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Dernière modification par Rockâme (25 juillet 2023 à 23:34)
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Faust08 a écrit
Waw, ton témoignage est incroyable, c'est rare de tomber sur quelqu'un qui consomme des doses telles de tramadol sur une longue période, je crois n'avoir jamais entendu parler d'une aussi haute conso de tramadol, en tout cas c'est intéressant à lire et utile pour comprendre plein de trucs autour de la conso de tram, etc...
Merci bien
Juste j'aurais une question qui me taraude : les forts effets sérotoninergiques du tramadol que tu as ressenti lors de tes consos, est ce que c'est des effets que tu recherches/apprécies pleinement ?
Ou est ce que, au contraire, c'est des effets que tu souhaiterais, si possible, voir disparaître pour profiter juste d'effets "pur opioïdes" ?
Je pose la question car j'ai l'impression qu'il y a (au moins) deux types de consommateurs de tram :
-Celui qui cherche des effets opioïdes type apaisement/anxiolyse car il a déjà consommé d'autres opioïdes aux effets uniquement opi (typiquement de la codé pour la plupart), et donc avec le trama il cherche à retrouver les effets qu'il a eu lors de ses premières expériences aux opioïdes plus classiques (avec +ou- de réussite hein)
-Celui qui recherche les effets du trama dans leur entièreté : à savoir en recherchant et appréciant autant les effets sérotoninergiques que les effets opioïdes, voir parfois des effets trippants/hallucinogènes (alors que celui qui prend du trama pour les effets plutôt opis n'a pas forcément envie d'effets trippants).
Rockâme a écrit
Un p'tit rappel pour ceux qui auraient l'envie de le sniffer, ça ne sert strictement à rien à part vous défoncer les muqueuses car le tramadol est géré par le foie.
Alors non, ça ne sert pas strictement à rien, sniffer du tramadol fera un effet bien concret et rapide, même si en effet ça déchire le nez car la molécule de tramadol est TRES TRES corrosive/agressive pour les muqueuses.
Mais le tramadol est aussi actif en lui même (et donc par exemple en sniff du coup) sans besoin de 1er passage hépatique (métabolisation), c'est d'ailleurs pour ça qu'il existe par exemple en France des fioles de tramadol injectable, car la molécule de tramadol en elle même est aussi active, elle est même d'ailleurs très efficace !
J'ai testé plusieurs fois de m'injecter 50mg de tramadol en intraveineuse, bah avec seulement 50mg j'avais un effet analgésique bien bien prononcé, genre certainement bien + fort que si j'avais pris 100mg voir + par voie orale (après ça dure moins longtemps aussi, mais c'que j'veux dire par là c'est que le trama non métabolisé est déjà très très actif).
Après ça a pas exactement les mêmes effets entre trama métabolisé (oral ou plug) et trama sniffé (non métabolisé) car quand le tramadol est métabolisé, un de ses principaux métabolites actifs est le O-desmehyl-tramadol, molécule responsabe d'une bonne partie des effets du tramadol métabolisé.
Et le O-desmethyltramadol a une action opioïde bien bien + élevée que la molécule de tramadol de base, qui elle est très très peu opioïde (elle titille à peine les récepteurs opiacés mu au point que même le DXM est un + fort opioïde que le tramadol, true story), même si elle conserve une très forte action analgésique en raison de son TRES TRES FORT effet sur la sérotonine (et un peu adrénaline).
Car oui : il ne faut pas oublier que la plus grosse partie des effets antidouleurs du tramadol ne viennent PAS des effets opioïdes, la plus grosse partie de l'analgésie est apportée par l'effet sur la sérotonine/adrénaline.
Dernière modification par L'Apoticaire (30 juillet 2023 à 12:49)
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ca_ira_mieux a écrit
Coucou,
j'ai un très long post qq part ici qui raconte comment j'en suis venue au tramadol, mais pour résumer :
2x50mgLI 2x/j (200mg LI par jour) depuis 4 ans a peu pres.
Stable, pas besoin de monter (une petite tentation de temps en temps mais je sais que c'est trop précieux et trop dangereux, je prends pas le risque).
Suivi et en accord avec mon généraliste et ma psychologue, tramadol en complément de mon antidepresseur 75mg de venlaflaxine (en vrai je suis sûre que le tramadol suffirait seul en anti depresseur mais c'est le compromis trouvé avec les médecins, je m'y tiens).
interaction : une fois j'ai remplacé la venlaflaxine par prozac : l'enfer ! je confirme que le prozac annihile complètement le tramadol. A FUIR!
effet secondaire : au debut constipation mais très vite passée, maintenant transit impeccable. Très légère nausée parfois (surtout si je suis en voiture juste apres la prise).
Légère perte de mémoire : je sens bien que je ne suis plus autant au taquet qu'avant. Mais aucun regret. Je pense que c'est le sur-stress qui faisait que j'étais aussi ultra alerte/ultra mnésique. Donc tout pour le mieux maintenant.
Je suis prête à prêter à ma voix autant que nécessaire pour militer pour le tramadol comme anti depresseur officiel. J'en ai testé plein. Rien n'arrive à la cheville du tramadol que ce soit en vitesse d'efficacité comme en efficacité au long cours.
voilà pour mon retour d'expérience.
Salut !
Je comprends tellement le soulagement que tu peux ressentir grâce au Tramadol, malheureusement rien n'est sorti comme étude mais mon psychiatre avec les années qui passent à vu plusieurs de ses patients se refaire mal ou voir l'état aggravé a cause du Tramadol... L'accoutumance est hyper importante en plus de ça...
Je reste persuadé moi aussi que mes douleurs neuropathiques ont été empiré à cause de cette molécule... Je suis aujourd'hui sous subutex pour me débarrasser du Tramadol, ayant toujours des douleurs, cherchant le bon anti-depresseur et molécule pouvant me soulager en plus ..
Pour ma part je met un GROS bémol à cette molécule qui rend complètement accros et créer de nouvelles douleurs ! ...
Essayez à tout pris si possible de trouver une autre alternative avant de foncer la dedans
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Faust08 a écrit
Hello,
J'ai mis du temps a me lancer a poster sur ce sujet qui me parle tant mais je passe beaucoup moins sur le forum ces temps-ci et je suis un peu cassé par une vilaine dépression ainsi qu'une vie sociale déficiente.
Pourtant le sujet me parle beaucoup ! Et c'est peu dire, d'ailleurs plus de la moitié de mes posts parlaient surement de cette molécule et de mes problèmes qui étaient lié a sa surconsommation.
J'ai commencé le Tramadol vers fin 2016 je dirais, j'ai consommé le produit récréativement (mais assez régulièrement tout de même) pendant deux ans (je consommais de tout mais prioritairement des opiacés/opioides et le tramadol est celui que j'avais le plus souvent sous la main). Je consommais environs 150 a 300mg par trip.
Je suis devenu accroc disons vers 2018 et quelques mois plus tard j'ai trouvé un plan régulier. La ma consommation a grimpée et ma vie était devenu incontrolable, je devais consommer environs 400 a 600mg par jour. Je trippais la nuit et dormais le jour, je faisais rien d'autres de mes journée. ça m'a couté cher professionnellement et socialement. Par contre peu d'effet secondaire, pas de quoi s'en plaindre a part une fatigue perpetuelle.
Vers fin 2019 les dosages ont monté beaucoup, jusqu'a atteindre un pic du jour repos à 2.800mg et du jour "plaisir" jusqu'à 3.600mg. C'était une horrible période en y repensant. A cette période j'étais somnolent en permanence, irrationnel dans mes actes, mais surtout j'avais l'impression d'être allumé en permanence, les yeux grands ouvert. Ce dernier symptôme était le pire, n'importe quel stimulis un peu trop fort (une odeurs de cuisine, un changement de température, une lumière trop forte d'un coup (soleil, lampe à chevet, lumière bleue, ..), passer du silence au bruit trop rapidement, ...) pouvait m'amener à me sentir mal au point de devoir réunir certaines condition pour m'éviter un malaise et/ou une crise d'épilèpsie (ou sérotoninergique ?).
J'ai eu beaucoup de témoignage de mes proches comme par exemple une soirée où assis, d'un coup, je tombe de ma chaise, convulse avec des coups très violent détruisant ce qu'il y a autour de moi, pendant 20, 30 minutes et ensuite je me réveillais me demandant pourquoi mon ami(e) me regardait ainsi.
Ou d'autre ou en pleine soirée je devais demander à m'isoler dans une pièce sombre sans bruit car je sentais que ça n'allais pas (et quand je dis que ça va pas c'est un euphémisme). Aussi des soirées ou dans mon lit seul, profitant du kiff, d'un coup je sentais que je pouvais m'évanouir alors j'éteignais la lumière et je m'étais le ventilateur sur mon visage.
Fin 2020 j'ai diminué les doses (j'ai donc passé une petite année a ces dosages de 2.600mg+) et ait démarré un sevrage, mon addiction a duré jusque fin 2021 environs, ou j'ai remplacé ma consommation de 1200mg par du fentanyl en premier puis ensuite à la morphine ne supportant ni la méthadone (à cause de cet effet "allumé") ni le suboxone (absence totale de plaisir de consommer qui pousse à aller rechercher les drogues de rue)
Encore aujourd'hui j'ai une séquelle de cette consommation (autre que la fragilité du foie et de l'estomac qui s'est dévoilé avec le temps). Lors de la conso de certains produit (et plus rarement de stimulis très fort comme un effort physique ou une odeur que je ne supporte pas) j'ai l'état "d'allumé" qui reviens avec le même sentiments que je vais m'évanouir/convulser. Et ça aucun docteur n'a jamais su m'expliquer (et même cru dans certains cas) d'où ça venais et pourquoi le tramadol a laisser cette sequelle sur ma cervelle (bien que ma théorie soit que c'était des crises séroto et que ça a explosé tellement les récepteurs que je prendrais des années a les réparer et qu'ils sont donc fragile et que ces récepteurs pourrais être utilisé dans la gestion de certains produits/stimulis par notre petite cervelle ?). C'est embêtant moi qui était un kamikaze qui aimait essayait tout ce qui passait sous mon nez je dois maintenant être très prudent, snif.
Je tiens donc a rappeler à tout les consommateur de tramadol que cette molécules est particulièrement dangereuse et que dépasser les 400mg/j est formellement déconseillé par la plupart des autorités de santé et ce n'est pas anodin. Même si votre tolérance aux opioides est élevé ou s'élève due a votre consommation, le tramadol n'agit pas QUE sur les récepteurs opioides et même avec de la tolérance, cette deuxième action du tramadol peut-être dangereuse au dela de 400mg et avoir des séquelles a long termes (même avec une seule prise).
Merci à ceux qui m'ont lis, prenez soin de vous.
En espérant que le témoignage trouve son utilité !
Salut Faust!!
En tant qu'(ancien-ne) épileptique, je sais que si une crise convulsive dépasse les 5 minutes, il y a un risque de séquelles. Si tu dis que tu as déjà convulsé pendant 20-30 minutes ça peut peut-être expliquer tes séquelles, c'est très long comme temps de convulsion. Possible également que ça soit un syndrome serotoninergique, mais je ne m'y connais pas assez. Peut-être que tu devrais faire un check up chez un neurologue?
J'espère que tu vas mieux aujourd'hui malgré les séquelles :)
Je t'envoie plein de courage.
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Dernière modification par Tramalol (08 août 2023 à 20:14)
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Dernière modification par azyole (11 août 2023 à 11:09)
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Dernière modification par HypeRTensioM (15 août 2023 à 05:31)
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Faust08 a écrit
Hello,
J'ai mis du temps a me lancer a poster sur ce sujet qui me parle tant mais je passe beaucoup moins sur le forum ces temps-ci et je suis un peu cassé par une vilaine dépression ainsi qu'une vie sociale déficiente.
Pourtant le sujet me parle beaucoup ! Et c'est peu dire, d'ailleurs plus de la moitié de mes posts parlaient surement de cette molécule et de mes problèmes qui étaient lié a sa surconsommation.
J'ai commencé le Tramadol vers fin 2016 je dirais, j'ai consommé le produit récréativement (mais assez régulièrement tout de même) pendant deux ans (je consommais de tout mais prioritairement des opiacés/opioides et le tramadol est celui que j'avais le plus souvent sous la main). Je consommais environs 150 a 300mg par trip.
Je suis devenu accroc disons vers 2018 et quelques mois plus tard j'ai trouvé un plan régulier. La ma consommation a grimpée et ma vie était devenu incontrolable, je devais consommer environs 400 a 600mg par jour. Je trippais la nuit et dormais le jour, je faisais rien d'autres de mes journée. ça m'a couté cher professionnellement et socialement. Par contre peu d'effet secondaire, pas de quoi s'en plaindre a part une fatigue perpetuelle.
Vers fin 2019 les dosages ont monté beaucoup, jusqu'a atteindre un pic du jour repos à 2.800mg et du jour "plaisir" jusqu'à 3.600mg. C'était une horrible période en y repensant. A cette période j'étais somnolent en permanence, irrationnel dans mes actes, mais surtout j'avais l'impression d'être allumé en permanence, les yeux grands ouvert. Ce dernier symptôme était le pire, n'importe quel stimulis un peu trop fort (une odeurs de cuisine, un changement de température, une lumière trop forte d'un coup (soleil, lampe à chevet, lumière bleue, ..), passer du silence au bruit trop rapidement, ...) pouvait m'amener à me sentir mal au point de devoir réunir certaines condition pour m'éviter un malaise et/ou une crise d'épilèpsie (ou sérotoninergique ?).
J'ai eu beaucoup de témoignage de mes proches comme par exemple une soirée où assis, d'un coup, je tombe de ma chaise, convulse avec des coups très violent détruisant ce qu'il y a autour de moi, pendant 20, 30 minutes et ensuite je me réveillais me demandant pourquoi mon ami(e) me regardait ainsi.
Ou d'autre ou en pleine soirée je devais demander à m'isoler dans une pièce sombre sans bruit car je sentais que ça n'allais pas (et quand je dis que ça va pas c'est un euphémisme). Aussi des soirées ou dans mon lit seul, profitant du kiff, d'un coup je sentais que je pouvais m'évanouir alors j'éteignais la lumière et je m'étais le ventilateur sur mon visage.
Fin 2020 j'ai diminué les doses (j'ai donc passé une petite année a ces dosages de 2.600mg+) et ait démarré un sevrage, mon addiction a duré jusque fin 2021 environs, ou j'ai remplacé ma consommation de 1200mg par du fentanyl en premier puis ensuite à la morphine ne supportant ni la méthadone (à cause de cet effet "allumé") ni le suboxone (absence totale de plaisir de consommer qui pousse à aller rechercher les drogues de rue)
Encore aujourd'hui j'ai une séquelle de cette consommation (autre que la fragilité du foie et de l'estomac qui s'est dévoilé avec le temps). Lors de la conso de certains produit (et plus rarement de stimulis très fort comme un effort physique ou une odeur que je ne supporte pas) j'ai l'état "d'allumé" qui reviens avec le même sentiments que je vais m'évanouir/convulser. Et ça aucun docteur n'a jamais su m'expliquer (et même cru dans certains cas) d'où ça venais et pourquoi le tramadol a laisser cette sequelle sur ma cervelle (bien que ma théorie soit que c'était des crises séroto et que ça a explosé tellement les récepteurs que je prendrais des années a les réparer et qu'ils sont donc fragile et que ces récepteurs pourrais être utilisé dans la gestion de certains produits/stimulis par notre petite cervelle ?). C'est embêtant moi qui était un kamikaze qui aimait essayait tout ce qui passait sous mon nez je dois maintenant être très prudent, snif.
Je tiens donc a rappeler à tout les consommateur de tramadol que cette molécules est particulièrement dangereuse et que dépasser les 400mg/j est formellement déconseillé par la plupart des autorités de santé et ce n'est pas anodin. Même si votre tolérance aux opioides est élevé ou s'élève due a votre consommation, le tramadol n'agit pas QUE sur les récepteurs opioides et même avec de la tolérance, cette deuxième action du tramadol peut-être dangereuse au dela de 400mg et avoir des séquelles a long termes (même avec une seule prise).
Merci à ceux qui m'ont lis, prenez soin de vous.
En espérant que le témoignage trouve son utilité !
Bonjour prendre plus de 400 mg de tramadol , De façon répété cause des problèmes psychologiques , C'est dans Google en fesant des recherches approfondies, Moi même j'ai dépassé les dosages mais jusqu'à 600 mg max et bien cela m'as bien créé des problème psychologique pourtant pas dépassé de beaucoup quand j'ai lu les doses que vous prenez j'ai halluciné vis-à-vis de cela le mieux serait de diminuer Petit à petit jusqu'à revenir aux doses thérapeutiques.
Jusqu'à ne plus en prendre du tout j'en ai pris pendant Dix ans et j'ai eu un mal de chien les Dix premiers jours après l'arrêt Total en plus c'est dangereux d'arrêter d'un coup mais j'en avais marre donc passée ces dix jours j'avais plus les symptômes de manque grâce à un traitement d'un psychiatre.
Mais arrêtez Un Ans puis j'ai replongé Un jour mais je ne dépasse plus 400 mg je fesai des choses vraiment bizzare quand j'en prenais plus de 400 mg .
Consulte un médecin qu'ont te recommande par Monsieur tout le monde car beaucoup d'entre eux les médecins sont très retissant et inconprehensif et ne veulent Rien vous donner pour vous aider ça m'est arrivé en manque de benzo depuis 4 jours la médecin me juge de suite et me dit d'aller aux urgences psychiatriques alors que je n'arrivais plus à prendre de l'air du Au stress pourtant j'avais là preuve l'ordonnance du moi dernier et aussi que mon médecin était en congé...
Ils seront jugé comme Ils jugent
Dernière modification par BOLOT (17 août 2023 à 09:25)
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Dernière modification par Orpha (19 août 2023 à 03:04)
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Dernière modification par kaneda (22 octobre 2024 à 07:00)
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Dernière modification par kaneda (22 octobre 2024 à 06:55)
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Hydroponey a écrit
Bonjour,
J'ajoute mon témoignage, ayant consommé du tramadol pendant près de 14 ans maintenant. J'irai rapidement sur le contexte pour développer les informations importantes : effets secondaires, symptômes de sevrage.
J'ai commencé avec des prescriptions longues pour des douleurs. Je me souviens qu'à l'hôpital, le tramadol me faisait un effet bien plus agréable que la morphine. J'ai développé une addiction après une rupture douloureuse, la substance me servait de béquille pour tenir.
J'ai été à 600mg/jour pendant quelques mois, mais j'ai rapidement demandé de l'aide en CSAPA, j'ai beaucoup diminué et rapidement, pour descendre à 100mg/j. Déménagement, nouvel amour, stagnation à 150mg/j pendant 5 ans.
Rupture : augmentation à 250mg pendant 5 ans.
Période difficile : augmentation à 300mg pendant 3 ans
Depuis 6 mois : 400mg/jour, mais je vais être à nouveau en CSAPA d'ici quelques semaines avec la volonté de réduire.
Les effets secondaires négatifs:
-L'anxiété est plus difficilement traitée par les anxiolytiques (que je ne prends plus), et me pousse à consommer davantage de tramadol (qui lui-même génère de l'anxiété)
-L'insomnie : difficultés à m'endormir, sommeil de mauvaise qualité (il me faut 9 heures pour être bien) et réveils nocturnes
-Une très forte constipation
-La demi-vie étant relativement courte (je ne prends pas de LP), l'agitation, nervosité et le mal être lorsque la prise date de quelques heures
-Je le note dans les effets secondaires mais ce n'est pas propre au tramadol mais à l'addiction en général : terreur de ne pas pouvoir m'en procurer
En manque/sevrage : c'est insupportable.
Nausées, mal être profond, angoisse voire sensation de panique, agitation, nervosité, paresthésies dans les bras et jambes, larmoiements, insomnie totale, incapacité à me concentrer (je fais un métier d'ingénieur), légère agressivité verbale et irritabilité (alors que je suis quelqu'un de très cool), douleurs musculaires, lombalgies, douleurs digestives, maux de tête, excitation sexuelle perturbée et éjaculation rapide (l'inverse d'avec une prise de tramadol).
Ces symptômes, surtout ceux qui définissent un état de mal être intense difficilement définissable (comme si plus rien n'irait jamais bien), et ceux associés à l'anxiété, sont très forts dès 12h après la dernière prise, et absolument terribles dès 18h. Je n'ai jamais été au delà de 24h sans prise.
Mode de consommation :
À des doses de moins de 300-400mg/jour, j'ai assez peu d'effets ressentis avec le tramadol, car je le prends depuis longtemps. La tendance à augmenter les doses n'est pas pour une recherche de plaisir, mais pour ne pas ressentir les symptômes de manque qui se manifestent, j'ai l'impression, de plus en plus tôt. Également, pour soulager l'anxiété et une sensation de mal être sans doute elles-mêmes générées par ma consommation de tramadol.
Effets initialement recherchés :
-Bien être
-Baisse de l'anxiété
-Sensation de mieux endurer une épreuve personnelle
-Baisse de la fatigue
-Grande capacité de concentration et de production intellectuelle. C'est encore marquant aujourd'hui si je prends un peu plus de tramadol que d'habitude, je fais des merveilles dans mon boulot sur des sujets très complexes. Je dirais donc que le tramadol n'impacte pas négativement ma réflexion, mes capacités cognitives, mais aurait plutôt tendance à les stimuler.
Je n'ai que rarement et peu de temps été à plus de 400mg par jour, car je suis du genre à avoir assez peur des risques de surdosage de médicaments. Mais aussi parce que je suis (relativement) raisonnable.
Pourtant je considère que le tramadol impacte considérablement ma qualité de vie. Les effets négatifs principaux étant sur le sommeil et l'anxiété.
Il y aurait sans doute davantage à dire mais c'est déjà pas mal. Ayant un long recul sur la molécule, je peux me rendre disponible pour répondre à des questions concernant mon expérience.
Je me permets un conseil à ceux qui voudraient arrêter : les CSAPA offrent un accompagnement souvent de qualité, mais ils sont parfois surchargés et on considère (c'est mon impression) comme moins prioritaire cette addiction, qu'on préfère laisser à gérer par le médecin traitant. Si vous n'y arrivez pas seuls, ni avec votre médecin, faites vous accompagner. Des structures adaptées fonctionnent très bien. Sachez également que le format gouttes (2.5mg/goutte) existe pour des paliers plus doux après une diminution à des doses plus faibles. Courage, on arrivera à se débarrasser de cette saleté !
Bonjour Hydroponey,
Je retrouve totalement dans ton témoignage.
Tu n'as jamais pensé à te tourner vers un TSO? Le CSAPA qui te suit n'a pas essayer de te proposer la solution de substitution?
Dernière modification par Mlle*Ordinaire (22 octobre 2024 à 13:28)
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