Je vais pas dire mythe, car cela arrive.
Mais si y aurait une statistique établi je pense qu'elle serait extrêmement faible.
En fait cette question est plus souvent posé pour le
LSD ou la y a une énorme exagération (radio ragot la teuf)
Un jour j'ai eu la chance de discuter avec une personne qui a l'époque était l'un des plus anciens infirmiers de l'HP Charles Perens de Bordeaux.
J'avais tellement entendu plus jeunes d'histoire genre
"le copain du cousin de la belle soeur de mon fils a pris du LSD maintenant il est perché a vie !! Faut pas en prendre"Que je me suis permis de lui poser la question. Sa réponse était qu'en gros que depuis toutes ses années en postes les personnes ayant etaient hospitalisé pour des états délirants ou psychotiques persistant après "une" prise de drogue etait extrêmement faible.
Et que pour tous les cas qu'ils avaient eu a gérer un court séjour d'un mois grand maximum avait suffit pour que les personnes ressortent et reprennent le cours de leurs vie.
Et qu'en général les très très rares cas où cela avait pris bien plus de temps (mais pas a vie) c'est quand la prise de drogue avait déclaré une pathologie latente ou bien des signes avant coureur par exemple des personnes déjà fragiles psychologiquement et avec des problèmes professionnel ou sociaux.
Et qu'au final dans sa carrière en HP il voyait plus souvent des gens rester avec un pathologie a cause de suicide d'un proche, un deuil qui ne se fait pas, licenciement mal vécu, accident de la route traumatisant et d'autres choses de la vie...
Bon c'est pas ses mots à la lettre près (c'était plus technique et bien plus long) mais je me rappelle très bien de cette rencontre très intéressante et de cette discussion.
Sinon les 4 dernières années j'ai régulièrement dû faire des passages dans une grande unité psychiatrique pour venir voir quelqu'un de très proche.
Et a force je connaissais un peu pourquoi la grosse majorité de son entourage était la, et bien aucune personne n'y était suite à la prise d'une drogue.
Après je ne nie pas "qu'une seule" prise peux entraîner une prise en charge en HP de longue durée.
Cela doit arriver
(mais encore faut il voir les conditions de la prises et le passé de la personne pour en déduire que le seul élément déclencheur serait la molécule )D'ailleurs concernant la personne proche qui a passé 4 années de va et vient en HP avant sa première crise de délire et alors que je n'avais plus de nouvelles, cette personne c'était mise à l'autoproduction de
cannabis (assez fort en
THC) et avait fumé beaucoup plus que d'habitude plusieurs semaines avant sa première crise de délire.
Et un jour l'accumulation d'années de choses gardé en soit et un peu trop de
bédos et c'est parti en gros délire...
(paranoïa, hallucinations et j'en passe.. on se sent totalement impuissants quand la personne est convaincu qu'elle doit se rendre à telle ville pour y faire telle ou telle chose, raconte des choses sans queue ni tête du matin au soir genre que j'ai des super pouvoirs et qu'on la retrouve à l'autre bout de la France en errance, comme quoi on peut partir loin si certains facteurs sont hélas reunis)Dans les faits cette personne proche avait eu un manque affectif très jeune refoulé ainsi que le décès de son père en etant ados qui a encore etait plus refoulé.
Le
cannabis et l'accumulation ont était sûrement déclencheur mais au final
(ayant vu son dossier médical) la cause c'était son passif
(manque affectif et décès refoulé à l'extrême) et non la prise de drogue.
Et j'ai pu constater que sans la connaissance du passé de la personne chez beaucoup de personnes qui venaient prendre des nouvelles
(genre ex collègue de taf) c'était souvent pour eux le
cannabis le seul responsable.
Forcément quand on a pas tous les tenants et aboutissants de l'histoire de la personne on va au plus simple.
Enfin bref pour moi resté "perché" a vie avec une prise d'une drogue sans aucun soucis latent ça peut arriver mais c'est extrêmement rare...
D'autant plus si on s'applique à respecter les notions de
réduction des risques :)