Vendredi Soir, 17h : je rentre de chez L. après avoir passé une séance -18 dans sa chambre, elle sous
ecsta et moi sous
coke. Curieux et intriguant moment mais mémorable.
En rentrant je lance un film avec Viggo Mortensen et sors la bouteille de Jack récemment achetée. La soirée va être longue, tout seul..
Fin du film (qui n'a fait qu'augmenter mon amour pour cet acteur) et je commence à être bourré. Je me fais une trace de blanche décidant que je ne mangerais pas ce soir (bah oui attend j'ai déjà perdu 1kg5 qui tenait difficilement sur des os trop fragiles, ca serrait bête de les reprendre !)..
Je me mets devant la télé, tous volets fermés, toutes lumières éteintes à part celle de l'écran me crachant au visage des conneries idiotes addictives.
Je commence à être sérieusement fait !
Tellement fait que, 22h20 : "M. ? Tu me manques.." mais non idiot elle te manque pas.. C'est une idée alcoolisé de son corps et de certains moments passés avec elle qui te manque, pas elle, et souviens toi de pourquoi y a plus rien eu..
Ma chère voix intérieure toujours là pour me rappeler dans quel trou je suis en train de tomber..
Pas de réponse, alors je me lève et je vais me refaire une ligne, et j'en fais une deuxième, et je
coupe le son de cette télé idiote qui me veut du mal, et je compense avec un cd pris au hasard dans ma discothèque perso.
Je prends un bouquin mais me détruit les yeux à essayer de lire alors je le pose, et je prends mon téléphone. Une réponse "Pas toi.".
Je chope un sachet à côté de moi,
sniff une ligne et sens que c'est de l'
héro.. Alors je me mouche, et (Ne faites pas ca c'est pas du tout
RdR !) je prends de la
coke pour compense. En buvant.
Je remets de la télé et écoute un mec qui prends les gens pour des cons, qui fait son bien penseur et qui est chauve. Je sais pas quelle importance a ce dernier point mais maintenant j'ai la conviction que des chauves arrivent me kidnapper. Alors je ferme ma porte à clefs, fous une chaise contre, éteint toutes les lumières et me réfugies dans ma chambre avec de l'
alcool et de la drogue.
Une autre fille m'appelle (C) pour me demander pourquoi je ne peux pas faire en sorte que ca marche, pourquoi je n'arrives pas à m'ouvrir et à faire assez confiance pour avoir une relation. Et elle pose de bonnes questions, et à l'écoute de ma voix qui doit surement trahir mon état, elle me gratifie d'un "Enfin bon, tu restera le même, c'est pas la peine de te parler, salut et appelle moi si ca te besoin d'aide".
C'est qu'elle a raison en plus.. Alors que ca me ferait du bien.. Elle par exemple qui est au courant de "tout" ca irait surement.. Alors je la rappel, et 30 secondes après son "Allo ? toujours en vie ?" je me mets à lui dire que je veux essayer d'avancer, que j'aimerais ca avec elle et surtout : qu'il y a des chauves qui me veulent du mal !!! et puis je laisse mon téléphone, toujours en appel, bercé par ses "ALLO ???" que j'ignore.. Elle a surement du m'entendre sniffer ma
coke et mon
héro, entendre mes signes vocaux d'apaisements, et entendre ma bouteille de whisky se vider. Mon coeur est irrégulier, ma vision est nulle, même lorsque je rallume la lumière.. Mes sens sont troublés, je me sens partir, je me gratte, me ronge les ongles, me balance du Motorhead dans les oreilles pour me calmer (si, si, ca marche en général ).. Je me mets la tête sous l'eau et essaye de manger un truc mais non ca passe pas.. Mon coeur bats fort comme jamais, super vite puis super lentement.. Mais toujours fort.. J'ai mal au crane, mal aux jambes.. Je chope le téléphone sans vérifier si je suis encore en appel et sans regarder avec qui et lâche un "viens".
10min plus tard ca toque à ma porte. Paranoïaque, plus moi même et frôlant la schizophrénie passagère je vérifie la disposition capillaire de mon invité(e).
C'est C. qui est venu me chercher mais je refuse de sortir de chez moi, le monde extérieur est trop hostile.. Alors elle décide (et j'accepte volontiers) de rester chez moi cette nuit me tenir compagnie..
Samedi après-midi, 15h : Je me réveille, ouvre un seul oeil et vois C à mes côtés, éveillée. Elle me sourit, lâche un "Ahh" que j’interprète comme un soulagement de ma non-mort. Elle m'amène un café fort, serré et très noir sans sucre que je descends d'un coup. Puis un jus d'orange avec des morceaux de poire et... un soupçon de de vodka. (Une femme à marier hein ?). Cloué au lit elle me raconte les événements depuis son arrivée, me cache sous mes draps de honte et rigole en les soulevant.
Nous passons le reste de l'aprèm chez moi, puis je la raccompagne (enfin m'assois sur le siège passager de sa voiture puis rentre à pied pendant 1h).
Son "On s'appelle ?" est un signe d'espoir.
19h30 : je me mets devants des programmes inintéressants à la télé, sans avoir avancer dans ma vie...
A moins que...