Je viens de de découvrir que mon mari est cocaïnomane et ancien toxicomane - SOS

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sybil78 femme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour,
Nouvelle ici.
La situation que je suis en train de vivre est assez compliquée je vais tenter de la décrire. Je m'excuse par avance pour le long post:
- Depuis plusieurs mois, l'ambiance familiale est détériorée; mon conjoint s'énerve pour un rien et ne partage plus les repas; nous avons une petite fille de 6 ans et demi qui a du caractère, et comme tous les enfants de son âge, elle cherche les limites et s'affirme provoquant des montées de colère chez son papa; quand à moi, je subis des violences verbales à répétition
- Début mars, mon conjoint s'arrête de travailler subitement, il parle de "burn-out" ce qui est très plausible vu sa grande surcharge de travail (secteur btp);
- Il a perdu 20 kilos en très peu de temps; il a des hallucinations auditives
- Il entame un suivi psychiatrique au CMP de notre secteur (à mon initiative)
- La psychiatre du CMP lui propose immédiatement une hospitalisation qu'il refus en bloc et violemment
- Le CMP met en place une hospitalisation à domicile et introduit un traitement: risperdal, tercian
- Diagnostic de maladie bipolaire, toujours refus d'hospitalisation
- Plus de 2 mois plus tard, fin mai, il accepte l'hospitalisation mais change d'avis à la toute dernière minute; la psychiatre me propose une hospitalisation sous contrainte que je signe
- Au même moment, j'apprends qu'il consomme beaucoup de cocaïne à la maison: j'ai un choc énorme, je n'avais rien vu venir même si tous les signes étaient sous mes yeux (je n'ai jamais consommé de toxiques tout au plus quelques petits joint dans ma jeunesse; j'ai 42 ans)
- L'hospitalisation se passe mal, le sevrage est dur, il fait une tentative d'évasion et est sédaté au max et placé en chambre fermée plusieurs jours
- A ma première visite à l'hopital, il me dit qu'il consommait la cocaïne par injection intraveineuse; en effet, le sniff lui faisait très très mal au nez; ses poignets et ses bras sont couverts de traces d'injections; je n'avais rien vu car il portait constamment des manches longues même pour dormir
- Son comportement à l'hôpital se stabilise, il sociabilise avec les autres patients mais reste dans le déni de sa toxicomanie ("je suis un père de famille, pas un toxico")
- L’hôpital lui accorde une permission 15 jours, qui se passe pas trop mal bien qu'il soit faible, très amaigri, tenant à peine sur ses jambes et avec des accès de mélancolie
- 48 heures après son retour à l'hôpital, on m'apprend que son comportement a changé, avec hyper excitation et qu'un test de cocaïne a été fait; ce test s'avère être positif; il avoue avoir consommé un "reste" de cocaïne, un "petit sniff de rien du tout", "je n'ai même pas ressenti quoi que ce soit"
- Son état est redevenu instable, il n'a plus le droit de sortir du service
- Il n'y a qu'un seul addictologue sur le site, il va le voir mais selon moi n'est pas assez impliqué; on m'explique que le but premier est de le stabiliser su point de vue psychiatrique ce que je comprends
- Néanmoins, je commence à penser qu'il faut le transférer dans un hôpital où service de psychiatrie et service d'addictologie sont sur le même site ET collaborent; je sais que des hôpitaux comme cela existent et qu'un transfert est possible, malgré la sectorisation de la psychiatrie (je vis en région parisienne)
- J'ai appris hier qu'il avait déjà du aller désintoxication dans le passé, avant que je le rencontre; nouveau choc; il ne m'en avait jamais rien dit ce que je peux comprendre en partie (honte, peur que je le quitte dès le début etc.), mais son manque de courage me blesse beaucoup; je connais en effet des proches ayant été addict et qui en ont parlé à leur entourage

J'ai besoin de soutien. Je fais beaucoup de démarches (CSAPA, appels à drogue info service, discussion avec juriste, etc.) Je ne vis plus que pour "lui", le sauver, l'aider malgré ma blessure et ces chocs à répétition; et m'occuper de ma fille. Rien d'autre. Je dors beaucoup car l'angoisse m'épuise.

Merci de m'avoir lue et je serais heureuse de lire vos réactions sur ma situation et le combat que je mène.

Sybil

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prescripteur homme
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champi vert83champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour, en effet le probleme des troubles bipolaires ou psychotiques associés à la consommation de cocaine est frequent et vraiment problématique. Mais est ce la cocaine qui est responsable de tout ou un état mental qui recherche la conso de cocaine ? La réponse n'est pas évidente et se fait au cas par cas. Malheureusement c'est vraiment sérieux et je lui souhaite d'aller mieux mais cela demandera du temps et des efforts. Ton idée d'associer addictologue et psychiatre est bonne et devrait aider.

Mais je remarque surtout

Je ne vis plus que pour "lui", le sauver, l'aider malgré ma blessure et ces chocs à répétition; et m'occuper de ma fille. Rien d'autre. Je dors beaucoup car l'angoisse m'épuise.

Je dirais non . Ton devoir est de te protéger toi et ta fille. C'est ton devoir avant tout.
ça ne veut pas dire que tu ne dois pas l'aider mais il faut mesurer ton aide de façon à te protéger. Il y a probablement dans l'hopital psychiatrique un psychologue ou un assistant social qui peut t'aider TOI, en t'aidant à définir ce que tu dois faire pour toi et pour lui. Et mettre des limites. Mais tu peux aussi consulter en dehors de l'hopital psychiatrique un psychiatre, un psychologue ou un autre consultant qui t'aidera dans ce passage difficile.

Je mets en dessous une reference bien faite et quelques chapitres qui en sont tirés. L'idée de parler en JE est importante. Ne pas critiquer ce qu'il fait mais dire comment toi tu le ressens.  Amicalement

https://www.quebec.ca/sante/conseils-et … e-mentale/

Dites ce que vous pensez de façon positive

Lorsque vous désirez dire ce que vous pensez à la personne atteinte d’une maladie mentale, utilisez vos propres sentiments pour lui parler de vos opinions ou de vos réactions. Parlez-lui en utilisant le « je » plutôt que le « tu ». C’est le secret d’une bonne communication. Ainsi, la personne aura moins tendance à réagir en niant ou en se défendant. Par exemple, vous pouvez lui dire : « Je m’inquiète du fait que tu restes toujours dans ta chambre et que tu ne manges presque plus, je suis triste de ce qui t’arrive » plutôt que « Tu ne manges presque plus, tu restes toujours dans ta chambre, qu’est-ce que tu penses qu’il va t’arriver? ».

Prenez soin de vous

Votre santé physique et mentale est importante. Être en bonne santé vous aidera à rester équilibré et à mieux vivre avec la personne atteinte d’une maladie mentale. Suivez les conseils pour maintenir une bonne santé mentale.


Réglez un problème à la fois

Vivre avec une personne atteinte d’une maladie mentale peut poser quelques problèmes et provoquer certains conflits interpersonnels. Si vous êtes dans cette situation, évitez d’essayer de régler tous les problèmes que vous vivez en même temps. Abordez plutôt les problèmes un à la fois et essayez de trouver une solution simple pour chacun. Plus vous aurez trouvé de solutions, plus vous vous sentirez en contrôle de la situation. Il y a toujours des solutions. Faites-vous confiance.
Respectez vos limites et allez chercher de l’aide au besoin

Nous avons tous nos propres limites. Si vous ne respectez pas les vôtres, vous risquez de nuire à votre propre santé, ce qui ne serait pas aidant pour la personne atteinte. Prenez conscience de vos limites personnelles.

Au besoin, allez chercher de l’information et du soutien auprès des ressources d’aide. Vous pourrez aussi y rencontrer d’autres personnes qui sont dans la même situation que vous ou qui l’ont déjà été. Échanger avec ces personnes pourrait vous aider à mieux comprendre vos sentiments et vous permettre de connaître les solutions des autres.

Dernière modification par prescripteur (22 juin 2021 à  12:14)

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Encore un champi, toujours aussi pertinent :) ~MG

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Morning Glory femme
Ex modo
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J'ajouterais juste:

mais son manque de courage me blesse beaucoup; je connais en effet des proches ayant été addict et qui en ont parlé à leur entourage

Je suis bien placée pour savoir que ce n'est pas simple du tout. Comme tu l'as dit la peur est extrême parfois (dont dans mon cas). Si je disais à mon entourage que je me drogue, ils seraient détruits, ils sont antidrogues, ils croient uniquement au baratin/diabolisation des médias à leur sujet... Ma famille serait morcellée, enfin en tout cas c'est un risque non négligeable. Est-ce alors un manque de courage que de ne rien dire?
Dans un contexte de stigmatisation carrément écrite dans la loi, il est extrêmement dur de parler à son entourage de ses consommations, problématiques ou non.
Je suppose que c'est la même chose en Russie pour les LGBT par exemple, alors qu'ici bien que ça reste difficile, le coming-out est déjà plus faisable concernant les LGBT car la discrimination n'est pas systémique ni d'Etat. Tu vois le truc? Là-bas ils sont souvent OBLIGÉS de se cacher. Ba c'est pareil ici avec les drogues en fait.

Je comprends ton choc. Mais je le comprends aussi lui. Quand il s'agit de sortir ou non de ce genre de placard, on n'a pas toujours l'impression d'avoir le choix...


Mais oui comme dit Prescripteur, mets des limites à ton aide. Aide-le lui, mais aide-toi aussi et ta fille. Ne te détruis pas en essayant de le sauver, essayer oui, mais pas à tout prix, trouve un juste dosage/équilibre...


Plein de courage <3


Morning


Μόρνηνγγ Γλωρύ
I <3 5-HT & DA ~

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Acid Test homme
PsychoAddict
champi vert12champijaune2cxhampi rouge0
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J'aimerais déjà te dire bravo, parce que j'ai l'impression ( je peux me tromper mais  bon ) que tu prends les choses de la bonne façon, tu ne le rejettes pas , tu aurais voulu qu'il t'ait parlé de sa toxicomanie passée avant ( plutot que de l'apprendre seulement en meme temps ou presque , que son probleme de consommation de cocaine plus ou moins récent ) mais j'ai l'impression que tu ne l'aurais pas forcément rejeté si il avait été honnete avec toi par le passé ( juste que tu aurais aimé qu'il ait le courage de te le dire et qu'il te fasse confiance ) mais aurait plutot été compréhensive , vu comme tu sembles réagir actuellement .
J'ai l'impression que  tu sembles faire preuve d'une certaine ouverture d'esprit et de comprehension , meme si tu sembles déstabilisée par la situation  ( plutot que d'être dans le rejet pur et simple, le jugement et la discrimination ) .
Par amour je suppose et parce que vous avez un enfant et une histoire de vie en commun.

Le fait que tu cherches à ce qu'il soit pris en charge le mieux possible est aussi une tres bonne chose pour vous et votre noyau familiale ( votre couple et votre enfant ) .
J'ai toujours du mal quand j'entend parler de quelqu'un hospitalisé d'office et sans son consentement , en psychiatrie , à la demande d'une autre personne mais ne sachant pas à quel point son cas est grave au niveau psy et quel  était  son comportement dans la vie de tous les jours ( était ce devenu vraiment totalement ingérable au point qu'il n'y ait pas d'zutre solution ?) , je ne peux pas me permettre de te juger ni de juger de la situation , vu que je ne sais pas ce qu'il vous imposait à toi et à votre fille , du fait de son comportement .

La question comme l'a soulevé tres justement Prescripteur , c'est :
Son trouble Bipolaire et les  autres troubles psy éventuelsnsi il y en a ( état maniaco-dépressif , schyzophrénie , parano ... je parle de schyzophrénie du fait des hallucinations auditives , mais peut etre n'étaient elles dues qu'à la conso de coke. Et je parle de paranoia , sans savoir si c'est le cas ou pas, car il est assez typique de la conso de coke réguliere et à haute dose, d'avoir des crises de parano )  , sont ils dus à sa consommation de cocaine, ou étaient ils latents , donc déjà  là quelque part en attente dans son esprit et ont été déclenchés par sa consommation ?

Car une consommation de cocaine   par intraveineuse , à " haute" dose et sur un plus ou moins " long" terme , ça peut engendrer ce type de troubles psy alors qu'ils ne seraient , peut etre , pas forcément présent si il n'y avait plus de consommation , ou en tout cas pas aussi réguliere .
Là est la question et elle est cruciale car en fonction de la réponse , la maniere d'aborder le problème, les soins en psychiatrie, le traitement ...etc ne seront pas les memes !
En gros , il fait savoir si il est bipolaire , coke ou pas coke , meme si c'est la conso de coke  qui a révélé / déclenché la chose et il aura besoin d'un traitement à vie , ou si c'est sa consommation qui l'a mis dans cet état là mais qu'une fois qu'il aura arrêté  , soit de consommer autant et aussi régulierement ( voir , de cette maniere ) , soit de consommer tout court ,  il n'aura pas / plus besoin de traitement pour soigner un trouble bipolaire , voir d'éventuels autres troubles psy non plus !

C'est important de le soutenir , d'etre compréhensive et ouverte d'esprit meme si tu ne t'es jamais droguée mais il faut aussi que tu te préserves et te proteges , ainsi que ta fille , le tout est de gérer les deux .

À savoir que si il est bipolaire et que c'est un trouble psy latent qui a été déclenché par la conso de coke , le fait d'avoir une conso de coke occasionnelle ( comme beaucoup de gens peuvent en avoir à une periode de leur vie , sans que ça ne leur pose de pronleme particulier ), comportera plus de risques que si c'est seulement un état passager du à sa consommation de cocaine ( semble t'il importante , réguliere et à plus ou moins haute dose; si j'ai bien  compris l'histoire ).

Cela dit , comme doit surement l'expliquer le lien mis par Prescripteur , il est assez fréquent  pour certaines  personnes bipolaires , de consommer de la cocaine et inversement , de découvrir chez les usagers de drogues et notamment de cocaine , des personnes ayant des troubles bipolaires .
J'étas tombé sur un lien patlant de tout ça , je vais vor si j'arrive à le retrouver dans mes centaines de bookmarks/ favoris .

Les psychoses induites par la consommation de cocaine :
http://psyfontevraud.free.fr/theses/Petit2009.pdf

Dernière modification par Acid Test (23 juin 2021 à  02:54)

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sybil78 femme
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France
champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 22 Jun 2021
2 messages
Bonjour, un grand merci pour vos réponses de qualité.
Vous avez bien compris la situation.
Pour qui est l'hospi sous contrainte, je sais que c'est dur, moi-même j'ai été très surprise de devoir signer à la toute dernière minute puisqu'il avait fini par accepter d'aller à l'hôpital. Donc, face à son refus de dernière minute et le déni de la maladie psy, il n'y avait pas le choix après 2 mois d'hospi à domicile où:
- il se shootait beaucoup, à la maison et a frôlé l'OD plusieurs fois (il me l'a dit, et aussi des trucs gore sur sa manière de se piquer - mal)
- il ne prenait pas son traitement (lithium)
Je pense que vous comprenez mieux, non ?

Nouveaux éléments et chocs pour moi:
- Il est rentré en permission à la maison il y a environ 2 semaines, très faible, maigre, vraiment en mauvais état et avec des accès de mélancolie. Mais j'tais quelque part heureuse de le "retrouver".
- A son retour à l'hôpital, j'ai appris qu'il était en état d'hyper excitation, qu'on lui a fait un test de cocaïne qui s'est avéré positif
- Il a bien dit avoir sniffé un "reste" de coke ramassé sur son bureau
- Il continue d'aller très mal à l'hôpital: il est dans le déni de sa maladie, psychose encore aiguë, désir de re-consommer, etc.

L'addictologue m'a longuement parlé, il est dans la décompensation d'une PMD et n'est pas encore du tout stabilisé. Il faut donc attendre sa stabilisation pour commencer le travail addicto puis il ira en désintox, si il le veut.

Je ne sais pas si je vais avoir le courage de tenir mais ce n'est sans doute pas l'objet du forum. Vous m'avez déjà bien aidée, mais je suis preneuse d'autres pistes, suggestions, etc. Par exemple, comment concrètement protéger ma fille et moi.

Merci encore.

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Enora femme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 01 Jul 2020
13 messages
Bonjour, et tout d'abord je te souhaite beaucoup de courage pour affronter cette situation difficile.

Tout d'abord, j'aimerais appuyer ce que les autres ont dit sur le fait que tu te donnes trop pour lui. Je pense que c'est une manière de faire qui ne l'aide pas au mieux, et qui ne t'aide pas toi non plus.

En fait il me semble qu'en faisant ça, en s'oubliant soi-même pour aider l'autre, c'est lui dire inconsciemment qu'il n'est pas capable de faire seul, et que tu n'as pas confiance dans sa réussite. Il faut bien comprendre que l'autre personne est un adulte autonome et responsable, et qu'on ne peut pas agir pour lui.

Tu ne peux agir que sur toi-même. Je pense donc qu'il faut que tu poses des limites très claires, pour toi et pour ta fille, des choses que tu es prête à accepter (et non à supporter) sur le long terme, et d'autres choses que tu ne souhaites pas accepter sur le long terme.

Ces limites vont te créer une bulle protectrice dans laquelle il n'a pas le droit d'entrer. s'il ne les respecte pas, tu le quittes. tout simplement. Et tu ne le laisse revenir vers toi, que s'il te prouve par des actions concrètes, que dorénavant il respectera tes limites.

Par exemple, tu parles de violence verbale. Disons que c'est une limite à ne pas dépasser: il doit s'adresser à toi de manière respectueuse, en tout moment, même quand il est en colère. si ce n'est pas le cas, tu le vire. s'il ne veut pas partir, tu appelle la police. et tu ne le laisse revenir que quand il t'aura parlé correctement pendant plusieurs mois.

Et pour chaque chose qui arrive, tu te pose la question, "est-ce que je souhaite accepter ça sur le long terme?" Si la réponse est oui, cela veut dire qu'on est dans les limites. si la réponse est non, on est en dehors des limites, auquel cas tu le quitte.

En fait, il faut que tu arrive à te positionner fermement et ne pas bouger de ta position. et lui, il évoleura autour de toi. certaines de tes limites ne lui conviendront pas, alors il s'éloignera. c'est son choix, sa liberté, tu dois le laisser faire. parfois il essayera de te faire bouger de tes limites, alors ce sera à toi de le repousser, pour qu'il comprenne qu'il doit se comporter correctement, sinon il te perdra.

Si tu accepte tout, il comprend que tu lui est acquise, quoiqu'il fasse, alors il se permet tout. si tu arrive à poser des limites claires, il changera de comportement.

De ton côté, profite de ta vie: vois tes amies, ta famille, fais des activités, occupes-toi de ta fille, pour qu'il se rende compte que tu n'as pas besoin de lui pour être heureuse, et que tu peux mettre les voiles s'il se comporte mal. ça lui donnera envie de faire des efforts pour toi.

et enfin, bien évidemment, il faut prendre en compte les spécificités de ses différents troubles. accepter les sautes d'humeur (tant qu'il reste dans les limites fixées), accepter la drogue, les rechutes, le fait que les choses peuvent prendre du temps. Sinon, il n'y a pas d'avenir entre vous.

L'idée, c'est d'arriver à poser un cadre clair, qui vous permette de vivre ensemble sur le long terme. Un entre-deux, que lui est capable de tenir, et que tu es capable d'accepter. Si vous ne trouvez pas cet entre-deux, ça ne pourra pas fonctionner à mon avis.

J'espère que mon avis t'aura aidé, c'est comme ça que je fonctionne avec mon compagnon et ça ne fonctionne pas trop mal. Il faut vraiment rester droit dans ses bottes. si tu as envie d'en parler plus profondément, tu peux m'envoyer un MP.

Bon courage.

Dernière modification par Enora (01 juillet 2021 à  19:20)


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