codéine après décro sub

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mado femme
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Bonjour,

J'ai lu beaucoup de post sur ce site qui m'ont convaincu
d'écrire sur ma situation de ces derniers mois,
qui est compliquée et je pense que la partager peu m'aider à  sortir de cette impasse.

Après 8 ans de traitement de sub j'ai arrêté à  la fin de l'été, j'étais à  2,5mg/jr.
ça a été très dur, pendant les 15 premiers jours.
Je n'ai pas dormis pendant deux mois (au début rien du tout puis 1à  2h par nuit....)
Après ces 15jrs j'ai repris mon taf, dans une asso plutôt tranquille,
au début j'étais super angoissée de ne pas y arriver, ne pas tenir le coup.
Après l'angoisse est venu "la fierté" d'avoir réussi, l'euphorie, la grosse patate.
ça a duré un petit mois.
Après la déprime est arrivée, le vide, le vide de tout.

Puis j'ai du déménager,
ça a été source d'une nouvelle grosse angoisse,
me sentant incapable de tout gérer : taf, déménagement, et tenir le coup, rester clean...
Je suis allée chercher à  fumer chez un pot et il avait de la came... dommage j'ai craqué, pas assez solide, c'était pas du tout le moment de me confronter au prod,
on ne reviens pas sur le passé,
ça c'est fait comme ça.

Du coup j'ai réveillée "le plaisir" de la came...
que j'ai "utilisé" pour "gérer mon déménagement"...que je me disais, bonne excuse,
je me demande si j'aurai agis pareil sans déménagement mais finalement on s'en fou,
le résultat est que j'en ai pris
j'en ai racheté,
quand j'en avais plus je me suis sentie super mal...
incapable de gérer  et en même temps je ne voulais vraiment pas aller en chercher d'autre car l'apaisement créé par le prod était aussi fort que le mal être...
J'ai tenu 4jours et c'était tellement insupportable que j'ai cherché, et j'ai trouvé ...le tussipax.

Aujourd'hui ça fait deux mois que je prend de la codé tout les jours.
Au début pas bcp, 2 à  4 c par jour,
et je réussissais parfois à  pas en prendre du tout.

La fin d'année a été rude, j'ai perdu un ami très cher qui était l'ancien petit ami de ma soeur.
Elle a eu besoin de tout mon soutien.

J'ai fais des aller retour dans ma région d'origine (où vivait cet ami et où vit encore ma soeur) pour la soutenir.

J'ai mis "le taf sur moi même" de coté, et pour tenir le coup j'ai augmenté la codé.
Aujourd'hui je prends entre 6 et 10 cp par jour...


Je me suis trouvée un appart loin du centre ville, dans un quartier tranquille pour faire le boulot sur moi,
pour être éloignée des lieux de fête et de tentation.

Après le subu j'avais une pratique quotidienne de la relaxation ce qui m'a pas mal aidé.
Aujourd'hui je ne pratique plus,
il faut que je remette en place un rythme plus rigoureux... mais je n'y arrive pas.

La conso de codé prend toute la place et je ne sais pas comment m'en sortir.


J'ai fais le sevrage de sub chez mon copain qui m'a bien aidé
mais je n'ai pas réussi à  lui parler de la codé, je lui ai juste dis que j'en prenais
de temps en temps,
et je n'arrive toujours pas à  lui en parler, ni à  lui, ni aux proches qui pourraient me comprendre.
Je suis donc seule face à  cette situation.

J'en ai un peu parlé à  mon toubib qui me prescrivait le sub et sa réponse est :
soit j'arrive à  m'en défaire en travaillant avec relaxation+yoga,
soit il me prescrit un traitement de subuxone.
Il m'a présenté le subuxone comme un médicament qui agit comme le subutex sans l'effet défonce.

Moi je ne veux pas reprendre de traitement,
j'en ai assez chié comme ça,
quand je repense aux phases par lesquelles je suis passée je me sens pas du tout de refaire ce chemin et je me dis que je peux arrêter la codéine sans avoir besoin d'une autre béquille...et surtout pas reprendre du sub, sinon c'est la dépression assurée.

Je vous écris ce long post pour avoir des avis, des conseils.

Je pensais à  le méthode de réduction progressive,
comme certains font avec le sub ou la métha,
qu'en pensez vous?
Est ce que ça vous parait jouable?

J'ai pensé aussi utiliser le kratom pr la transition, est ce encore remplacer une béquille par une autre,
est ce que ça peu vraiment m'aider....
J'en sais rien, je suis paumée.

Si certains d'entre vous ont eu la même expérience, connaisse le problème, on des conseils ou peuvent m'apporter un peu de soutien c'est bienvenu.

Je me sens seule et je n'arrive pas à  en parler car j'ai l'impression que ceux qui ne connaissent pas le problème ne le comprennent pas, je sais qu'il n'y a que moi qui peux faire le boulot,
je sais aussi qu'en partageant avec vous je met plus de chance de mon coté pour réussir.

Je me dis que ça fait pas longtemps que je déconne avec la codé et qu'il faut vraiment que j'agisse maintenant si je ne veux pas être de plus en plus en difficulté.

Je sais que des conseils, coup de pouce, échanges... m'aideront à  faire la pas.
Seule faut l'avouer j'y arrive pas.

Je commence à  sentir une réelle fatigue musculaire,
mon corps et mon esprit fonctionne plus pareil ils ont déjà  assez souffert il faut que je me laisse tranquille!!!
Mais être sobre ça me tranquillise pas, en tout cas pas pour l'instant.

J'ai pensé au sport aussi comme outils pour se sortir des dépendances.

bref je cherche toutes les pistes, je cherche aussi la solution miracle même si je sais qu'elle n'existe pas.

La seule chose que j'imagine possible c'est faire le boulot, en chier encore
et je me dis qu'en partageant avec les autres on est plus fort
et là  je vais en avoir besoin... de force, question de survie.

j'attends vos retours...merci.

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Phoenix homme
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Salut Mado, et sois la bienvenue! salut

Je commence par le truc qui m'a sauté aux yeux dans ton message, c'est ça:

soit il me prescrit un traitement de subuxone.
Il m'a présenté le subuxone comme un médicament qui agit comme le subutex sans l'effet défonce.

C'est absolument faux... Le Subutex, c'est uniquement de la buprénorphine. Le Suboxone, c'est de la buprénorphine ET de la naloxone, qui est absolument sans effet quand elle est consommée par voie sublinguale, mais qui provoque théoriquement un état de manque si elle est injectée. Elle est présente en quantité égale au quart de celle de buprénorphine. Par exemple, dans un comprimé de Subutex 8mg, il y a uniquement 8mg de buprénorphine; dans un comprimé de Suboxone 8mg, il y a 8mg de buprénorphine et 2mg de naloxone. Ceux qui se sentent "high" sous Subutex le seront tout autant sous Suboxone... Et ceux qui se sentent "normaux" le seront toujours.

La diminution progressive des doses est bien évidemment applicable, c'est d'ailleurs la meilleure méthode quelle que soit la substance en question. D'ailleurs, tu aurais sans doute pu te sevrer plus facilement du Subutex si tu étais descendue à  0,4mg ou 0,2mg (Temgésic) avant de faire le grand saut!!! Si c'est à  refaire, pense à  cette option.

Donc tu descends progressivement, par paliers, avec un palier par semaine MAXIMUM (toutes les deux semaines en général c'est bien, mais chacun est différent), et si jamais le palier est trop difficile à  franchir, tu attends peu. Précipiter les choses est le meilleur moyen de replonger!

Si tu veux mon avis, la première chose à  faire, avant de parler de réduction, c'est d'avoir une consommation constante: le même nombre tous les jours; le yo-yo c'est pas bon, ton cerveau préfèrera la stabilité.

Tu dis prendre entre 6 et 10 cp par jour, à  toi de voir où tu veux te fixer. Attention! Il vaut mieux que ça soit 8, 9 ou 10 et que tu te sentes bien que 6 et que tu galères (parce que dès que tu vas vouloir diminuer, ça va pas être possible.)

Et après, au bout d'une semaine minimum, donc, tu enlèves un comprimé, deux au maximum!



Tiens nous au courant! :)


Discendi et Docendi.

Apprendre et Enseigner.

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mado femme
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bonjour phoenix,

merci pour ta réponse rapide,
ça fais du bien.

ça ne m'étonne pas ce que tu dis sur le subuxone, c'est hallucinant toutes les conneries que racontent
les toubib et c'est tellement courant.. bref, heureusement qu'il existe des lieux  comme celui là ,
franchement ça rassure et au moins je sais qu'ici personne n'a de part dans les industries pharmaceutiques!

je sais que le plus important est de stabiliser ma conso, ce que j'avais fais pour le sub et ça a plutôt bien marché,
là  ça va j'arrive à  être à  peu près stable,
par contre je m'habitue très vite à  la codé et c'est ce qui m'angoisse le plus.
J'en prends 4 le matin, parfois 5
3 le midi, parfois 2
et 2 en fin d'après midi.

Je commence donc dès demain à  stabiliser ma conso avec 4, 3 et 2/jour
si ce n'est pas assez  et que je galère je le dirai ici et ré ajusterai le truc

puis la réduction de 2 par semaine me parait jouable, surtout si j'arrive à  ré organiser une pratique régulière de la relaxation, c'est un bon outils car ça aide vraiment à  réduire le stresse et les angoisses.

je vous tiens au courant

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prescripteur homme
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Je crois en effet qu'avec ta motivation et ton desir de ne pas reprendre le Sub, la diminution progressive est la meilleure solution.
J'ai compris que tu ne prenais que du Tussipax qui est dosé à  10 mg de codeine et 10 md d'ethylcodeine par cp. Si tu etais amenée à  changer mefie toi des associations avec le paracetamol, il ne faut pas prendre plus de 3 g/j (soit 6 cp d'Efferalagan codeine par exemple). nb= la dose de 4 g/j est souvent cotée mais elle ne concerne que les traitements ponctuels. Au long cours il vaut mieux se limiter à  3g/j  et mieux encore eviter le Tt prolongé par paracetamol !!
Par contre, si tu echoue ton sevrage à  la codeine (ce que je ne te souhaite pas mais il faut envisager cette hypothese) , il me semble que le Subutex a moins d'effets secondaires que la codeine en Tt au long cours et donc qu'un changement pour le Sub serait utile si tu prevois plusieurs années de traitement. Mais il n'y a pas d'urgence.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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mado femme
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merci  prescripteur de ces précisions,
je me suis renseignée sur le sujet et je connais les dangers du paracétamol, j'ai une amie qui s'est retrouvée à  l'hosto suite à  une grosse prise de co doliprane ...
moi je souhaite vraiment me sortir de ces dépendances qui rongent mon quotidien, ma vie,
en parler ici permet d'apaiser un peu les angoisses.

Depuis lundi je me tiens à  5 le matin puis 3 début d'am et 2 en fin,
la semaine prochaine mon objectif est de passer à  4 le matin puis 2 et 2.
Si je serre trop je ferai 4, 3 et 2 et diminuerai de 1/semaine.

Est ce que tu peux m'en dire plus sur les effets secondaires de la codé?
Pour le sub je n'ai pas vraiment réussi à  sentir les effets secondaires ou simplement à  les dissocier des effets de sevrage.
Pour moi le sub était c'est un anti dépresseur assez efficace ainsi qu'un anti douleur.
D'ailleurs je pense qu'une des raisons principale de ma rechute est la dépression, le vide, l'envie de rien qui fut la 3eme "phase" du sevrage.

Au début il y a le sevrage physique où on ne peut pas faire grand chose d'autre que d'attendre que ça passe en prenant son mal en patience, une fois cette phase terminée vient l'auto satisfaction, une sorte d'euphorie dû en partie je pense au manque de sommeil qui met dans un drôle d'état, plutôt agréable.
J'avais la grosse pêche et l'envie de faire plein de chose pourtant je dormais très très peu (2h max) et souvent pas du tout. J'étais bien, contente de moi.
ça a duré un mois et demi.
C'est après que ça c'est corsé.
Tout est devenu horrible, je supportais plus rien, je me supportais pas  moi même,
un vie vide de tout...sauf des angoisses!!!
Et pour moi il est là  le principal problème, comment faire face à  cette phase de déprime?

Existe t il des moyens pour nous aider à  la vivre, est ce que ça dure longtemps,
avez vous des témoignages à  partager sur le sujet, des conseils, des moyens d'y faire face...????

C'est ce qui m'inquiète le plus face à  l’arrêt de la codé, je pense être capable de diminuer progressivement jusqu'à  arrêter totalement mais comment faire après?
N'ayant pas réussi avec le sub là  j'ai moyen confiance...en moi.

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prescripteur homme
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Bonjour,
je te mets à  la suite la liste des effets secondaires trouvée sur wikipedia. En gros, je pense que tu as + de pb de somnolence et de constipation sous codeine que sous Sub, ainsi que la possibilite d'effets histaminiques (demageaisons, urticaire).
Ceci dit, ton mail pose la question de savoir pourquoi tu veux arreter les opiacés. Si je comprends bien, sans opiacé tu avais un syndrome anxio depressif important qui a entrainé une rechute.
Arreterais tu un traitement de la tension ou du diabete, sachant que tu vas etre malade à  nouveau ?
Je sais bien que les opiacés ont des effets secondaires, mais peut etre est ce aussi la peur du regard de l'autre sur un tt qui reste "sulfureux" ?? Si c'est le cas, tu risque de te priver d'un traitement utile, sinon indispensable, uniquement parce que ton entourage trouve que "c'est mal". Voilà , reflechis à  tout ça et si tu penses que tu etais beaucoup mieux sous Subutex, ne t'interdis pas, de principe, un traitement qui te rend service.
Amicalement

Effets secondaires

La codéine peut produire un état général de somnolence, il est généralement déconseillé de prendre un médicament contenant de la codéine avant de conduire une voiture ou tout autre engin mécanique nécessitant une attention soutenue. En France, une mention de mise en garde figure sur les boîtes de médicaments incluant de la codéine (niveau 1 et niveau 2). L'effet apparaît le plus souvent comme fonction de la dose et en début de traitement. Bien qu'avéré, il reste rare et éventuellement peu marqué. Cependant de manière occasionnelle, la simple prise de 15 mg de codéine peut déclencher cette sédation avec une intensité gênante. L'état potentiel d'une fatigue initiale de l'individu peut s'avérer prédéterminant, la codéine levant certaines barrières de résistance à  la fatigue en agissant de manière non spécifique comme un hypnotique. Elle n'en montre cependant pas de qualité adaptée ni constante dans un tel usage. En outre elle provoque parfois une difficulté d'endormissement du fait de certaines de ses propriétés excitantes, ce qui peut sembler paradoxal par rapport à  son effet sédatif. D'autres facteurs sont à  prendre en compte tel que le sexe, l'âge, le poids ou encore l'éventualité d'un métaboliseur fort ; on parle de sensibilité individuelle. Au cours du traitement, ces signes disparaissent généralement en quelques jours. À défaut, il est recommandé de réviser la posologie.

La codéine peut également induire un état d'euphorie caractéristique des opiacés, mais rarement sur des doses usuelles, même considérées comme modérées à  fortes (30 à  60 mg de codéine phosphate par prise). Le soulagement apporté par le médicament en est souvent la manifestation dominante et cela ne doit pas être confondu avec un effet psychotrope présumé. En l'absence de maux, les manifestations symptomatiques sur l'humeur sont généralement absentes aux doses thérapeutiques d'usage.

Des dosages plus élevés peuvent laisser apparaître un début d'état narcotique et des effets histaminiques importants (à  partir de 60 mg par prise, plus typiquement entre 80 à  150 mg) et n'ont de raison qu'en cas de douleur sévère. De tels dosages ne sont plus en vigueur dans les formes galéniques, bien qu'un médecin puisse ordonner une préparation magistrale sans limite de dose maximale, mais des analgésiques majeurs, plus spécialement la morphine, ou des antalgiques puissants sont préférés et se sont démocratisés en France depuis 1994 dans le cadre de la campagne nationale pour la prise en charge du traitement de la douleur8,9. À ces doses, d'importants effets secondaires de type histaminique puis opiacé apparaissent. Ceci peut se produire d'autant plus en cas de renouvellement trop rapide des prises ou de surdosage réitéré (démangeaisons et picotements, rash cutané, bouffissure du visage, irritabilité, mais aussi nausées, troubles gastriques, sédation invalidante...). Ces effets indésirables découragent souvent le patient de persister sur un dosage ressenti comme trop fort. Dans l'éventualité de leur apparition, la posologie doit être réévaluée ainsi que la forme galénique administrée s'il est besoin de conserver un apport suffisant de paracétamol ou d'autres produits associés dans le médicament. Les antihistaminiques contenus dans certaines préparations couvrent une partie des effets secondaires mais inhibent aussi les effets stimulants des opiacés tout en majorant des effets sédatifs.

La codéine produit en outre un effet sédatif sur les muscles de l'intestin comme la grande majorité des opiacés. Elle ralentit l'activité du tractus gastro-intestinal et favorise l'absorption de l'eau contenue dans le bol alimentaire au cours de sa digestion. Elle est considérée comme un antidiarrhéique au schéma pharmacologique classique. Quand elle est utilisée dans un traitement concomitant, elle potentialise ou suppléante de fait la lopéramide dont l'association est à  surveiller. Elle n'est cependant pas indiquée ni prescrite comme antidiarrhéique puisque des médicaments plus spécifiques de première intention en ont la vocation et une sécurité accrue. La prise régulière de codéine peut entraîner une constipation forte à  sévère suivant la durée et les doses administrées au patient. L'arrêt de la prise entraine généralement un retour de toutes les fonctions de l'intestin à  échéance très brève. Au besoin, l'indication d'un médicament contre la constipation peut accompagner la prise de codéine quand son usage se fait au-delà  d'un court terme.

Suite au décès d'un nourrisson alors que sa mère prenait de la codéine et du paracétamol, la Food and Drug Administration a mis en garde le 17 août 2007 sur le danger d'un traitement par codéine au cours de l'allaitement10.

La codéine aurait également un effet spastique parfois extrêmement douloureux (évoquant une crise cardiaque) chez certaines personnes cholécystectomisées (ayant subi une ablation de la vésicule biliaire)11.
Usage détourné

La codéine étant présente dans divers médicaments antitussifs ou anti-douleurs en vente libre en France, certains opiomanes détournent ces produits de leur usage normal, le plus souvent pour pallier un manque de produit usuel. La codéine est soumise à  la réglementation et aux sanctions relatives aux stupéfiants quand son usage est détourné (amende, emprisonnement, injonction judiciaire, administrative et thérapeutique...).

La codéine est l'ingrédient principal du "crocodile", une puissante drogue présente en Russie depuis 2002.

La culture hip-hop est aussi souvent associée à  l'usage de drank ou du "sizzurp" (dérivé de syrup), une boisson mixant un sirop contre la toux à  base de codéine et d'un anti histaminique avec du soda.Ce mélange ne contient pas d'alcool (mélange potentiellement fatal) ni autre psychotropes, si ce n'est qu'il est combiné a l'usage de cannabis.

Utilisateur célèbre : le milliardaire reclus Howard Hughes utilisait la codéine afin de calmer de fortes douleurs liées à  des traumatismes neurologiques et squelettiques causés par de nombreux accidents d'avion.

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
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Perso,
bjr LINDA ben moi j'en ai plus que ma claque de lire toujours les mêmes conneries sur la metha alors qu'au bilan, il s'avère que ca reste un des moyens les plus certains et les plus efficaces de sortir d'une dépendance opiacé et on sait bien pourquoi : les propriétés pharmacologiques de la metha permettent une réelle stabilisation des secretions neurohormonales - ce qui permet d'obtenir un état d'apaisement et de normalisation complet, et même meilleure à  celui provoqué par un arret brutal (ou le cerveau met des semaines à  retrouver ses marques, si il les retrouve un jour...)...

c'est bien simple, sur ceux qye je connais  qui se sont défoncés à  la came jusquau terminus, c'est à  dire bien à  fond pendant x années, j'en connais quelques uns qui aujourdhui VONT BIEN et ne prennent RIEN et ils ont tous fait exactement le meme parcours : metha longtemps, diminuer tout doucement arreter progressivement au bon moment.

les autres techniques, quelles qu'elles soient, marchouillent voire marchent bien à  court terme mais j'en connais aucune qui ne résistent à  la moindre occasion de rechute...

Quant à  diminuer la metha, c'est évidemment plus que possible, beaucoup l'ont fait, je l'ai fait sans aucun soucis plusieurs fois et je vois beaucoup de gens qui avaient des dosages faramineux qui vivent aujourd’hui avec des microdoses (5 mg) par jour...

après oui, beaucoup de gens n'arrivent pas vraiment à  arrêter et s'en plaignent alors que souvent au fond, soit ils continuent à  prendre de la came en extra régulièrement - ils n'ont pas vraiment envie d'arreter et on peut comprendre, étant donné qu'il y a absolument aucune urgence "ni meme nécessité" à  stopper la metha, qui restaure un réel confort de vie et n'impacte pas du tout sur l'organisme.

alors quand j'entends quelqu'un qui songe à  la metha, perso je l'encourage à  1000% et ras le bol de tout ces clichés et racontars contre la méthadone qui sont contreproductifs qui rendent paranos et empechent les gens de vraiment se soigner...

Life on Mars ..........................................

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
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PS : ca n'engage que moi mais il vaut 50 fois mieux sur le plan physique et mental  prendre un petit dosage de metha (10 mg par ex) plutôt que de looser avec une dizaine de cachetons craadingues de codeine, qui bousillent le foi et qui soumettent l'organisme à  des cycles en yoyo perpétuels... à  peu de choses près, la conso de codéine ca revient grosso merdo à  la meme galère qu'une conso d'hero en terme de galere, le plaisir en moins...

Je crois qu’arrêter le sub à  presque 3 mg était un peu mal vu, j'ai une fois arrêter à  2 mg et clairement 2 mois après, j'étais encore épuisé si bien que j'ai craqué littéralement et j'ai replongé... la même affaire en gros que toi Mado.... ca a été tres pénible, deux mois d'horreur pour finir en echec !!! la pire des conneries de ma vie... quand je repense à  ma descente de metha, mg par mg, c'était un bonheur à  côté, ca s'est fait naturellement, sans embuche et le jour ou j'ai abandonné le dernier mg, ca s'est fait.... comme ça ! alors y a pas photo...

Life on Mars ..........................................

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prescripteur homme
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Merci à  Ziggy. Je rappelle l'article anglais que j'avais mis en ligne et qui rappelle que les consommateurs réguliers de substance illegale (opiacés et autres) ont une mortalité à  peu près doublée par rapport à  leur classe d'âge et de sexe.
Quand ils commencent un TSO la mortalité est doublée pendant 2 mois environ (probablement à  cause des OD associées, qui justifient les precautions à  la prescription) mais est multipliée par 8 dans les mois qui suivent l'arret de TSO (probablement à  cause des OD sur recidive de consommation à  une periode de sevrage ou le rapport benefice/risque est tres diminué).
La mortalité mettait environ 6 mois à  baisser sous TSO mais, une fois abaissée elle restait à  un niveau tres inferieur (85%) à  celle des usagers pendant des années.
Conclusion = La plus faible  mortalité chez les  consommateurs d'opiacés est constatée sous TSO en traitement prolongé. Bien sûr la mortalité n'est pas tout, mais, comme le dit Ziggy, en général les personnes se sentent MIEUX sous TSO.
Voilà , bien sûr vous êtes libres mais soyez informés !!
Amicalement
Recherchez
Etude sur la mortalite avec et sans TSO                auteur prescripteur

Dernière modification par prescripteur (10 janvier 2013 à  16:29)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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mado femme
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merci pour vos réponses,
pour te répondre prescripteur à  cette hypothèse :
"mais peut etre est ce aussi la peur du regard de l'autre sur un tt qui reste "sulfureux" ??"
non ce n'est pas le regard de l'autre qui m'importe, c'est ma santé, mentale et physique, qui ne fonctionne pas.
Je veux arrêter les tso
car j'aimerai exister sans un médicament qui modifie ma perception du monde et de moi même,
car j'en peux plus d'être dépendante d'un système médical, d'aller voir un médecin tous les mois, de ce tout protocole.
J'aimerai regagner ma liberté,
liberté de partir demain pendant 6mois si j'en ai l'envie, la possibilité,
liberté d'aller travailler à  l'étranger ou dans une autre ville sans que ce soit problématique etc...
Quand j'ai arrêté le sub j'avais un odorat exacerbé, le goût aussi et tous les sens.
Je me sentais moi même, je me révélais, la mémoire est revenue aussi, puis je ne fumais presque plus (chez moi le sub donne envie de fumer...) et je n'avais plus envie de boire d'alcool et ça me convenais vraiment bien.

Ziggy ton témoignage résonne, effectivement arrêter le sub à  3mg n'était surement pas une bonne idée et ça c'est passé exactement comme tu le décris, après deux mois j'ai craqué et ça a été très pénible, de plus la vie n'a pas été facile et elle ne l'est toujours pas, pour des raisons complètement extérieur au sevrage, bref.
Je sais que ce n'est pas malin la codé et je suis consciente  que ça me fais plus de mal que de bien,
c'est pour ça que je veux m'en débarrasser.
Aujourd'hui je n'ai pas tenue mon dosage (augmenté de 2cp), j'ai eu une nouvelle très dure (elles s'accumulent) et je ne pense plus être capable de gérer.
J'ai donc décidé de prendre rdv avec un médecin pour lui parler de ma situation et voir ce qu'il me propose.
Dans le passé j'ai déjà  arrêté deux fois le sub en diminuant progressivement mais ça n'a pas marché non plus, ce n'étais pas les bons moments, je n'étais pas stable du tout, aujourd'hui je le suis, j'ai un appart, un taf qui me plait, ça m'aide beaucoup.
Je pense que c'est important que je saisisse ce moment pour avancer avec les tso, avec la dépendance.
J'ose me dire qu'un jour je pourrai vivre sans ...
Effectivement la dépendance est une maladie mais je pense qu'on peut en guérir,  ce qui n'est peut être pas le cas des diabétiques...
J'ai lu ici plusieurs témoignages de gens qui ont réussi à  s'en sortir, c'est ton cas ziggy?
Alors je me dis que peut être en passant par la métha j'y arriverai mais j'avoue que cette perspective ne me réjouie pas du tout... mais je suis prête à  l'accepter s'il le faut.
En attendant de voir les solutions que j'ai je tiens ma conso de codé en la stabilisant et en la diminuant.
Je suis passée par tellement de phases très rudes que je veux vraiment me sortir de tout ça, encore une fois pour moi même et pas pour les autres leurs regards ou whatever...
J'ai envie de croire que "la vie sans" peu être belle, que je peux l'apprécier et ne plus la supporter avec une médication pour m'y aider.
J'ai envie de croire que je peux vivre et ressentir mes émotions pleinement,
j'ai envie d'être tout simplement, et d'y croire....

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filousky homme
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ziggy a écrit

Perso,
bjr LINDA ben moi j'en ai plus que ma claque de lire toujours les mêmes conneries sur la metha alors qu'au bilan, il s'avère que ca reste un des moyens les plus certains et les plus efficaces de sortir d'une dépendance opiacé et on sait bien pourquoi : les propriétés pharmacologiques de la metha permettent une réelle stabilisation des secretions neurohormonales - ce qui permet d'obtenir un état d'apaisement et de normalisation complet, et même meilleure à  celui provoqué par un arret brutal (ou le cerveau met des semaines à  retrouver ses marques, si il les retrouve un jour...)...

Ceci ne t'est pas particulièrement destiné, Lina, mais à  tout le monde.
Dur de faire évoluer la morale. Moi aussi, j'ai aujourd'hui envie de pousser une petite gueulante : toujours le même discours moraliste sur l'abstinence qui reste le "but ultime" du con à  vue basse de base.
Le but  à  atteindre n'est pas l'abstinence mais le droit au "bien être". Et ça, ça doit entrer de gré ou de force dans la tête des traitants comme des usagers.

Fil ........................ de mauvais poil. ça arrive aussi !


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Si tu pisses contre le vent, tu vas mouiller tes sandales !

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prescripteur homme
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Je redonne l'adresse de ma traduction de l'article du BMJ sur la mortalite avec et sans TSO (3eme post de la discussion).
Amicalement
http://www.psychoactif.org/forum/t5130- … s-TSO.html

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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pierre
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Inscrit le 15 Sep 2006
17505 messages
La substitution c'est pour améliorer la vie et le bien être des usagers. Avec ou sans prise de drogues en même temps que son traitement !
L'abstinence, c'est secondaire la dedans. L'abstinence ne fait pas le bonheur....
Faut arrêter de reproduire les préjugés de la norme dominante !

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
Inscrit le 21 Jul 2008
1935 messages
MADO,
Je tiens à  te dire quelque chose d'important. La codéine est une mauvaise voie. Pour le sub, tu le sniffais ? (histoire d'odorat qui m'étonne) Prendre un "peu" de méthadone n'est pas forcément une mauvaise chose, j'en reste persuadé. Je pense que 3 mg était trop élevé pour décro et qu'après deux mois de mal-être permanent, tu as craqué - et le simple fait de baisser une garde une fois dans ces moments là  suffit à  écrouler toutes les certitudes... si tu avais diminué tranquillement, tu aurais pu faire ça beaucoup plus cool. Mine de rien, arrêter le sub à  0.2 mg, ça va vite, ce n'est pas intense du tout, le 5eme jour ça va mieux et très vite c'est enterré. Moi à  1 mg de metha, je n'ai pas vraiment senti d'arrêt meme si j'ai traversé une semaine un peu plus stressante et bizarre mais très vite tout est rentré dans l'ordre et je n'étais plus sous traitement....

et tu veux savoir le plus fort ? je n'ai absolument ressenti aucune différence entre ma vie avec un peu de meth et sans metha... pas de sensations décuplées, pas d'odorat qui revient, rien... tout pareil. Avec quand meme, en prime, le bien être psychologique d'être sorti de la, mais ça avait pris tellement de temps, et ça faisait tellement de temps que la dépendance n'était plus synonyme d'aucun maléfice que je n'ai pas vécu ça comme une délivrance de quoi que ce soit mais plutôt comme le moment ou tu sens que ça sert plus à  rien, et de fait, c'est ce qui s'est passé. Et en gros, ça pour que ça marche c'était l'effet conjugué de baisse graduel anodine mélangée aux effluves du temps...

Life on Mars ..........................................

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mado femme
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Inscrit le 26 Nov 2012
7 messages
merci pour vos témoignages.
Pour te répondre à  ton post filousky loin de moi l'idée d'avoir un discourt moralisateur,
au contraire je déteste ce type de discourt et je suis convaincu qu'il n'y a pas de solution miracle et qu'il appartient à  chacun de faire ses choix pour vivre au mieux dans ce type de situation, même plus pour le vivre bien.
Personnellement je pense pouvoir vivre mieux/bien sans.
Quand je repense à  mon parcours et à  toutes les phases par lesquelles je suis passée,
aujourd'hui j'ai avancé car déjà  je n'ai plus envie de prendre d'héro ni coke, ni speed.
Je connais les effets secondaires qu'elles procurent sur moi et c'est très négatif, je met longtemps à  me remettre d'une prise de produit, je déprime, bref, le moment de bien être est plus que minime face au mal être qui suit.
Ziggy tu as bien cerné le problème et je ne suis pas contre prendre un peu de métha pour m'aider à  continuer dans le travail sur moi même, effectivement, en réduisant lentement j'y arriverai surement mieux même si encore un fois je l'avais fais avec le sub et ça n'avait pas marché mais je n'étais pas prête.

Et oui j'ai eu des périodes où j'ai snifé le sub, ce qui évidement ne m'a pas aidé. C'est aussi pour ça que j'ai un soucis avec ce traitement, c'est trop facile de se défoncer avec et je n'ai plus envie de me défoncer mais quand j'ai le produit sous la main je n'arrive pas à  "me contrôler".
C'est comme ça,
je pourrai me dire que c'est un manque de volonté mais ça ne m'aidera pas du tout alors je préfère me dire que je suis malade et que je veux guérir.

D'ailleurs l'addiction comme ce qu'on nomme les maladies psychiatriques viendrai plus d'une formation du cerveau différente qui provoque un terrain propice.
Avez vous des informations là  dessus (les origines de l’addiction,  des maladies psychiatriques...)?
ça m’intéresse vraiment, je fais des recherches là  dessus, j'ai trouvé quelques doc intéressant, je peux les mettre sur ce forum si ça intéresse quelqu'un.

J'ai décidé de prendre un rdv avec un addictologue et lui parler de ma situation, je vais voir les solutions qu'il propose. Je vous dirai comment ça c'est passé.

Merci pour les soutiens et ces échanges qui sont importants, constructifs et même nécessaires face au vide qu'il y a dans ce monde pour ce type de situations

.......................................................................................................................................................
"i would prefer not to"

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages

mado a écrit

D'ailleurs l'addiction comme ce qu'on nomme les maladies psychiatriques viendrai plus d'une formation du cerveau différente qui provoque un terrain propice.
Avez vous des informations là  dessus (les origines de l’addiction,  des maladies psychiatriques...)?
ça m’intéresse vraiment, je fais des recherches là  dessus, j'ai trouvé quelques doc intéressant, je peux les mettre sur ce forum si ça intéresse quelqu'un.
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"i would prefer not to"

Oufffff !! Vaste programme !!........... et terrain miné.

Tu as vu les conflits entre les psychanalystes (tenant d'une origine relationnelle)   et la majorité des  psychiatres (tenant d'une origine "cérébrale organique") à  propos de l'autisme et de la schiozophrenie.  Avec la double contrainte entre les deux. Personnellement je pense qu'elle s'exerce plutôt sur la mère (double contrainte entre l'amour maternel inconditionnel et la perception d'une anomalie) que sur l'enfant (la theorie classique de la double contrainte  explique la schizophrenie par une double contrainte de la mère sur l'enfant, pour faire  court et simplifié).
Il y a là  des conflits de pouvoir qui tendent à  obscurcir le débat scientifique. (comme aussi concernant les produits psychotropes, avec l'industrie pharmaceutique).

Concernant l'addiction, le probleme me parait tout aussi complexe (et là  aussi la considerer comme une souffrance, une maladie, ou un vice ou un délit a des consequences societales et ideologiques fortes, qui perturbent le débat).
Il me semble que plus personne ne défend l'origine "pure" telle qu'une anomalie cérébrale ou l'effet addictif de la drogue qui balaierait toutes les volontés.
Le modèle individu, produit, environnement permet une analyse plus complexe, sans repondre aux questions de fond du type

"Il y a dans la jeunesse 50% d'experimentateurs du cannabis et 2% au moins de l'heroine (etc..)  et pourtant les utilisateurs réguliers ne representent en général que 30 à  50% des experimentateurs.
De la même façon 80% environ  des français boivebnt de l'alcool mais moins de 10% sont dépendants.
Pourquoi certains "plongent" et d'autres non ????????????????

Pour l'alcool il y a des reponses génétiques avec certaines variations génétiques qui augmentent le RISQUE de dépendance (Ce n'est qu'un risque pas une causalité directe).
L'environnement intervient evidemment comme renforcateur ou au contraire diminue les risques.
reste le probleme individuel, notamment avec la drogue.
Les professionnels de santé insistent sur la souffrance psychique et notamment en rapport avec des événements de vie.
Mais j'ai constaté que la plupart des usagers ne se situent pas spontanément (Ils répondent souvent aux attentes du médecin quand ils percoivent "ce qu'ils doivent dire", le + souventy pour faire plaisir au médecin) sur ce registre et tendent plutot à  ne pas donner vraiment d'explication à  leur dépendance.
Une discussion sur ce forum a amené essentiellement les réponses
"J'aime la drogue parce que c'est bon"

Mais c'est une impression personnelle et j'attends impatiemment vos avis et commentaires
Amicalement


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Letophe44 homme
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Inscrit le 23 Dec 2012
2 messages
Bonjour, depuis une trentaine d'années suite a une luxation avec fracture de la tête cubital; une vis avait été poser. Elle ne me gênait pas. Suite a un nouvel accident de scooter en 2002 j'ai chuter violemment sur le côté droit. Fracture de la malléole et douleurs au coude simplement sur la radio du coude personne ne c'est aperçus que la vis avait bouger et qu'elle traversait l'humérus... Trois autres radios sont faites en 2005, 2007 et 2009 mais ni le labo de radiologie ni mes différents médecin traitant (oui j'en ai changer 3 fois) ne s'en sont aperçus. Tout simplement parceque je suis ancien toxicomane et qu'ils ont chaque fois rejeter la fautes sur les toxiques pour mes douleurs (substituer au subutex pour arrêter la codéine).. Jusqu'à  m'envoyer consulter un psy m'affirmant que mes douleurs étaient dans ma tête... J'ai été opérer le 28 octobre du coude droit. Résultat des courses= "Ablation d'une vis d'Epitrochlée droite. Transposition sous cutanée
  du nerf Ulnaire droit. Enfouissement d'un névrome aux dépends de la branche sensitive de l'accessoire du brachial cutané interne. Il sera réalisé une neurolyse pas a pas du nerf ulnaire qui est totalement collée sur l'épitrochlée. Lors de la dissection, on retrouvera un névrome aux dépend de la branche sensitive du brachial cutané interne. Celui-ci sera libéré et mis à  part. Ouverture du septum intermusculaire médial et de l'arcade entre chef profond et chef superficiel du fléchisseur ulnaire du carpe afin d'avoir une possibilité de mobilisation du nerf en antérieur. La vis de l'épitrochlée sera ôtée. On en profitera pour enfouir le névrome à  l'intérieur qui sera maintenu par un point, le nerf ulnaire est passé en antérieur, en sous cutanée maintenu par un point de rapprochement de la graisse."
Depuis l'opération j'ai retrouver le sommeil, mes crises de nerfs intempestives et souvent non controler ont disparues, j'ai retrouver ma capacité de concentration ainsi qu'un mieux être généraliser. 10 ans de souffrance et pourtant aujourd'hui après avoir dit que j'allais très certainement attaquer le labo de radiologie ainsi que le médecin qui ne c'est jamais préoccuper de mes douleurs! Je m'entends dire que ce que j'avais au bras n'est rien et qu'il n'y a pas de raisons pour que je continue a souffrir. En gros je suis un patient plus sensible a la douleur que les autres. Je n'ai aucunes raisons de me plaindre? Y aurait-il des spécialistes capable de m'éclairer sur cette opération et les suites auxquelles je peux m'attendre. Combien de temps la douleur va rester présente et surtout est-ce douloureux ou pas?
Ce qui m'énerve le plus c'est qu'ils ont réussit a me convaincre de prendre de la Méthadone 20 jours avant l'opération... Je me plaignais de douleurs a chaque arret de codéine (néo-codion) qu'on me remplaçait par le subutex. J'ai beau avoir exprimer qu'a chaque reprise de subutex j'avais mal. Il est clair que sous méthadone mes douleurs se font moins violentes. Je suis a 55 mg de Métha; depuis 3 jours je suis passer a 50 mg et je ressent plus de douleurs... Autrement dit, la métha cache la misère et pour couronner la mauvaise foi du milieu médical, l'addictologue du centre ou je vais me dit:" qu'il est normal qu'avec mon passé et mes prises d'opiacés j'ai mal. Ceci étant lier a une sensibilité accrue de la douleur induite justement par la prise d'opiacés?J'ai effectivement connaissance du fait qu'une consommation d'opiacés peu amener une hypersensibilités! Ce que je comprends moins bien, c'est pourquoi dans ce cas, mes douleurs ne sont pas prises en comptes? Parceque si j'ai bien tout compris, ayant été consommateur d'heroïne jusque l'âge de 21 ans (j'en ai 45) et ayant par la suite repris une consommation de codéine j'ai déveloper une hypersensibilité a la douleur. Donc il est naturel que j'ais plus mal qu'un autre patient qui aurait subit la même opération sans jamais avoir consommer d'opiacés? M'enfin, si j'ai bien tout compris wink
J'ai lus sur internet qu'il existait un test pour déterminer si oui ou non cette hypersensibilité est réelle. Pourtant personne ne m'a encore proposer de faire ce test afin d'affirmer ou d'infirmer cette possibilité...
Il est vrai que j'habites une petite ville et surtout j'ai commis l'erreur de crier haut et fort aux praticiens concernés que j'allais mener une action en justice. Du coup, se connaissant tous les uns les autres je me retrouves face au mur de l'atlantique! Même mon nouveau médecin traitant, lorsque je lui ais fait pars de mon histoire et de ces 10 années de souffrances, d'arret de travail donc de pertes de salaires etc... M'a répondu : "j'ai bien perdus 10 ans de ma vie a faire des études de médecin, pour m'apercevoir que je ne traite que de la paperasse?"  J'avoue que j'ai pas encore digérer sa réflexion a la con. Je suis pas mal perdu, parceque même le médecin conseil de la CPAM que j'ai demander a rencontrer n'a pas prit le temps de regarder mon dossier ni même fait semblant de m'écouter. Il m'a simplement demander si je revoyais l'addictologue prochainement? Ayant répondus que oui bientôt! M'a donc remercier en me disant qu'il n'était pas là  pour me soigner et que l'addicto s'occupera bien de moi. Aujourd'hui après 3 mois d'arrêt de travail, je suis convoquer a cette même CPAM, afin de contrôler mon arrêt....  Pfff...! Existe t'il un organisme capable de rester neutre et surtout pouvant m'apporter son soutien et m'aider a démêler mes problèmes de santés qui sont réelles?

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prescripteur homme
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Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
Il existe des associations de "victimes" (je mets entre guillemets non pour contester la qualité de victimes mais pour indiquer que assez souvent ils s'occupent des victimes de mécanisme différent (vol, erreur médicale etc..) type AIAVI. et d'autres specifiques aux erreurs medicales type AVIAM.
http://www.aviamfrance.org/qui.html
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (22 janvier 2013 à  17:57)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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mado femme
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Inscrit le 26 Nov 2012
7 messages
"Oufffff !! Vaste programme !!........... et terrain miné."

Effectivement!

On peut partir du postulat que le cerveau est une zone encore peu connu par la science et qu'il reste beaucoup à  apprendre.
Je pose la question de la définition de l'addiction comme une maladie car l'addiction est il me semble subit c'est à  dire qu'une fois qu'on est "additc" on ne peut pas s'en "détacher" comme on le veut, ce n'est pas juste une question de volonté.
J'aimerai aussi comprendre pourquoi certaine personne peuvent prendre des opiacés occasionnellement sans créer de dépendance et d'autre sont  directement accrochés?
Il y a bien quelque chose à  chercher là  dedans non?
Effectivement les origines peuvent être multiple et là  dessus on ne sais pas grand chose.
Je pense que pour les maladies dites "psychiatriques" il en est de même, ne sachant pas comment les soigner on teste sur les patients divers traitements qui très souvent ne leur corresponde pas et surtout ne les soigne pas.
Ce que tu dis sur les rapports patients/médecins est très juste, j'en ai moi même fais l'expérimentation.
Alors peut on essayer de comprendre pourquoi :
"... j'ai constaté que la plupart des usagers ne se situent pas spontanément (Ils répondent souvent aux attentes du médecin quand ils perçoivent "ce qu'ils doivent dire", le + souvent pour faire plaisir au médecin) sur ce registre et tendent plutôt à  ne pas donner vraiment d'explication à  leur dépendance."

En sachant qu'il reste dans ce domaine beaucoup de zones d'ombres comment les médecins se permettent ils de prescrire un traitement, sans RÉELLEMENT savoir s'il y convient au patient?
Pourquoi ne sont-ils pas honnêtes en expliquant simplement la situation,  pourquoi autant de mensonges? Pourquoi ne pas admettre que la médecine comme tout les domaines de recherche a beaucoup à  apprendre encore et que sur de nombreuse pathologies comme le cancer, comme tout ce qui est lié à  la psychiatrie, à  la neurologie....?
Est ce "seulement" lié  à  des conflits de pouvoir?
Nous sommes tous des usagés, nous avons eu nos expériences, elles nous ont enrichie.
Que pouvons nous faire pour faire évoluer ces pratiques?

Moi aussi j'aimais la drogue parce que c'est bon.
Mais pourquoi c'est bon pour moi et pas pour mon voisin?
Pourquoi suis je en difficulté avec ça et pas lui?

...

Le témoignage de Letophe44 apporte de l'eau à  mon moulin de questions...

Je veux bien avoir vos avis....
Et tout ça n'est aussi qu'une impression, analyse personnelle.

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mado femme
Nouveau membre
Inscrit le 26 Nov 2012
7 messages
bonjour,

je reviens vers vous, après un moment de silence, d'errance...
toujours en colère contre le système médical,
mais avec un peu plus de recul que ce dernier post je l'avoue un peu lourd et confu...

Mon ami a vécu un "épisode psychiatrique", les médecins ont défini sont état comme psychotique, schizophrène avec des bouffés délirantes quand il décompense.
Il est resté 3 semaines à  l'hp, depuis il est sous risperdal et pour lui c'est très dur à  vivre, il est vide de tout, il n'a envie de rien tourne en rond dans sa tête et dans son corps,
beaucoup de douleur et peu de soin.

De mon coté je n'ai pas réussi à  arrêter de prendre de la codé toute seule.
J'en suis à  prendre entre 30 et 35 cp de tussipax/jr + qq quart de lexo quand j'ai les nerfs vrmt trop à  vifs et enfin 100mg de lamictal.
Est ce que quelqu'un connais ce médicament, l'a déjà  "testé" ?
Je me rend pas vraiment compte de l'effet vu le tas de médoc que je prend.
J'ai bcp de mal à  l'assumer, à  le vivre.
Je suis suivie par un centre médical spécialisé dans les tso et autres dépendances depuis 3 semaines.
Je vois un interne 2 fois par semaine.
Je dois (enfin^^) commencer un traitement de méthadone ce lundi.

Avant tout ça j'ai passé 10 ans sous subutex.
J'ai arrêté d'1 coup cet été. Je prenais 2,5mg.
ça a marché qq mois, puis je n'ai pas supporté la dépression qui est venue ap, le post sevrage, l'envie de rien, le grand vide.
C'est là  que j'ai commencé la codé, qui m'a procuré l'effet attendu : retrouver de l'nrj et l'envie de vivre..
mais ce médoc est de plus en plus anxiogène,
chaque soir c'est la même chose,
je sombre dans des angoisses que je n'arrive pas du tout à  calmer seule.
Le lexo m'y aide un peu mais j'en peux plus de prendre médocs sur médoc, c'est infernal.

J'ai fais beaucoup d'analyse avec le centre médical pour mettre en place le suivi métha.
J'ai eu les résultats de mon BU mardi dernier. Ils y ont trouvé :
des benzo, de la morphine et de la codé, jusque là  c'est normal c'est ce qu'il y a dans les médocs...
+
Forte conso de cannabis, je fume 1 splif par soir j'ai demandé au toubib ce qu'ils appelaient "forte conso" il m'a répondu qu'il ne pouvait pas me répondre car il me connait pas encore assez ^^
+
de la coke et de la métha!!
la dernière fois que j'ai pris de la coke c'est il y a plus de 9 mois... et pour la métha bah, j'en ai jamais pris!
la seule chose que j'ai prise ces derniers mois c'est une petite trace de speed (il y a un mois et demi et aucune trace dans mes analyses...) alors à  moins que le speed soit coupé à  la coke plus à  la métha (ce qui m'étonnerai bcp) je comprend vraiment pas.
J'ai demandé au toubib s'il ne s'était pas trompé de personne, mais non!
du coup il m'a fait un sketch genre vous me raconter des salades etc...
je lui ai dis que je n'avais aucun intérêt à  lui mentir, et que je voulais refaire une analyse,
j'ai hâte d'avoir les résultats.
Je "balance" un peu toutes ces infos sur mes rapports aux médocs, à  la défonce...
parce que je m'en sors pas,
je fais énormément de crises d'angoisse,
j'ai bcp de mal à  gérer mes nerfs, j'ai des excès nerveux brutaux, envie de tout casser et parfois je contrôle plus ma façon de parler, je suis brutale envers les autres et dans le taf c'est génant, vraiment, dans la vie en générale aussi bien sur ...

Donc, j'aimerai savoir si qq1 prend ou a prit le mm cocktail  que moi et s'il y a des effets similaires.
Ou si ces effets ce produisent juste avec de la codé et/ou du lamictal.

Enfin que pensez vous d'un traitement métha dans mon cas?
J'en peux vraiment plus de tout ça, j'aimerai que ce soit du passé mais ce n'est pas encore le cas et je dois l'assumer.
ça me rend triste car j'aimais mon état sobre, enfin au début avant la dépression qui s'est installé progressivement...   maintenant elle est bien là .
J'aurai dû prendre en main le pb plus tôt, je l'ai pas fais.

Je ne veux pas repartir pour des années de traitement.

est ce que quelqu'un à  réussi à  se sortir des dépendances opiacés codé puis ap métha?

Avez vous des expériences, des conseils?...
je suis au bord du gouffre,
j'espère vraiment que la metha m'aidera à  me stabiliser nerveusement
et que je pourrai m'en sortir un jour.

Avec les toubib ça se passe moyennement bien,
je trouve qu'il expliquent très peu ce qu'ils font, pourquoi, comment, quels sont les effets des médocs, les risques, les associations de plusieurs médocs...
je crois simplement qu'ils ne savent pas, et évidement chaque cas est différent
Mais j'ai trouvé plus de réponse sur le net et sur ce forum à  mes questions qu'avec les toubibs, et ça m'aide pas à  avoir confiance.
J'essaie de prendre ça avec du recul,
c'est moi qui ai choisi de prendre de la métha, qui l'ai demandé.

J'arrive pas à  faire court....

Si vous avez des réponses... c'est bienvenu!
je me sens très seule face à  ça car peu de personnes comprennent ce que je vis,
dans mon entourage je peux en parler à  deux amis qui n'ont pas ou très peu d'expérience avec les tso.

je vous ferai un retour sur la métha, comment je le vis...

merci.

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