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Dernière modification par Sufenta (03 mai 2019 à 21:04)
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Sufenta a écrit
Ps : l’addiction n’est pas une maladie mais un individu dans un contexte qui rencontre un produit qui lui permet d’attenuer des tensions ou d’y trouver un bénéfice..
Je connais plein de personnes (dont moi, à la morphine) qui gèrent une addiction et qui ne la changeraient pour rien au monde car ils sont heureux comme ça !!
En tant que bon petit étudiant dans le médical voilà plus le genre de définition de l'addiction que l'on nous apprend.
"Les addictions sont des pathologies cérébrales définies par une dépendance à une substance ou une activité, avec des conséquences délétères." Inserm
Après bien sur je comprend que l'on puisse bien la vivre mais bon pour les enfants c'est déjà pas mal, qu'en penses tu? Peut être que tu faisais la nuance avec la notion de dépendance?
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Slocum a écrit
Merci à tous pour vos réponses,
je trouve tout ça très instructif. Désolé pour les petits problèmes de nuances, je suis loin d'être expert..Sufenta a écrit
Ps : l’addiction n’est pas une maladie mais un individu dans un contexte qui rencontre un produit qui lui permet d’attenuer des tensions ou d’y trouver un bénéfice..
Je connais plein de personnes (dont moi, à la morphine) qui gèrent une addiction et qui ne la changeraient pour rien au monde car ils sont heureux comme ça !!En tant que bon petit étudiant dans le médical voilà plus le genre de définition de l'addiction que l'on nous apprend.
"Les addictions sont des pathologies cérébrales définies par une dépendance à une substance ou une activité, avec des conséquences délétères." Inserm
Après bien sur je comprend que l'on puisse bien la vivre mais bon pour les enfants c'est déjà pas mal, qu'en penses tu? Peut être que tu faisais la nuance avec la notion de dépendance?
Voici qques éléments / pistes, par ex :
Pour illustrer ce dont parlait Suf :
L'addiction n'est pas dûe :
- à un produit / une drogue
- à une personne / un type de caractère / un manque de volonté
- à un environnement / un parcours de vie / un événement....
L'addiction est à differencier de la simple consommation, qui est généralement non problématique et gérée, moins de 20% des consommateurs ont un usage «problématique». Surprenant, mais vrai.
Ce genre d'info tirée des chiffres officiels, mais trop peu diffusée, fait partie des messages a mettre en avant.
Il faut distiller dans les esprit ce genre de fait concret, car contrer tous les fantasmes engendrés autour de la «drrrogueuuuu», c'est un 1er pas vers plus de compréhension, moins de rejet.
L'addiction est un mécanisme complexe, propre a chacun, qui resulte de la rencontre entre 3 facteurs :
Un individu + une substance + un contexte
Un peu comme un tabouret, l'addition tient donc grace à 3 pieds bien précis.
Sans l'un d'eux, l' addiction n'aurait pas eu lieu, le «tabouret» n'aurait pas trouvé sa stabilité.
Par ex :
Jean-Bloody est nerveux, insomniaque. (Individu)
Il a un boulot stressant, la vie citadine lui pèse (contexte)
Il a accroché au cannabis et aux opiacés (produit)
Si on enlève un element :
- [INDIVIDU] pas insomnie ou nervosité --> pas besoin de «sautomedicamenter» ou de s'apaiser via ses consos.
Ou
- [SUBSTANCE] pas de rencontre avc les opiacés, il a connu a la place la coke, le speed, le lsd ---> sans doute qu'il ne serait pas dans une conso excessive et les utiliserai de facon festive.
Autre exemple pratique :
A
Marie-Donatella, etudiante qui aime sortir, voit son groupe d'amis tous les week-ends, ils prennent tous de la coke.
Sans :
[CONTEXTE] - son entourage ou tt le monde consomme / les sorties hebdos
Ou
[SUBSTANCE] - l'héroïne par exemple n'aurait pu jamais la rendre addict...
Ect, ect...
Dernière modification par Anonyme 218797 (04 mai 2019 à 00:47)
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Sufenta a écrit
Ps : l’addiction n’est pas une maladie mais un individu dans un contexte qui rencontre un produit qui lui permet d’attenuer des tensions ou d’y trouver un bénéfice..
Alors oui, mais pas que...
L'addiction ça peut aussi te tomber sur le coin du groin parceque tu as consommé un produit sans avoir été informé du potentiel addictif de la chose.
Le manque d'information favorise aussi l'addiction.
Et c'est ca aussi la base de la rdr.
Consommer en connaissance de causes.
Et ne pas se réveiller un jour en se disant "woputain je suis accro, je savais pas que ça pouvait arriver"
L'addiction n'est pas une maladie, mais l'addiction peut aussi être une conséquence. (Si elle n'est pas choisie bien sur)
Et les causes sont nombreuses.
Donc dur de généraliser a ce point.
En toute amitié Suf.
Dernière modification par RandallFlag (04 mai 2019 à 00:53)
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Anonyme 218797 a écrit
L'addiction est à differencier de la simple consommation, qui est généralement non problématique et gérée, moins de 20% des consommateurs ont un usage «problématique». Surprenant, mais vrai.
Ce genre d'info tirée des chiffres officiels, mais trop peu diffusée, fait partie des messages a mettre en avant. [/b]
Pour les 20% je ne le savais pas, c'est dommage que ces chiffres ne circulent pas... En matière de drogue l'opinion publique est à des années lumières de la réalité...
Et effectivement l'addiction se produit dans un contexte particulier et ce n'est pas parce que l'on consomme que l'on est addict. Dans nos cours nous distinguons l'usage simple, l'usage à risque, l'usage nocif et la dépendance.
Il serait intéressant d'avoir l'avis de médecins addictologues dans le groupe ( prescripteur par exemple) , on pourrait créer une discussion dédiée si cela vous intéresse.
Encore merci pour vos réponses constructives
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Slocum a écrit
En gros les étudiants dans le domaine de la santé (médecine, pharmacie, dentaire, kiné et bientôt d'autres) sont envoyés faire de la prévention dans les établissements scolaires (primaire à lycée) mais aussi prisons et maisons de retraites (EHPAD) sur des thématiques de santé variées.
Globalement cela semble une bonne initiative, la prévention c'est la base, et il y a trop de sujets ignorés ou sur lesquels la population est généralement mal ou sous informée ce qui peut freiner l'adoption de comportements sains ou conduire inconsciemment à des comportements à risque. A partir du moment où il y a un consensus médical et scientifique sur les thématiques en question, autant qu'il soit partagé par la population, de 7 à 77 ans.
La prévention primaire en primaire, c'est certainement bénéfique et suffisant.
Du collège à la maison de retraite on à affaire à des populations qui ont déjà, en autonomie, des comportements à risque, aussi s'il s'agit de faire de la prévention primaire, autant que ce soit avec une certaine forme de neutralité, en creusant un peu en profondeur et sans faire de réduction hâtive...
C'est plus important d'expliquer très clairement pourquoi il vaut mieux agir d'une certaine façon que d'une autre en creusant le comment, que d'asséner le comportement promu d'un côté et d'agiter l'épouvantail des risques à LT de l'autre (d'ailleurs les jeunes s'en foutent car c'est trop éloigné, et les vieux aussi car c'est trop tard).
Après "lutte contre les addictions", ça fait pas très prévention, ça fait on sort le bazooka pour détruire l'ennemi déjà en place je trouve.
Une question: la promotion d'un nutrition de qualité fait-elle vraiment partie du programme car elle n'apparaît pas sur l'affiche?
Aussi Slocum, si tu pouvais nous citer en exemple l'ensemble des actions qui ont été identifiées comme prioritaires sur ton territoire ce serait intéressant.
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• l'ensemble des organismes communautaires, les groupes d'en-traide et les réseaux d'aide naturelle oeuvrant auprès des jeunes doivent être reconnus et supportés techniquement et financièrement;
• les intervenants jeunesse professionnels et non professionnels se complètent dans leur rôle et devraient être reconnus dans leur spécificité et dans leur efficacité. Les éléments d'efficacité d'un programme de prévention Beauchesne (1986) identifie dans sa monographie quelques éléments d'efficacité des programmes de prévention. Ces éléments sont fonction des quatres critères suivants : les modèles de stratégies utilisés, l'âge et le lieu où les programmes sont mis en oeuvre, l'influence et le rôle des parents, et les communica-teurs de ces programmes. Voyons les cinq éléments essentiels à retenir afin d'obtenir des programmes de prévention efficaces :
• une combinaison de différents modèles de stratégies se révèle être plus efficace dans les programmes de prévention en toxicomanie. Les modèles de stratégies concernés sont axés : sur la transmission d'information, sur le développement de la personne et sur le milieu socioculturel dans lequel évolue le jeune. Utiliser des stratégies multiples dans un programme de prévention, c'est tenter d'englober la multiplicité des facteurs responsables de la problématique, donc d'intervenir selon l'approche systémique;
• les programmes de prévention doivent tenir compte autant des psychotropes licites qu'illicites. À ce propos, des études démontrent clairement que « c'est l'usage abusif de drogues licites, surtout l'alcool, qui est généralement précurseur d'usage problématique de drogues illicites et que la polytoxicomanie est le profil de consommation habituellement rencontré chez les jeunes consommateurs» (Beauchesne (1986), p. 56);
• les stratégies préventives doivent débuter en milieu scolaire et ce, le plus tôt possible, c'est-à-dire à la fin du primaire;
• il est essentiel de faire appel aux parents dans les programmes de prévention des toxicomanies chez les jeunes;
• les communicateurs des programmes de prévention doivent être crédibles et aptes à transmettre une information objective et sans préjugé face à la consommation.
En terminant, il importe de noter deux éléments d'inefficacité : soit l'abstinence et l'information seule. En effet il est démontré d'une part, qu'un programme axé sur l'abstinence s'avère inefficace. Selon Beauchesne, ceci tend à montrer «qu'il faut prévenir l'abus et non l'usage de drogues chez les jeunes» (Beauchesne (1986), p. 56.).
D'autre part, les programmes de prévention qui se limitent à transmettre uniquement de l'information sur les drogues n'ont aucun effet. Il semble même, d'après des recherches consultées par Beauchesne, que certains de ces programmes d'information «auraient tendance à accroître la consom-mation de drogues chez les jeunes» (Beauchesne (1986).
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Slocum a écrit
Anonyme 218797 a écrit
L'addiction est à differencier de la simple consommation, qui est généralement non problématique et gérée, moins de 20% des consommateurs ont un usage «problématique». Surprenant, mais vrai.
Ce genre d'info tirée des chiffres officiels, mais trop peu diffusée, fait partie des messages a mettre en avant. [/b]Pour les 20% je ne le savais pas, c'est dommage que ces chiffres ne circulent pas... En matière de drogue l'opinion publique est à des années lumières de la réalité...
ves
Alors attention, le chiffre precis est a retrouver.
De memoire ca tourne plus autour des 10%...
Mais dans le doute, j'ai préféré la jouer large en disant «moins de 20%»
Moi aussi je trouverai utiles d'avoir un topic dédié aux connaissances sur la rdr, l'addiction, comment faire de la prev, s'adapter au public et a l.objectif donné (financeurs, maitre de stage,....), le vocabulaire a bannir / a utiliser....
J'ai plein de ressources documentaires dans mon ordi et mes cours d'educ, comme j'avais choisi l.addicto comme spécialisté et pr le memoire a rendre.
Ca pourrait etre bien de mettre en commun le plus utile et accessible (les pdf de 60pages, je vous les epargne...).
Vu le nb d'étudiants et de pros qui utilisent PA, ça servirait... Aussi au citoyen labda, aux assos, bénévoles...
Je voulais en creer un ou mettre des outils / docs sur un post de mon blog...
J'attends de voir ce quen pense l'équipe et / ou Pierre histoire de pas faire une boulette...
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Hilde a écrit
Une question: la promotion d'un nutrition de qualité fait-elle vraiment partie du programme car elle n'apparaît pas sur l'affiche?
Aussi Slocum, si tu pouvais nous citer en exemple l'ensemble des actions qui ont été identifiées comme prioritaires sur ton territoire ce serait intéressant.
Concernant tes questions sache que la prévention autour de la nutrition était regroupée dans le thème "Alimentation et activité physique".
Personnellement dans le Nord il me semble que nous étions nombreux dans les thématiques suivantes : "Addiction", "Santé sexuelle et contraception", "Santé mentale" et "Alimentation et activité physique". Quand on connait certains chiffres sur la région ce n'est pas étonnant...
Ce qui m'amène au commentaire de Prescripteur :
prescripteur a écrit
Slocum, la démarche me rappelle celle, pleine d'enthousiasme, des anciens alcooliques, des médecins ou des gendarmes qui allaient dans les classes dire combien alcool, tabac ou drogues étaient dangereux (et pour les gendarmes montraient à quoi ça ressemblait avec des sachets de poudre blanche) . Or, plusieurs articles ont montré que cela augmentait la consommation par la suite (probablement par effet de curiosité).
Ces interventions ne sont heureusement plus d'actualité. ou du moins ne l'étaient plus puisqu'elles semblent de retour.
La prévention efficace en milieu scolaire demande une formation de plusieurs années et la bonne volonté n'est en rien un substitut à cette formation.
En fait les démarches les plus efficaces sont celles qui augmentent les aptitudes psychosociales des jeunes (confiance en soi, dire non, s'affirmer, être heureux etc..) et, évidemment, elles ne sont pas détachables du contexte social, familial etc..
Et bien je suis plus que d'accord avec toi, en addiction et en santé mentale la crainte de faire plus de mal que de bien était bien présente du coté étudiant et du coté formateur. Car oui nous avons été "formés", une semaine de formation qui fut un désastre, les addictologues recrutés pour ça ne savaient pas quoi nous dire ou alors nous balançaient des concepts médicaux totalement hors sujet, nous étions tous scandalisés. Elle eut cependant le mérite de nous former efficacement à la démagogie... Après la première journée plus personne ne venait malgré les habituelles menaces de représailles en cas d'absence. La qualité des intervenants n'était pas du tout en cause, ils étaient très compétents mais totalement pris au dépourvus, pas du tout préparés. Je me rappelle bien l'ironie dans le discours de certains, le prof arrive en retard et balance "Vous êtes en MISSION pour MACRON, vous allez SAUVER LA FRANCE"
Pour moi le service sanitaire a néanmoins du potentiel car certaines thématiques sont sans doutes plus simples à aborder ( Hygiène bucco-dentaire, école du dos...). Et elle favorise la mixité inter-spécialités.
Néanmoins il faudra tirer les conséquences des erreurs commises dans le passé et ça pas sur que ça se fasse sans réel investissement. Un investissement qui dépasserait le coup marketing politique...
Anonyme 218797 a écrit
Je voulais en creer un ou mettre des outils / docs sur un post de mon blog...
J'attends de voir ce quen pense l'équipe et / ou Pierre histoire de pas faire une boulette...
Ça m'intéresserait beaucoup
Amicalement
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Dernière modification par prescripteur (04 mai 2019 à 18:29)
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prescripteur a écrit
Bonjour, le tableau pdf que je citais est vraiment écrit tout petit. J'ai donc fait l'effort d'en faire un document pdf texte. En maruqe d'admiration !!
Si l'on en croit ce document, une initiative comme le S.E.S.A. a bien peu de chances d'atteindre ses objectifs en termes de lutte contre les addictions...
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