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Sphère amicale
C'est probablement l'une des "sphères" avec laquelle j'ai eu le plus de mal et de regrets (avec la sphère médicale).
Lorsque j’étais en plein dans mes consommations abusives (benzo, opiacés, buprénorphine récréative, etc. principalement, mais également kétamine, MDMA, cocaïne plus ponctuellement/exceptionnellement), j’en parlais librement à mes amis, en leur racontant tout sur le sujet, avec une forme d’aisance, parfois même avec légèreté. De leur côté, ils consommaient eux-mêmes des prods, mais pas du même style, et pas dans les mêmes circonstances/pas avec le même mindset: toujours en soirée, en milieu festif, entre amis pour expérimenter et s’amuser (MDMA, ecstasy, LSD, champi, etc.) tandis que de mon côté, mes abus médicamenteux étaient liés à mon côté dépressif. Peu importe cette différence, je partais du principe qu’ils me comprendraient, que je pourrais leur faire confiance et qu’ils ne me jugeraient pas. Du moins, c’est ce que je pensais… Car, d’une certaine manière, c’est “malheureusement” ce qu’il a fini par se passer: par bienveillance, ils ont voulu éviter que je me retrouve dans des situations où je serais face à de la drogue: lorsqu’ils en prenaient en soirée, par exemple. Ils évitaient également de me donner des contacts pour pouvoir acheter ce que je voulais... Et cela partait d’une bonne intention, et paraît même cohérent. Mais cela reste très discutable à mes yeux, car si cela peut aider certaines personnes à aller mieux et à s’en sortir, ce n’est pas mon cas: je ne fonctionne pas ainsi. Je sais très bien qu’ils faisaient ça par bienveillance, mais il se trouve que je DÉTESTE purement et simplement que l'on choisisse pour moi. Me concernant, cela n’a donc fait qu’empirer les choses: j’avais encore plus envie de consommer, d’une part pour justement montrer que j’étais libre de mes choix et que personne n’avait à décider pour moi, et d’autre part pour profiter encore plus de ce dont on pourrait potentiellement me priver. Je suis un peu comme l'hydre de Lerne: si on me coupe la tête, il en repousse deux. Dans le cas présent: au plus on me prive de quelque chose, au plus je vais essayer d’obtenir ce dont on me prive, et de manière démultipliée.
Malheureusement, toute cette situation conduisit à plusieurs problèmes: disputes, mensonges, trahisons, perte de confiance les uns envers les autres…
Et au fur et à mesure, ils ont fini en quelque sorte par me "blacklister" des soirées où ils consommaient, tout en restant en parallèle ami avec moi. Donc s'ils faisaient (et font, car c’est encore le cas à l’heure actuelle) une soirée avec des prods, c’était (c’est) sans moi, c’est-à-dire qu’ils le faisaient (le font) sans m’en parler, s’en m’inviter. Cette forme de bienveillance n’a fait qu’aboutir à de l’isolement et de la solitude de mon côté. Lorsque l’on sort ensemble en soirée, ils vont consommer de manière à ce que je ne remarque rien, en allant aux toilettes par exemple, ou lorsque je ne fais pas attention (mais bon, faut dire que parfois, c’est un peu raté… ). Et donc, comme je suis exclue de ces moments-là, je me mets à mon tour à consommer de mon côté, en essayant de faire en sorte qu'ils ne remarquent rien non plus de leur côté. Par exemple, je m’absente aux toilettes pour prendre tranquillement mon prod et revenir comme si de rien n'était. D'autant plus qu’en soirée, il ne faut pas attendre bien longtemps pour que la plupart des gens deviennent bourrés, ce qui rend les choses d’autant plus simples…
Au fur et à mesure, on s’est donc habitué, officieusement, sans vraiment se le dire, à “s’organiser” de cette manière, c’est-à-dire que je consomme toujours seule, soit chez moi (quand je sais que je ne suis pas invitée à leurs soirées ou tout simplement lorsque j’en ai envie), soit en sortant en soirée avec eux, mais en le faisant chacun de notre côté: moi toute seule du mien, et eux du leur, ensemble. On se cache mutuellement, eux m'évitant et réciproquement, au lieu de partager ces choses-là entre nous. C'est un peu comme un défi, un pari risqué, une bataille silencieuse qui se déroule entre nous: lequel de nous arrivera à consommer de la manière la plus discrètement possible: eux, ou moi? Il n'y a plus de partage à ce sujet-là, comme auparavant, mais seulement de la méfiance entre nous, et la peur de se faire repérer. C'est triste, mais ça se passe réellement de cette manière... Et maintenant qu'on en est arrivé là, c'est-à-dire qu'il y a cette forme d'évitement, de rejet, d’exclusion entre eux et moi, je regrette totalement de leur en avoir parlé. Même si c’est par bienveillance qu’ils font ça. En me livrant à eux, en leur parlant de mes problèmes les plus personnels, j’ai plus l’impression d’avoir perdu des amis qu’autre chose. J'ai vraiment été stupide et naïve de penser que je pourrais leur en parler librement et que cela n’aurait pas de conséquences sur notre amitié. Finalement, au lieu de consommer en milieu festif avec eux, avec mes amis, cela ne fait que m'inciter, comme je l'ai dit, soit à consommer seule chez moi, soit à consommer en soirée de mon côté pendant qu'ils consomment du leur. D’une certaine manière, cela n’a fait que m’exclure du groupe, m’éloigner d’eux, et par là-même, augmenter mes consommations, ainsi que ma solitude.
Tout cela pour dire que c’est à cause de ça que j’en suis arrivée à mener cette espèce de double vie avec eux, comme je viens de la décrire. J’en suis arrivée à un stade où je n’aborde plus du tout le sujet avec eux. Et s'ils me posent des questions à ce sujet, soit je minimise les choses en disant que je ne consomme plus que rarement dans le but de passer pour quelqu’un de modéré, qui a repris le contrôle sur sa vie, et qui n’a plus de problèmes avec ça, soit je nie totalement les faits en disant que je ne consomme plus quoi que ce soit, selon le prod/le médoc concerné.
Sphère familiale
Au sujet de ma famille, la situation est très différente. À l'heure actuelle, je vis encore avec ma famille qui n'est pas au courant de ma situation, et je dois donc trouver des lieux "stratégiques" où ranger mes médocs/prods. En ce qui me concerne, je consomme surtout des médocs: les opiacés et les benzodiazépines. Donc il m’arrive de les mettre dans mon pilulier, ce qui fait qu'on ne sait tout simplement plus qu'est-ce qui correspond à quoi . Ma famille sait malgré tout que je suis suivie pour dépression et donc que j'ai des antidépresseurs, des anxiolytiques, etc. et à cela s’ajoutent des compléments alimentaires (fer, zinc, magnésium, etc.) ce qui, finalement, "justifie" ou "légitime" en quelque sorte l'utilisation d'un pilulier avec autant de médicaments et de pilules… et donc, lorsqu’on voit mon pilulier autant rempli, il n’y a finalement rien d’alarmant.
J’ai aussi recours à une autre “technique” pour dissimuler mes médocs: je mets les cachets/les pilules dans une boîte qui "ne leur correspond pas". Par exemple, je vais mettre les comprimés de Tramadol dans une boîte de zinc ou de magnésium...
Sinon, les "prods" que je n'ai vraiment pas envie qu'on voit (parce que bon, les pilules prescrites par le médecin, ça passe, mais les pochetons remplis de poudre, ça casse ) je les cache dans des petits endroits insolites, comme à l'intérieur d'une serviette hygiénique par exemple. Qui irait chercher dans un tel endroit? Ou, comme expliqué précédemment, je vais prendre la poudre, et la mettre dans une capsule qui ne lui appartient pas. Par exemple, je vais mettre de la cocaïne ou de la kétamine dans une capsule de zinc ou de magnésium. Et là, ni vu ni connu.
Si ma famille aborde le sujet et me pose des questions à ce propos, je dis simplement que je ne touche plus à quoi que ce soit (ils sont très légèrement au courant de quelques trucs que j'ai minimisés, par exemple de quelques abus de Xanax que j'ai pu avoir quelques fois, mais c'est tout...).
De manière plus générale, si je suis en overdose et que j'ai des effets indésirables (nausées, rétention urinaire, somnolence, palpitations, pertes d’équilibres, etc.) et que cela se remarque, je dis simplement que ce sont des effets indésirables liés à mes traitements, aux médicaments que je prends… ce qui, techniquement, est vrai… :).
Pour ce qui est des emballages vides de médicaments, soit je les jette dans une poubelle en cherchant à mettre l'emballage bien au fond, de manière à ce qu’ils soient recouverts par les ordures, soit je les jette à l'extérieur (poubelle de ville, poubelle dans un bar, etc.).
Si je suis chez moi et que ma famille est présente, j'essaie de prendre mes prods "en me cachant", c'est-à-dire dans ma chambre par exemple, ou tout simplement lorsque je suis seule. J’aime écouter de la musique lorsque les effets montent, et si l’on me pose des questions, je dis que j’ai besoin de me détendre après une dure journée de travail. Jusqu’ici, rien de vraiment bizarre.
Bon, et alors là, on arrive au summum de l’impensable… Je ne pensais vraiment pas en arriver là un jour… mais quand l’envie est plus forte que tout, ce n’est même plus surprenant en fin de compte. Je m’explique. Quand je suis dans la même pièce que quelqu'un d'autre, je saisis la moindre opportunité pour avaler mes pilules discrètement, en les sortant de ma poche aussi rapidement que possible, lorsque la personne a le dos tourné ou lorsque son attention est portée sur autre chose: par exemple, lorsqu'elle regarde par la fenêtre, lorsqu'elle lit un livre ou tout simplement lorsqu'elle jette un coup d'oeil à son téléphone. Ça paraît tiré par les cheveux, mais ça se passe vraiment comme ça. Quand j'ai la certitude que je suis enfin à l'abri des regards, même si je suis dans la même pièce que quelqu'un d'autre, je mets à exécution mon plan de façon méthodique. Une fraction de seconde pour dégainer la pilule de ma poche, la déposer dans la bouche, porter le verre d'eau à mes lèvres avant de finalement l'avaler, comme si je ne faisais que boire une simple gorgée d'eau à cause d'une petite soif. Parfois, ça se passe en mangeant à table. Il suffit que la personne regarde ailleurs ou baisse la tête en direction de son assiette, et hop, j'en profite pour avaler quelques pilules avec un morceau de pain, comme si de rien n'était. La personne peut littéralement se trouver à quelques dizaines de centimètres de moi, en ne voyant STRICTEMENT RIEN: cela se passe de manière totalement "transparente". Je n'en suis vraiment pas fière car j’ai ce sentiment que je me fous de la gueule du monde, alors que tout ce que je veux, c’est simplement avoir ma dose. Mais toute opportunité est "bonne à saisir" dès que la voie est libre, et ça passe entre autres par ces "micro moments" où il faut calculer le bon timing ainsi qu'une discrétion sans faille. Voilà pour le “petit tutoriel” sur comment prendre ses médocs (ou autres prods) en étant dans la même pièce que quelqu’un d’autre… C'est dans ces moments-là que cette double vie que je mène est la plus en jeu. Une fraction de seconde en trop ou en moins, et c'est tout le château de cartes qui s'effrondrerait.
Sphère professionnelle
Sur mon lieu de travail, je ne suis pas particulièrement confrontée au problème: je ne parle pas particulièrement du sujet avec mes collègues, et ils n'ont aucune idée de ce qu'il se passe dans ma vie. Si je prends mes médocs, c'est naturellement aux toilettes que cela se fait. Et si l'emballage est vide, je le garde bien évidemment avec moi. Le jeter à la poubelle pourrait attirer l’attention. À cela, j'ajouterais que je ne consomme pas en journée au boulot, mais plutôt en fin de journée (et cela reste d’ailleurs rare), c’est-à-dire un petit moment avant de quitter mon travail, de manière à ce que les effets commencent à se manifester lorsque j'arrive plus ou moins chez moi (eh oui, c’est toute une organisation…!). Je précise que je prends les transports en commun pour me rendre au travail ou pour rentrer chez moi, donc pas de risque ni pour moi, ni pour les autres... :)
Sinon, j’attends tout simplement d’être de retour chez moi pour commencer à prendre mes produits/médocs.
Sphère médicale
Pour ce qui est du médical, j'ai eu bien trop de déceptions avec certains médecins que j'ai vus précédemment.
J’en parle notamment ici:
- j’ai peur d’avoir des reproches, et d’être jugée, stigmatisée et rejetée à cause de mon “étiquette” de toxicomane:
https://www.psychoactif.org/forum/viewt … 26#p654723
- j’ai peur peur d’être un fardeau pour autrui (si ce n’est d’être considéré comme un déchet), et d’avoir un attachement non réciproque envers le personnel médical:
https://www.psychoactif.org/forum/2024/ … ml#p658646
- j’ai à présent peur d’être abandonnée par le(s) médecin(s) auquel(s) je m’attache (ce qui, pour moi, est probablement le pire dans tout ça…).
https://www.psychoactif.org/forum/viewt … 26#p654713
Je me sens déjà extrêmement seule, alors si en plus je perds les personnes qui sont censées me soigner, celles qui sont censées être à l’écoute, être là quand on a besoin d’elles, qui reste-t-il?
Je compte donc prochainement cloisonner les différents médecins que j'irai consulter. Par exemple, un généraliste sera au courant de mes addictions/mon suivi en addicto, et un autre n'en aura pas la moindre idée. Je préfère "cloisonner" et "décentraliser" les informations médicales me concernant pour avoir d'une part moins de jugement, et d'autre part pour avoir plus de contrôle, de marge et de "liberté"" sur mes prescriptions: un médecin ne me prescrira pas de codéine ou de skénan s'il sait que je suis addict aux opiacés... tandis qu'il ne devrait pas y avoir trop de problèmes avec un médecin qui me voit comme une personne totalement "normale". Même si c'est "dans mon intérêt", je ne veux pas qu'ON décide pour moi.
Et je ne veux pas qu'ON me juge. Le jugement est donc une des raisons pour lesquelles je préfère procéder ainsi. Si un médecin me voit comme une personne “normale”, il n’aura aucune raison de me juger ou de m’abandonner.
Je précise que je compte également faire ça avec les psychiatres: je prévois d’avoir deux psychiatres: un psychiatre “lambda” (non addictologue) pour essayer de me faire prescrire de la ritaline (car je pense qu’il est plus compliqué de se faire prescrire de la ritaline avec des problèmes d’addiction en parallèle), et à côté de ça, un psychiatre addicto qui s’occupera donc de mon suivi sur mes conso. Nomadisme médical, bonjour :) Quand on nous met une étiquette, lorsqu’on nous met dans une case, lorsqu’on considère un patient comme un déchet, faut pas s’étonner qu’on en arrive ensuite à de pareilles situations, aussi tirées par les cheveux… Et c'est de cette fameuse double vie dont il est question, finalement.
En bref
Aujourd'hui, voilà les conséquences : plus de confiance en qui que ce soit, avec le sentiment d'être obligé d'être extrêmement sélectiv vis-à-vis des personnes à qui se confier, et avec une réelle volonté d'isoler, de compartimenter les informations me concernant.
Faut pas s'étonner qu'on mente aux personnes qui nous entourent quand on est autant stigmatisé, jugé, et qu'on nous en veuille autant… Car oui, j’ai des ami(e)s qui m’en ont voulu d’avoir des problèmes d’addiction et d’être en dépression ça fait toujours plaisir de découvrir ça, surtout venant de la part d’ami(e)s proches…
Ca peut sembler fou mais j'ai juste envie de dire que lorsque l’on fait semblant, lorsque l’on cherche à fuir ou quand on finit par mentir, l'entourage est aussi fautif qu'on l'est soi-même…
À cela, j'ajouterais que l'histoire de HystericFagg me fait penser à la mienne: il y a pas mal de choses en commun, comme le regret d'avoir fait confiance à son entourage, de ne plus avoir confiance en qui que ce soit et de se sentir très seul(e).
Pareil avec Morefreedom: j'ai l'impression que je saoule mes amis les plus proches en leur confiant que je vais mal, en leur parlant de mes mauvais moments et de ma dépression. Je leur ai demandé s'ils trouvaient ça lourd que je leur en parle, et certaines m'ont gentiment fait comprendre que j'en parlais un peu trop souvent. Maintenant, quand elles me demandent si ça va, je leur réponds que je vais très bien accompagné d'un magnifique sourire, que ça soit en face-à-face ou par message en pleurant seule derrière mon téléphone. Aaah, la confiance, la compassion, la compréhension, la solidarité et la tolérance, que c'est beau ! À l'heure actuelle, je ne me considère donc plus aussi proche d'elles qu'auparavant. Ce ne sont plus des amies proches, juste des amies. Je ne leur parle plus du tout de ce qui compte le plus pour moi, du plus important, de l'essentiel: dépression et addiction. Malgré les centaines de kilomètres qui nous séparent, heureusement qu’il me reste encore un ou deux amis à qui je peux parler de tout ça librement, avec sincérité... Et encore que, j’essaie de faire attention à ce que je leur dis, de peur de les perdre eux aussi… En plus de la peur d’être jugée, stigmatisée, rejetée, vue comme un déchet, il y a également, et surtout, cette forme de méfiance et cette peur de l’abandon qui se sont installées depuis toutes ces tristes mésaventures.
Au final, j'ai réalisé que les personnes les plus tolérantes sont celles qu'on trouve en CSAPA, en CAARUD ou sur ce genre de site. Les personnes qui n’ont jamais eu de problème d’addiction (et de dépression!!!) ou qui ne sont pas dans le domaine de l’addictologie (personnel médical compris, ce qui est d'autant plus désolant…) ne comprennent pas réellement et finissent tôt ou tard par juger, pour la grande majorité. Celles qui ne sont jamais passées par ce genre de problème, et qui malgré tout comprennent, écoutent, et ne jugent pas, sont extrêmement rares et précieuses…
Je me dis que je devrais me faire des ami(e)s comme moi, un pied dans la dépression, l'autre dans les prods et médocs, au moins on se comprendrait à 200%. C'est ce qui me manque le plus à l'heure actuelle: tout simplement, des personnes comme moi, qui me comprendraient. Je me sens cruellement seule et incomprise quand je vois celles et ceux qui m'entourent. Où sont passés les gens comme moi? Vous êtes là, sur ce genre de site, sur les réseaux sociaux, dans les reportages… mais quand je vous cherche dans la vraie vie, je ne vous trouve pas... J’en suis même arrivée à penser que je pourrais éventuellement me faire suivre dans deux CSAPA différents pour essayer de rencontrer davantage de personnes “comme moi”, ou au moins davantage de personnes qui me comprennent…
Dernière modification par Calice34 (28 mai 2024 à 23:12)
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Dernière modification par LLoigor (03 juin 2024 à 10:38)
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LLoigor a écrit
Pierre je vais rien t'apprendre ^^ mais je pose mon com pour participer.
Perso hormis mon frère qui sait que j'ai consommé des extas et de la coke il n'est au courant de rien en ce qui concerne toutes mes consommation et mon TSO ni du fait que j'ai IV.
Pour rien au monde je ne voudrais que ma famille le sache.
Dans ma famille la drogue c'est tabou, en revanche a 15ans dans les années 90 je pouvais rentrer torché a l'alcool c'était pas un soucis.
Ça leur ferai trop de peine et je ne suis pas sur qu'ils pourraient le supporter et ça pourrait virer aux drames pour eux ou pour moi de les voir si déçu.
Du coup j'ai toujours tout cloisonné.
Et pour le travail c'est pareil je travaille dans un secteur ou on la consommation de drogue est synonymes de fin de contrat et impossibilité de travailler dans ce secteur donc pareil je cloisonne.
Physiquement cela ne se voit pas, a par peut-être sur un bras ou je commence a avoir une cicatrice du coup cet été je vais préparer les t-shirts manche longue au cas ou (bien que je pense pas que mes collègues percuterai) mais je préfère assurer.
Au final c'est quelque chose de pesant mais pas terriblement non plus, je dois juste faire gaffe sur des petits détails c'est tout.
En revanche ce qui m'inquiète le plus c'est un contrôle de police au volant en allant bosser, qui partirai sur un depistage et entre mon tranxen, mon TSO (methadone et skenan) la pour le coup je serai vraiment emmerdé (cf mon taf).
Cette peur la oui elle, elle pesante. Heureusement j'y pense pas trop mais j'espère ne jamais devoir y être confronter car beaucoup de choses s'ecroulerai (je touche du bois ^^)
Et niveau vie quotidienne étant célibataire y a pas de soucis, mon ex savait tout et consommé aussi donc RAS.
En revanche je me vois mal rencontrer quelqu'un de totalement en dehors de cela, moi ça me poserai pas de soucis, mais la personne oui je pense, lui expliquer le TSO, methadone, skenan, tranxene, zolpi, moué je suis pas sur que ça match.
Du coup ce sera bien plus simple avec quelqu'un qui connaitrai un peu le sujet voir serai consomatrice de ce qu'elle veut :)
Voilà pour moi
Bonjour!
Je me permets de revenir sur le fait que tu dis travailler dans un domaine où si lon découvrait que tu es sous tso, et que tu prends des Benzos, cela signifierait une fin de contrat, la fin des haricots?!?
Je n'en reviens pas!
C'est de la discrimination pure et dure! Surtout qu'il s'agit de tso, c'est un traitement médical!
Idem pour les Benzodiazépines!
Je connais fort mal le code du travail, mais je pense sincèrement qu'il est totalement interdit de licencier quelqu'un sur ce motif. Ça me paraît énorme!
Donc même si sous traitement de substitution, ça doit à tout prix ne pas se savoir?
Après je l'aurais moi-même caché pour éviter quelconque jugement.
Mais que cela puisse entraîner la perte de ton emploi, alors là, je tombe du balcon!
C'est inadmissible.
Mais il se passe tellement de choses inadmissibles, j'ai envie de dire...
N'empêche que ça me dépasse.
Passes une très bonne journée! Myna
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Dernière modification par Calice34 (17 juin 2024 à 01:27)
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Dernière modification par Kalei (17 juin 2024 à 01:41)
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Kalei a écrit
Salut lavidaloca@1 .
Du coup sans indiscrétions, te sens pas obligé de répondre, mais tu consommes toujours seul?
Pas un ami ou pote de soirée à qui parler de tes consos en toute confiance ?
Salut @Kalei
Mes consommations en fonction des prods se font seul (plutôt opi)et entre amis (plutôt cc,tazz,pilon) et ce n est pas avec eux que j ai besoin d'en parler mais plutôt ma conjointe qui elle est diamétralement opposée à tout les stups quand elle m a connue à l époque ou j avais fait une grosse pause totale dans mes consommation...
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Dernière modification par meumeuh (25 juin 2024 à 18:25)
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Ayden93 a écrit
Pour ma part, je suis du genre à laisser transparaître ma tolérance sur les drogues dans divers discussion, avec qui que ce soit.
C’est à dire que je me montre assez ouvert d’esprit vis à vis des drogues, du coup sa contraste l’opinion publique à chaque fois, mais ayant la chance d’être respecté et assez écouté de mes proches, ils ne jugent pas mon ouverture d’esprit.
Si jamais on me pose des questions tel que « tu as déjà pris ça ? Ou ça ? »
Alors je réponds que oui souvent, un zest d’humour et de recul vis à vis des drogues et sa passe, puis je rajoute quelques comparaisons tels que l’alcool.
Mais je ne le dis pas de moi même, si on m’en parle, je me livre un peu, je laisse les gens venir à moi on va dire.
Dans mon métier il est impossible de l’avouer, mais j’use quand même de cette réthorique.
Je déteste mentir, me voiler la face devant les autres.
Je hais l’injustice,et je trouve injuste de devoir me sentir inférieur car je me drogue.
Je m’acharne au sport depuis plus de 10 ans, sans relâche à casi deux entraînements par jours, je me cultive, j’ouvre mon esprit un maximum, j’aide tout ceux qui me le demande, j’essaye d’être la meilleure version de moi même, et je me drogue car c’est la seule solution que j’ai trouver pour supporter cette vie fatiguante entre épuisement physique et moral du à mon métier, alors non si t’es capable de me poser des questions, soit capable d’accepter les réponses.
Puis entre nous, les gens sont pas totalement debiles sur ces sujets ?
On est pas un peu cons en France ?
Quand tu parles avec les gens ils stigmatisent tout, mais n’on aucune connaissances du sujet, et quand tu expliques certaines choses, là ils se mettent à réfléchir, c’est typique chez nous, et pas que pour la drogue.
Sinon côté famille, ils s’en doutent, mais la pudeur prends le pas, donc personne n’en parle.
Seul ma conjointe le sait, d’ailleurs il lui arrive de lire mes posts sur ce forum, cool je suis en paix avec moi même maintenant.
C’est pas que j’emmerde les gens, mais j’arrive à contraster les stigmates que la société nous impose sur les « junkies » dans le fantasme des gens lambdas. Donc ça passe.
Je n'avais pas lu ton message sur ce topic, et j'apprécie beaucoup la façon dont tu présentes les choses.
-Être la meilleure version de toi-même.
Je ne pourrais pas mieux verbaliser ce que j'essaie de faire, de réaliser, en m'accrochant aux branches le plus fortement que je le puisse,depuis des années et des années.
-Pour toi c'est le sport, pour moi, c'est le domaine canin, qui me passionne depuis l'enfance, j'ai réussi à me reconvertir (j'ai commencé ma vie professionnelle en tant qu'infirmière, mais j'ai du m'exptirper de ce milieu, dans lequel je suis tombée dans mon l'addiction qui a lourdement parasité 16 ans de ma vie.
Sans ce retrait du milieu hospitalier, où j'avais un accès libre et illimité au produit auquel j'ai été ultra dépendante à fortes doses, le Tramadol, je ne serais pas parvenue à me soigner, à avancer.)
J'ai réussi à me reconvertir, et j'ai réussi à devenir éducatrice canine, en passant par la formation la plus longue et la plis difficile (aucune vantardise là-dedans, que cela soit bien clair), à savoir deux ans et demi de travail sur le terrain, avec examens de mise en situation professionnelle et écrits à la toute fin de la formation, mais la seule à être reconnue par l'État et par la Centrale Canine, contrairement aux petites formations de deux mois sur internet, je tairai d'ailleurs mon avis sur ces aberrations.
Malgré les jours sans, j'y suis allée chaque semaine, j'ai appris sud le tas, j'ai appris à donner cours, moi qui avait une grosse lacune au niveau de la confiance en moi, j'arrive maintenant à gérer des cours de 10 personnes, seule, sans angoisser le moins du monde.
Je continue de me documenter, de lire, j'essaie d'écrire des articles sur Facebook le plus souvent possible sur le sujet (je dois d'ailleurs me remettre un peu à bosser là!)
J'ai toujours eu l'impression de n'être personne, et de ne rien valoir. Vraiment. Même à l'époque durant laquelle j'officiais en tant qu'infirmière.
Je suis parvenue à passer ce cap grâce à ma reconversion, chose dont je ne me.serais jamais sentie capable, et également grâce à la rencontre avec mon nouveau psy fin 2023, puis mon induction à la Méthadone.
-Je suis admirative de la façon tu arrives à aborder ta consommation, avec humour, en étant honnête sans pour autant, j'imagine rentrer dans le détail.
Tu vois, je n'en suis pas encore là. Et pourtant j'aimerais avoir cet aplomb.
Je ne parviens pas à évoquer ce sujet, excepté avec mes proches (comme toi, ma famille, mes proches sont totalement ouverts sur la question, non jugeants, et sont au fait de tout mon parcours, y compris récemment de ma mise sous tso, Méthadone, ce qui m'a retiré une sacrée épine du pied, un tronc même... Nous avons beaucoup de chance, je crois, d'être ainsi entourés.)
En revanche, impossible pour moi d'évoquer la chose, lorsqu'on dépasse le cercle intime.
C'est verrouillé et caché sousle tapis bien soigneusement.
Même si comme toi j'ai une aversion profonde envers l'injustice: Je ne suis pas devenue addict pour m'amuseret faire la fête (et quant bien même serait-ce le cas, c'est un choix dt personne n'a rien à en dire à mon sens), mais simplement parce que j'ai eu le besoin impérieux de trouver une parade aux dégâts laissés par mon enfance, mon adolescence, mes parents, ma mère surtout.
Malgré mon suivi psychiatrique (je suis suivie depuis 14 ans environ),dieu sait combien il est compliqué de trouver LE bon psychiatre.
La thérapie ne suffisait pas, il m'a fallu trouver quelque-chose qui me permette de vivre normalement, d'être justement, cette "meilleure version de moi-même". Jusqu'à tout récemment, j'ai donc eu besoin du Tramadol pour être "moi en mieux", ou plutôt pour effacer les stigmates laissés par mon passé sur ma personnalité de base, qui est, je le sais, enjouée, gaie. Maintenant, je le sais.
Comme je le disais dans un autre topic, j'avais l'impression qu'on m'avait coupé les ailes, et que j'allais avoir besoin du Tramadol ad vitam æternam pour pouvoir vivre, un peu. Juste un peu.
Il a fallu que je trouve ce nouveau psychiatre, qui a engagé une réelle thérapie, qui fonctionne, qui m'a envoyée au CSAPA, et le début de la prise de Méthadone pour que je m'aperçoive qu'il y a une autre voie que celle du Tramadol, et bien plus lumineuse. Tellement plus lumineuse et pleine de possibilités.
L'injustice d'être jugé(e) parce que l'on consomme, me rend malade au sens propre comme figuré.
Malgré tout, de peur de devoir m'expliquer, et par peur de la bêtise de bien trop de gens (j'ai la sensation d'être cernée par les imbéciles. Qu'une proportion immense de la population est... Obtuse. Jugeante, ignorante, mais bien sûr, portant des jugements sur tout et rien, sans pour autant en savoir le début d'une queue de cerise sur le sujet.)
Et ça me met dans de tels états d'énervement, voire de rage, que je préfère garder bien camouflé mon affaire passée de Tramadol, et le fait que je sois sous Méthadone.
Je crois que c'était d'ailleurs à toi que je répondais également sur un autre topic, lorsque je disais que je n'envisageais plus ma vie sans opiacés et que je l'assume.
En réalité, je l'assume totalement vis-à-vis de mes proches et des professionnelsqui me suivent (ce qui est pour moi le plus important, mon homme, mes filles, ma belle-famille, mes frères), mais certainement pas au-delà.
J'ai beaucoup trop peur de ma réaction face à la connerie humaine.
Donc j'en reviens au fait que je suis admirative que tu parviennes à être "presque transparent" dans ta vie quotidienne.
Apparemment, au travail, c'est plus compliqué, mais j'ai envie de dire qu'au travail, l'auto protection est de mise. Personne n'a besoin de savoir.
Il y a des vérités qui ne sont pas bonnes à savoir dans la sphère professionnelle.
C'est mon avis propre, je comprends totalement qu'il puisse différer pour d'autres personnes.
Voilà, je voulais simplement marquer le fait que j'apprécie beaucoup la façon dont tu abordes le sujet, et dont tu sembles aborder la vie en général.
"Être la meilleure version de soi-même" m'a vraiment sauté aux yeux car c'est vraiment un de mes mantras les plus importants, qui me portent le plus.
Très belle journée à toi. Myna
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VO2MaX a écrit
l faut bien reconnaitre que consommer des produits n'est pas la norme,
Hum je ne suis pas vraiment d'accord, j'entends ce que tu dis, mais la norme tu la définis comment ?
Et puis la normalité, c'est subjectif bref pour moi pas vraiment de double vie ou plus depuis longtemps...
Amicalement
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Marco 68 a écrit
Avant oui, plus jeune et quand je travaillait pour un patron, je cachait mes conso mais maintenant avec la sagesse de l'âge plus rien a foutre du regard des gens.
Marco a résumé mon attitude qui n'a pas toujours été telle qu'elle est aujourd'hui.
J'ai travaillé jusqu'en 1990 pour un fabriquant de chaussures "de luxe" en tant que VRP. Ces années-là, j'ai du cacher mes consommations à mon employeur, bien qu'au bout d'un an d'I.V. d'héroïne, mon changement physique parlait pour moi, mais le chiffre d'affaires restait très stable.
À côté de cela, ma famille était tout à fait au courant, ainsi que mes amis. En 90, j'ai changé de job en créant avec un bon ami une société d'import export avec la Russie, mon pote associé étant au courant de tout mon passé et présent.
À 53 ans, j'ai arrêté de travailler, l'hépatite C ayant été détectée et son traitement était 100% incompatible avec une activité salariée, je sui donc passé à 70% d'invalidité que j'ai accepté avec bonheur.
À partir de cet instant là (2007), je sui passé dans le rang de ceux qui n'en ont plus rien à foutre de ce que pensent mes interlocuteurs et ai choisi, plutôt que de continuer à vivre dans une sorte de demie pénombre de me servir de ma vie pour partager dans des ateliers, conférences, des salons professionnels de la santé, de ne plus rien cacher et de diffuser la réalité de la vie d'un usager de drogues stabilisé, responsable de ses actes et paroles, le tout au profit des usagers de drogues toujours considérés injustement comme la lie de la société.
Mes enfants (2 garçons de plus de 40 ans et une fille de 27 ans, ont toujours été au courant de ma vie et des enseignements que j'ai pu en tirer.
J'ai découvert ce forum en 2009 dans lequel, j'ai de suite partagé ma découverte de la vaporisation, ce qui m'a valu de devenir modérateur du site.
J'ai cité Marco 68 car il a trouvé en une phrase exactement mon état d'esprit actuel. Dans le village de campagne où je vis, village qui me connait depuis mes 7 ans, tout le monde sait que je consomme quelque chose, sans m'étaler en public de façon provocatrice, mais en allant donner des coups de mains à tous ceux que je connais et qui passent un sale quart d'heure que je reconnais pour l'avoir vécu.
Mon équilibre psychique s'en est retrouvé renforcé d'année en année et aucun ennui avec mon voisinage qui m'aime bien et c'est réciproque.
Donc, plus du tout de double vie, à part au volant de ma voiture, situation dans laquelle j'utilise mon âge de 70 ans pour écarter de leurs esprits de représentants de l'ordre toute pensée de me faire un test salivaire. Mais là, je rigole carrément en répétant devant un miroir le personnage de vieil édenté un peu sourd qui cherche ses papiers en marmonnant. Testé plusieurs fois, cela donne : "allez, circulez !!! " un peu vénère de la part de nos amis motards de la route.
Pour terminer, vivre sans rien avoir à cacher est un privilège que je souhaite à toutes et toutes d'acquérir, ça soulage bien des nœuds inutiles dans nos mécanismes de pensée.
Amicalement
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Dernière modification par BarbuFist (26 juin 2024 à 11:03)
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BarbuFist a écrit
Évidement je n en ai pas parlé à mon conjoint .
Donc oui double vie ou plutôt jardin secret , le secret des vieux couples .
Juste pour essayer de comprendre:
c'est plus le FF que l'usage de produit qui t'amène à une double vie?
Car, tu pratiquais le FF sans conso avant fin 2023 non ?
Amicalement
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Dernière modification par SiC (30 juillet 2024 à 01:04)
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Dernière modification par CéTayLau (31 juillet 2024 à 21:17)
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Dontknowhy a écrit
Ils m'ont dit qu'ils espéraient et avait le souhait que je trouve quelqu'un et ai des enfants. Ce que je veux pas. Mais ça rentre pas. Rien n'y fais. Ce poids là aussi est lourd.
Elle m'a traité de gabeu car je voulait me droguer. Que j'étais débile de faire ça. Bref plein de pique méchant. Normal t'es pas informé tu comprends pas le but. Bref j'arrête là...
La biz...les tox. Non j'déconne les PUD. C'est pas facile l'étiquette de consommateurs
aaah ces parents qui oublient qu'un enfant c'est pas un Tamagochi... "C'est égoïste de pas vouloir d'enfant"
Avec des phrases pareilles tu m'étonnes qu'on préfère consommer qu'écouter leurs inepties
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Ronnie83 a écrit
Dontknowhy a écrit
Ils m'ont dit qu'ils espéraient et avait le souhait que je trouve quelqu'un et ai des enfants. Ce que je veux pas. Mais ça rentre pas. Rien n'y fais. Ce poids là aussi est lourd.
Elle m'a traité de gabeu car je voulait me droguer. Que j'étais débile de faire ça. Bref plein de pique méchant. Normal t'es pas informé tu comprends pas le but. Bref j'arrête là...
La biz...les tox. Non j'déconne les PUD. C'est pas facile l'étiquette de consommateursaaah ces parents qui oublient qu'un enfant c'est pas un Tamagochi... "C'est égoïste de pas vouloir d'enfant"
Avec des phrases pareilles tu m'étonnes qu'on préfère consommer qu'écouter leurs inepties
Non moi maman je veux être drogué nah !
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Dernière modification par Plotchiplocth (17 septembre 2024 à 19:03)
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Dontknowhy a écrit
Moi je vis chez mes parents. Même sans rien prendre on me soupçonne. Je me cache et si même je me recroqueville dans une conso pour être dans mon monde on targuera de vouloir prendre trop temps seule ou de vouloir me défoncer pour fuir. Ce qui n'est pas le cas. Les drogues me fascinant depuis toujours. J'aime apprendre et expérimenter. Douloureux tout ça. Beaucoup de stigmates autour de la drogue et des gens qui se drogue comme des homosexuels ou autre. Ma mère m'a même dit je préférai que tu sois lesbienne plutôt que tu te drogues...arg. Je l'aime d'amour c'est une mère en or mais elle ne m'aime pas pour ce que je suis et ça, ça fait mal. Je l'aime mille fois. Elle pourrait aller voir ailleurs ou sortir avec 36 personnes je la jugerai aucunement car c'est pas ma façon de faire.
Je rejoint Saki sur le fait des stigmates et dichotomie du discours "bien/mal".
C'est douloureux et frustrant je sais plus quoi faire. J'ai réellement envie d'investir cette relation à laquelle je tiens mais aussi de prendre plaisir à m'amuser. Je vois la vie un peu comme une fête et ne rêve de rien bien trop sérieux.
Ils m'ont dit qu'ils espéraient et avait le souhait que je trouve quelqu'un et ai des enfants. Ce que je veux pas. Mais ça rentre pas. Rien n'y fais. Ce poids là aussi est lourd.
Elle m'a traité de gabeu car je voulait me droguer. Que j'étais débile de faire ça. Bref plein de pique méchant. Normal t'es pas informé tu comprends pas le but. Bref j'arrête là...
La biz...les tox. Non j'déconne les PUD. C'est pas facile l'étiquette de consommateurs
J'ai bien conscience que c'est compliqué pour beaucoup de PUD, que beaucoup de familles/entourages sont vraiment en dessous de tout niveau empathie, compréhension (ou même simplement d'essayer de se renseigner, Google n'est pas fait pour les canards, hein), j'ai donc beauble savoir et le resavoir, je ne peux pas m'empêcher de réagir à certaines phrases ou comportements.
En l'occurence, la phrase de ta maman: "Je préférerais que tu sois lesbienne plutôt que consommatrice."
Comment te dire...
Je suis moi-même maman de deux filles de 15 et 18 ans.
L'une d'elle m'aurait annoncé qu'elle est lesbienne serait revenu au même pour moi que de me dire: "Maman, finalement je préfère changer de style vestimentaire, je préfère celui-ci ou celui-là."
Voilà. Point barre.
Pour moi ça n'aurait absolument rien changé, je considère l'homosexualité comme quelque-chose de parfaitement normal.
Donc je ne peux pas comprendre ce genre phrases...
Enfin si, elle relève de tous les préjugés qui perdurent bien trop correctement à mon goût dans notre société, cela découle de l'esprit de beaucoup de gens qui n'accepte pas la différence, ce qui est différent d'eux. C'est malheureusement extrêmement fréquent...
Ça doit être très compliqué, sachant que tu vis chez tes parents, de pouvoir consommer librement, lorsque tu as envie d'expérimenter. Lorsque tu as envie d'être dans ta bulle, de t'évader.
As-ru des moments où tu es. Seule chez toi, est-ce qu'ils s'absentent parfois?
Et cette suspicion permanente, je ne la supporterais pas.
Si il y a bien quelque-chose que je ne peux absolument pas supporter, c'est de me sentir épiée, que l'on me suspecte, de me sentir fliquée, de quelque façon que ce soit.
Je l'ai été toute mon enfance et adolescence, ce fut un cauchemar, et à la moindre sensation, aujourd'hui, d'intrusion, ou de suspicion, au sujet de quoi que ce soit, dans n'importe quel domaine, je peux rentrer dans des colères folles.
Je ne supporte pas.
D'autant plus que je mène une vie réglée comme du papier à musique, que je n'ai absolument rien à me reprocher, ma conscience est parfaitement tranquille à tous les niveaux, j'essaie chaque jour (sans essayer de me faire passer pour Sainte Myna, loin de là), de faire avec les autres, ce que j'aimerais que l'on fasse pour moi, j'essaie de m'écouter, et surtout d'écouter les autres au maximum, j'essaie d'être en phase, alignée avec moi-même et j'essaie, oui, de faire le bien autour de moi autant que faire se peut.
J'espère que cette cohabitation parentale n'est pas trop pesante pour toi miss...
Que tu parviens tout de même à être épanouie?
Plein de pensées positives et très belle journée à toi :coeur:Myna
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