Yo je suis pas sûre de poster ça au bon endroit, m'enfin le thème
LSD me semble le plus approprié.
Je fais un rejet des drogues (je crois). Je suis incapable de m'imaginer tripper en teuf, en soirée, même au chaud chez mon copain, ça me tétanise. Rien que d'y penser ça me fait mal au ventre et mes mains deviennent moites.
Ca va faire 1 an et demi que j'expérimente diverses substances, je tâtonne, je cherche ce qui me plaît. J'ai beaucoup tourné à l'
ecstasy, c'était presque automatique et normal d'en prendre à chaque soirée avant, je vivais un peu l'expérience comme une lutte énervée contre je sais pas trop quoi, enfin ça me plaisait beaucoup.
Cet été j'ai pris du
LSD pour la première fois un matin de teuf, c'était vraiment l'endroit parfait pour ça, en pleine nature, au soleil, avec des gens biens et mon copain. Un mec a aussi joué le rôle de gourou du
LSD avec moi pendant presque 4 heures, j'avais vraiment besoin de parler de plein de choses (enfin ça se résumait beaucoup à : je suis l'univers et l'univers est moi, ou alors : qu'est ce qui a de l'importance ?). Mon copain, qui en avait pris aussi, trippait pas de la même façon, donc j'ai passé beaucoup de temps avec cet autre mec à parler parler parler. J'ai mis énormément de temps à intégrer cette expérience, c'était tellement beau et ça ouvrait tellement de portes, j'avais pas assez de cases dans mon cerveau pour digérer ça.
1 mois après on est allés à Amsterdam avec mon copain, et on a pris des
truffes hallucinogènes 2 fois, la nuit dans la chambre d'hôtel. La première fois était merveilleuse, je me sentais pas forcée de tripper comme avec le L (ah et aussi j'ai vécu l'ego death avec le L, c'était putain d'intense pour une première fois), j'étais en phase avec moi-même, ça me donnait une confiance hallucinante, c'était vraiment beau, je pleurais de bonheur. Le deuxième soir, j'ai badé pendant tout le trip, j'étais mangée par moi-même, parfois je devenais incapable de parler ou bouger pendant 5 minutes alors que j'étais consciente intérieurement mais comme piégée par ma conscience qui me faisait voir des monstres dans des spirales infernales. Je me détruisais, j'arrêtais pas de pleurer, je disparaissais en moi-même, je voulais que ça s'arrête. Même quand j'arrivais à sortir de ça, je me faisais toujours rattraper par la douleur, j'ai passé ma nuit à trembler et à pleurer. Au final quand les effets se sont estompés, on a eu une sorte de fusion avec mon copain, on devenait plus qu'un seul être.
Ca faisait beaucoup à intégrer, et j'avais jamais approché les
psychotropes auparavant.
C'est à partir de là que j'ai voulu faire une petite pause avec les drogues, et puis je commençais à plus trouver d'intérêt dans l'
ecstasy. Je trouvais ça débile que ce soit la substance la plus consommée dans les teuf/soirées alors que c'est une des plus destructrices (comparé au L ou
champis).
Ce qui me plaisait et m'effrayait à la fois c'était la puissance du cerveau, sa capacité à nous emmener tellement loin, positivement ou négativement. J'ai vu en 1 mois à quel point j'étais capable de prendre soin de moi, et à quel point j'étais capable de me détruire.
Ca m'intriguait, donc j'ai commencé à expérimenter le micro-dosage à la psylocybine, ce qui a pas été un franc succès, parce que je vivais quand même largement la
descente après une prise, enfin c'est un autre sujet.
J'ai repris une fois de l'
ecstasy à une soirée trance, et j'ai vraiment paniqué pendant la montée, je recommençais à lutter et je voulais pas me fatiguer à ça. Le reste de la perche s'est bien passée.
Et depuis quelques jours, je panique rien qu'à l'écoute d'un son de trance ressemblant aux hallus sonores données par le
LSD. Le son Colors de Vini Vici, Tristan et Avalon par exemple.
J'ai peur de reprendre une substance parce que j'ai peur de disparaître. J'ai peur de ce que peut faire mon ego, j'ai peur de savoir qu'il peut mourir, j'ai peur de savoir que je peux me faire aussi mal, j'ai peur de perdre le contrôle, j'ai peur d'être un fardeau pour mes potes. Je pense pas avoir mal traité mon trip au L et aux
truffes, j'y ai beaucoup pensé, j'ai pris le temps de comprendre.
Mais étant une meuf particulièrement sensible à tout ce qui touche au "domaine spirituel", je suis persuadée que ces deux drogues sont ce qu'il me faut, et je suis persuadée que je peux devenir très dépendante d'elles. Naturellement j'ai une ouverture que je comprends pas trop, par exemple je vois des mandalas et des spirales de couleurs quand je médite, ou quand je fais l'amour je me sens réellement ailleurs, dans un désert ou un jardin exotique, tous l'univers évolue vers autre chose, c'est assez dingue. Et je fais rien pour que ça arrive, c'est comme si tout était ouvert à l'intérieur.
Je sais plus trop comment alimenter ce message, ça doit pas trop avoir de sens.
J'aimerais beaucoup que quelqu'un me dise comment relativiser la puissance des drogues psychédéliques. Sachant que je suis une débutante là -dedans, ça doit être normal, ça ne peut sûrement s'améliorer qu'avec la pratique. En fait je sais pas bien si je cherche réellement une réponse, ou si j'avais juste besoin de formuler tout ça... J'en sais rien mais ça fait du bien.
Merci pour ceux qui ont pris le temps de lire, prenez soin de vous !