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Cephalique a écrit
Bonjour,
J'ai fait un sevrage sec de la codéine il y a 4 mois.
J'ai depuis une diarrhée permanente.
Je prends 4 à 5 imodium par jour pour vous donner une idée...
J'ai fait une coloscopie et des prises de sang qui n'ont rien révélé de particulier.
Pensez-vous qu'il peut-être pertinent de reprendre de la codéine et de refaire un sevrage mais cette fois progressif ?
( Si j'envisage cette solution ( en dernier recours ), c'est qu'elle me paraît malgré tout raisonnable : j'ai pris de la codéine quotidiennement pendant très très longtemps, mais à des dosages maîtrisés, et pour des raisons thérapeutiques. Je n'ai aucun doute sur ma capacité de réduire progressivement les doses après m'être "ré-addictionné" volontairement. )
Merci d'avance de votre aide, et désolé pour cette question qui peut paraître incongrue
Bonjour bonsoir,
Ça peut être difficile de passer d'une consommation quotidienne et même si elle est maîtrisée a plus rien d'un coup de manière radicale , ou de passer d'une quantité moyenne ou haute a une conso basse sans plus remonter au pic , le corps ce demande ce qui ce passe et il cherche a ce synchroniser.
Il cherche son juste milieu,je te conseille de prendre des doses qui ne te provoquent aucuns effets secondaires dans un premier temps et de baisser doucement pour ne pas être mal dans ta peau.
Ou alors il y a la solution a la dure ou tu continues de souffrir et de chier partout chez toi mais ça finira par s'arrêter et là tu seras sevré.
C'est a toi de choisir ton chemin et je ne suis personne pour t'influencer sur ça.
Certains diront qu'ils ont trop dur a gérer et qu'ils n'y arriveront jamais et d'autres prendront le chemin difficile mais radical.
Je te souhaite de trouver ce qui te convient le plus et que tu ailles mieux .
Courage.
Dernière modification par Tatshuko (05 décembre 2024 à 19:54)
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Tatshuko a écrit
Certains diront qu'ils ont trop dur a gérer et qu'ils n'y arriveront jamais et d'autres prendront le chemin difficile mais radical.
Je viens participer à la discussion pour avoir vécu le pire passage de ma vie à l'arrêt de la codéine.
J'ai pris de la codéine pendant 5 ans après l'arrêt de l'héroïne. Cette molécule me protégeait du fameux PAWS (voir dans le Psychowiki la définition de cette dépression post sevrage qui m'a rattrapé à l'arrêt de la codéine).
Tant que je consommais de la codéine, je pouvais diminuer sans avoir de symptômes de sevrage, juste un peu moins en forme. Pour moi, ce n'était absolument pas difficile à gérer, le tout étant d'en avoir toujours à disposition.
J'ai fini par choisir la voie radicale qui est l'arrêt total des opiacés (codéine) pendant 2 semaines hospitalisé. Le cauchemar a commencé là et a duré 18 bons mois. Cette radicalité a failli me coûter la vie.
Le traitement de la dépendance opiacée a bien évolué depuis l'arrivée des TSO qui offrent un troisième choix en complément du "trop dur à gérer" et du "radical".
J'en profite aussi pour préciser que sur moi, le manque opiacé ne fait pas la différence à moyen terme dans les conséquences d'arrêt entre codéine ou héroïne. Juste des symptôme physiques moins violents avec la codéine, mais le même déséquilibre de mes neuros-transmetteurs provoquant des angoisses difficilement supportables.
Amicalement
Fil
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filousky a écrit
Tatshuko a écrit
Certains diront qu'ils ont trop dur a gérer et qu'ils n'y arriveront jamais et d'autres prendront le chemin difficile mais radical.
Je viens participer à la discussion pour avoir vécu le pire passage de ma vie à l'arrêt de la codéine.
J'ai pris de la codéine pendant 5 ans après l'arrêt de l'héroïne. Cette molécule me protégeait du fameux PAWS (voir dans le Psychowiki la définition de cette dépression post sevrage qui m'a rattrapé à l'arrêt de la codéine).
Tant que je consommais de la codéine, je pouvais diminuer sans avoir de symptômes de sevrage, juste un peu moins en forme. Pour moi, ce n'était absolument pas difficile à gérer, le tout étant d'en avoir toujours à disposition.
J'ai fini par choisir la voie radicale qui est l'arrêt total des opiacés (codéine) pendant 2 semaines hospitalisé. Le cauchemar a commencé là et a duré 18 bons mois. Cette radicalité a failli me coûter la vie.
Le traitement de la dépendance opiacée a bien évolué depuis l'arrivée des TSO qui offrent un troisième choix en complément du "trop dur à gérer" et du "radical".
J'en profite aussi pour préciser que sur moi, le manque opiacé ne fait pas la différence à moyen terme dans les conséquences d'arrêt entre codéine ou héroïne. Juste des symptôme physiques moins violents avec la codéine, mais le même déséquilibre de mes neuros-transmetteurs provoquant des angoisses difficilement supportables.
Amicalement
Fil
Bonjour bonsoir,
J'ai lu ton post et ce que je constate casi toujours c'est que les gens ne ce rendent pas compte a quel point un mauvais choix sur la prise ou l'abandon de son médicament favoris peut être dangereux et surtout quand il s'agit d'une décision radicale soudaine et on crois bien faire car on ce dis bah je vais stopper net et après je passe a autre chose.
Non ce n'est pas aussi simple et il est très important de savoir que ces mauvais choix peuvent coûter la vie dans certains cas.
Car on ne ce rend pas compte de ce que notre corps a besoin pour faire tourner la baraque de maniere vivable.
Une fois l'arrêt immédiat de ceux ci le corps est destabilisé et la c'est la porte ouverte a de fortes émotions.
Il faut trouver un juste milieu qui est vivable pour soi dans un premier temps et ensuite faire des changements minimes selon les besoins et objectif souhaité.
Et ça arrive encore plus souvent a ceux qui stoppent une drogue addictive après une consommation fréquente.
Ils reçoivent leurs sevrage et ne ce rendent pas compte que ce qu'ils reçoivent est tout aussi addictif et peut être dangereux dans certains cas.
On cumule les prises de ces médicaments pour tester les limites et les effets du produit.
On bois de l'alcool comme d'habitude et ça peut devenir très problématique pour certains car le médoc en question est différent de la drogue habituellement consommée.
On ne soupçonnais même pas que le fait de continuer son train de vie avec ces habitudes qui vont avec peut ne plus convenir a son corps.
Mais bon quand on veut arrêter la drogue et qu'on prends des médicaments a la place ça a ses avantages comme le fait de dépenser moins d'argent , d'être moins esclave de sa consommation ...et des raisons il peut y en avoir des tas
Mais au final c'est souvent en testant par sois même et en faisant ces erreurs que l'on apprends et ça peut être dangereux.
Et concernant les angoisses dont tu parles , j'ai aussi vécu cette période où je faisais parfois deux crises d'angoisses par soir.
Et ce qui m'a beaucoup aidé et que je considère comme médicaments magique c'est le Lisanxia. 5 a 10 gouttes dans 5 a 10 cl d'eau et une fois ingéré ça ne prend que quelques secondes a calmer tout ça .
J'ai eu une courte période où je n'en avais plus et j'ai du faire sans et affronter les crises a la dure et c'est en ayant subis ça que je me suis rendu compte que c'était non négligeable et que j'en avais grandement besoin.
Sur ces bien belles paroles Je te souhaite une bonne continuation et une bonne route bien lisse pour tes futures aventures.
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Tatshuko a écrit
Et concernant les angoisses dont tu parles , j'ai aussi vécu cette période où je faisais parfois deux crises d'angoisses par soir.
L'angoisse dont je parle était permanente du réveil à l'endormissement et physiquement épuisante car j'avais les muscles tendus du matin au soir, crispés sur les accoudoirs des fauteuils. Entre les deux moments de ces jours abominables mes pensées étaient à sens unique désepéré. C'est l'angoisse dont parle si bien Antonin Artaud dans sa lettre au législateur (lettre-antonin-artaud.doc.
Cette dimension de souffrance est telle que peu de choses peuvent l'anéantir sans mettre sa vie en danger. J'ai choisi l'alcool "assommoir".
Allez, si je reviens sur cette discussion, ce sera avec des idées moins moroses, correspondant à mon humeur actuelle qui est à des années lumière de ces états immondes qui suivent les sevrages hard.
J'en ai tant appris à travers l'usage de pas mal de drogues que je vis un troisième âge bien plus épanoui que bien des confrères en âge n'oseraient même pas imaginer.
Amicalement
Fil
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