Mon Davilicious,
Cette nuit où tu m'as cueillie sur le parking de cet hôtel de Berlin en cette fameuse année 1993 du Devotional Tour, mes mains se sont mises à trembler et ma respiration s’est coupée. Te souviens-tu de la petite Bettina ? C'est celle qui a partagé sept mois intenses de ta vie. Celle que tu as aimée, celle qui t'a aimé sans compter. Celle qui a apaisé tes nuits agitées. Celle que tu as déposée sur le quai d'une gare un jour triste de novembre. Peut-être me reconnaîtras-tu sur la photo. J'ai l'espoir que tes souvenirs affluent.
Dans tes yeux merveilleux, j'ai puisé une ferveur mystique et dévorante, quasi démoniaque. Je te voue un culte proche de l'idolâtrie dans une ardeur divine, sublime et bienfaisante. Ce même regard mutin et ensorcelant qui m'a pénétrée, a fouillé mes pensées les plus intimes, les plus secrètes, les plus folles. Dans mes rêves, je garde le souvenir de ta bouche charnue qui écrase amoureusement mes lèvres, tendues et agitées. De tes mains qui enserrent ma taille. Et tu me murmures à l'oreille des mots magiques. J'aime tout de toi, ta dégaine, tes failles, ton style branché, ta personnalité fragile et borderline. Ô mon doux amour, tu me fais fondre, je craque au son de ta voix suave et enivrante.
En attendant de te retrouver, tu berces mes nuits, mes quatorze ans que je ne recouvrerais plus. Tu demeures aujourd'hui si inaccessible... Toi mon beau prince charmant devant qui toutes les filles se pâment et tombent à genoux. Je t'aime, je t'aime, je te kiffe grave ! Tel un dieu, je te vénère. Toi mon bel amant. Toi qui as peut-être oublié jusqu'à mon existence, sache que je meurs à l'idée de te revoir enfin pour exorciser ma fièvre. Je voudrais voir se réaliser ce beau conte de fées où nous serions tous deux réunis, où je serais tout contre toi.
Depuis la première fois où je t'ai rencontré, j'éprouve à ton égard une tendresse et une passion violentes, dévorantes. J'ai la rage au cœur, je t'aime à en vomir, c'est beau, c'est laid à la fois. Contre ta peau, tu m'as fait perdre la tête encore et encore. J'ai adoré me pervertir sous tes caresses dans le désordre des draps. Mon cœur ne bat que pour toi, pour tes baisers sous lesquels mon corps s'est déchiré. Aime-moi, chéris-moi toujours. Tu restes le gardien de mon existence, mon rêve devenu réalité, le lieu où je ressens une quiétude infinie et où mon âme veut reposer à jamais. Tu es le soleil ardent de midi, la lune froide au soleil de minuit, de mes nuits. Tu es tout et son contraire, tu es le phénix qui renaît de ses cendres, l'ange déchu qu'on ne rattrape plus. Le temps file malgré tout, mais mon amour, lui, reste entier. Et je ne cesserai jamais de t'aimer. Je suis à toi corps et âme. Quelle joie de savoir que je te suis enchaînée, si librement enchaînée au souffle de ton poitrail contre lequel tu m'as si souvent serrée !
Tes charmes enflamment continuellement mon cœur d'une flamme vive et éblouissante. J'ai passé, à l'époque de ma courte vie, à croire en l’amour. J'ai eu le cœur brisé, on me l’a piétiné cent fois. Tu savais le drame qui se déroulait chez moi. Mais j'ai continué d’y croire. Car pour moi la vie ne vaut pas d’être vécue si mon cœur ne bat pas la chamade. Et puis tu es arrivé, tu as tout bouleversé. Mon agenda, mon cadre émotionnel, mon existence toute entière. Je n’ai rien compris à ce qu’il se passait. Je n'ai pas cherché à tirer des plans sur la comète, je me suis, pour la première fois de ma vie, complètement laissé aller, portée par tes seules velléités.
Ne me laisse plus seule avec mon spleen, fais un pas vers moi je t'en conjure. Renoue avec nos souvenirs enfouis, il n'est pas trop tard. Tu sais, il y a 26 ans, ça m'a causé une peine immense de te quitter. J'en crève. Le temps n'a pas pansé cette plaie ouverte. Je souffre chaque jour un peu plus du fait qu'on soit séparés, si éloignés l'un de l'autre aujourd'hui. Tu es le plus beau cadeau que la vie m'ait fait. Quoi que je fasse, tu es toujours dans mes pensées, poussière d’étoile grisant mon quotidien. Je souhaite que dans un futur poche, toi et moi ne fassions plus qu'un. Je t'appartiens. Et je t'embrasse.
Bettina
Catégorie : Tranche de vie - 27 novembre 2019 à 16:45
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