une vie "normale" possible pour une ancienne tox???

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jo
Nouveau Psycho
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C'est quand tu crois que le plus dur est passé, que finalement tu t'appercois que c'est toujours la merde...
6 ans de toxicomanie, periode injection de sub, periode injection d'hero, de coke, de sken, et meme de crack...et j'en passe.

Plusieurs desintox en centre, stabilisation à  la métha avec des écarts le week-end, et puis c'est le drame. Mon homme avec qui j'ai partagé ces 6 années d'intoxication fait une tentative de suicide, et psychologiquement tout ca n'est plus possible. Des dettes, plus de boulot, plus d'appart. Et là  je prend une decision pour "vivre".

Je decide de le quitter, de partir à  l'étranger pour zapper tous mes "contacts". Mais je ne veux plus de toutes ces merdes, et plus de métha non plus. Donc, avec une volonté inimaginable, j'arrete la metha, je passe de 20 mg à  rien, je me desintox chez moi avec l'aide d'un medecin de famille. Car quand j'ai decidé un truc, bah je peux soulever des montagnes...

Donc je pars à  l'étranger, retrouve du boulot et un logement. Mais à  présent je suis seule. Plus d'amoureux, plus de suivi dans mon centre non plus.
Car ici je ne veux pas etre à  nouveau dépendante d'un suivi...Je veux etre libre, et libérée de tout produit.

Au début, c'est extraordinaire. Je pense malgré tout souvent à  la came, mais je me sens bien. Et puis mes démons me rattrappent. Car je suis très seule et très isolée ici...et je cogite....trop...

Alors je retrouve un vieil ami...l'alcool. Un petit verre tous les soirs, les grosses cuites du WE. Non, ca va pas si bien. 
Et un jour je tombe par hazard sur des medocs qu'un medecin a jetté. Je fouille malgré moi dans cette putain de poubelle, je trouve une seringue IM, et du topalgique.

Le soir, je bad trip et comme une conne me revoilà  en train de me shooter avec des trucs périmés trouvé dans une poubelle.....putain.......m'en suis voulu....
Au jour d'aujourd'hui mon corps me fait comprendre qu'il n'en peux plus de l'alcool (black out au bout de 4 verres)...

Je me pose donc une putain de question : j'ai arreté la came, mais je suis pas guerie, et est ce que je le serais un jour!!!!
Pourrais je un jour vivre sans addiction, pourrais je un jour retrouver quelqu'un qui m'aime malgré mon putain de passé de tox....pourrais je un jour etre heureuse et avoir une vie "normale"....

Je ne sais pas.....Si je sais une chose, c'est que la vie est pour certains un putain de combat, et des fois c'est difficile de trouver la force de se battre...encore...
avis et temoignages de situations pseudo-similaires sont les bienvenues...seule face à  moi meme, je ne sais plus quoi faire ni quoi penser....

Dernière modification par jo (26 octobre 2010 à  21:02)


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Las Vegas PaRano femme
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Tout d'abord "Bienvenue JO" sur le forum.salut
J'éspère que tu trouveras ici tout le réconfort et les réponses dont tu as besoin.

Par où commencer?

Pourquoi es-tu catégorique sur le fait que tu ne veux plus être sous TSO (Traitement de Substitution aux Opiacés)?
Car on peux vivre bien sous TSO, encore faut-il être correctement dosé.
Perso, je trouve que tu as dû arreter trop tôt ton traitement de substitution, c'est certainement à  cause de ça que tu penses trés souvent à  la came et que tu es passée
à  l'acte avec du topalgic...

Pourras-tu guérrir un jour de la came?
Et bien, je pense que lorsque l'on a etait dépendant à  l'héro et bien on y pensera toute notre vie [D'autres te diront le contraire].

Pourrais-tu vivre un jour sans addiction?
Toi seule peux répondre à  cette question.
En ce qui me concerne j'envisage ma vie sans métha et sans héro mais c'est pas facile.
Trop de tentation!

Pourrais-tu trouver quelqu'un qui t'aime malgrès ton passé de tox?
Tout le monde à  droit à  l'Amour, le vrai, le pur.
Et le mec qui t'aimeras vraiment en aura rien à  faire de savoir si tu étais une camée, que tu as fait de la prison ou n'importe quoi d'autre. Il t'aimera pour ce que tu es.
L'Amour nous tombe dessus quand on s'y attends le moins.wink

Tu parles d'isolement aussi dans ton témoignage.
Tu n'as pas de collègues de travail avec lesquels tu t'entends bien?
Sors-tu pour faire de nouvelles rencontres?
Et puis tu a déjà  fais un grand pas : ton inscription sur le forum.
Tu es déjà  moins seule.
Ici tu pourras t'exprimer librement, sans avoir peur du jugement!
Ca fait toujours plaisir de se sentir comprise, écoutée.:)

Pourrais-tu être heureuse un jour?
Si tu t'en donne les moyens bien sur...
Je te cite : "Car quand j'ai decidé un truc, bah je peux soulever des montagnes..."
Mais quel âge as-tu?

Tu parles d'une vie "normale" mais c'est quoi pour toi une vie normale?
Une vie sans TSO, sans drogue, avec un mari, des enfants, une maison et un boulot?

Je te cite : "Si je sais une chose, c'est que la vie est pour certains un putain de combat, et des fois c'est difficile de trouver la force de se battre...encore".
La vie n'est pas un long fleuve tranquille.... Mais ça, tu le sais déjà .

Tu ne sais plus quoi faire ni quoi penser.
Perso, le fait d'échanger nos expériences, nos vécu me fait avancer.

Sur ces quelques lignes je te souhaite une bonne nuit et je te dis à  très bientôt.
Et surtout courage, tout fini un jour ou l'autre par s'arranger.

Prends soin de toi.

Amicalement.


fume_une_joint

Dernière modification par Las Vegas PaRano (27 octobre 2010 à  00:17)


Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur, et rien d'autres...

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jo
Nouveau Psycho
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Tout d'abord, merci de m'avoir répondu... J'ai envoyé ce message un peu comme une bouteille à  la mer, parcque j'ai besoin de parler de tout ca, mais forcément c'est assez délicat et pas toujours possible avec des gens qui n'ont pas eu ce vécu...
Cela va faire un an que j'ai décroché de la métha, avec très peu de rechutes, donc à  ce niveau je me dis que c'est quand meme une victoire. Mais je me demande bien comment les gens qui sont passés par la came et par la substitution, et qui ont tout arrété le vivent.
Je me demande également comment ne plus avoir ce besoin de se défoncer quand ca va pas fort, comment ne plus aimer etre dans un état second...
Parcque meme si la came c'est fini, me prendre des cuites et me mettre minable c'est pas mieux...voir pire en faite, samedi soir j'ai voulu feter mon 28 eme anniversaire qui s'est fini en cauchemard pour mes potes qui ont dû essayer de me gerer, et meme si je me souviens de rien, à  ce qu'on m'a dit....bah j'étais ridicule, ingérable au possible.
Alors une de mes pote m'a dit d'aller voir un psy. Ouais alors ok c'est trop facile à  dire....des psy j'en ai vu à  la pelle, certains ont fait plus de dégats qu'autre chose d'ailleurs....
Et puis, comme je disais, je suis très isolée, genre campagne profonde. Pas moyen de me faire suivre pour l'instant. Je rentre fin janvier en france, alors on verra à  ce moment, mais c'est pas en masquant tout ce mal etre par des anti depresseurs ou je ne sais quoi que les choses vont se régler...
Alors ouais, peut etre que je suis en écorchée vive, peut etre que je suis une depressive finie, peut etre que j'en attend trop de la vie, peut etre que je suis trop sensible...Mais PUTAIN comment on se débarrase du fait d'aimer se défoncer une fois de temps en temps....
Pour moi, une vie normale ca serait juste ne plus avoir besoin ni de caheton, ni de picole, ni de défonce, et d'aller bien...
Alors pour le moment, je m'isole (de ttes facons je bosse tte seule, et je sors très peu...suis deja un peu en exil) et j'essaye de trouver des semblants de réponses....ou tout du moins de comprendre....

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jo
Nouveau Psycho
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Ouais....t'as carrément raison....c'est difficile d'avoir une vie normale "après"...enfin ceci dit, vie normale, connais pas, alors quand je parle de normalité faut relativiser...
Mais en tout cas, je me rends compte que on a beau avoir arreté la came, la substitution, etc, bah dans la tete on guerrit jamais de toutes ces merdes. Toujours une putain de fragilité. Et faut vivre avec.
Et là  j'en suis à  me demander si l"après" est pas plus difficile que le "pendant"...Au moins quand t'es dedans, que tu fous ta vie, tes veines et ton fric en l'air, au fond tu sais toujours ce qu'il te reste à  faire pour t'en sortir, meme si c'est horriblement dur, mais c'est une question de volonté, et de déclic....
Mais quand t'en es sorti, bah ouais, c'est le vide. Le vide dans le champs de ruines de ta vie...Alors ouais qu'est ce que je me marre à  essayer de recoller les morceaux!!!
N'empeche que là  ca a pas marché pour ma gueule, et donc, bah on détruit tout et on recommence!!!Remise à  zéro, encore....Mais c'est tellement difficile d'essayer de faire les choses à  peu près bien, pas trop de travers, quand tu te revois 3 ans avant rechercher un vieu steribox dans le fond d'une poubelle dégeu, ou que tu te revois te shooter un ecsta parcke t'as que ca sous la main...crade putain....j'ai penser à  la lobotomie, genre allez, please, zappez moi la moitié de ma vie de ma mémoire, pour que je devienne docile comme un mouton dans cette bonne vieille société si chaleureuse et si aimante....Mais, j'ai fait assez de mal à  mon cerveau , je crois....
Alors ouais, c'est pas facile,  perso grace à  la came j'ai perdu une vie que je croyais un minimum constructive, à  présent je suis seule, exilée, et amer.
J'aurais bien jeté une vraie bouteille à  la mer, mais ya meme pas de mer dans le pays de merde où jme trouve actuelement...le monde peut etre si cruel!

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Desmundo2
Psycho junior
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jo a écrit

Ouais....t'as carrément raison....c'est difficile d'avoir une vie normale "après"...enfin ceci dit, vie normale, connais pas, alors quand je parle de normalité faut relativiser...
Mais en tout cas, je me rends compte que on a beau avoir arreté la came, la substitution, etc, bah dans la tete on guerrit jamais de toutes ces merdes. Toujours une putain de fragilité. Et faut vivre avec.
Et là  j'en suis à  me demander si l"après" est pas plus difficile que le "pendant"...Au moins quand t'es dedans, que tu fous ta vie, tes veines et ton fric en l'air, au fond tu sais toujours ce qu'il te reste à  faire pour t'en sortir, meme si c'est horriblement dur, mais c'est une question de volonté, et de déclic....
Mais quand t'en es sorti, bah ouais, c'est le vide. Le vide dans le champs de ruines de ta vie...Alors ouais qu'est ce que je me marre à  essayer de recoller les morceaux!!!
N'empeche que là  ca a pas marché pour ma gueule, et donc, bah on détruit tout et on recommence!!!Remise à  zéro, encore....Mais c'est tellement difficile d'essayer de faire les choses à  peu près bien, pas trop de travers, quand tu te revois 3 ans avant rechercher un vieu steribox dans le fond d'une poubelle dégeu, ou que tu te revois te shooter un ecsta parcke t'as que ca sous la main...crade putain....j'ai penser à  la lobotomie, genre allez, please, zappez moi la moitié de ma vie de ma mémoire, pour que je devienne docile comme un mouton dans cette bonne vieille société si chaleureuse et si aimante....Mais, j'ai fait assez de mal à  mon cerveau , je crois....
Alors ouais, c'est pas facile,  perso grace à  la came j'ai perdu une vie que je croyais un minimum constructive, à  présent je suis seule, exilée, et amer.
J'aurais bien jeté une vraie bouteille à  la mer, mais ya meme pas de mer dans le pays de merde où jme trouve actuelement...le monde peut etre si cruel!

I like your style!!!!

Sympa comment tu écrit ça. Ca m'a donné envie de te répondre :)

Si t'as feté tes 28 ans alors on a 2 ans d'écart... je relate un peu le meme genre de parcours... t'as commencé la came à  22ans, t'es allé au bout du run, et aujourdhui t'en es sorti... totalement, enfin au moins sur le plan strictement métabolique.... Un grand bravo à  toi pour ton sevrage metha et la réussite de celui-ci. Grosse force de caractère, mine de rien!

D'ailleurs je suis curieux de savoir un peu comment tu t'y est pris pour passer ça... putain mais t'as du bien en chier! la décro de meth, wouarf, pas bonnard. Me semble que tu as effectivement bien le droit de parler de victoire sur ce plan, car peu nombreux y sont arrivés. Sur internet, j'ai lu pas mal de "succès" mais dans la vrai vie, autour de moi, très (trop) peu... et dans la bouche des quelques rescapés des camps de l'opium, la même histoire revient souvent, "ce putain de vide post-sevrage". Perso, je peux pas dire comment ca finit par évoluer... mais j'ai lu aussi que ça finissait par passer. En tout cas pour certains.

pour moi, c'est pas encore tout à  fait envisageable, le plus que je suis resté sans opiacés (depuis que je suis accro) ca doit être 1mois et demi, alors forcément.... je suis pas tres optimiste car à  chaque fois je me suis fait rattraper par un putain de mal-être cheulou mélangé à  la joie d'avoir réussi à  décro, l'euphorie de plus être en manque, le bonheur d'avoir eu la volonté... et le bât qui blesse... Tout ça pour ça? Seul, dans le vide, face à  une vie qui se destine pas comme en rêve, sans amour nn plus, à  rentrer tout les soirs du taf dans un appart vide, fatigué, souffrance... alors à  chaque fois j'ai arbitré ça en me laissant reprendre doucement, un peu de came histoire d'en profiter un peu et puis traitement à  nouveau. Des dizaines de nuits à  morfler pour... queud.

car une fois à  vide, mon esprit veut oublier mais le corps ne veut pas... s'anesthésier. Tellement simple et si efficace sur l'instant; c'est obligatoirement difficile de chasser cette possibilté quand on a abusé et surabusé des années durant. En quelques secondes. Un sken, une box, une veine?.... arf !

Et pourtant, ben comme on se disait avec Lloigor, ben la came, pour moi, ça fait maintenant une année sans ! . Parce que "BEURK". Bon je suis subsitué aussi( sken 100-120 mg/jour dans le zen). Je commence à  être bien bien lassé aussi de tt ça.... depuis 10 jours, j'ai laché la clope assez naturellement aussi. Sans forcer. Ca le fait. Plus on force, moins ca marche, ça c'est clair et net.

Alors je me dis que peut être, comme disait LAS VEGAS  que tu as un peu précipité les choses (c'est pas plus mal) mais forcément... tu te retrouves face "au truc" à  résoudre, le fond du problème de la souffrance... les addictologues préconisent de résoudre "le truc", pendant qu'on est encore sous traitement. Donc les psy (gestion des émtions blabla...)

Mais je vois trop bien ce que tu décris. Pas facile. Mais avec du recul, il me parait évident que tu ne puisses faire "abstraction" de ta toxicomanie et "du truc" en si peu de temps... la tox n'est jamais un accident dans le parcours, et le produit n'est qu'un accessoire... 

Mais voilà , n'oublie pas certains bénéfices. Il me semble évident de te rappeler que putain, ben tu te lèves le matin ben t'es pas comme moi, courbaturé, frissonnant. Je tape ma morphine, ca passe. Je suis à  peu près normal mais pas top top. Je ressens pas la vie, c'est pas net quoi. Mon petit confort physique a un prix mine de rien.... et la balance oscille. Qu'est-ce que je gagne et qu'est-ce que je perds à  être sous opiacés ? Mine de rien, c'est tout un truc d'être perpétuellement dans cet effet reulou. Et il y a un moment où c'est un peu l'impasse sur le plan émotionnel. Je sens bien que les opiacés ralentissent mes mécanismes de deuil et de progression perso.

Mais je me répèten mais ce que j'ai entendu par les sevrés, et il va falloir se faire à  l'idée, un an ne suffit pas à  "effacer" quelques années d'opios.  J'ai pas la solution... que des bribes d'écho. Au vu de mon expérience propre mais surtout des témoignages des ex, il n'est vraiment pas évident de rester cleanos sur le très long cours et il faut apprendre à  pouvoir le faire.... ton craquage au topalgic me parait assez normal: un trop plein qui a explosé.

Ce que tu écris, ce que tu as fait... tout ça montre une putain de détermination.  Tu es quand même super bien avancé dans ta "guérison"... mais peut être que la question de fond, à  ton stade, c'est peut être d'avancer ça autrement.

Je me fais bavard mais j'aimerai finir ce long pavé (puisses tu avoir le courage de me lire...) par la métaphore de l'acouphène.

Y'a 10 ans après un accident de voiture violent, je me suis trouvé en convalescence 1 mois. Et j'ai commencé à  entendre "BBBZZZZZZZ" oreille gauche... J'ai baddé un maximum et j''ai consulté plein de médecins. Je voulais qu'on m'enleve ce bruit malsain de l'oreille. Et progressivement, on m'a fait comprendre qu'on pourrait rien faire. Gros bad. Aujourd'hui j'ai toujours ce bruit. Je me suis habitué. Mieux, j'ai fini par comprendre que ce bruit était là , avant l'accident et que le fait de cogiter dessus avait été "le problème".

J'ai toujours le bruit, mais j'en suis guéri. Ce son n'a plus aucun sens. Je me suis fait à  l'idée et je laisse toujours un bruit de fond autour de moi (pc allumé etc...) du coup, je ne l'entends jamais car il est couvert par les petits sons de la vie.

Je crois que c'est un peu ce genre de démarche à  accomplir par rapport au maletre post came. La souffrance était là  avant, elle a été relevé par le fait de pouvoir s'en soulager par la came, ce qui rend cet état bcp plus saillant. On attend d'en guérir, et plus on cherche à  le faire, moins on y arrive.

Le deuil des opios, c'est surtout le deuil d'attendre une guérison. Et c'est comme ça qu'on guérit.

Des

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bighorsse femme
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Inscrit le 19 Mar 2007
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l'air de rien comme ça tu es en train de t'en sortir! oui! avec ses mal être, ses bouteilles vidées et ses trous noirs du matin; le shoot "en trop" qu'il vienne d'une poubelle ou d'un dealer de quartier, c'est la même.... on ne sort pas de la came en 1 an...tu as mis 8 ans à  te mettre le nez dedans, tu devras donc mettre au moins un temps aussi long pour vraiment en sortir....je dis pas que tu vas retomber dedans; non; mais que tu aies des moments d'intenses solitudes, de vide à  vouloir hurler pour entendre du bruit, de révoltes à  hair toi et toi même; de lassitude au point ou de tomber malade, ou d'appeler la mort si fort qu'elle se bouche les oreilles (c'est Elle qui choisit on l'oublie trop souvent) tout cela peut se produire (ou d'autres formes de mal être bien sur) mais dis toi que ce chemin là  est comme initiatique..jamais facile, jamais gagné définitivement...car il n'y a que la mort qui le soit!
il te reste à  vivre avec ce que tu as été, en ne le reniant surtout pas (sinon le passé te poursuivra comme un fantome) , en vivant dans le présent, ce qui est déjà  pas mal
quant au vide qu'on ressent dans l'après came, il est effectivement qq chose de très dure à  vivre; chacun doit trouver une voie ,sa voie pour en sortir....

l angoisse est le vertige de la liberté

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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages
Bienvenue (avec retard) à  Jo et merci pour ce fil de discussion ; il me fait penser à  celui ouvert par modka à  qui je souhaite aussi la bienvenue : http://www.psychoactif.org/forum/t3811-p1-L-apres-.html

(bienvenue aussi à  tous les autres que je ne cite pas par manque de temps, mais je lis...)

Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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jo
Nouveau Psycho
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Merci beaucoup pour vos réponses!!!Je me sens un peu moins seule face à  mes reflexions, et ca, bah putain ca fait du bien...J'aurais dû écrire plus tot, je suis con, mais il m'a fallu un an pour comprendre que j'avais encore et toujours un problème. Pour moi, l'alcool ca n'était pas si grave, jme disais : faut mieux picoler que de se shooter je sais pas quoi...mais finalement c'est toujours le meme soucis dans le fond.

Alors oui, je réalise que ca va prendre du temps, beaucoup de temps, pour apaiser tout ce vécu, mais je me dis aussi que meme si aujourd'hui, j'ai une vie de cryogénisée, bah on sait jamais à  quoi s'attendre (woooh putain je me trouve super optimiste ce soir!!!!)....alors, je caresse le doux espoir d'avoir une vie un peu mieux, ne plus me noyer dans le boulot, ni dans l'alcool, et surtout de retrouver une vie sociale!
Desmundo, j'ai trouvé ton texte plein de vérités, plein de philospohie aussi, et je suis persuadée qu'un jour on peut s'en tirer, faut juste avoir le déclic.

Pour assouvir ta curiosité, oui quand j'ai arrété la métha, j'en ai chier...déjà , j'ai eu le déclic, quand mon mec a fini en soins intensifs parcque monsieur avait eu la bonne idée de s'injecter un melange anesthésiant pour chevaux et morphine...C'est tellemnt agréable quand c'est les pompiers qui t'ouvrent la porte de ton propre appart, j'ai adoré!!Perso, je l'ai pris comme une TS, mais lui a osé ma dire qu'il avait pas fait exprès!! c'est sur que de s'injecter un produit qui peut tuer une cheval c'est un accident!!!putainnnnnnn!!!!donc là  je me suis dit que ca allait trop loin....

Pendant qu'il était à  l'hosto, j'ai été habiter dans ma famille (car en plus venait d'y avoir un décès!), et j'ai décidé de faire un break avec ce qu'il restait de l'homme de ma vie. Etant isolée à  la campagne, et n'ayant pas de voiture, j'ai vu venir vite fait le soucis d'avoir ma métha...alors, avec un dégout profond de toutes ces merdes, j'ai stoppé net. J'ai piqué des boites de Zaldiar (moins fort que le topalgic) dans l'armoire à  pharmacie et j'ai tenu 3 jours (sans trop morfler en faite...). Je voulais aller en hospi dans mon centre, mais soucis, j'ai appris que mon futur ex y était!!!pas moyen qu'on se retrouve ensemble en hospi, vu que j'avais envie de l'egorger( parcke ce connard m'avait caché un paquet de choses)!!!!J'ai été voir un generaliste, qui m'a fortement conseillé de reprendre de la métha, mais devant ma détermination, il a accepté mon choix. Mais le pauvre il avait jamais eu de tox en face de lui, donc ne savait pas trop quoi me prescrire!!!J'ai eu le droit à  des putains de neuroleptiques, sedatifs, et a continué le zaldiar. Et puis, au bout de 9 jours bah ca allait plus....le toubib m'a alors dit d'aller à  l'hosto. J'y suis aller, et j'ai adoré....vraiment....le connard de psy que je vois me dit que c'est stupide d'avoir arrété la metha, et que si je veux pas en reprendre, bah (et je cite) "la société peut pas s'organiser pour vous".....je l'aurais fracassé sur place si j'avais eu la force!!il me redirige vers le cmp de l'hosto qui me filent une liste de medocs pour décrocher (j'ai bien dit une liste!!) obligée de retourner chez le generaliste, qui me prescrit du catapressan et tout le tralala. Franchement j'ai dû en chier pendant un mois, avec sueurs froides et mal de dos! Et puis comme j'étais faible physiquement, j'ai chopé une de ces crève qui a duré un bon mois et demi, et là  ca m'a achevé!!mais bon, les jours passent, et tu te dis que le plus dur est derriere toi....

Après, je suis partie à  l'étranger. Et cet exil bah ca te laisse aucune possibilité de rechute!!parcque faut préciser que quelques années avant, j'avais été en hospi pour décrocher du sub que j'injectais, donc j'avais eu dejà  un vague appercu des effets de manque, et de la rechute après quand tu sors pas du "système"....

Enfin voilà ....comme quoi dans la vie tout est une question de volonté....la preuve j'ai pas picoller depuis samedi.
Alors oui, je vais continuer à  vivre avec mes démons, essayer de me décryogéniser, de rentrer sur paris, de pas trop déraper, et encore de reconstruire...ca marchera....ou pas....mais je baisse pas les bras....enfin pour ce soir en tout cas....

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Desmundo2
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bighorsse a écrit

l'air de rien comme ça tu es en train de t'en sortir! oui! avec ses mal être, ses bouteilles vidées et ses trous noirs du matin; le shoot "en trop" qu'il vienne d'une poubelle ou d'un dealer de quartier, c'est la même.... on ne sort pas de la came en 1 an...tu as mis 8 ans à  te mettre le nez dedans, tu devras donc mettre au moins un temps aussi long pour vraiment en sortir....je dis pas que tu vas retomber dedans; non; mais que tu aies des moments d'intenses solitudes, de vide à  vouloir hurler pour entendre du bruit, de révoltes à  hair toi et toi même; de lassitude au point ou de tomber malade, ou d'appeler la mort si fort qu'elle se bouche les oreilles (c'est Elle qui choisit on l'oublie trop souvent) tout cela peut se produire (ou d'autres formes de mal être bien sur) mais dis toi que ce chemin là  est comme initiatique..jamais facile, jamais gagné définitivement...car il n'y a que la mort qui le soit!
il te reste à  vivre avec ce que tu as été, en ne le reniant surtout pas (sinon le passé te poursuivra comme un fantome) , en vivant dans le présent, ce qui est déjà  pas mal
quant au vide qu'on ressent dans l'après came, il est effectivement qq chose de très dure à  vivre; chacun doit trouver une voie ,sa voie pour en sortir....

j'avoue ne pas être forcément d'accord... "l'apres-came" c'est quoi ? pour qui ? dans quelles conditions ? pour quelles raisons ? pour quels objectifs? dans quelle perspective ? avec quel environnement ?

d'un certaine manière, je prends plus d'heroin, et les pauvres traits de sub ou de sken sont à  des millions d'années lumière de ce que j'obtenais en défonce, effet, ressenti avec mes grammes de brone quotidien.

L'apres-came, c'est à  dire, les 10 mois que je viens de vivre sont de loin les meilleurs de toutes ces dernières années...

il me semble que les TSO et leur persecitve réducitonnelle graduelle mais surtout l'accompagnement (psy, educ, social...)a pour but déviter justement de passer par des phases terribles et suicidaires passant du trop plein au trop vide avec terrain d'atterissage...

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Desmundo2
Psycho junior
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315 messages

jo a écrit

Merci beaucoup pour vos réponses!!!Je me sens un peu moins seule face à  mes reflexions, et ca, bah putain ca fait du bien...J'aurais dû écrire plus tot, je suis con, mais il m'a fallu un an pour comprendre que j'avais encore et toujours un problème. Pour moi, l'alcool ca n'était pas si grave, jme disais : faut mieux picoler que de se shooter je sais pas quoi...mais finalement c'est toujours le meme soucis dans le fond.

Alors oui, je réalise que ca va prendre du temps, beaucoup de temps, pour apaiser tout ce vécu, mais je me dis aussi que meme si aujourd'hui, j'ai une vie de cryogénisée, bah on sait jamais à  quoi s'attendre (woooh putain je me trouve super optimiste ce soir!!!!)....alors, je caresse le doux espoir d'avoir une vie un peu mieux, ne plus me noyer dans le boulot, ni dans l'alcool, et surtout de retrouver une vie sociale!
Desmundo, j'ai trouvé ton texte plein de vérités, plein de philospohie aussi, et je suis persuadée qu'un jour on peut s'en tirer, faut juste avoir le déclic.

Pour assouvir ta curiosité, oui quand j'ai arrété la métha, j'en ai chier...déjà , j'ai eu le déclic, quand mon mec a fini en soins intensifs parcque monsieur avait eu la bonne idée de s'injecter un melange anesthésiant pour chevaux et morphine...C'est tellemnt agréable quand c'est les pompiers qui t'ouvrent la porte de ton propre appart, j'ai adoré!!Perso, je l'ai pris comme une TS, mais lui a osé ma dire qu'il avait pas fait exprès!! c'est sur que de s'injecter un produit qui peut tuer une cheval c'est un accident!!!putainnnnnnn!!!!donc là  je me suis dit que ca allait trop loin....

Pendant qu'il était à  l'hosto, j'ai été habiter dans ma famille (car en plus venait d'y avoir un décès!), et j'ai décidé de faire un break avec ce qu'il restait de l'homme de ma vie. Etant isolée à  la campagne, et n'ayant pas de voiture, j'ai vu venir vite fait le soucis d'avoir ma métha...alors, avec un dégout profond de toutes ces merdes, j'ai stoppé net. J'ai piqué des boites de Zaldiar (moins fort que le topalgic) dans l'armoire à  pharmacie et j'ai tenu 3 jours (sans trop morfler en faite...). Je voulais aller en hospi dans mon centre, mais soucis, j'ai appris que mon futur ex y était!!!pas moyen qu'on se retrouve ensemble en hospi, vu que j'avais envie de l'egorger( parcke ce connard m'avait caché un paquet de choses)!!!!J'ai été voir un generaliste, qui m'a fortement conseillé de reprendre de la métha, mais devant ma détermination, il a accepté mon choix. Mais le pauvre il avait jamais eu de tox en face de lui, donc ne savait pas trop quoi me prescrire!!!J'ai eu le droit à  des putains de neuroleptiques, sedatifs, et a continué le zaldiar. Et puis, au bout de 9 jours bah ca allait plus....le toubib m'a alors dit d'aller à  l'hosto. J'y suis aller, et j'ai adoré....vraiment....le connard de psy que je vois me dit que c'est stupide d'avoir arrété la metha, et que si je veux pas en reprendre, bah (et je cite) "la société peut pas s'organiser pour vous".....je l'aurais fracassé sur place si j'avais eu la force!!il me redirige vers le cmp de l'hosto qui me filent une liste de medocs pour décrocher (j'ai bien dit une liste!!) obligée de retourner chez le generaliste, qui me prescrit du catapressan et tout le tralala. Franchement j'ai dû en chier pendant un mois, avec sueurs froides et mal de dos! Et puis comme j'étais faible physiquement, j'ai chopé une de ces crève qui a duré un bon mois et demi, et là  ca m'a achevé!!mais bon, les jours passent, et tu te dis que le plus dur est derriere toi....

Après, je suis partie à  l'étranger. Et cet exil bah ca te laisse aucune possibilité de rechute!!parcque faut préciser que quelques années avant, j'avais été en hospi pour décrocher du sub que j'injectais, donc j'avais eu dejà  un vague appercu des effets de manque, et de la rechute après quand tu sors pas du "système"....

Enfin voilà ....comme quoi dans la vie tout est une question de volonté....la preuve j'ai pas picoller depuis samedi.
Alors oui, je vais continuer à  vivre avec mes démons, essayer de me décryogéniser, de rentrer sur paris, de pas trop déraper, et encore de reconstruire...ca marchera....ou pas....mais je baisse pas les bras....enfin pour ce soir en tout cas....

:) putain... ca a du etre bien merdique quand meme... ca fait presque 3 mois pour t'en remettre physiquement ? pas étonnant qu'un an après il en reste des morceaux !

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bighorsse femme
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desmundo2
tu as raison de rappeler l'importance d'être suivi par des professionnels afin de ne pas tomber trop "bas" dans la depression...
mais il faut quand même se dire une chose: la vie sans came demande de faire un chemin difficile, de revoir ses priorités, de se penser un avenir...personne ne peut faire ce travail à  ta place

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bighorsse femme
Banni
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desmundo tu dis
"L'apres-came, c'est à  dire, les 10 mois que je viens de vivre sont de loin les meilleurs de toutes ces dernières années..."
alors on ne parlait pas tout à  fait de la même chose...je parlais des 10 ans de l'après came... moi aussi j'ai connu l'immense jouissance de vivre sans came, mais ce sentiment là  dure ...des mois....après pour je ne sais quel vrai motif je suis retournée dans la came....très longtemps...je te passe les details de mon vécu ; 15 ans plus tard...j'en suis à  vivre sans came et je ne m'amuse pas! mais pas du tout!!!! seulement j'ai fait ce choix là  qui me semblait si impossible à  faire durant si longtemps....le plus insupportable je trouve fut les "arrets-rechutes" qui ont durés trop longtemps...à  rendre dingue!!!! à  se rendre malade de la vie!
mais aujourd'hui tout cela appartient au passé; seulement tout au fond de mon être il y a un murmure qui chante la gloire des opiacés....il "suffit" juste de "faire assez de bruit " pour ne pas l'entendre....

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jo
Nouveau Psycho
Inscrit le 16 May 2010
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5 ans pour oublier l'héroïne....ou pas...ou y penser toute sa vie....avoir des putains de dépressions, vivre dans la tourmente....wouhou, mais la sombre utopiste que je suis ne veut pas de cette vie là ....et j'en viens à  me demander si je suis vraiment "guérie"....bah ca c'est clair que non, c'est clair que c'est trop tot, c'est clair que j'ai fuit tout ca un peu trop vite....
Mais soyons clair(euh...ou pas en faite)....je me perds dans les mots, et les mots me perdent....

Ancienne tox ca veut dire quoi??? ne plus y penser et etre clean, ou ne plus etre dépendante simplement d'un produit...si on se tape une rechute pendant 4 jours à  se shooter du crack deux, trois fois par an....ou si on est incappable de refuser une petite trace de C en soirée on en est où????
perso, moi mon combat c'est de ne plus dépendre d'un produit quelconque, mais après occasionelement, bah craquer me semble pas etre si grave....Mais peut etre que je suis pas si "ancienne tox" que ca alors....

Des fois les mots c'est vrai que ca veut pas dire grand chose...mais parfois ca peut aider à  comprendre, à  se comprendre....Par exemple, si on picolle qu'en soirées et à  outrance on est classé dans la case alcoolique mondain, alors pourquoi pas créer la case toxicomane mondain ( ouhhh, j'adore ce terme si plein de paradoxe)...(ceci dit s'enfermer pendant 4j à  s'envoyer du crack et du sken, ca n'a rien de mondain...)

Enfin au final, etre mis dans une case c'est un peu bidon, mais quand on sait où on en est, c'est plus facile d'avancer, non???

Dernière modification par jo (29 octobre 2010 à  20:30)


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jo
Nouveau Psycho
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N'empeche que.....

N'empeche que là  ca soir je flippe...encore une de ces envies de merde....des reflexions à  la con genre ; bon alors j'ai quoi qui peut me defoncer dans mon armoire à  pharmacie (quoique c'est un tiroir...)....Quand c'est comme ca, d'habitude jme prends une cuite, mais comme en ce moment l'alcool ma reussit pas du tout...bah jme retourne vers mon fameux tiroir....
Alors ouais, là  j'en ai vraiment plein le cul...Toute ma vie j'ai eu des crises de bad, et ca allait tellemnt mieux après m'etre tapé mon g...
J'ai peur, jme fais peur...alors oui, Jo, prends des anxios!! mais les anxios ca abruti tellement et ca enleve tellement toute emotion....que non....et puis des fois il y a les petites crises qui passent avec un valium, mais il y a aussi les crises plus hard, qui t'arrachent les trippes....
Et là  je sais plus quoi faire...peut etre si je craque vraiment je vais me reshooter un topalgic de merde avec une pompe pour injections sous-cutannée....Hahahaha, le paradis quoi!!!!Pi c'est pas comme si je serais décu après, hein?!
Alors pour l'instant ca va se gerer tranquilement puisque comme je disais je suis noyée dans mon océan d'isolement qui ne me permet pas d'avoir quelque chose de plus fort qu'un topalgic, mais en janvier, quand je serais de nouveau dans la "ville de mes reves" (ref à  taxi girl)....bah qu'est ce qui va se passer, hein???

Ce soir je suis perdue au royaume des doutes.

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jo
Nouveau Psycho
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un valium plus tard.... (putain, ma discussion va se transformer en blog en temps réèl!!) ( n'empeche que ca calme...)

Ouais, c'est tellement plus difficle d'essayer de vivre, que d'essayer de mourir!! pourquoi choisir la facilité!!! envie de creuver, ca oui, un jour sur deux au moins, mais après s'y essayer, bah non, plus maintenant....parcque ca fait trop mal de perdre quelqu'un de proche, et j'infligerais jamais ca volontairement aux gens qui sont encore là  pour moi...
Alors oui, faut vivre, meme malheureux, en pensant aux choses qu'on a perdu (amour, gloire et beauté????)....

Le truc c'est que quand tu tapes de la came, ta solution c'est la substitution, mais quand t'as arreté la substitution, c'est quoi la solution??? parcque le probleme de fond est encore là ...enfin sauf pour les gens qui ont fait les choses bien comme il faut (c'est à  dire, pas moi) à  savoir attendre d'etre dans une vie stable, équilibrée, qui tapent plus rien en extra depuis longtemps, ce qui permet à  mon avis d'arreter le TSO sans trop de casse derrière...enfin je pense, mais je peux me tromper....

Moi j'ai tout arreter sur un coup de tete, et de gueule d'ailleurs, sachant que ma tete est encore et toujours malade....

Alors quelle solution pour les maux de l'après-substitution??? un bon psy, un bon neuroleptik, ou une bonne petite série d'electro-choc à  st anne?????

Ou tout simplement retrouver une vie stable....mais seule, perdue, détruite, tu la trouves où ta vie stable, hein??!!

Putain, la route va encore est TRES longue vers des jours meilleurs....

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bighorsse femme
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l'après came!!c vraiment tout un programme....mais en même temps il suffit de se "laisser" vivre au jour le jour...chaque journée passée sans est tjs un jour de gagné...(gagné sur son projet de vivre sans) il faut y aller pas à  pas; se projeter trop loin peut devenir trop dure et angoissant (car on projette son propre vide dans le futur qui lui est neuf, neutre )

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jo
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Si ya un truc que j'ai jamais pris c'est bien du speed!! la seule fois où j'en ai choppé, j'ai eu l'heureuse surprise de me rendre compte que ca devait etre des benzos pillés, j'ai adoré!!

Mais bref, pour le VHC, j'ai toujours été très prudente, enfin c'est plutot mon ex conjoint qui m'a inculqué des règles très strictes de réduction des risques. Choses que sans lui, j'avoue, j'en aurais rien eu à  foutre....
Je pense pas non plus avoir choppé quoique ce soit, mais comme en ce moment je passe pas mal de temps sur ce forum (bah ouais j'ai vu de la lumière, donc je suis rentrée!!) bah je pose un peu les questions qui me trottent dans la tete....
De toutes facons, chui bonne pour un check up en rentrant en france, parcke vu que j'ai appris que ce fameux "conjoint" avait pas été si clean que ca, bah je prefere m'assurer que tout va bien.

Après, c'est clair que je me projette pas plus loin que ca dans l'avenir. Je me projette juste en janvier puisque ca sera à  nouveau la remise à  zéro des compteurs, plus de taf, plus de maison...je sais pas comment les choses vont tourner, mais j'y pense pas plus que ca.
Je veux pas non plus compter les jours sans metha, la métha popur moi c'est vraiment du passé, par contre je pense plus aux petits extras que jme tapais...

Mais bon, rien à  foutre, on verra bien comment tout ca va évoluer, de toutes facons ca sera toujours mieux que l'année de non-existence que je viens de passer...si j'ai survécu à  ca, jpeux survivre à  tout!!! :)

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bighorsse femme
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"si j'ai survécu à  ca, jpeux survivre à  tout!!! " eh! oui!!!

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jo
Nouveau Psycho
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....mon nouveau dealer c'est le supermarché du coin....beaucoup plus dispo et approvisionné que l'ancien, mais beaucoup plus sournois.
J'avais plus ou moins dit à  ma pote que j'allais me calmer sur la picolle, et arreter de picoller tte seule chez moi le soir....j'ai tenu une semaine....et une semaine sous valiums....pas vraiment une solution....et puis hier, sans picolle chez moi, et à  trop tourner en rond, bah jme suis retapée un petit topalgic en IV....ah ca non, ca casse pas des briques....mais le geste, la préparation, bah ca a suffit à  me calmer plus ou moins.
Du coup, j'ai preferé courir ce soir me racheter à  boire.
J'ai l'impression que mon cerveau est en train d'imploser, que rien ne tourne rond chez moi, et que rien ne tournera jamais rond.
Alors, comme ma vie d'aujourd'hui est anéantie, je repense à  lui. A ce putain de mec que j'ai tant aimé, mais avec qui on a trop dérapé, et il a fallu se quitter. Moi j'ai un semblant de vie aujourd'hui. Lui, moins fort, loge dans un hotel social et tape du crack, alors qu'il est physicien-chimiste...mais à  trop vouloir faire de l'heroine dans sa cuisine, voilà  où ca mene.
J'ai vraiment du mal à  me relever de ces 8 dernieres années....et vivre "normalement" m'est devenu, à  priori impossible. Ma vie est devenue au fil du temps un putain de chantier de destruction massive.
La roue tourne, comme on dit....ouais bah mon cul, elle tourne que dalle.

Dernière modification par jo (03 novembre 2010 à  19:02)


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jo
Nouveau Psycho
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Alors, topalgic, c'est du tramadol, un opoïde à  la con....
A la con, mais quand t'as rien tapé depuis des mois, bah t'as une vague montée, un vague souvenir....ouais, c'est ca, un vague souvenir....la premiere fois que jme suis envoyée ca, jme suis re-jetée dessus dans la seconde suivante, pour ressentir un peu plus qu'un vague souvenir....mais bon..., avec une pompe de 0,5 ml, c'est comme si je voulais me prendre une cuite à  la biere sans alcool...

Suite à  tous ces petits "incidents" dans une vie qui en est un grand, j'ai appelé la seule personne avec qui je peux parler de ca. Heureuse de savoir qu'il y a des gens qui s'en sortent finalement. Mais obligée d'admettre que, ok, j'ai pas toujours eu le role de la voix de la raison quand je tapais. Des fois je l'oubli. Je me persuade que j'ai toujours été forte là  dessus, que des fois c'est moi qui mettais un frein. En faite, non. Et je m'en rend compte aujourd'hui. Aujoud'hui où le fait de rien avoir à  se mettre sous la dent (ou dans la veine plutot) me rend tarée.

Ouais, faut que je me fasse une raison. Chui addict pour la vie. Avant la came c'était la picolle, après la came c'est à  nouveau la picolle, alors après la picolle, bah jme pose pas tellement la question.

A 20 ans, jtapais la manche, j'étais alcoolique, sous cachetons de merde et j'ai faillli finir en HP contre mon gré. Ca m'a vraiment servi de lecon, la preuve, à  28 piges, jremets ca avec l'alcool. Trop bien la vie!

Possible qu'en janvier, Paris me devore tout cru....

Dernière modification par jo (06 novembre 2010 à  19:21)


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synchro
anarchaotique
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j me reconnais grave dans ce que tu dis, en plus on a le meme age, j ai jamais réussi à  arreter quoique se soit sans compenser par un autre truc, je ne sais pas non plus opu demain m amenera, j espere vers une voie meilleurs..

Je prone l anarchisme mais je suis dependant d un produit de merde, les opioides en tous gens et les benzo, quelque part cela nuit à  la liberté... Ce n est pas la drogue qui est de la merde mais c'est moi qui ne sait pas m arreter, a trop vouloir etre lobre je me suis retrouvé dépendant si ça c'est pas un paradoxe...

Enfin j ai passé bcp de bonss moments depuis que je me défonce mais le prix a payer est rudement cher même si j assume, des fois je regrette, des fois j ai honte, des fois je suis fier, et je pense que toutes ces consommations aident beaucoup à  ces changements de positions selon ce que j ai pris la veille agis sur ce que je pense le lendemain, mais je pense des fois un truc dur comme fer, et le lendemain je suis sure de strictement l inverse...

Bref j en suis comme toi demain j prefere pas me demander ce qu il adviendra

Je ne sais pas où je vais. Oh ça, je ne l'ai jamais bien su.
Mais si jamais je le savais, je crois bien que je n'irais plus... roll
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jo
Nouveau Psycho
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Ca me rassure de voir que je ne suis pas seule avec mon probleme de fond d'addictions...
Putain, mais là , chui à  bout!!!

Alors jme demande pourquoi!! pourquoi avoir ce besoin incotrolable de tel ou tel produit...On va me dire qu'en general les gens qui ont des addictions, c'est pour compenser un manque dans leur vie. Mais perso je vois pas. A l'époque où j'avais tous ce que je desirais, c'est là  où ca a été le pire niveau came...
Et puis j'ai pas eu une enfance si terrible que ca, rien de traumatisant à  ce point là ....Et puis de toutes facons, je crois que ca a toujours fait parti de moi, vu que ma première cuite j'avais 13 ans, et que à  14 je les enchainaient....et dejà  à  cet age là  j'avais "envie" de taper, mais heureusement, j'avais rien sous la main.
Alors quoi, ca serait "inné"???

Ca me rappelle un reportage de dingue que j'ai matté y a une dizaine d'année. Ca se passait en Russie, le gouvernement récupérait dans les rues des ados orphelins et accrocs à  l'héro. Ensuite, ils disaient qu'ils pouvaient les guerir. En faite il disaient qu'ils avaient trouver la zone du cerveau responsable des addictions, et donc, bah ils se servaient des gamins comme cobaye pour une ablation de la zone en question. Ca marchait tellement bien, qu'après l'opération, les 3/4 des gamins se remettaient à  fumer des clopes, et la moitié rechutaient dans l'héro.

Enfin bref, pas vraiment sure qu'il y ai une solution....La vie, telle un putain de tunnel, et perso pas sure que j'en vois un jour la lumière....

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synchro
anarchaotique
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pareil, je suis enfant unique, mes parents ne gagnent pas des milles et des cents mais bon classe moyenne, j ai eu une enfance géniale, je crois que j ai essayé la dogue par plaisir de braver les interdits et aussi par plaisir du risque (come descendre une pente en skate a 70km/h, par exemple, le gout du risque)...

Et comme toi j ai commencé par fumer du shit vers 13ans, à  14ans je dealais vite fait un bout de mille francs dans lequel je faisais 12barettes à  100frcs pour ma conso, apres les xtc, la coke etc etc jusqu a la métha

Depuis la puberté, l age ou on se façonne notre image d adulte j ai toujours eu de quoi me défoncer sur moi, du coup j ai l impression que cela fait partie de moi, que j ai ça dans la peau jusqu a la mort maintenant...

Mais bon, il y a des hauts et des bas, on peut etre heureux avec la drogue ou malheureux sans la drogue, je ne sais pas s il ya un rapport entre le fait d etre usager de stup et etre heureux, peut etre bien que si peut etre bien que non, tout ce que je sais c'est que quand on a pour une époque plus ou moins longue vécu uniquement pour la drogue et qu à  un moment de notre vie celle ci est passée avant tout, et bien l oublier n est pas chose aisée..

Mais bon sur le forum (et ailleurs) certains s en sont sorti, ton ecriture est bonne, ta synthaxe aussi, tu as l air intelligente, il n y a pas de raison à  ce que tu n obtiennes pas ce que tu désire..

Je t envoie plein d ondes positives, ouvres tes chakras...  big_smile

mes sinceres salutations

Je ne sais pas où je vais. Oh ça, je ne l'ai jamais bien su.
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bighorsse femme
Banni
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cette opération sur le cerveau est tjs réalisée et cela se passe aussi en amerique du sud..comme quoi même la connerie s'exporte!!!!

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jo
Nouveau Psycho
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@ Big : je suis totalement choquée que ces "méthodes" existent encore...je pensais que vu les résultats, ils s'étaient dit que ca n'étaient pas concluant, et donc, projet abandonné....à  priori non....trop choquée....

@ synchro : c'est pas trop l'open bar en ce moment niveau chakras (c'est open bar tout court), et tes ondes positives ont pas dû passer la douane, c'est trop bete...j'en aurais bien eu besoin....et tristement, je dirais que savoir lire et écrire n'est pas suffisant pour obtenir ce que je veux....et puis je veux quoi en faite? hummm, sais plus trop....(quoique un peu d'amour j'avoue ca ferait pas de mal)

///////

Bon, sinon, je continue mon histoire...(et on pourra en faire un bouquin, genre "Jo, l'histoire d'une ancienne toxico non-repantie"...très accrocheur comme titre, c'est clair je vais devenir riche et celèbre)

Je rentre du boulot (ouais, je sais, on est dimanche, mais faut bien s'occuper). Meme rituel. Je mets du son, j'allume une bougie, une clope, j'ouvre une bière. Sauf que jme regarde dans la glace. Putain, j'ai les yeux rouges et gonflés. En faite logique, j'ai chialé toute la journée. A me rouler par terre de douleur d'ailleurs. Alors, je suis contrainte de me rendre à  l'évidence, je suis passée du stade de début de déression, à  dépression assez sévère.

J'ai fait le calcul de ce qui me reste des mes prescriptions "d'avant"...Lexo, lysanxia, valium, nozinan, noctran. Bon, avec ca, faut que je tienne encore deux mois et demi.
Mais honnetement, non, je ne sais pas comment je vais faire. Je pete complètement un cable. Et pour la première fois, je dois affrontée ca seule, mais alors completement seule. Pas d'ami ici. Et pas de retour sur Paris avant Noel. Faut que j'aille voir un meecin, mais soucis, je bosse pour le medecin de la région, et pas moyen qu'il apprenne quoique ce soit là  dessus. Faut que j'aille dans un centre pour tox, le soucis c'est que pas grand chose dans le coin, en bref, rien d'adapté. Et jme suis meme pas pris d'assurance maladie, donc voir un psy, pas possible, chui pas assez riche.

Je vois un pommier tous les jours, et tous les matins, mon cerveau part en live, et jme vois prendre une corde et me pendre à  une branche, comme une feuille morte. Mais je rassure ceux qui lisent cet incomprehensible bad de la vie, que je ne compte pas du tout en finir.

C'est juste que j'ai besoin d'écrire, et ici c'est pratique, personne me connait, et je peux tout déballer, sans qu'on soit choqué par mes histoires de toxicomanie et de toutes facons, personne n'est obligé de me lire, ni de me répondre.

Quand jme sens comme ca, seule l'héroîne a su calmer mes maux...sauf que là , elle aussi elle m'a abandonnée (ou c'est plutot l'inverse en faite). Seule. Oui, seule. Je suis seule, je n'ai jamais été aussi seule, et surmonter cette crise avec des moyens limités....houlla, je flippe, je sais pas comment je vais tenir. J'ai beau prendre des lexos (jgarde les valiums pour le soir, histoire de ouvoir quand meme bosser), j'ai quand meme l'impression qu'on m'arrache les trippes avec une fourchette....la plus pénible des douleur, c'est probablement la douleur intérieure, surtout quand c'es profond, et qu'on en comprend pas tellement la raison.

Ce soir, noyée dans un océan de desespoir, de solitude et de frustration. Et rien ni personne pour me sauver. (allé, je reverse une petite larme pour le coté dramatico-dramatique de ce post)

Dernière modification par jo (07 novembre 2010 à  19:23)


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synchro
anarchaotique
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oui, la vie sans héro, on la choisi souvent a contrecoeur et meme si on n a soit disant pas de manque physique ou mentale sous métha, l ennui profond est un moteur qui tourne toujiours au fond de nous meme et qui nous ramene toujours a une seule vérité: la came quel pansement sur cette plaie béante qu on appelle la vie...

Je ne sais pas où je vais. Oh ça, je ne l'ai jamais bien su.
Mais si jamais je le savais, je crois bien que je n'irais plus... roll
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Alain Will homme
ancien Vice-Président
Inscrit le 14 Oct 2008
9618 messages

jo a écrit

Alors quelle solution pour les maux de l'après-substitution??? un bon psy, un bon neuroleptik, ou une bonne petite série d'electro-choc à  st anne?????

Ou tout simplement retrouver une vie stable....mais seule, perdue, détruite, tu la trouves où ta vie stable, hein??!!

C'est l'après qui est difficile... Il faut parfois tout construire ou reconstruire...

jo a écrit

...(quoique un peu d'amour j'avoue ca ferait pas de mal)

Bon, sinon, je continue mon histoire...(et on pourra en faire un bouquin, genre "Jo, l'histoire d'une ancienne toxico non-repantie"...très accrocheur comme titre, c'est clair je vais devenir riche et celèbre)

[...] Seule. Oui, seule. Je suis seule, je n'ai jamais été aussi seule, et surmonter cette crise avec des moyens limités... [...] Ce soir, noyée dans un océan de desespoir, de solitude et de frustration. Et rien ni personne pour me sauver...

Jo, tu as un talent certain pour l'écriture, sers t-en... Ca ne pourra que t'aider je pense. Tu parles d'amour et de solitude... Essaies de sortir, de rencontrer du monde, de dialoguer. L'amour viendra peut-être sans le chercher et tu sera alors moins seule... Il n'y aurait pas un grand vide affectif derrière tout ça ?

Bon courage pour cette déprime de ce soir, ce n'est qu'un mauvais passage, il fera soleil demain pour toi, j'en suis sûr wink


Il m'arrive de trouver que la vie est une horrible plaisanterie. F. Sagan.

Je vois dans la révolution la revanche du faible sur le fort. La liberté est un mot que j'ai longtemps chéri. Sade (Le marquis de)

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Desmundo2
Psycho junior
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315 messages

jo a écrit

Ce soir, noyée dans un océan de desespoir, de solitude et de frustration. Et rien ni personne pour me sauver. (allé, je reverse une petite larme pour le coté dramatico-dramatique de ce post)

C'est le moment de fermer la lumiere et de chasser ce monde de ton esprit...

Quitte le Samsara, il ne s'y répand que douleur...

D'après certains religieux du bangladesh, tu es sur un chemin d'éveil.

D'après les mecs de ton CSST, tu ne seras qu'une pauvre dépressive hypersensible à  blinder de cachetons histoire de combler... une certain manque fondemental d'amour ?

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Desmundo2
Psycho junior
Inscrit le 11 Aug 2010
315 messages

jo a écrit

Possible qu'en janvier, Paris me devore tout cru....

Euh... si tu démarres comme ça, autant ne pas venir, je dis ça, je dis rien...

Le crack foisonne à  tout les coins de rue, la coke est passé à  quasi 40e, il y a des milliers de clodo qui te fourgueraient toute la merde de la terre, le sub 8 à  3 euros, le sken200 à  5e, même pas besoin de connaitre, suffit juste de regarder des groupes de raclots défigurés par la came... ils se battent pour te les filer certains jours de surabondance (bon c'est pas tout les jours comme ça non plus...)

meme si en province l'offre de molécule psychoactive est abondante, ici en IDF, elle est surabondante. Un paquet de gens ne vont meme pas au toubib parce qu'ils veulent pas claquer 22 euros pour attendre deux heures dans une salle d'attente pour se faire moraliser par un pappy qui comprend rien... les CSST peuvent etre des interlocuteurs assez chiants. Un moyen alternatif, la rue. Elle foisonne de tout, on se sert en 24secondes chrono.

alors voila partir sur Paris en te faisant déjà  à  l'idée que tu vas te laisser dévorer, ca risque de pas le faire.... pas vraiment quoi

J'en ai connu plusieurs des personnes qui se sont pointés sur la capitale avec un passif pourtant derrière eux et qui ont remis ça vite, très vite, et comme si il fallait rattraper le temps perdu par les années d'abstinence... et ça pas été beau à  voir. et quoi ? ben une fois détraqué une fois de plus, une fois reparti à  16 de sub + dépression, il faut tout recommencer, tout ca pour quelques semaines de teuf, c'est bien couteux. Et vu qu'il faut 5 ans pour décro à  chaque coup, à  la fin, on peut pas le faire 10 fois dans une meme vie. Passé la trentaine, faut commencer à  calmer le jeu, mine de rien...

T as la trentaine t'es clean, c'est cool. Tu fais une dépression certes, ca se soigne. J'en ai fait une severe l'an dernier, un truc qui montait depuis des années et pourtant le sub (ou autre opios) n'y changeaient plus rien, ca avait juste retardé de quelques mois le pic dépressif.. Psy, effexor, tout ça... ca va mieux. mais vraiment mieux... même si j'ai merdouillé avec la morphine deux fois cette année (en aout et là , tout le mois d'octobre) je prend plus de cette rabla sordide, un an sans coke, un an sans picoller.

Mais le(s) substitut(s) (et ses annexes) sont tjours en moi.  Jo, t'as certainement arreté ton traitement sans avoir travaillé le fond de cet expression "de manque" qu'il y a en toi...

tu dis qu'il y a pas de solution, c faux. Tu sais les momes dans la rue en Russie, c'est pas pour rien si ils se cament déjà  à  mort a 10 ans.  Mais on est jamais là  par hasard. T'as l'air de chercher une cause explosive à  ta conduite addictive mais pas besoin d'avoir été violé par Marc Dutroux pour développer une toxicomanie...Tu sais, la réponse à  ta toxicomanie, elle est là , dans ton passé. Tu prenais ta premiere cuite à  12 ans. Et ainsi de suite... Pas besoin de chercher une cause préalable, et ne pas confondre. Tu es en train d'attribuer un lien de cause à  effet sur ce qui n'a pas lieu d'etre...

tu peux le lire aussi dans l'autre sens: c'est aussi parce que tu as pris des habitudes de haute défonce progressive depuis ton plus jeune âge que tu as fortifié une solide personnalité qui a besoin de défonce parce que tu as toujours vécu comme ça, parce que c'est ton chemin.

Et je suis certain que tes premieres défonces n'avaient pas du tout le sens qu'elles ont 20 ans plus tard... on vit avec ça, on s'adapte avec ça, on évolue avec ça. Et ca sert à  rien de chercher à  comprendre...

les prodz boussavent la cervelle et je connais pas un consommateur qui n'a pas fait une dépression à  l'arret.

La question c'est plutot est-ce que tu as de l'occupation, des envies, de l'amour ?

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Mad Professor
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Le Sken 200 à  5 euros? Pinaise...

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