C'est, je crois, la drogue que j'ai le plus consommé à part l'
alcool. Je lui dois pas mal d'instants de grâce. L'épiphanie de ma première rave en 95. Des soirées de fous furieux. Mon meilleur plan cul. De grosses barres de magie entre potes...Et aussi de sérieuses emmerdes, à commencer par une dépression carabinée, en 2006/2007, à la suite de laquelle j'ai cessé de consommer pendant plusieurs années...pour finalement succomber à nouveau à la tentation dans le sillage du gros revival techno des années 2010. En faisant un peu plus attention, en tâchant d'être d'avantage dans les clous du point de vue de la
RdR...N'empêche...
Gros ras le bol des
descentes hyper tape-cul qui s'éternisent jusqu'en milieu de semaine. Du temps de plus en plus long que ça prend pour complètement récupérer. Des soirées "super-intenses" dont on ne se rappelle à peu près rien le lendemain. De la fatigue permanente. Des trous de mémoire. De ma tronche de déterré le lundi. Des relations fake induites par le produit. De la facilité de ses effets qui confine rapidement à la superficialité...
Je ne suis pas spécialement branché bonnes résolutions, mais j'aimerais que 2019 soit pour moi l'année de l'adieu à la
MD. Ça me paraît le bon moment, et j'en aurai aussi bien profité.
Je copine avec des psychédéliques et enthéogènes, qui voyagent plus loin et avec lesquels on ne peut pas se permettre de déconner comme je l'ai fait avec Molly. J'ai envie que ça soit enrichissant et pour ça j'ai besoin d'être bien dans mes godasses, et ce n'est plus du tout le cas quand je tape de la D. À mon avis il y aurait beaucoup à dire d'ailleurs sur le potentiel des psychés pour aider à maîtriser les mécanismes d'addiction...
Je ne crois pas à la prise une fois tous les 6 mois, ça ne marche pas pour moi, pas avec cette drogue là. Je me fais ces temps-ci une période détox radicale, aucun toxique, pas d'
alcool, pas de drogues, je crois que je vais même arrêter le café. Au terme de cette période, je pense que je dirai définitivement adieu à la
MD (la
coke c'est déjà fait).
J'ai plus envie d'exploration que de récréation.