Bonjour,
Le
valium est souvent prescrit pour aider dans les
sevrages d'
alcool, d'
opiacés (sevrage dégressif ou médicamenteux) mais je ne savais pas qu'on pouvait l'utiliser pour un
sevrage d'anxiolytique. L'idée est étrange de remplacer une dépendance par une autre de nature assez similaire.
Je prends 10mg de
valium tous les soirs vers 23heures depuis janvier et je ne ressens rien de ce que tu décris. Pour moi, c'est à la fin de mon
sevrage dégressif de la
codéine que je j'ai pris. J'ai hésité car l'intérêt du
sevrage dégressif c'était notamment d'éviter de devenir dépendante comme on l'est avec un
TSO.
Mais j'ai fait confiance à mon addicto car j'avais un manque physique à la fin qui était quand même un peu intense ( j'ai un peu trop accéléré parce que j'en avais marre et que c'était devenu dur pour les derniers cachets, donc je me suis dit, zou, les 2 derniers d'un coup). Elle m'a fait confiance en me laissant poursuivre le
sevrage dégressif que j'avais commencé seule dans mon coin avant qu'on ne puisse plus en acheter librement. J'ai géré la réduction de la
codéine comme j'ai voulu d'août à décembre 2017, elle n'est jamais intervenue (si ce n'est pour la prescrire).
Il m'a beaucoup aidé, même s'il n'a jamais réglé mon problème d'insomnie. Il y a un mois, j'ai voulu le réduire et l'arrêter mais l'addicto a dit non, trop tôt, je suis dans ce syndrome post
sevrage en dents de scie et encore trop fragile. Je sais que ce n'est pas 1, 2 ou 3 mois de plus qui changera la donne car la dépendance physique est sans doute déjà là, même si je ne l'ai jamais ressentie, même en prenant mon cachou à 2 ou 3 heures du matin en rentrant de soirée (sans
alcool bien sur car ça fait pas bon ménage avec le
valium).
Il ne faut donc pas généraliser sur le
valium. Quand le moment sera venu, je réduirai par petites bribes en prenant le temps qu'il faut. Bien sur, je n'aurai aucun médoc pour m'aider cette fois-ci mais n'ayant aucune appétence pour le
valium, je n'aurai que le manque physique à gérer et pour moi c'est sans commune mesure avec cette ignoble envie qu'on ne peut pas contenir parce que votre cerveau baigne depuis des années dans un produit qu'il adore et dont il se gave goulûment. Pour moi c'était les
opiacés. Pour toi, peut être les anxiolytiques, d'où ces prises trop massives et cette énorme difficulté, comme l'a aussi décrit Guiyom.
Si je me trompe, je viendrai faire contrition ici même le moment venu mais franchement, pour ce qui me concerne, je ne vois pas comment le
sevrage dégressif de 10mg de
valium pourrait être plus dur que celui de 24 codoliprane pris chaque jour pendant 10 ans...