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Bonjour à tous,
Cela fait maintenant 7 ans que j'ai pris mon premier buvard de LSD, j'avais 17 ans.
pour bien vous rendre compte de mon bad trip, je vais vous expliquer le contexte et comment cela s'est il déroulé.
J'avais donc 17 ans, l'âge où on se sent un peu rebelle, on a envie de découvrir pleins de nouvelles choses. Je fumais déjà pas mal de cannabis à cette époque avec mes potes. J'adorais cette sensation de défonce, c'était nouveau pour moi mais j'avais tellement aimé cette découverte que je m'y suis mis à en fumer beaucoup dès le début (joints + bangs).
Puis mes potes m'ont fait découvrir la coke. C'était vraiment cool, j'me sentais vraiment bien. Je suis pourtant une personne assez fragile mais c'est sûrement pour ça que je me sentais super bien car pour le coup je me sentais un peu invincible, rien ne pouvait m'arriver. Donc la coke, j'ai bien aimé, le fait que ça te vienne direct au cerveau après un rayon, c'était sympa quoi.
Ensuite, j'ai testé la MDMA. Mais qu'en rayon (à voir avec la suite de l'histoire). Pareil que la coke et encore plus jouissif, j'me sentais vraiment très bien.
Puis après avoir testé toutes ces p'tites drogues, un pote m'a proposé de prendre du LSD. Une drogue que je ne connaissais pas du tout. J'en avais entendu un peu parlé car quelques connaissances m'en avaient vendu ses mérites. Mon pote me l'a décrite comme, je cite : " tu vas voir c'est un peu comme la coke mais tu te sens un peu plus défoncé ". J'avais 17 ans, naïveté quand tu nous tiens..
J'étais donc enchanté de tester cette nouvelle drogue.
Je réagis au fur et à mesure..
le LSD en premier psychédélique (je met de coté la mdma..) c'est trop risqué. En effet moi et mes amis on a découvert les psychédéliques petit à petit, avec des légères doses de tryptamines etc
comme ça ils ont découvert leur propre mental sous psychédélique , dans une atmosphère chaleureuse et safe.. Puis après ils ont monté les dosages, essayé d'autres substances. Cela permet de ne pas insister si on le sent pas..
Ainsi quand ils ont taté de l'acide la première fois, ils avait déjà un bon bagage. On a jamais eu de problème..
Une personne comme toi j'aimais jaurais partagé un buvard avec car déjà tu étais trop jeune (17..)et tu es inexperimenté. Le risque en tant que sitter c'est de passer sa soiré à rassurer, donner un benzo, faire la nounou.. certains n'attendent que ça pour péter leur câble ^^
Mon pote me donne donc mon buvard, il me dit que c'est un double face, donc 2 fois plus fort. Je le prend et je l'avale.
On se boit des bières tranquillous au couché du soleil, on est environ 8 et ma copine était présente à ce moment là ( elle aussi en avait pris, tout le monde en fait).
Je dois avouer que je n'étais pas forcément serein, je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait, aucune idée des effets de la drogue donc je stressais un petit peu forcément.
Puis au bout de 3/4 d'heure, toujours rien. Je décide donc de couler 1 bang de weed puis un autre.. Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien, j'avais 17 piges..
Le fameux double face ... les dealers ont toujours les mêmes ritournelles ^^
les buvards du marché noir , souvent du 75 à 125µg ... si c'était une vrai double dose (très peu probable) c'était peut être du 100-150... cependant pour un newbie c'est bien assez pour avoir des problème
Personne ne t'avais dis de commencer par une moitié? bizarre
sinon.. autant l'alcool à dose légère peut être un calmant , comme les benzo etc... Autant les cannabinoïdes avant de ressentir les effets... jamais de ma vie je n'ai fumé avant de prendre un psychédélique ! alors que jesuis très peu sensible aux bad trip.. La montée c'est un moment de vulnérabilité...et le cannabis étouffe le rush psychédélique de départ, on peut être surpris.. et la surprise c'est pas bon. le cannabis est vraiment anxiogène en général.. :\
Quelques minutes après avoir coulé mes 2 bangs, je commence à voir quelques hallucinations dans le ciel. Notamment les symboles des machines à sous d'un casino venant du ciel vers moi (les cerises, les 7, les cloches etc..) puis à ce moment précis, une sorte de lumière rouge très flash apparaît. Je baisse le regard car celle-ci m'a éblouie. Mais elle ne part pas. Elle s'agrandit même jusqu'à en être aveuglé.
Et c'est à ce moment là que le bad trip commence. J'avais fermé les yeux à cause du flash. J'étais assis au coin du feu. Et quand je réouvre les yeux, tout changea.
Il n'y aucune exagération ou de mensonges, ce que je vous dit est la pure vérité.
j'entends des sortes de cris d'horreurs, des cris très effrayants. Puis je relève ma tête et je vois tous mes amis tout gris, avec des têtes mais juste horribles. Des sortes de zombies... Je commence donc à paniquer. Et à ce moment là , je ressens un loup qui me court dessus derrière moi. Je me lève et commence à me taper un sprint pour semer ce "loup".
T'en a trop pris et t'étais pas assez expérimenté/agé ... ^^
j'ai déjà vécu ce genre d'effets et j'adore ça ^^ mais ça demande un peu de sang froid..
C'est vrai que voir le visage de ses amis pourrir en accéléré ça m'a surpris la première fois, c'est légèrement gothique
l'hallucination donne cette impression mais si on regarde attentivement on s'aperçoit que la personne est bien vivante et qu'elle parle l'air de rien ... en fait si ça te dérange tu peux faire un tour , fumer une clope, revenir et en général ton cerveau sera passé à autre chose. Si cela insiste trop il vaut mieux changer d'activité...s'isoler avec un ami et regarder le ciel par exemple :)
Mon pote me court après et me rattrape. Puis me raisonne en me disant de ne pas m'inquiéter car tout ceci n'est pas réel, qu'il fallait que je redescende de mon bad trip. Car évidemment je hurlais, j'avais jamais eu autant peur de ma vie. J'avais eu l'impression d'être passé dans une sorte de monde parallèle ( la série Stranger Things m'a vraiment rappelé ce bad trip, pour ceux qui connaissent). Je m'arrachais les cheveux pour sortir de ce "monde" car je pensais que j'allais y rester pour de bon (je n'étais pas au courant du tout à ce moment là de la légende du "blocage" au lsd), je ressentais la sensation de rester bloquer dans cette horreur. Puis à force de me parler, de me toucher le bras, de me faire revenir à la réalité, mon pote réussit à me consoler puis à me faire "revenir sur terre".
Le gros cliché haha ^^ Clin d'oeil à fenouil
le lsd a vraiment mauvaise presse a cause de ça , les personnes inexperimentés peuvent paniquer et si personne n'est là pour les rassurer , ça peut très mal finir ^^ En plus c'est un produit diffusé massivement donc il y a beaucoup de victimes potentielles^^
de toute façon les bad trip sont presque toujours les même : la personne pense qu'elle est bloquée/qu'elle sera bloquée et que ses hallucinations sont réelles... Les angoisses s'expriment souvent de la même manière , que ce soit sous prod ou non. .on a souvent l'impression que les mauvaises choses seront permanentes ("xxxx durer toute la vie ; je ne peux pas être soigné, etc) en gros la personne voit les choses en noires...
Sauf que l'esprit d'une personne en bonne santé est quelque chose de mobile, de mouvant... Un accouchement, un braquage, une guerre, un suicide...le mental d'une personne peut être brisé, reconstruit, épanoui...frustré.. Rien n'est permanent avec nous!
Il en vient ensuite de petites hallucinations qui ne m'effrayaient pas trop comme les têtes de mes potes qui sont 5 fois plus grosses, ou quand j'embrassais ma copine, l'impression de voir une femme derrière un verrou etc.. Mais je me méfiais énormément d'une prochaine "vague" qui pouvait arriver.
Enfin bref, les heures passent, je lutte un peu contre les effets de la drogue, par crainte. Puis avec ma copine on décide d'aller se coucher. Je dors très bien.
Le matin, c'est très dur, la descente est fatale. Mais je m'y fais.
ça va tu as eu ta petite frayeur mais pour l'instant c'était pas trop méchant ^^
Puis quelques jours après, quand je fumais du cannabis, j'avais l'impression que le bad trip revenait. J'avais des hallucinations, des flash back de mon bad trip. Et c'était à chaque fois que je fumais de la weed. J'ai du donc arrêter de fumer car ce n'était plus possible de revivre ça.
Puis environ quelques mois plus tard après le bad trip, je fume une cigarette en lendemain de soirée (j'avais donc la gueule de bois) avec mon père et mon frère. Et à ce moment là , je me sens vraiment pas bien, une sorte de dépersonnalisation, de ne plus rien contrôler, que mon cerveau part en vrille.
Je fais donc ma première attaque de panique. J'arrête donc de fumer des cigarettes en gueule de bois.
Puis après, je commence à faire d'autres attaques de paniques car je réfléchis trop quand je suis tout seul. Je me pose pleins de questions sur la vie, sur la mort, pourquoi ça, pourquoi ci ? Je n'arrive pas à contrôler tout ça et ça commence vraiment à me pourrir la vie.
Hmm là ça devient grave, quand même le tabac provoquent de l'anxiété c'est un signe qu'on est en mauvaise santé mentale^^
tu dois être un peu fragile de base. Normalement à ce moment là il faut rester sans produit psychédélique pendant un long moment ! tu as eu une sorte de petit trauma et il faut donc se mettre au vert. Il est possible que tu ais une légère maladie mentale , à cet âge là ... il faut faire attention :)
Puis, vers 19 ans, j'ai l'idée de gober un parachute de MDMA en boîte de nuit, c'était la première fois car j'avais l'habitude d'en prendre en rayon. Une fois la montée qui arrive, je revis le bad trip. Pendant 45 minutes, j'étais dans un mal être profond entouré de pleins de gens.
Après ce retour de bad trip dans cette boîte, je suis devenu agoraphobe (peur de la foule). Mais j'ai aussi très peur des situations dans le noir (car mon bad trip était la nuit), je me refais des hallus quand je suis dans des endroits très sombres sans éclairages.
Puis vers 20 ans, j'ai le vertige. Le vertige que je n'ai jamais eu de ma vie. Mais un gros vertige. Peur d'être tout en haut d'une tour ou d'une certaine distance ou peur d'être en bas d'un énorme bâtiment (genre la tour eiffel ou tour montparnasse).
Au fur et à mesure, mes angoisses se sont accumulées, je suis devenu aussi géphyrophobe, c'est à dire la peur des ponts. J'ai aujourd'hui la phobie de la gueule de bois, car quand je suis en lendemain de soirée, je ne peux plus sortir de chez moi car j'ai peur de tout. Je ne contrôle plus rien. Tout peut partir en vrille. C'est horrible.
Aujourd'hui, j'ai 24 ans, cela fait 7 ans que j'ai fait mon bad trip. Et j'ai l'impression que je suis devenu complètement handicapé par ces angoisses incessantes. Je suis allé voir quelqu'un, un acupuncteur, un psychanalyste.. Rien n'y fait.
Je voulais tout d'abord savoir si quelqu'un vivait ou a vécu une histoire similaire à la mienne, ou alors des conseils à me proposer.
Car j'ai 24 ans, et j'ai l'impression d'avoir gâché ma vie en avalant ce buvard et que je ne suis qu'au début d'un grand calvaire.
Merci à tous d'avoir pris le temps de lire mon histoire (qui est assez longue désolé mais j'avais besoin de tout détailler) et d'apporter des réponses. Je vous en suis très reconnaissant.
Ah oui donc tu as peut être des troubles psychiatriques pour le coup. La mdma est une bonne substance pour déterrer la merde, c'est utilisé dans un cadre therapeutique pour ça... peut être que tu as déterré des mauvais souvenirs?
La première chose que je ferais ce serait de voir un psychiatre et d'essayer des traitements comme les benzo , anti psychotique (micro dose d'aldol) pour voir si les phobies restent ou partent.. voir si il y a une réaction
sinon il ne faut pas prendre de drogues psychédéliques jusqu'à la fin de ta vie là :p
contrairement à d'autre ce type de substance n'est pas faite pour tous le monde , il existe des risques rares et dangereux. être traumatisé comme ça oui c'est possible, tu n'es pas le premier ni le dernier dans les HP il y a souvent des cas comme ça ... Cela peu se manifester de beaucoup de manière différente . Par exemple les HPPD chez les personnes qui ont des hallucinations persistances (ex: voir un carré noir au milieu de son champ de vision pendant 6mois , c'est rare) et c'est source d'angoisse aussi. Il y a les phénomènes de depersonnalisation, déréalisation, etc
En général il y a une angoisse, la personne pense qu'elle s'est abîmé le cerveau avec une subtance et que c'est définitif (ce qui n'est jamais le cas car les symptomes évoluent et disparaissent souvent). Rassure toi , travail en profondeur avec un spécialiste qui a déjà traités des cas comme les tiens, regagne en moral, fait l'effort de vivre une vie saine et petit à petit ça ira mieux. Si tu t'isole, que tu broie du noir, tu va entretenir tes troubles.
En attendant bon courage pour la suite, consulte la section LSD de ce forum pour lire les témoignages similaires au tient ... j'espère que tu iras mieux, tiens nous au jus!!
cordialement
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Dernière modification par Spirale (12 mai 2017 à 18:41)
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epoh a écrit
Salut Vycilinski,
J'ai vécu quelque chose de très similaire et je m'en suis sorti, je t'explique :-)
Ça devait être la 7ème ou 8ème fois de ma vie que je prenais du LSD. J'avais 30 ans et je fêtais les 30 ans d'un ami justement.
Mes 1ères expériences avec les drogues ont démarré lorsque j'avais 23 ans (avec le cannabis), puis j'ai multiplié les expériences les années suivantes (MDMA, kétamine, cocaïne, champis...). Tout s'était toujours bien passé pour moi, les expériences étaient plaisantes et je tentais simplement de me surveiller pour ne pas banaliser les prises. J'avais déjà assisté à quelques bad trips sans réaliser le traumatisme que cela pouvait être.
On était dans une grande maison de campagne, une trentaine de personnes et je prends un 1/2 buvard avec un pote. Au bout de 45 min, les effets commencent à se faire sentir et j'ai très vite eu le sentiment que ça allait être costaud cette fois-ci (c'est toujours la loterie les buvards, tu n'as aucune idée du dosage et ça peut beaucoup changer d'un papier à l'autre). Pour autant, le début du trip reste plaisant : je sens que je suis assez incapable d’interagir avec le monde extérieur "normal" (càd d'avoir une conversation avec quelqu'un de sobre par exemple) mais je me contente de papillonner ou de jouer au badminton.
Je croise mon pote qui me confirme que pour lui aussi c'est costaud mais que ça reste plaisant. C'est là qu'il a la bonne idée de corser encore un peu les choses. J'avais l'impression d'avoir à peu près stabilisé ma barque alors j'ai signé pour une petite ligne de Kétamine. Peu après, on s'est grillé un traditionnel spliff de weed et, étonnement, je m'en sortais encore plutôt bien.
Tenir une discussion devenait de plus en plus compliqué. J'essayais de me contenter d'écouter. J'assistais à un échange avec 2 potes (dont celui dont c'était l'anniv) et j'avais l'impression qu'ils s'envoyaient plein de pics par sous-entendus. J'avais pas envie d'assister à ça, la situation a commencé à m'angoisser et c'est là que le manque de contrôle sur moi-même a véritablement commencé à me faire vriller. Je me suis extirpé je ne sais comment de cette conversation puis je suis parti m'isoler dans la chambre que je partageais avec des amis.
Ça faisait peut-être 3 heures que j'avais pris mon buvard et j'entrais dans ce tunnel dont je ne ressortirai pas indemne. C'est la 1ère fois que j'essayais de lutter contre cet état 2nd dans lequel la drogue m'avait transporté. Je jugeais que c'était trop pour moi, pour maintenant. Je voulais profiter de la soirée autrement : une légère défonce ok mais pas au point de ne plus pouvoir interagir avec autrui. Mais rien n'y faisait, j'étais totalement incapable de contrôler quoi que ce soit et la défonce n'avait jamais été aussi forte. Je sentais mes capacités cognitives chuter fortement et un grand sentiment d'inconfort m'envahir. Inconfort qui ne tarda pas à laisser place à la peur puis à la terreur quand, sans plus aucun repère de temps et des notions d'espace considérablement déformées, j'ai pensé que j'étais foutu, que la normale ne reviendrait jamais.
Je pense que j'ai subi cet état pendant environ 4/5 heures qui m'ont, en réalité, paru bien plus (je crois que du fait d'un état d'hyper-excitation cérébrale, mon rapport au temps s’est distendu). Mon esprit s'est successivement focalisé sur plusieurs objets d'intense peur pendant cette période :
- j'ai a un moment cru que toutes les personnes qui m’entouraient jouaient un jeu depuis ma naissance et que le rideau tombait subitement ce soir (syndrôme du "Truman Show" en quelque sorte)
- j'ai cru que j'étais tombé dans le come, que ma conscience était demeurée intacte et que les heures qui me séparaient d'un éventuel réveil ou de la mort allaient s'écouler comme des années (sentiment insupportable d'être bloqué à l'intérieur de ma tête sans plus de lien avec le monde extérieur)
- puis j'ai fini par focaliser sur l'idée de la vie, de l'infini, sur l'invraisemblance de notre existence
J'ai progressivement réussi à retrouver un semblant de contrôle, suffisamment pour sortir de la chambre et me mêler à la fête. J'ai débarqué en caleçon et il était évident aux yeux de tous que j'étais sur une autre planète. Je n'aurais, en temps normal, jamais supporté de m'afficher dans un tel état mais, en l’occurrence, le regard des autres n'était alors absolument plus un problème (il n'était pas ignoré, son poids par rapport à l'autre problème qui me préoccupait était simplement devenu insignifiant) : j'avais réussi à sortir de cette chambre et, en partie, de ma tête dans lesquels j'étais resté bloqué bien trop longtemps.
La musique m'a fait beaucoup de bien et m'a redonné espoir quand bien même le niveau de défonce était encore bien trop élevé pour faire disparaitre la peur.
Puis vers 5/6h du mat j'ai subitement eu l'impression de revenir à moi. Le tumulte qui agitait mon cerveau semblait s'être dissipé, j'ai eu le sentiment de redevenir lucide et, surtout, la satisfaction de ressentir une grande fatigue et l'heureuse impression de pouvoir dormir. Je ne demande pas mon reste, je sombre puis je me réveille comme une fleur avec l'immense joie de constater que, même si je conserve une légère brume de la veille, un miracle s'est produit et la vie que je connaissais avant avait repris.
Plusieurs mois passent et c'est à la mi-décembre (l'événement décrit ci-dessus avait eu lieu à la mi-septembre) que je fais une 1ère attaque de panique. J'étais en soirée appart avec quelques potes, tranquille, on faisait tourner un joint sur lequel j'ai pris quelques lattes. Puis soudainement, et de manière absolument inexplicable, je suis envahi d'un sentiment de terreur qui me sonne complètement. C'est d'autant plus effrayant que je suis incapable d’identifier la source de ce sentiment. J'arrive à en parler à mes potes mais cela n'atténue en rien l'aspect insupportable de ce sentiment. Mon corps passe en état d'alerte (augmentation du rythme cardiaque, transpiration, excitation nerveuse... J'étais debout en train de gigoter quand tout le monde était tranquillement assis). Un pote rentre dormir chez moi, puis je finis par trouver le sommeil au petit matin après avoir donc tourner en rond et subi la détresse pendant de longues heures (facilement 7 ou 8). Je me rappelle avoir échangé quelques texto avec une fille que j'aime pendant cet épisode. Comme la musique la 1ère fois, l'idée de l'amour m'a quelque peu apaisé à ce moment-là.
La 2ème attaque de panique a été la plus violente. C'était la période de Noël, j'étais chez mon cousin dans le sud. On était devant la TV, il devait être entre 20 et 22h. Je n'avais ni fumé ni bu et ce même sentiment de terreur absolue m'envahit subitement. Je repasse en état d'alerte et je subis pendant des heures et des heures. J'ai peut-être eu encore davantage peur que les fois précédentes en passant que, dorénavant ma vie serait ponctuée de passages comme celui-ci : une idée absolument insupportable. A ce moment-là, il était clair pour moi que rien dans la vie ne pouvait justifier de tels passages (le déséquilibre serait bien trop grand).
Quand je suis pris d'une attaque de panique, outre l'immense peur qui m'envahit, j'ai le sentiment de déconnecter de la réalité, de m'en éloigner brutalement. La vie autour de moi n'a plus d'intérêt, mon monde ne tourne plus qu'autour de ce sentiment de malêtre exacerbé qui s'est installé en moi et qui se nourrit de lui-même.
Le lendemain, après avoir réussi à dormir quelques heures avec de la musique douce dans les oreilles (moi qui suis habituellement une marmotte qui ne dort que dans le silence absolu), je passe en mode combat en me disant que si je ne trouve pas très rapidement une solution pour régler ce problème, ça ne va pas le faire...
Je me mets en quête d'un spécialiste qui saura m'aider. Je parle aussi pas mal de mon problème autour de moi (peu importe ce que l'on peut penser de moi, ça n'a aucune importance à ce stade) dans l'espoir de trouver une piste. C'est d'internet qu'est venue la 1ère lueur, et plus particulièrement de Wikipedia. En cherchant à me documenter sur les symptômes que je présentais, j'ai fini par tomber sur la page Wikipedia portant sur le PTSD (post-traumatic stress disorder). Lire un diagnostic très proche de celui qu'un professionnel aurait pu poser sur moi et apprendre qu'il existait des traitements m'a énormément soulagé.
Mais mon problème était encore loin d'être réglé. Je me suis mis en quête d'un psychiatre qui connaitrait le sujet et saurait m'accompagner (j'ai pris le 1er psy disponible sur Paris puis ai tiré le fil à partir de là). Il m'a fallu 3 psy avant de trouver le bon. La visite chez le 1er a été affreuse, si je l'avais vu avant de lire Wikipedia qui m'avait apporté un semblant de sérénité, ça m'aurait probablement fait beaucoup de mal (tout ça pour dire, qu'il ne faut pas désespérer si on ne trouve pas la personne qui nous convient du 1er coup).
Le 3ème psy pratiquait l'EMDR (un traitement cognitif aux apparences enfantines basé sur le mouvement des yeux). Il m'aura fallu 3 séances, étalées sur 1 mois environ, pour enfin sentir une nette amélioration. Entre temps, j'ai du composer avec plusieurs phobies directement liées au traumatisme d'origine :
- apéirophobie (peur de l'infinie)
- phobophobie (peur d'avoir peur, très pénible)
- clostrophobie (probablement la seule phobie que j'avais déjà avant le trauma)
Je ne faisais plus d'attaque de panique comme celles que j'avais traversées sur le mois de décembre mais des crises plus diffuses et très fréquentes. J'étais alors envahi par un sentiment de malêtre aigüe accompagné de ce sentiment de perdre pied avec la réalité pendant des heures. C'était moins violent que les épisodes précédents mais, quand ça arrivait la nuit c'était l'insomnie et quand ça arrivait le jour alors la vie était insipide (et très inconfortable).
A la suite de ce traitement, et sur les conseils du psy qui a pratiqué avec moi l'EMDR, j'ai consulté un autre psy (toujours un psychiatre) pour des séances plus "traditionnelles".
Aujourd'hui (à peine 7 mois après), je vais bien. J'ai retrouvé de la stabilité et de la sérénité dans ma vie. Je peux encore être traversé par des sentiments inconfortables liées à ces peurs qui m'ont torturé ces derniers mois mais mon esprit sait enfin les accueillir (il n'est plus questions de crises interminables) et j'ai le sentiment de continuer à avancer sur le chemin de ma guérison.
Ce que je retiens et conseillerais à ceux à qui un tel événement arriverait :
- ne cherchez pas à taire le problème et à espérer que "ça passe", mettez-vous le plus rapidement possible en quête d'un spécialiste qui pourra vous aider
- ne craignais pas de consulter plusieurs spécialistes, d'essayer plusieurs traitements, il me semble très peu probable que vous tombiez sur la bonne personne/méthode du 1er coup (il existe d'autres traitements que l'EMDR)
- je me souviens de cette question que m'avait posée mon psy (celui de l'EMDR) quand je lui expliquais l'ennui que me causait la phobophobie : "Mais de QUOI avez-vous peur ?", présentez comme ça ça n'aura probablement l'air de rien mais cette question m'était restée et m'a, je crois, aidé à réaliser que cette peur n'avait pas d'autres fondements que ceux que je voulais bien lui donner, il m'a fallu du temps mais l'idée a fait son bout de chemin et quand la peur m'envahissait, j'ai progressivement réussi à l'accueillir sans créer cet emballement qui m'amenait auparavant vers les crises les plus terribles (ça a d'ailleurs un événement assez jouissif que cette 1ère fois où j'ai réussi cette prouesse)
Bref, il s'agit d'une expérience qui n'est absolument pas fun, jamais je n'aurais imaginé vivre un telle chose et je ne souhaite à personne de traverser ça. Si je devais tout de même y voir du positif (outre le fait qu'on s'en sort), je dirais que c'est une expérience qui permet de s'interroger et certainement de développer la compréhension que l'on peut avoir de soi même :-)
Hello,
Tu sais le post auquel tu réponds est de 2017, pas sûre que son auteur te lise.
Toutefois merci pour ton expérience, son partage est intéressant.
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