[ Addiction ]

Addiction alcool + dépression sévère

Bonjour,

Je viens écrire mon témoignage car j’ai besoin de conseil. Je ne sais pas si mon post est complètement adapté, je vous raconte les grandes lignes :

Je suis en couple avec mon compagnon depuis plus de 3 ans maintenant. Nous vivons ensemble, tout se passe bien. Le problème concerne sa maman.

Elle est malheureusement alcoolique et dépressive. Mon compagnon à 29 ans. C’est déjà la seconde tentative qu’elle fait (la première il avait 9 ans), elle a déjà été plusieurs fois en cure de désintoxication. Elle avait réussi à arrêter l’alcool pendant quelques années, mais tout a recommencé depuis le décès de son ex mari (le papa de mon compagnon il y a 3 mois).

Fin juillet 2024 elle a fait une « tentative » de suicide. J’appelle + ça un appel à l’aide. Elle a avalé plusieurs Seresta + alcool. Elle a appelé Help suicide et c’est eux qui ont envoyé une ambulance à son domicile. Elle n’a pas eu de lavage d’estomac et était consciente de A à Z.

Ce soir là, elle m’avait appelé à 19h. Elle avait souvent tendance à faire ça. Quand elle était sous médocs ou des qu’elle avait bu elle appelait soit moi, soit sa soeur, ou elle parlait à ses quelques amies pour se plaindre. Je l’avais souvent pendant plus d’une heure au téléphone (une fois par semaine) et durant tout ce temps elle parlait du passé et se plaignait d’elle. « Je suis grosse » « je ne suis pas assez bien » « personne ne m’aime » etc. Elle a vraiment un gros problème d’estime de soi et de confiance en elle. Et ce soir là j’étais fatiguée de ma journée je n’avais pas envie de l’avoir au téléphone. J’ai culpabilisé par la suite …

Elle a été hospitalisée en unité psy 2 semaines puis sortie. Là elle est dans une nouvelle clinique pour 1 mois mais elle n’est pas suivie pour son addiction seulement pour sa dépression. Mais elle ne veut pas y rester car elle trouve « que ça fait vieux » et qu’elle n’a pas de chambre seule…

Mon compagnon a 2 frères, des jumeaux de 18 ans. Ils habitent encore avec elle donc ils sont seuls à l’appartement et on les « gèrent ». Même si ils sont grands ils ne sont pas complètement automne à 100%. Et ils sont surtout pas au top moralement ce qui peut se comprendre, ils étaient présent le soir de sa tentative, ils se sont fait réveiller par l’arrivée des pompiers à 4h du matin. Elle nous avait ensuite envoyé un SMS à tous en disant « je suis à l’hôpital j’ai voulu enfin avec la vie ».

J’ai posé plusieurs jours de congés pour aider mon compagnon et ses frères avec l’hospitalisation et l’administratif. Nos vacances sont passées à la trappe.

J’ai eu une conversation avec ma belle mère où j’ai été assez directe avec elle (sans être blessante) mais où je lui ai dit ce que je pensais. Sachant que moi même j’ai eu des souci d’addiction avec l’oxycodone (je suis sous metha). Donc oui ce n’est pas la même chose mais je connais un peu le sujet.

Bref, depuis tout ça, elle me mène la vie dure. Elle est totalement désagréable avec moi, me lance des pics tout le temps, considère « que je ne suis pas de la famille », me manque de respect, me mens …

On a également découvert qu’elle avait des problèmes d’argent. Elle fait des crédits à la conso et doit rembourser 40 000€. On aide donc financièrement ses frères pour les courses du quotidien car ils n’ont pas encore de salaire et sa mère nous a dit qu’elle ne pouvait pas tout payer…

Hier c’était l’enterrement de leur grand-mère. Son ancienne belle mère donc. Elle est arrivée complètement défoncée sous médocs. Elle m’a dévisagée de haut en bas en disant « bah qu’est ce que tu fais la ? ». Après la messe elle a hurlé dehors « bon les garçons on y va moi je dois rentrer à la clinique je n’ai pas le temps d’aller au cimetière ». C’était extrêmement gênant. Elle est finalement rentrée seule et nous avons continuer la cérémonie avec ses frères.

Tout ça pour dire que je ne sais pas quoi faire. Je sais qu’elle est malade et j’en ai pleinement conscience. Je n’ai pas raconté tout les détails mais c’est vraiment compliqué à vivre cette situation.

Est-ce que la maladie permets de tout pardonner ? Est-ce que nous devons nous montrer plus ferme et vraiment la faire hospitaliser jusqu’à temps qu’elle aille mieux ?
Est-ce que je dois me faire plus discrète ? Ses frères m’estiment beaucoup (et moi aussi). Et elle reste la mère de mon compagnon. Donc je me sens investie dans tout ça, pour lui car je l’aime.

Lors de sa première hospitalisation mon psy m’avait conseillé que l’on fasse un entretien familial tous ensemble (sa mère, mon compagnon, ses frères et moi) pour tout mettre à plat. Mon compagnon a trouvé que c’était une très bonne idée et en a parlé à sa mère pour qu’elle le demande à son psy. Elle a refusé que je vienne en me disant que c’était le psy qui voulait que ce soit que ses enfants. Ce que j’aurai tout à fait compris. Mais c’était un mensonge, c’est elle qui n’a pas souhaité ma présence.

Il y a quelques jours elle a annoncé un rdv de thérapie familiale au mois d’octobre où je suis conviée. Cependant je trouve que là n’est pas ma place. Une thérapie est sur le long terme, ils vont revenir sur tout leur histoire de leur famille. Je me sens moins légitime à être la. Je trouvais que ma place était mieux à un simple entretien plutôt qu’une thérapie. Qu’en pensez vous ?

Le sujet est complexe, mais si jamais vous avez vécu des expériences similaires je prends tous vos avis. J’ai juste envie qu’elle aille mieux, que mon compagnon et ses frères aillent mieux. Qu’elle se fasse soignée mais aussi qu’elle me respecte car la situation commence à me peser vraiment très fort …

Merci pour vos retour,

Belle journée