Un Medecin addictologue peut il aussi m'aider psychologiquement ?

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Caïn homme
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2027 messages
Bonjour à  tous,
Depuis deux ans et demi mon traitement (suboxone 2 mg) se passe sans encombre. Si ce n'est que je cherche à  potentialiser les effets du suboxone (cf : https://www.psychoactif.org/forum/t1701 … tml#divx).
Et que j'ai ritualisé, sacralisé ma prise de cachet. J'en ai fait une étape agréable et indispensable de ma journée. Du coup je me retrouve très bien comme ça. Mon angoisse, c'est d'être poussé au sevrage.
Je me demandais s'il entrait dans les attributions de mon toubib (il est aussi addictologue, la presque totalité de ses patients vient le voir pour des problèmes d'addiction) de m'aider psychologiquement.
Pour l'instant, on discute un peu (il m'a même aidé sur un problème d'ordre sexuel), il gère tout ce qui est le suivi de ma santé (examens, bilans etc.) mais ça reste limité. On est jamais allé vraiment au fond des choses sur mon addiction, en général au bout de dix minutes je repars avec ma nouvelle ordo.
Faut-il que je demande un soutien psychologique ou est-ce de son ressort ?

La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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YourLatestTrick homme
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Ça dépend de ce qu'implique concrètement sa posture d'addictologue, du point de vue de ses formations initiales, complémentaires, de son expérience... Le mieux est peut être de le lui demander concrètement, si tu as confiance en sa faculté à  réorienter ou non, selon ses compétences.

En CSAPA, mon prescripteur était, à  priori, psychiatre de formation, mais redirigeait vers un suivi avec un psychologue, en fonction de mes demandes. Ça ne l'empêche pas de poser des questions, d'évaluer, etc... Ne serait ce que pour une prescription adaptée ou pouvoir constater une détresse en roue libre...

Dans l'absolu, à  peu près n'importe quel pro de santé pourrait être "apte" à  effectuer un soutien psy, mais en gardant à  l'esprit que le champs de compétence varie énormément, de par le diplôme, l'expérience...
Très concrètement, il est probable qu'il te propose d'être suivie par un autre pro, mais si cela ne te convient pas, que tu es davantage à  l'aise avec cette personne, c'est important de le dire, je pense.

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prescripteur homme
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J'ajouterais que la "position" de prescripteur n'est pas idéale pour développer une approche psychologique en profondeur. D'abord parce qu'il est rare de pouvoir disposer de 45 mn au moins rien que pour ça, mais aussi parce que la gestion "médicale" tend à  parasiter l'échange. Je vois les demandeurs de Methadone pour l'examen médical (assez longuement, en général 45 mn) mais même s'ils me parlent de difficultés d'existence , il est rare qu'ils commençent à  détailler à  ce moment, alors que, souvent, ils le font avec d'autres intervenants.
Donc, je crois que c'est pas mal de pouvoir aider les gens à  plusieurs et que c'est une force des CSAPA.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Caïn homme
PsychoAddict
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OK, merci pour ces réponses. Le problème c'est que je ne suis pas dans un CSAPA mais auprès d'un toubib addictologue. Comme mon dosage est minime et comme je ne fais pas de chevauchement et seulement un extra en deux ans et demi, il se dit que le sevrage est possible. Mais moi je crois que non, or la première personne qui doit croire à  son sevrage c'est quand même celle qui est concernée non ?

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
12147 messages
Bonjour,
S'il existe un CSAPA dans ton coin, tu paux prendre RV avec un psychologue (gratuit). Je ne pense pas que ton addictologue soit contre. Et tu pourras parler de ton sevrage. Sinon les psychologues de ville sont payants (remboursés par certaines mutuelles).
D'accord avec toi sur la necessité de l'accord de l'usager. Peut etre peux tu lui parler du PAWS ?
http://www.psychoactif.org/psychowiki/i … de_sevrage
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (21 décembre 2015 à  11:18)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Caïn homme
PsychoAddict
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Prescripteur,
En fait je n'ai pas tellement peur de la rechute. Je crois que les toubibs se focalisent trop là -dessus. Ce qui me fait flipper dans un éventuel sevrage, ce n'est pas de rechuter, c'est d'être mal. Je vois bien que le sub m'apporte un mieux-être et une stabilité émotionnelle, auxquels je n'ai pas envie de renoncer.

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majama femme
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Salut Cain,

Bien si lui l'envisage et pas toi bien il me semble que c'est pas convenable comme plan non? et que je ne vois pas pourquoi alors que tu vas bien on prendrait le risque de rendre ton équilibre précaire alors que ça roule comme ça !?
Je pense que ta position se défend et que tu devrais l'exprimer exactement comme tu l'exprimes là .Niveau bénéfice risque je vois pas l'intérêt de tout remettre en question alors qu'on sait que la plupart des gens substitutés le seront toute leur vie.
Amicalement.

Peu importe le flacon pourvu qu'on aie l'ivresse..

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prescripteur homme
Modérateur
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A Cain, Bonjour,
en fait le PAWS c'est les 2, une sensation de mal être qui favorise la rechute.
Amicalement.

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Caïn homme
PsychoAddict
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J'entends bien vos réponses. Le problème pour ce qui me concerne c'est qu'objectivement je suis plus dans un traitement qui améliore mon quotidien (de confort en somme) qu'autre chose. Si demain il devait s'arrêter, je ne serais pas forcément en train de chercher de la came par tous les moyens, mais je pense juste que je prendrais quelques néo-codions pour faciliter la transition au sevrage complet, et ensuite pour agrémenter quelques soirées.
Une fois clean, je sais que je regretterais ce confort dont je jouis, cette stabilité émotionnelle que me procure mon traitement. Je pense que mon toubib a bien compris mon état d'esprit et que c'est pour ça qu'il tâche de me pousser vers le sevrage. Mais franchement la pression est légère, il fait son boulot. Quand il m'a demandé de couper le comprimé en deux, je l'ai fait une fois ou deux mais ça ne m'a pas plu, même si je n'ai pas été malade ni rien de ce genre. Je crois que j'avais même passé une bonne nuit, comme d'habitude. Pourtant je n'ai pas voulu continuer l'expérience. Du point de vue psychologique, je ne tiens pas à  me placer dans une optique de sevrage. Je préfère me dire que c'est une option possible si un jour je le sens. Mais ce n'est pas évident de s'auto-analyser, c'est pour ça que je posais la question du soutien psychologique. Alors qu'objectivement, je ne suis pas en détresse ou dans le malheur. Ma vie a des hauts et des bas, comme tout le monde. Il y a des cas bien plus problématiques que le mien.
Merci encore de vos réponses.
PS : Pardon Prescripteur mais profitant de ce que tu suis le sujet, j'aimerais te poser la question que j'ai déjà  posée sur le forum (mais hélas sans réponse). Est-ce que qu'en transférant le mélange salive/suboxone au bout de quelques minutes d'action en sub-lingual dans un spray et en l'inhalant, il peut agir deux fois ?

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prescripteur homme
Modérateur
Inscrit le 22 Feb 2008
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Bonjour,
l'absorption de la Buprernorphine est d'environ 30% en sublingual et 40% en nasal, donc tu gagnerais très légérement mais la moindre fausse manoeuvre te ferait perdre du produit, éventuellement beaucoup de produit. Donc, à  mon avis, peu d'interet.
Amicalement

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Caïn homme
PsychoAddict
Inscrit le 04 Oct 2013
2027 messages
Merci Prescripteur,
Pour le passage en spray non il n'y a pas de perte. Au pire il suffit de passer le mélange salive suboxone dans un verre avec bec verseur. Et tu peux aussi utiliser un goutte à  goutte pour le mettre dans le nez. C'est pas compliqué.
Mais ce que je me demandais en fait c'est si le mélange pouvait agir deux fois (30 % plus 40%), une fois dans la bouche puis une fois dans le nez. Je me rends compte avec ta réponse que c'est un peu stupide, si il est absorbé, il ne reste pas dans le mélange... Dommage.

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