête a virivolté sur elle-même de plaisir en faisant le tour de la terre entière
Une chaleur diffuse jusqu'aux pommettes qui rougissent
et je voudrais
que le temps s'arrête
comme une nuit d'été, Orion à la fenêtre et des étoiles sur les fesses.
photo de Nhoun
https://www.deviantart.com/nhoun/art/So … -518545608