Blocage prise de n'importe quelle drogue après grosses perches

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ubik femme
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Inscrit le 22 Jan 2017
2 messages
Yo je suis pas sûre de poster ça au bon endroit, m'enfin le thème LSD me semble le plus approprié.

Je fais un rejet des drogues (je crois). Je suis incapable de m'imaginer tripper en teuf, en soirée, même au chaud chez mon copain, ça me tétanise. Rien que d'y penser ça me fait mal au ventre et mes mains deviennent moites.

Ca va faire 1 an et demi que j'expérimente diverses substances, je tâtonne, je cherche ce qui me plaît. J'ai beaucoup tourné à  l'ecstasy, c'était presque automatique et normal d'en prendre à  chaque soirée avant, je vivais un peu l'expérience comme une lutte énervée contre je sais pas trop quoi, enfin ça me plaisait beaucoup.
Cet été j'ai pris du LSD pour la première fois un matin de teuf, c'était vraiment l'endroit parfait pour ça, en pleine nature, au soleil, avec des gens biens et mon copain. Un mec a aussi joué le rôle de gourou du LSD avec moi pendant presque 4 heures, j'avais vraiment besoin de parler de plein de choses (enfin ça se résumait beaucoup à  : je suis l'univers et l'univers est moi, ou alors : qu'est ce qui a de l'importance ?). Mon copain, qui en avait pris aussi, trippait pas de la même façon, donc j'ai passé beaucoup de temps avec cet autre mec à  parler parler parler. J'ai mis énormément de temps à  intégrer cette expérience, c'était tellement beau et ça ouvrait tellement de portes, j'avais pas assez de cases dans mon cerveau pour digérer ça.
1 mois après on est allés à  Amsterdam avec mon copain, et on a pris des truffes hallucinogènes 2 fois, la nuit dans la chambre d'hôtel. La première fois était merveilleuse, je me sentais pas forcée de tripper comme avec le L (ah et aussi j'ai vécu l'ego death avec le L, c'était putain d'intense pour une première fois), j'étais en phase avec moi-même, ça me donnait une confiance hallucinante, c'était vraiment beau, je pleurais de bonheur. Le deuxième soir, j'ai badé pendant tout le trip, j'étais mangée par moi-même, parfois je devenais incapable de parler ou bouger pendant 5 minutes alors que j'étais consciente intérieurement mais comme piégée par ma conscience qui me faisait voir des monstres dans des spirales infernales. Je me détruisais, j'arrêtais pas de pleurer, je disparaissais en moi-même, je voulais que ça s'arrête. Même quand j'arrivais à  sortir de ça, je me faisais toujours rattraper par la douleur, j'ai passé ma nuit à  trembler et à  pleurer. Au final quand les effets se sont estompés, on a eu une sorte de fusion avec mon copain, on devenait plus qu'un seul être.

Ca faisait beaucoup à  intégrer, et j'avais jamais approché les psychotropes auparavant.
C'est à  partir de là  que j'ai voulu faire une petite pause avec les drogues, et puis je commençais à  plus trouver d'intérêt dans l'ecstasy. Je trouvais ça débile que ce soit la substance la plus consommée dans les teuf/soirées alors que c'est une des plus destructrices (comparé au L ou champis).
Ce qui me plaisait et m'effrayait à  la fois c'était la puissance du cerveau, sa capacité à  nous emmener tellement loin, positivement ou négativement. J'ai vu en 1 mois à  quel point j'étais capable de prendre soin de moi, et à  quel point j'étais capable de me détruire.
Ca m'intriguait, donc j'ai commencé à  expérimenter le micro-dosage à  la psylocybine, ce qui a pas été un franc succès, parce que je vivais quand même largement la descente après une prise, enfin c'est un autre sujet.
J'ai repris une fois de l'ecstasy à  une soirée trance, et j'ai vraiment paniqué pendant la montée, je recommençais à  lutter et je voulais pas me fatiguer à  ça. Le reste de la perche s'est bien passée.

Et depuis quelques jours, je panique rien qu'à  l'écoute d'un son de trance ressemblant aux hallus sonores données par le LSD. Le son Colors de Vini Vici, Tristan et Avalon par exemple.

J'ai peur de reprendre une substance parce que j'ai peur de disparaître. J'ai peur de ce que peut faire mon ego, j'ai peur de savoir qu'il peut mourir, j'ai peur de savoir que je peux me faire aussi mal, j'ai peur de perdre le contrôle, j'ai peur d'être un fardeau pour mes potes. Je pense pas avoir mal traité mon trip au L et aux truffes, j'y ai beaucoup pensé, j'ai pris le temps de comprendre.
Mais étant une meuf particulièrement sensible à  tout ce qui touche au "domaine spirituel", je suis persuadée que ces deux drogues sont ce qu'il me faut, et je suis persuadée que je peux devenir très dépendante d'elles. Naturellement j'ai une ouverture que je comprends pas trop, par exemple je vois des mandalas et des spirales de couleurs quand je médite, ou quand je fais l'amour je me sens réellement ailleurs, dans un désert ou un jardin exotique, tous l'univers évolue vers autre chose, c'est assez dingue. Et je fais rien pour que ça arrive, c'est comme si tout était ouvert à  l'intérieur.

Je sais plus trop comment alimenter ce message, ça doit pas trop avoir de sens.

J'aimerais beaucoup que quelqu'un me dise comment relativiser la puissance des drogues psychédéliques. Sachant que je suis une débutante là -dedans, ça doit être normal, ça ne peut sûrement s'améliorer qu'avec la pratique. En fait je sais pas bien si je cherche réellement une réponse, ou si j'avais juste besoin de formuler tout ça... J'en sais rien mais ça fait du bien.

Merci pour ceux qui ont pris le temps de lire, prenez soin de vous !

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Intervenant Nuit Blanche homme
PsychoHead
Inscrit le 04 Mar 2014
1287 messages
Bonjour ou bonsoir Ubik,

Ton post a bcp de sens...

Avec les psychés parfois toutes les portes s'ouvrent en même temps, du coup difficile de faire le tri !
Tu as vécu ta dualité, un espace merveilleux ou tu te sens en osmose et un univers démoniaque qui te montre comment tu te détruits.

Que répondre à  ça ? Tu as les 2 en toi... la prise de psyché enlève les filtres et tu vis ton inconscient en direct... il faut être prêt pour ça, tu l'as bien expliqué, bcp trop d'infos à  digérer en même temps.

Selon ce que j'ai lu, je te conseille d'attendre avant de reprendre quelque chose... pourquoi ?
Peur de ceci, peur de cela, peur de, peur de... Ca fait bcp trop de peurs tout ça ! Qui n'est pas une très bonne chose pour prendre des psychés au risque d'un sérieux bad trip !

Essaies d'aller plus loin dans tes meditations, j'ai aussi eu ce genre d'images (mandalas et fractales) en méditant (que je voyais parfois sous Lsd), j'en ai réalisé quelques uns en photos (tu peux aller voir mon site si tu as envie de le découvrir)... mais à  quoi ça mène tout ça ? Je me pose encore parfois la question... et puis parfois la réponse est si évidente : le sacré est à  l'intérieur de nous sous sa plus pure expression. Mais pour y accéder, il y a de nombreux tunnels sombres et mystérieux ou vivent nos monstres... nos démons !

Prendre des psychés pour faire sa propre thérapie est dangereux quand tu n'es pas accompagné. Difficile d'avoir assez de recul sur soi même. Dans l'inconscient il y a bcp de strates... c comme un oignon, tu enlèves une couche, et puis il y en a tellement d'autres qui restent avant d'atteindre le centre, le noyau.

Tu as ouvert la boite a Pandore c'est une bonne chose je trouve, maintenant que vas tu faire de tout ce que tu découvres... toi seule à  les ressources et les réponses. Ne sois juste pas trop pressée, impatiente d'avoir toutes les réponses... le temps parfois agit pour nous... si on sait garder une certaine humilité.

INB

Dernière modification par Intervenant Nuit Blanche (23 janvier 2017 à  01:49)


Intervenant Nuit Blanche - Action de réduction des risques en milieu festif à  Genève - www.nuit-blanche.ch

Travail photographique personnel : www.regards-et-perceptions.com

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Scantloz homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 19 Sep 2016
65 messages
Dans "Acid Test", que je suis en train de lire, Tom Wolfe raconte que les stroboscopes et autres effets lumineux comme les peintures fluorescentes étaient utilisés par les "Joyeux Lurons", les pionniers du LSD en Californie pour accompagner, mais aussi pour susciter les états liés au LSD lequel était en vente libre au début.
Les épileptiques seraient sensibles à  ces images /effets lumineux au point de faire des crises, parce leurs vibrations seraient en accord/désaccord avec les ondes cérébrales.
Je me fais la réflexion suivante en me remémorant mes quelques voyages sous acide qui datent de bien longtemps :  il y a comme dans d' autres drogues des effets visuels intérieurs ou extérieurs, qui sont un spectacle assez fascinant, magique, mais que les lignes droites se courbent, que les murs ondulent, ce n'est pas forcement cela qui donne une expérience plus profonde de soi ou du monde...enfin je m'interroge. Les murs sont-ils ainsi en réalité, tout est-il vibratoire/ondulatoire ou c'est juste ma perception qui est détraquée par le produit ?
Comme Van Gogh dont la vision était déformée par les substances qu'il avalait ...  mais en même temps je me souviens d'un moment au contraire où la  vision de la nature devenait d'une extrême précision, comme si la définition, le grain des images visuelles avaient augmenté, les choses s'embellissaient d'une autre manière sans perdre leurs proportions normales ni leurs couleurs habituelles, un peu l'effet que l'on a en passant d'un vieux poste de télévision à  un écran haute définition.
Que tout soit perçu  sous une apparence de beauté, que l"on ressente que les barrières entre soi et les autres, entre soi et le monde, s'estompent, que le temps s'allonge au point que l'on croit vivre des siècles, qu'il y ait une synesthésie entre vision et audition... Il y a là  un outil de connaissance, ce n'est pas pour rien que des peuples utilisent certaines plantes d'une manière rituelle.
Je savais qu'à  chaque fois j'allais faire une expérience fondamentale, donc je n'avais nulle envie de consommer comme un produit plus banal, H ou alcool,  bien plus  légers, je ne dis pas sans danger, mais qui vont moins loin dans l'ouverture intérieure.
Si c'est le coté spirituel que l'on recherche et la connaissance intérieure,  il vaut mieux chercher parmi les voies "balisées", non pas que les produits en question soient en opposition avec la recherche intérieure bien au contraire mais ils ne sont pas en eux-mêmes, pris d'une manière plus ou moins libre, une voie certaine.
Je me souviens d'un ami qui parlait du mouvement californien en disant que c'était une occasion où on aurait pu déboucher sur un monde autre, c'était très proche, mais tout est retombé, bien sur il y avait une part de rêve, ils croyaient y être arrivés, il suffisait de convaincre tout le monde de prendre du LSD.

Dernière modification par Scantloz (23 janvier 2017 à  19:45)

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