Bonjour.
Je pleure.
Je craque.
Aucun cacheton ne me soulage (atarax).
Je vomis ma vie.
J'ai fait une semaine d'hôpital pour une hépatite alimentaire alcoolique aig¼e. Mes analyses ne sont toujours pas au top, un mois après. Je suis à zéro
alcool (et interdiction de prendre du
paracétamol). Je n'avais pas conscience de boire trop.
Comme je suis en
sevrage, j'essaie de ne pas reporter sur le
joint, que j'ai réussi à contenir, l'absence de cette soupape qu'est l'
alcool. Je tiens bon à raison d'un demi gramme à un gramme / j de
shit, quand j'en trouve.
Je n'ai rien depuis deux jours.
C'est le we.
J'implose à force de me contenir.
J'en suis à trois atarax (j'ai le droit à 4/J) depuis 4 h du matin.
Je résiste à prendre un
valium.
Je pleure.
Je craque.
Je vomis ma vie.
Je me sens si seule.
Cette solitude à près de 50 balais me renvoie à mes rêves à zéro.
Je voulais une famille, un homme à mes côtés et des enfants.
Je me foutais d'être pauvre ou riche, ce que je voulais c'était de l'amour.
Sûrement que j'ai été naïve, idiote ou infréquentable.
Aujourd'hui, je n'ai personne près de moi, pas même un enfant puisque je n'ai jamais réussi à être enceinte.
Cet homme et ces enfants me manquent à en hurler.
Le week-end, c'est l'enfer. Je sais que je ne peux même pas compter sur mes amis, tous en couple, sur ma famille (abandonnante, toxique ou explosée). Ma soeur morte me manque. La solitude étire son ombre sur moi du lever au coucher à la manière d'une pierre tombale.
Avant, je savais comment occuper le temps seule.
Je lisais beaucoup par exemple, des tas de sujets me passionnaient : sciences et astronomie, philosophies, psychanalyse, arts (tous). Aujourd'hui, c'est difficile de lire pour moi (difficultés de concentration + migraines ophtalmiques car pas de lunettes). Cette perte du plaisir de lire m'affecte beaucoup. Je n'ai pas le réconfort de partager la pensée ou l'imaginaire d'une autre personne par le moyen du livre.
J'avais développé ces dernières années un hobby artistique...? Je n'arrive plus à créer. Je n'arrive plus à voir un avenir gai. Je me vis entièrement passée, dépassée. Et je suis envahie d'objets-enfants auxquels j'ai une relation trouble, affective. Malsaine...?
... Je pourrais sortir ?
Non je ne peux pas.
Je suis vite mal "dehors", hors de chez moi.
J'ai peur sur la route, il m'arrive des attaques de panique au volant.
Et je dois avouer que l'idée de me balader seule me plaÎt moyen. La dernière fois, j'avais une boule à la gorge à retenir mes larmes.
... Cocotte minute.
Je sais que je pourrais écrire. J'aime ça écrire (des poèmes, un journal, des lettres...)
Je suis fatiguée de l'autobiographique. Du ton, surtout, déprimé et déprimant qui parcourt mes mots. De la rechute récurrente quand un peu de joie m'arrive. Je suis fatiguée de me plaindre.
...Accepter ?
Accepter quoi ? Les échecs, le ratage. Peut-être qu'en acceptant pleinement l'abandon dont je me sens victime, la solitude, je ressentirai enfin la paix. Parce que là , sans
joint et avec un neuro + trois anxios dans l'estomac, je ne me sens pas en paix...
Ayé, j'ai fini de chouiner.