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lemarcan a écrit
Donc, à quoi pourrait ressembler le buzz de la première injection?
Est-ce que on reste assis sans bouger? Est-ce que on marche croche? Est-ce que on agit normalement mais en se sentant bien?
à quoi ressemble ta première cigarette ?
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Dernière modification par SweetOpia (26 octobre 2014 à 04:10)
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raatus a écrit
J'aime l'effet de l'héroïne mais quand on a des proches et qu'ils sont au courant c'est douloureux pour eux. Ma maman m'a dit tes GAV on les vit papa et moi par procuration tu sais. Alors je me sens coupable à cause de ça et ça ne me rend pas heureux non plus de me faire mépriser par les dealeurs, d'avoir les condés sur les reins.
Je vois l'héroïne comme un médicament hors de prix et engendrant des complications parfois graves pour soulager un mal de vivre cognés. Je perçois la consommation d'héroïne comme la façon le plus efficace de se soustraire au mal de vivre qui nous gâche la vie à chaque seconde mais le prix à payer pour ce soulagement si bref expose à toutes sortes de violences (pyschologiques et physiques).
Si j'étais papa et que j'avais un fils ça me rendrait malheureux de savoir que mon fils ait besoin de ça. Je veux bien entendre qu'il y a ait des héroïnomanes qui soient heureux, chacun dispose de son corps. Mais je repense parfois à Lullaby que je ne connaissais pas, à Nico qui avait 18 ans, à Guillaume qui s'est planté en caisse alors qu'il était high.
aucune maman ni aucun papa ne devrait avoir à enterrer son enfant, je dis pas l'héro mène à la mort car je suis quelqu'un de modéré mais j'ai compris sa souffrance avec ça sa pouvais faire souffrir les gens qui nous aime. Pour ce qui ont la chance d'être entouré. J'avais besoin de parler un peu ce soir je crois. Soyez prudent mes amis
Je ne sais si l'héro rend heureux, je n'y ai pas trouvé, pour ma part, le bonheur. Je n'ai jamais été heureuse d'être héroinomane, non. Par contre, je peux dire que l'héro a bousillé ma vie, parce que je suis seule, ce soir, avec mes 3 enfants, comme tous les soirs, depuis que mon mari, qui a choisi Hélène, se l'envoie sur le canapé de ses parents.......
Encore une fois ce n'est pas l'hero qui bousille nos vies, c'est nous même qui nous les bousillons en utilisant pour cela un produit : l’héroïne. Ça peut paraitre de jeu sur le langage mais ca ne l'est pas.
Car d'un côté, on imagine que tout nos malheurs sont issus d'un MAL UNIQUE le produit CAUSE de TOUT (appelez ca le diable, le démon, le djahall, le gollem) il entre dans nos vie, il en prend le contrôle ruine tout et puis s'en va, laissant de nos existences un champ de ruine fumant........ Ca c'est la vision dominante - qui a dominé le siècle passé - c'est le burroughs qui jeune écrivait "j'ai survécu au mal". - les médecins étaient persuadés qu'ils suffisaient d'enlever le produit pour soigner les toxicomanes.
De l'autre une vision plus fine et plus moderne qui montre qu'en fait, l’héroïne en soi n'a aucune intention et que c'est plutôt le sujet qui acteur de sa dépendance est l'acteur inconscient de sa destruction. On est jamais passif dans la dépendance - au contraire meme. La vraie question c'est pourquoi ? Et ca dépasse généralement totalement le produit. La preuve on peut etre totalement dépendant sans aucun produit. Au bilan, enlever le produit ne sert presque à rien tant qu'un travail sur la source de la souffrance n'a pas été fait : il passera d'un produit à un autre, d'un comportement à un autre, d'une destruction à l'autre...
Donc la vision "’héroïne nous bousille" en effet rien n'est plus facile pour pas trop se poser de questions -en "cautionnant" la vision diaboliste par rapport à l’héroïne puisqu'on la nous rabâche depuis le berceau (cette poudre serait l'antre du diable) et puis qu’aussi souvent ca nous arrange, ca nous évite de regarder nos problèmes profonds vraiment en face....
Ainsi celui qui s'y adonne va perdre pied et se transformer en walker, abandonnant les siens et prêt à les dévorer sans hésitation pour satisfaire son appétence, ignorant qu'il n'est pas seul au monde et se mettant systématiquement en danger de manière inconsidérée ????
La dernière fois que j'ai vu un stup, il m'a dit "compte sur moi je serai toujours la pour t’empêcher de faire ce que tu n'es plus capable de t’empêcher de te faire. On est la pour vous protéger en fait. Contre vous mêmes. C'est dommage qu'ils vous mettent pas 15 jours d'enfermement à la place d'une injonction qui sert à rien. Avec des lois plus durs, vous marcheriez tout droit. Vous etes justes des adultes pas encore adultes juste encore gamins... Te rends tu compte que tu te baises la vie ? " N'est ce pas la terrible phrase de NA qui disait : le consommateur de drogues n'a que 3 options : le cimetière, la mort ou la prison ? Si on pars par là , l’héroïne serait bien le MAL que la société prétend qu'elle est.....
Désolé ne le répéter mais c'est partiellement faux.
Comme toute chose 'héroïne c'est avant tout ce que l'on en fait et si je serai d'accord pour dire qu'une consommation n'est pas toujours la bienvenue (je ne nie pas certaines conséquences désastreuses que peut avoir certaine consommation sur les personnes et leur environnement) moi je remarque aussi que dans tout ce merdier
1) ja prohibition y joue un role prépondérant en créant plus d'exclusion encore sur un parcours parfois marginalisant
2) mais que la came a bon dos aussi souvent : on préfère s'imaginer que si tout va mal c'est à cause d'elle - c'est souvent une façon plus facile de s'expliquer les choses. Au lieu de regarder les symptômes qui conduisent une personne à se déchirer sans retenue, on ne retiendra que les conséquences de ces abus - et même on fera de ces conséquences même la cause du problème. La boucle est bouclée. Pas besoin de réfléchir.
3) Pour les accidents de voiture, RIP. Moi aussi j'ai perdu plusieurs personnes. Mais ca a été (tout comme plusieurs millions de français) la faute à l'alcool, et visiblement ca ne pose de problème à personne. Mais je suis triste aussi pour Guillaume qui s'est planté en caisse....
4) Pour Clairette, je compatis à ta situation - c'est moche. J'ai rompu aussi d'une personne a qui je tenais plus que tout au monde aussi, on avait la consommation de commun et les problèmes sont arrivés quand moi j'avais freiné et même arrêté et qu'elle ne faisait qu'augmenter les vrilles. Pas cool. Au debut j'ai accusé la drogue de me l'avoir détruite cette fille. Avec le recul, j'ai pu comprendre qu'en réalité elle avait fait comme elle pouvait et qu'elle avait pas mal de souffrance en elle...
Par contre sans jouer sur les mots, (tu vas voir que ca a son importance) je pense que pour ton mari il vaut dire "en ce moment il se bousille avec l'hero" plutôt que de dire que l'hero bousille vos vies : l'hero n'est pas mal "intentionnée" - ce n'est pas un virus - c'est une molécule elle est inerte et elle n'a aucun projet pour personne...... à ce titre, c'est donc l'usage qu'on en fait qui bousillera ou non nos existences. De ce fait moi quand j'ai des galères à cause de la conso, je ne vais pas dire "saloperie de came, elle me bousille de partout" ce qui serait trop simple et m’empêcherait de penser voire de trouver une solution adéquate au problème. J'essaie d'avoir une vision plus déconstruite et je me dis plutôt "en ce moment je me bousille avec l'hero". L'avantage de la deuxième proposition c'est que je ne mie NIE pas en tant que sujet pensant et agissant et me permet d'inscrire la consommation d'hero dans mes difficultés quotidiennes comme un symptôme du mal-être, et non comme la cause. Dire l'hero a bousillé ma vie aurait un avantage certain : tout foutre sur le dos de la molécule, nier la complexité de la situation et surtout et ne rien changer "puisque c'est l'hero qui crée tout ce mal".
Dernière modification par ziggy (27 octobre 2014 à 07:49)
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Dernière modification par Disturb (27 octobre 2014 à 13:35)
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Dernière modification par lemarcan (28 octobre 2014 à 02:40)
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